dancing with a stranger (paz)

Son sire aurait désapprouvé l'idée, le moue boudeuse et les jambes croisés dans son fauteuil favori. Ce journal froissé entre les doigts dont il ne lit que les grands titres. Il aurait reniflé Paz comme une ordure qui mérite qu'on s'en débarrasse. Il aurait attendu d'elle qu'elle fasse le ménage en ajoutant qu'il n'a jamais aimé les chiens errants. Sur le bord de ses lèvres, Nur songe que lui n'a jamais rien aimé d'autre que lui même. Si il l'a aimé elle, il a surtout aimé l'idée de sa présence chaleureuse, la simplicité avec laquelle il a pu s'emparer de sa personne et l'afficher à ses cotés comme un faire-valoir. Elle ne peut qu'imaginer les choses et li en vouloir un peu plus, puisqu'il n'est pas là pour surveiller le moindre de ses faits et gestes. Il parcourt le monde et les continents sans sa présence. Prétextant la mettre en sécurité entre les murs de leur maison, cette maison qui devient un peu plus la sienne chaque jour qui passe. Elle est la seule à retirer la poussière qui s'accumule au dessus des meubles et Nur se demande si elle ne commence pas elle aussi à prendre la poussière, comme ces belles décorations qu'il ramène de ses voyages. Si il avait pu l'enfermer dans une de ses vitrines et se satisfaire seulement de sa vue, il l'aurait fait son hésiter. Peu importe à quel point son existence semble satisfaire cet homme, il n'a aucun remord à l'abandonner, espérant qu'elle demeure aussi immobiles que les fondations en béton. Qu'elle puisse se satisfaire de cette situation comme elle n'a jamais bronché. Il ne sait pas, après tout, qu'elle s'empare les doigts tremblants de ses cartes postales et les serre contre sa poitrine pour le sentir plus proche.

Elle ne ressent pas le besoin de faire semblant de dormir, alors elle est de sortie ce soir. Véritable oiseau de nuit, elle prend vie à la tombée du jour. La bague à son doigt n'est que d'une faible utilité ces derniers temps, enfermée dans ses archives là où les étagères pleines à craquer l'abritent des rayons du soleil, ce n'est que sous l'oeil maternel de la lune qu'elle montre le bout de son nez. Il était évident qu'elle finirait pas se lier d'amitié avec un loup. Le passé commun qui unit leurs races la refroidit et lui fait craindre le jugement, mais avec Paz elle sait qu'elle n'a pas à s'inquiéter. Elle ne connait pas loup qui soit d'aussi bonne compagnie.
Alors, ce n'est pas pour lui qu'elle se prépare ce soir, c'est pour le lycan. Elle s'applique car on lui a apprit ainsi et elle ne veut pas se montrer cruche devant Paz. Qu'il se demande d'où sort cette femme. Elle accroche ses bijoux aux oreilles et opte pour une tenue qui lui permettra d'être à l'aise. Il lui est toujours étrange de porter un pantalon, mais depuis quelle s'y est habituée elle ne le troquerait contre rien au monde, surtout pas si il faut danser. Difficile de se séparer de ses talons en revanche. Ils claquent sur le parquet de la maison de Victorian District, ce sont ensuite les clefs qui tintent et la porte qui fait trembler les murs. L'air frais de la nuit s'engouffre dans sa chevelure et lui apporte le parfum des repas qu'on prépare en famille. C'est une ambiance particulière.

