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 Saying all the things I know you'll like, I gotta handle you just right - judiane

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Jude Parker-Wright
Jude Parker-Wright
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witching hour
MessageSujet: Saying all the things I know you'll like, I gotta handle you just right - judiane   Saying all the things I know you'll like, I gotta handle you just right - judiane EmptyVen 27 Nov - 11:16



let's get political, political
i wanna get political 

< @diane parker-wright >
Le ton est factuel, il ne prend même pas la peine d’enrober le tout dans un peu de miel. Ils ont fait de la merde et tout le monde le sait, les conséquences de ça ? Jude doit ramasser les pots cassés, recoller les morceaux et présenter à sa mère une faïence qui menace de s’écrouler. “She’s going to be furious… Yes.. Hun, hun… Send everything you’ve got to me first, I’ll sort this out… Just do as I say… Do you want me to have her call you ?… That’s what I thought… Good bye.” il raccroche passablement agacé. L’incompétence des gars qui sont censés mener la campagne est aberrante et le fait qu’ils passent le plus clair de leur temps à lécher les bottes de sa mère et à lui dire ce qu’elle a envie d’entendre au lieu de ce qu’elle a besoin de savoir n’est pas pour les rendre plus convaincants. Jude voit clair dans leur jeu et il est convaincu que Diane se doute qu’une partie de leurs discours est partiellement erronée, mais elle est confiante en ses chances et ça pourrait lui coûter la victoire. Elle a aussi confiance en lui et ça pourrait être ce qui fait la différence. Ils ont un accord tacite, Jude ne lui vend pas du rêve, il déballe la vérité sur un plateau, une mèche de cheveux dans le caviar. Quand le mail arrive il n’a même pas besoin de regarder en détails les chiffres pour savoir que ce qu’il craignait n’est vrai : elle est en bonne voie pour gagner l’élection si les vieux réactionnaires opposés au bonheur des gens se déplacent en masse et que les enfants de Crowley s’abstiennent un peu trop. C’est assez pour lui faire cracher un “Of course…” désabusé mais ça lui laisse une marge de manoeuvre assez grande pour que rien ne soit encore totalement joué. Il doit juste trouver le bon angle d’attaque, celui qui lui assurera que sa mère lui fait confiance parce qu’il contient assez de vérité et de bon sens pour qu’elle ne remette pas en question ses conclusions tout en faisant en sorte de ne pas lui faire gagner l’élection haut la main. Jude a des plans B, C, D et plus, des mesures de sécurité pour couvrir les failles de ses mesures de sécurité, mais il ne peut pas être sûr que ses démarches fonctionnent avant le jour J. Jusque là, il n’a pas d’autre choix que de minimiser les dégâts, contrôler la bête politique qui trône dans son bureau comme la reine de la ville qu’elle est déjà, en quelques sortes. Il prend une inspiration, replace une mèche  de cheveux derrière son oreille et entre  sans toquer. Elle lui pardonnera, il connaît son emploi du temps par coeur -c’est lui qu’il l’organise en grande partie- et à moins qu’elle n’ait un coup de fil personnel d’un donneur, elle devrait être en train de répondre à des interviews par mail. Rien d’urgent en somme. “Mom, we need to talk about the polls we’ve run. It’s not great.” décrète Jude en s’installant dans la chaise style empire qui fait face au bureau de Diane. Ils savent tous les deux que  l’élection est à portée de main,  mais  d’autres qu’eux ont perdu avec des projections bien plus sûres et ni lui ni elle ne veut ça. Officiellement du moins. “You’re obviously a shoo-in with conservative voters, but if we want to win this election, you’re going to need to convince more progressive voters.” Et pas qu’un peu. Selon la quantité d’abstentionnistes  chez les catégories sociales qui sont très à droite, Diane va avoir besoin d’une part importante de votes venant de gens qui ne pensent pas comme elle. Ce qui, évidemment, va demander d’elle qu’elle fasse un peu de gymnastique verbale et qu’elle courbe l’échine, ce qui n’est pas forcément son point fort. “Having a few crawlers on our side wouldn’t hurt either. Otherwise, they’re going to cost you the election.” C’est la stricte vérité, il le sait, elle le sait.  Il s’en réjouit intérieurement,  elle beaucoup moins. Devoir pactiser avec l’ennemi n’est rien de révolutionnaire, c’est le principe même d’une élection que de devoir bouffer à tous les râteliers, mais quand la campagne de sa mère est ouvertement pro-humains et anti-crawlers, assouplir le message ne sera pas facile. Ils peuvent toujours essayer, donner l’illusion c’est un domaine dans lequel ils exercent tous les deux.

