AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM EN HIATUS
plus d'infos ici
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 only the monsters we make of them (riley) / fb

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Ezra Specter
Ezra Specter
Date d'inscription : 02/06/2020
Messages : 402
Pseudo : angeleyes (laura).
Avatar : reece king.
Crédit : ethereal.
Multicompte : none.
only the monsters we make of them (riley) / fb CxdOfsc5_o
Âge : nearly 195, doesn't look a day older than 24.
Métier : antique dealer, and likely the best art and antique valuer in savannah.
Adresse : #61, victorian district. he's become one with the old walls.
only the monsters we make of them (riley) / fb Empty
deathless
MessageSujet: only the monsters we make of them (riley) / fb   only the monsters we make of them (riley) / fb EmptyVen 26 Juin - 21:23


we never see other people anyway, only the monsters we make of them
@riley hoffman


Le couvert de la nuit pour seul compagnie, à travers la ville, jusque dans ses tréfonds. Guidé par une soif nouvelle, une curiosité à peine éveillée, tiré hors de son quartier de prédilection dans l’espoir de trouver quelques gouttes d’un plaisir interdit. Il n’est jamais venu jusqu’ici, connaît peu les nouveaux secrets de la ville; c’est qu’elle se renouvelle, s’adapte, se complexifie avec chaque année qui passe, et que depuis le temps de la régence rouge les choses ont bien changé. Il n’est de retour que depuis une poignée d’années, deux, trois presque, instable ou incertain. Il n’a pas décidé de rester, mais les semaines s’allongent et s’empilent, et il reste là. N’empêche qu’il y a un certain plaisir curieux, grossissant au rythme des explorations clandestines, peut-être, qui le pousse à mieux la connaître. Savannah, ses quelques mystères, ses secrets peu cachés. The Rosary n’est pas difficile à trouver, peut-être grâce aux explications précises qu’on lui a donné, ou peut-être parce qu’il entendait déjà, à la surface, le frémissement des cœurs fébriles qui résonnent dans les tripes écourtées de la ville. La foule y est éparse, comme une entité timide qui n’ose pas se montrer entière. Les odeurs se mélangent, chaque race de moins en moins distincte, mais le parfum humain s’estompe; ce ne sont pas les hommes qui règnent ici.

Plusieurs passants ont l’air nerveux; ils longent les murs, regard rivé au sol de béton humide, s’approchent timidement d’un comptoir de fortune ou d’un étranger aux poches pleines invitantes. D’autres ont l’habitude, glissent quelques billets pliés d’une main à l’autre, observent les allées et venues avec un geste désinvolte et un rictus moqueur. Ezra les ignore tous, scrute les marchands, s’engouffre jusqu’au plus profond du tunnel, où une lumière blafarde lui révèle sa cible. Il est comme on le lui a décrit, les cheveux tressés, le sourire narquois, le sac peu subtil posé sur l’épaule, adossé à une colonne de soutient, clope à la main. La fumée stagne, assez épaisse pour dissimuler le regard qui se fixe sur le nouveau-venu, c’est calculé, Ezra le sent. Il ne dit rien, compte quelques billets qu’il a glissé hors de son blouson, les tend à l’inconnu qui lui décoche un énième sourire tordu. L’argent empoché, il tire quelques bouteilles de son sac, les transfère dans le sac à dos ouvert qu’Ezra lui tend, sans un mot. “Pleasure doing business with you,” il marmonne, le souvenir d’un rire de travers sur les lèves, puis s’éloigne. Rien de bien dangereux, quelques bouteilles de Blüd spiked, parce qu’il essaie encore une fois de se faire au sang de synthèse, de gérer les pulsions, mais il se sent pas la force de s’y faire s’il peut même plus s’enivrer au passage.

Quelques pas à peine, puis il s’arrête, les membres figés, le regard fixe; une silhouette qu’il connaît très bien, un peu plus loin, découpée dans les relents de fumée étouffée par l’humidité, une loupiote derrière elle lui cachant son visage, mais il sait. Le corps réagit d’abord, il s’approche, et à défaut d’un sourire c’est son regard qui se réchauffe, une réaction rare, mais c’est que la surprise est bonne. “Riley?” il commence, mais il oublie de terminer, parce que son regard est enfin visible, le contre-jour s’adoucit, et il se rappelle. Un dérapage, le rouge dans le regard, le noir dans la conscience, le carnage laissé pour seul accueil. Il l’a pas revu depuis. “What are you doing here?” Il achève la première pensée, écarte le reste. Trois années à l’oublier, il a refusé d’y penser, depuis le moment même où il a explosé au cœur de la bloodhouse, sur la moquette, sur les murs tapissés, peut-être même jusque sur les fenêtres, il a pas les détails. Trois ans qu’il refuse de s’en rappeler.