Le Pub où ils vont se rejoindre propose une soirée karaoké juste ce soir. Elle n'en a jamais fait et si elle a accepté, c'est uniquement parce qu'elle ne sera pas seule. Aussi parce qu'il est temps qu'elle sorte de chez elle et qu'à force de la sermonner, ses amies commencent à influer sur ses actions. Elle a la ferme intention de découvrir toute l'étendue des capacités vocales de Paz, qu'elle imagine excellentes  étant donné son débit de parole naturel. Il lui tarde de l'écouter s'émouvoir. Il lui est arrivé de pousser la chansonnette pour ses enfants et son mari, plus récemment pour rendre son ménage plus jovial, devant une foule c'est autre chose. C'est plein de bonne volonté qu'elle se dirige d'un pas ferme vers la Distillerie. Elle a préféré cet endroit au Silver Tooth. Ce n'est pas un endroit pour les femmes comme elle. Par politesse, elle l'attend l'extérieur, non sans être tendue, elle joue avec la chaîne en métal de son sac. Nur n'est pas à l'aise quand il y a trop de monde. Elle vient se détendre et pourtant dans son style et dans la manière dont elle arrangé ses cheveux en chignon, il y a encore trop de l'archiviste stricte qui jette des regards noirs aux lecteurs bruyants qui fouillent dans ses papiers. C'est un soulagement quand le loup débarque enfin. Le masque tombe. «  Ah Paz, tu es là. Comment vas-tu ce soir ?  » Elle lui sourit de toutes ses dents. «   J'aime beaucoup ton look. On rentre ?  » Il commence déjà y avoir du monde et elle veut absolument atteindre le bar avant que trop de monde ne s'y colle. Parce que quitte à être de sortie, autant se poster aux meilleurs endroits et il n'y a pas meilleur endroit que dans le viseur d'un barista si on veut avoir son verre rempli toute la soirée.

Paz aime la musique, c'est un fait. Ses collègues le taquinnent souvent avec cela, certains lui trouvant même des surnoms en rapport. Il avait une petite préférence pour "Radio-gaga", quand même. Alors une soirée karaoké, ça ne lui faisait pas peur. Loin de là. Il trouvait ce genre de soirée toujours hilarante. Parce qu'après quelques verres, il tenait un peu moins bien la mesure. Mais ce n'était pas l'important. L'important, c'était de passer un bon moment. Si chanter faux pouvait faire rire les gens, ça ne le dérangeait pas de fausser la note. Paz aime les foules. Il ne s'y sent jamais seul. Il n'a aucun soucis à aller au devant des gens. Au contraire, c'est monsieur sociable.
Il a proposé à Nur cette soirée karaoké, histoire de se détendre et de rire un peu, parce que ce genre de soirée est toujours amusant. Il est bêtement heureux qu'elle ait accepté l'invitation, c'est toujours mieux d'avoir de la compagnie. Il se moque bien qu'elle soit une vampire. Il l'apprécie en tant que personne. De toute façon, il y a trop de gens différents à Savannah pour qu'il se mette à faire le difficile. Vampires, loups, sorciers et sorcières. Il pourrait même croiser un Leprechaun que ça ne changerait rien. Enfin, les seuls qu'il n'inviterait pas à passer la soirée en sa compagnie sont les chasseurs, naturellement. Ceux-là, il a quelques griefs contre eux. Vieux d'une autre vie. Il essaye de ne pas s'y tenir, mais parfois, ça affleure à la surface.