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Diane Parker-Wright
Diane Parker-Wright
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Allégeance : Fervente défenseuse des intérêts humains, plus encore de ceux des Parker-Wright - du moment que ces derniers continuent de se ranger du bon côté, le sien.
Métier : Activiste pro-humains, candidate au Conseil, grenouille de bénitier sur son temps libre.
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flesh and bones
MessageSujet: Re: Saying all the things I know you'll like, I gotta handle you just right - judiane   Saying all the things I know you'll like, I gotta handle you just right - judiane EmptyLun 21 Déc - 22:46

Assise derrière son ordinateur depuis de trop longues minutes, Diane se sentait guettée par la lassitude. Ecrire des réponses convenues à des questions attendues, l’exercice l’ennuyait. Il était nécessaire, certes, et elle y était assez rompue pour ne pas avoir à s’y attarder trop longtemps. Mais là où les échanges de vives voix avec la presse, avec tout ce qu’ils avaient de faux-semblant frôlant parfois la provocation, étaient souvent stimulants, enchainer par mail les formules creuses pour colorer des articles plats était une gageure. Décidée à s’en débarrasser vite - de toute façon son emploi du temps ne lui laissait pas exactement le choix -, elle fut tout de même presque soulagée d’entendre le parquet du couloir qui craquait sous un pas rapide.
Mais la distraction ne serait apparemment pas réjouissante à en croire la mine sombre de Jude. Ils étaient loin les sourires lisses que, en bon Parker-Wright, il savait afficher en public ; il les avait troqué pour cet air un peu sévère, cette attitude toute en professionnalisme grave qui compensait presque l’inexpérience du jeune âge. Comprenant l’affaire sérieuse, elle abaissa légèrement l’écran de son ordinateur, pour mieux le regarder prendre place en face d’elle.

« Mom, we need to talk about the polls we’ve run. It’s not great. » Déjà contrariée par le ton de la conversation - finalement l’ennui valait sans doute mieux que ce genre de désagrément -, elle laissa filer un plissement agacé au bord des lèvres. Mais elle ne l’interrompit pas, le connaissant assez bien pour savoir qu’il ne comptait pas lâcher une mauvaise nouvelle sans élaborer un minimum. « You’re obviously a shoo-in with conservative voters, but if we want to win this election, you’re going to need to convince more progressive voters. Having a few crawlers on our side wouldn’t hurt either. Otherwise, they’re going to cost you the election. » Malheureusement il ne lui apprenait rien de fondamentalement surprenant. Mais s’entendre dire aussi clairement qu’il allait falloir ratisser plus large qu’elle n’en avait envie, quand le reste de l’équipe de campagne préférait taire cette éventualité érigée au rang de tabou, la piquait tout de même au vif. Quelques crawlers de leur côté… De quoi faire frémir ce conservatisme puritain dont elle se voulait l’égérie. Jude avait raison, elle le savait bien, mais tout ce en quoi elle croyait la poussait à nier cette désagréable réalité. Quelques crawlers de son côté, tout cela pour plaire à une poignée d’humains qui fricotaient avec un pseudo-progressisme, qui se paraient d’une bien-pensance franchement risible mais dont malheureusement le vote comptait autant qu’un autre. Evidemment on pouvait toujours espérer qu’ils restent chez eux, mais elle supposait que c’était une éventualité déjà envisagée par Jude et qui ne tenait pas la route. Diane ne s’embarrassa pas de poser la question, lui témoignant désormais une confiance qu’il n’avait pas usurpée mais au contraire gagné à renfort de travail rigoureux mêlé à un talent certain pour l’intrigue électorale. Car loin de bénéficier de passe-droits en vertu de son nom de famille, c’était peut-être justement car il était son fils qu’il avait dû faire ses preuves face à une grande intransigeance.