Dernière édition par Ezra Specter le Jeu 13 Aoû - 17:00, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t448-la-stravaganza https://violent-ends.forumactif.com/t497-there-will-be-blood https://violent-ends.forumactif.com/t499-zpecter-ezra-specter
Riley Hoffman
Riley Hoffman
Date d'inscription : 29/05/2020
Messages : 67
Pseudo : raph
Avatar : collins
Crédit : trplrs mi lov
Multicompte : quinnie, alec
only the monsters we make of them (riley) / fb 4e9aab374aff736ee503e1e87011a454
Âge : the big thirty (vampire since 1998)
Allégeance : danton. for better or for worse.
Métier : sucker owner.
Adresse : #017, victorian district. party houseTM. #505, quand elle n'en peut plus du boucan.
only the monsters we make of them (riley) / fb Empty
deathless
MessageSujet: Re: only the monsters we make of them (riley) / fb   only the monsters we make of them (riley) / fb EmptyVen 24 Juil - 19:22

— 2008 / south garden
Son prénom éclata dans la chaleur étouffante des souterrains, et, s’arrachant à la contemplation d’un étal de bagues de jour, Riley pivota sur elle-même — Ezra. Holy fuck. « What are you doing here ?Jesus. Specter. » Une oscillation à mi chemin entre la surprise et le déplaisir froissa ses traits qui, en dépit des efforts fournis pour ne rien en montrer, renvoyaient chaque émotion la traversant avec une clarté limpide. Pas foutue de rester impassible, Riley, alors même que son vis-à-vis n’arborait rien si ce n’était une vague confusion, tout juste perceptible dans son regard fixe. C’était bien là le souvenir qu’elle conservait du vampire — une plastique parfaite, presque insultante, masque impeccable de patience et de stoïcisme. Tout ce qu’elle ne serait jamais, en définitive. Elle se souvenait de l’impression première, cette force tranquille émanant du lascar et qu’elle se souvenait d’avoir foutrement enviée, fut un temps, avant de renoncer à se l’approprier devant la futilité d’une telle ambition. Une vague d’irritation la submergea en même temps qu’une nostalgie corrosive, dans un mélange tumultueux d’émotions contraires, indéfinies. L’affection latente, la reconnaissance qu’elle éprouvait encore à son endroit, la colère, sourde, implacable, faisant écho à des tendances rancunières qui lui lestaient les chevilles depuis bientôt trois ans. Il y a trois ans, elle avait encore la gloire à portée de main et le confort d’une vie stable pour accueillir ses ambitions démesurées. Il y a trois ans, le Suspirium se hissait sur des fondations qu’elle croyait alors solides — sans envisager qu’une débâcle d’une telle futilité achèverait de réduire ses projets en cendres. Son aigreur était déplacée. Les bloodhouses de tout le continent connaissaient foule d’emmerdes, les décès n’étant qu’une triste réalité de ce milieu à laquelle tout un chacun, qu’il soit vampire ou bloodbag, avait pleinement conscience en y mettant les pieds. L’impunité des vampires, là bas, était aussi arrogante qu’ils l’étaient, et ils demeuraient insaisissables, voguant à travers les siècles sans avoir à se soucier de grand chose, les potentielles représailles se plaçant alors en dernière position. Leurs erreurs s’évanouissaient dans l’essence même de leur condition — car ils étaient morts, légalement inexistants, et Riley se satisfaisait plus que bien de cette liberté outrancière à laquelle échappait le reste de l’humanité, rivetée à sa mortalité. Pourtant là, l’envie de lui faire payer jaillit entre ses tempes avec une frénésie cinglante. Il avait ruiné son business, putain, et il osait se pointer devant elle, paré de son assurance tranquille, et tout sauf inquiet de sa réaction pour le peu qu’elle en percevait. À raison, en outre. Tout le mal qu’elle pourrait lui faire s’en tiendrait à son dédain, et Dieu sait ce que cela devait représenter pour un cadavre aussi vieux que lui. Pas grand chose, sans doute. « If that ain’t a surprise. » Rictus sardonique tordant la lippe. « Not sure it’s a good one though. » (Foutaises) D’un volte-face théâtral, Riley se soustrait au regard inquisiteur pesant sur elle, deux orbes furibardes balayant le capharnaüm un poil sordide du Rosary. Les odeurs se pressaient les unes aux autres dans un mélange oppressant. Suie, métal brûlé, plantes aromatiques aux propriétés diverses, des saveurs sucrées s’échappant des conserves aux contenus étranges (elle avait vu des pattes de loups transformées en pendentifs — et ce n’était pas les pires horreurs du lot). « Are you asking me what I’m doing here in the Rosary, or are you surprised to see me in Savannah knowing that you could have gotten me slaughtered, again, not so long ago ? » Riley exagérait — elle n’avait pas réellement risqué sa peau, alors. Mais la défaite essuyée, l’humiliation d’une fuite forcée avait revêtu l’allure d’une mise à mort sociale qu’elle ne digérait toujours pas. « You know these two fuckers you killed, they were fucking politicians. You spread a hell of a mess behind you before leaving. » Elle guetta sur le faciès inexpressif d’Ezra la moindre trace d’un remord dont elle soupçonnait déjà qu’elle n’en verrait jamais la couleur, alors même que des souvenirs antédiluviens éclataient comme des bulles à l’arrière de ses pensées. Glissant un regard sur son sac, elle finit par demander : « what are you doing here ? », car passé l’élan de colère initial, le retrouver dans ces conditions prêtait effectivement à sourire. Et ce ne fut rien face à l’hilarité contenue qui la saisit lorsqu’elle avisa la clope qui fumait entre ses doigts. « You’re smoking, now ? »
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t445-en-tus-ojos-nina-solo-hay-desierto
Ezra Specter
Ezra Specter
Date d'inscription : 02/06/2020
Messages : 402
Pseudo : angeleyes (laura).
Avatar : reece king.
Crédit : ethereal.
Multicompte : none.
only the monsters we make of them (riley) / fb CxdOfsc5_o
Âge : nearly 195, doesn't look a day older than 24.
Métier : antique dealer, and likely the best art and antique valuer in savannah.
Adresse : #61, victorian district. he's become one with the old walls.
only the monsters we make of them (riley) / fb Empty
deathless
MessageSujet: Re: only the monsters we make of them (riley) / fb   only the monsters we make of them (riley) / fb EmptyVen 4 Sep - 23:10