A rêvasser dans son monde, il s'est presque mis en retard. Il était plongé dans le cambouis, si bien qu'il a perdu du temps à récurer les traces noires sous ses ongles, incrustés dans son épiderme. Le temps de prendre une douche et de sauter dans des fringues propres. Son style habituel, exception faite de son sempiternel tshirt qu'il a troqué contre une chemise légère. Il espère que ça ne fait pas "trop". Ses bottes de motos et sa veste en cuir et il est prêt à partir. Il se gare non loin du bar, une distance raisonable pour éviter qu'un mec torché ne vomisse sur sa monture - c'est déjà arrivé et il n'a pas vraiment apprécié l'expérience -. Puis il se dirige vers l'entrée du bar, à pas de loup. La vampire l'attend déjà. Il lui offre son plus beau sourire, mélange de "je suis heureux de te voir" et de "désolé de ne pas être ponctuel". Il met un point d'honneur à être à l'heure d'ordinaire. Comme le lui répétait sa mère, la ponctualité est la politesse des rois.
« Bonsoir, Nurhayat. Merci de m'avoir attendu. »
Il espère ne pas trop écorcher son nom en le prononçant. Il le trouve beau. Son diminutif aussi, mais les noms sont fait pour être utilisés.
« Je vais bien, merci. Et toi ? »
Il lui rend son sourire.
« Merci. Tu es très belle ce soir. Enfin, ton look de ce soir est ravissant. Mais c'est aussi valable les autres jours. Et je crois que je suis en train de m'embrouiller tout seul. »
Quel cabron il fait des fois. Galament, il s'avance pour lui ouvrir la porte. Il sait que c'est un peu désuet, mais on lui a inculqué la galanterie. Et le fait de bien traiter les gens. Tout comme il proposera toujours son aide, il vous tiendra la porte ouverte, c'est un fait.
« Que veux-tu boire ? C'est moi qui invite. »
La soirée ne fait que commencer. Il commence à y avoir un peu de monde, ce qui est bon signe. Il se dirige, avec Nur, vers le comptoir. Pas question de rater le spectacle, ni de rester le verre vide. Même s'il ne compte pas abuser de boisson, comme à chaque fois qu'il prend le guidon après coup.

Elle lève les yeux au ciel. Paz essaye de bien faire, il essaye tellement fort qu’il raconte des bêtises qui ont le don de la faire sourire aux anges. Son coeur d’adolescente ne peut s’empêcher de se soulever. Il est sincère, elle n’en doute pas. Quelque part, savoir qu’elle peut lui plaire lui met du baume au coeur. Son sire ne lui dit plus qu’elle est jolie depuis des années. Quand il l’appelle par des mots doux au téléphone, c’est uniquement pour apaiser son coeur meurtri. Elle n’y croit plus, hoche la tête, il ne voit pas ses yeux brillants et la déception dans son regard et le réseau déforme les tremblements de sa voix. Elle arrive à donner le ton, se faire passionnée. Pourtant au fond d’elle, Nur sait que cette flamme s’est éteinte, elle ne fait que souffler sur des braises pour ne pas avoir à se rendre à l’évidence. Le moindre regard, sourire, les attentions la font chavirer. Elle s’intéresse à d’autre et ce soir elle a Paz dans sa ligne de mire. Elle passe dans l’embrasure de la porte avec grâce et ne se retourne pas pour s’assurer qu’il la suit, jouant au chat et la souris. Elle a envie de prendre du bon temps et ne pas réfléchir. La carte en main, elle lit la description de chaque cocktail. Elle ne sera pas ivre, mais elle veut bien goûter les saveurs. Il ne faut pas mourir bête et elle voudrait savoir quel goût à un Mojito. « Hm. Je vais prendre… Un tequila sunrise. C’est un truc de chez toi non ? » Elle penche la tête sur le coté et s’approche de lui pour qui’il l’entende par dessus les conversations et la musique du karaoké. La soirée a commencé sans eux, mais il n’est pas trop tard pour s’inscrire sur la liste. Ils ont le temps. Nur ne sera certainement pas fatiguée, elle est curieuse de voir l’endurance du lycan. « C’est sans doute impoli de te demander d’où tu viens, mais je ne veux pas faire de boulette. Et puis, je suis jamais allée en Amérique du Sud tu sais. Tout ça c’est très théorique pour moi. » Nur connaît sur le bout des doigts la carte du monde, peut citer plus d’une centaine de pays et leurs capitales, parler leur langue, pourtant elle ne sait pas à quoi tout cela ressemble. Il n’y a que internet, la télévision et les cartes postales de son sire pour l’informer. D’elle même, elle n’a jamais pu se déplacer. Elle a une peur bleue de l’avion et n’est pas une très bonne conductrice. Elle connaît les voyages en bateau, ce qui ne se fait plus beaucoup. Il s’agit principalement de croisières luxueuses.