Elle ne remis donc pas en cause cette injonction à la modération, pire, à la complaisance, mais ne pu retenir un sifflement mécontent. « I’m already being extremely careful not to offend them - which you know is an ongoing challenge. There’s only so much I can do. » Mais il était bien placé pour savoir que cela lui coûtait, de ravaler sa véhémence pour s’efforcer d’afficher publiquement une certaine tempérance. Aussi il ne servait à rien de s’épancher sur tous les efforts qu’elle faisait déjà, mieux valait se concentrer sur la façon dont ils s’assureraient qu’ils n’avaient pas été vains. Après un soupire las, elle releva les yeux vers son fils, duquel elle attendait des réponses. « What do we need to reassure pro-crawlers? A few pictures with a well-known vampire? » Non, la manoeuvre était si grossière qu’elle aurait pu froisser son électorat le plus fidèle et n'aurait pas convaincu le reste. Sans attendre la réponse de Jude elle ajouta en secouant légèrement la tête : « It's probably not enough but conservatives would still be furious. » Certains seraient peut-être même capables de s’abstenir plutôt que de voter pour une candidate qui s’était trop adoucie, ce qui aurait été tragique si cette perte n'avait pas été compensée par le gain de quelques voix. Dans le doute, mieux valait quelque chose d’un peu plus fin mais à portée symbolique. Elle réfléchit un instant, levant les yeux au plafond, et suggéra presque aussitôt sur le ton de l’évidence : « What about a donation? » Mettre en scène sa propre générosité tout en choisissant une cause qui tirerait sur la corde sensible d’un public cible, le procédé était aussi vieux que la politique. Espérant que Jude y avait déjà songé et n’attendait que son aval pour régler les détails, elle lui demanda sans détour : « Can’t we just send a check to… the Zapien clinic, maybe? » Du haut de cette grandeur d'âme qu’elles aimaient tant mettre en scène ces sorcières avaient une réputation que même Diane ne pouvait pas ignorer, si bien que son fils et elle avaient rapidement compris qu’il aurait été politiquement suicidaire de s’en prendre à elles. Mais quitte à n’avoir jamais fait preuve de véhémence ouverte à l’égard des soigneuses, autant en tirer désormais parti. Puis le procédé n’aurait rien eu de bien original. Dans les démocraties modernes, à défaut d’acheter des voix il était monnaie courante de se payer une réputation. Ce qui ne posait clairement pas de grand problème moral à Diane - du haut de son ego, elle estimait de toute façon que les Parker-Wright méritaient les louanges.
Mais là où la théorie était bien belle, à supposer que tout pouvait se régler à renfort de chèques bien placés, en y réfléchissant une seconde elle réalisa vite que la réalité était un peu plus délicate. Ne serait-ce que car la head witch était bien trop maligne pour se laisser berner par ce genre de tentative de manipulation de l’opinion et n’aurait pas manqué d’exiger une forme de contrepartie à l’usage du nom de son coven. A supposer simplement qu’elle ne leur oppose pas une fin de non recevoir, perspective qui ne manqua pas de faire grimacer Diane. « Supposing they would accept it... Should they refuse it would be humiliating. » Aussi elle comptait sur Jude étudier la situation sous toutes les coutures et, si le jeu en valait effectivement la chandelle, pour venir avec la stratégie la moins dommageable. Après tout, il avait prouvé plus d’une fois qu’il était capable de quelques petites prouesses, et s’en était une que Diane attendait. Rien que le meilleur, c’était tout ce qu’elle avait toujours exigé de son fils.
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