Pourquoi il n’a jamais voulu qu’elle vienne ? C’est un mystère. Elle aurait bien enduré les airs si c’était pour ses beaux yeux. Mais c’est comme ça. Elle écoutera Paz lui parler si il veut de ses origines. Elle espère juste ne pas mettre le doigt sur quelque chose d’épineux, l’émigration n’est pas une chose facile pour tous. Et les créatures qui atterrissent ici ont souvent du fuir des situations difficiles. Elle ne compte pas ceux qui ont du quitter l’Europe pendant la guerre. Pas une franche réussite pour tous quand on sait le sort qu’on a réservé aux lycans par la suite. « Tu as une chanson favorite d’ailleurs ? Ca fait beaucoup de questions… Elle rigole à nouveau. C’est un interrogatoire, un date ou juste une soirée entre ami ? Elle est maladroite. Elle ne s’y connaît pas du tout. Elle ne sait pas si elle est sensée parler de tout ça. Mais au moins, avec la question musicale, elle reste dans le thème.

Paz s'embrouille un peu en voulant dire à Nurhayat qu'il la trouve belle. Il doit avoir l'air d'un adolescent maladroit. Il se comporte galamment, sans avoir à y penser. Il se moque d'avoir l'air old school. Être un gentleman, ce n'est pas seulement avoir une bonne situation, c'est surtout avoir de bonnes manières. Il n'est pas un dandy, Paz, il a trop roulé sa bosse dans la poussière et la misère, mais au moins, il ne feint pas son intérêt. Il suit la vampire avec un petit sourire. Il se moque aussi des différents entre races. Il l'observe quand elle lit la carte des alcools. Il en est amusé, elle a l'air d'analyser tous les détails.
« Presque, le cocktail a été inventé à ... Phoenix, Arizona. La tequila est mexicaine. »
Il a un petit sourire, loin d'être moqueur.
« Ce n'est pas impoli, ne t'en fait pas. »
Il a beau parler anglais comme s'il était du coin, il y a toujours un petit peu de son accent qui ressort, surtout quand le rire s'invite chez lui.
« Je suis né à Mendoza en Argentine. »
Il hoche la tête.
« Et tu n'as jamais souhaité voyager ? Je ne crois pas t'avoir demandé d'où tu venais ? »
Il ne veut pas, pas plus qu'elle, faire preuve d'une curioisté mal placée. Il opte pour sa part pour un rhum, sans cocktail.
« Je pourrais te décrire mes montagnes, mais les mots ne collent pas à la réalité. »
Il est un peu nostalgique de son pays. Oh, il aime Savannah, il aime sa terre d'accueil, mais son coeur est resté en Argentine. Il ne peut pas lui décrire les montagnes et même les villes... Peut-être moins idylliques qu'ici mais tellement plus vivantes. Les soirées avec toute la meute, un clan immense, leurs fêtes où au fond, on finissait par ne plus savoir ce qu'on fêtait. C'était quelque chose à vivre, tout simplement.
Il sourit à sa question.
« Plusieurs... Mes collègues me surnomment Radio Ga-Ga. Comme la chanson de Queen. Parce que je fredonne tout le temps. »
Il laisse échapper un rire. Ce qui pourrait passer pour beaucoup comme de l'insubordination n'est dans le fond qu'une taquinerie qui prouve l'affection et le respect.
« Je suis totalement incapable de ne choisir qu'une chanson. Elles ont toutes un message, un truc qui les rend exceptionnelles. Le sens qu'elles ont et celui qu'on leur donne... »
Il haussa les épaules.
« Je me suis éloigné de la question je crois ? »
Paz et sa manie de se laisser emporter, par sa joie communicative. Il ne fait pas exprès. C'est simplement la vie qui déborde. Il sourit de nouveau, heureux, tout simplement, de profiter d'une soirée normale. Comme s'il était n'importe qui d'autre.
« Et toi ? Une chanson favorite ? Un livre favori ? »
Il est tout aussi curieux. Les livres, la musique, tout cela éveille l'humanité. L'art différencie l'être humain de la bête. Il veut apprendre à connaître la personne derrnière la vampire. Il voit les gens comme ils sont, Paz. Il ne s'arrête jamais aux apparences.

Oh, elle aurait aimé voyager. Aller plus loin, profiter de l’éternité pour voir le monde. Mais son sire ne lui a jamais proposé, alors elle n’a pas insisté. C’était sans doute une mauvaise idée, ils ne peuvent pas prendre le risque de se faire réperer. Il se sont contentés de l’Italie et du charme de Venise, puis quand les prémices de la seconde guerre mondiale se sont fait ressentir, ils ont prit le bateau pour rejoindre les Etats-Unis. Elle se souvient de sa peur bleue des océans, effrayés à l’idée de tomber dans les flots et se laisser emporter. Elle se voyait couler, incapable de mourir et incapable de survivre, lentement tomber dans le comas là où personne n’irait la trouver. Depuis, elle n’a plus mit les pieds sur un navire, ce n’est pas dans ses veines. Nur n’a pas le pied marin. L’avion aussi lui provoque des angoisses et ce n’est pas comme si l’homme de la maison avait essayé de lui donner confiance en elle. Tout ce qu’elle sait, elle le connaît des livres et des images à la télévision. De son vivant, il y a surtout eu Ankara puis Savannah. Elle se demande si il fait toujours chaud au pays de Paz, si le soleil caresserait ses bras comme le soleil de la Turquie. « Oh si.. j’aurais bien aimé… » Elle soupire, un peu triste. « Mais bon, c’est comme ça. Il paraît que c’est trop dangereux pour moi. » Elle ne veut pas y croire. Parfois, Nur voudrait prouver à son sire qu’elle est capable de se débrouiller par elle même, comme elle a réussi à décrocher un job toute seule, sans son aide.
« Si tu ne peux pas les décrire, il va falloir que tu me les montre. »  Elle ose dire. Elle a l’impression de faire quelque chose d’interdit, son sire n’apprécierait pas de savoir qu’elle prévoit des vacances en son absence, encore plus avec un loup. Il serait furieux. Elle n’a pas envie que lui et Paz se rencontrent, que penserait le lycan si il savait que ce qu’elle a de plus proche d’un mari est encore attaché à des principes désuets et dangereux. Elle aimerait pouvoir lui dire ses vérités en face et se détacher de lui, mais c’est compliqué. Elle lui doit tout. Grâce à lui, elle est toujours vivante. « Il y a une raison précise pour laquelle tu es venu vivre à Savannah ? Nous avons fui la guerre, mon sire et moi. Je suis née dans l’Empire Ottoman, il y a plus d’un siècle. » Elle admet sans gêne. Parce qu’il ne devrait pas y avoir de honte à admettre que l’on a pas envie de prendre part à des conflits sanguinaires. Nur est encore une jeune vampire, qui a beaucoup à apprendre.
Nur prend une gorgée de son cocktail, appréciant les saveurs. Ou peut-être est-ce la compagnie qui la rend aussi sensitive. Elle apprécie énormément Paz. Il est doux, comparé au seul homme qu’elle a réellement connu. Droit et autoritaire.A l’écouter parler aussi passionnément de musique, elle se sent bête. Elle n’en connaît pas beaucoup, elle écoute les radios mais n’a pas d’artiste favori. Les goûts des autres sont les siens. « Tu vas te moquer de moi. » La vampire se pince les lèvres. Parce que sa chanson favorite, la vraie, c’est une comptine que lui chantait sa mère. « On écoute pas tout ça chez moi, mon sire est un peu… Coincé. » Elle lève les yeux au ciel. « Ce n’est pas grave si tu parles trop. Je suis toute seule à la maison, je m’ennuie, j’en arrive à parler aux meubles. »