Elle a le même regard réactif, et surtout la même propension à laisser parler ses traits—une expression sombre qui s’empare librement de son visage, et Ezra comprend tout de suite le message. La surprise sonne dans sa voix, maîtresse d’abord, mais il ne saurait être assez dupe pour manquer la progression des sentiments nettement teintés d’une négativité loin d’une stupeur neutre. Pour autant, il ne se laisse pas crouler sous le souvenir; pas tellement chaud à l’idée d’exposer ses faiblesse, à celle de confronter Riley, head on, et surtout son courroux (quoique mérité), Ezra feint l’ignorance. “If that ain’t a surprise. Not sure it’s a good one though.” La remarque ne peut vraisemblablement être qu’à l’image d’une pique. Sans lui donner plus d’attention qu’un bref haussement du sourcil, Ezra passe outre. Il suppose qu’elle se contient, Riley, garde sa rage au bout d’une laisse, pour l’instant, parce que ses explosions d’émotions font généralement plus d’éclaboussures. Les émotions à fleur de peau, en bon vampire, conséquence implicite d’une nature dénaturée. Ezra fait office d’exception, qu’on dit, même si les pauvres crédules qui y croient ne réalisent pas que c’est l’âge qui a entraîné le contrôle; le spleen qui a forcé la maîtrise. Il y est déjà passé, et c’est évident quand la haine reprend le dessus, dernière émotion à subsister au-delà de la mort de toutes les autres. Il en est venu à croire que c’est l’émotion la plus primaire, la plus tenace mais surtout la plus forte, et celle qui risquera souvent de prendre le pas sur les autres. Autant dire que la colère de Riley doit peser lourd dans son esprit. Presque distraitement, Ezra note l’exploit de sa retenue avec une pointe de fierté détachée. Il l’avait accompagnée, jadis, dans des éclatements autrement plus échauffés, des situations dérapées qu’il avait eu la patience d’encadrer, et si le souvenir est plus lointain, le contraste est là, léger, mais perceptible pour un esprit dans lequel dix ans ne sont guère que des miettes.
Une pensée à la voix plus perfide s’immisce pourtant, prétend que la lueur qui danse sur un rythme effréné dans le regard fuyant de sa cadette est augure de sentiments trop profonds pour être rachetés. Il la balaie, impassible, mais le fait est là : Riley a raison de lui en vouloir, et s’il ne s’empressera pas à supplier pour son pardon, une créature faite regrets ronge malgré tout un coin de son âme, discrète, sournoise. Malheureusement pour tout le monde, Ezra a maîtrisé depuis bien trop longtemps les expressions de son faciès—et le vide stable de son regard. “You know these two fuckers you killed, they were fucking politicians. You spread a hell of a mess behind you before leaving.” Les faits devraient répandre le remords, tacher sa bonne humeur comme une goutte de sang dans un verre d’eau, mais une fois de plus, Ezra se contente de passer outre. “You know as much as I do that you weren’t in real danger. You know how to take care of yourself now.” La fin est un peu pédante, probablement de trop. Souvenir de talents qu’elle a appris de lui, comment se défendre, par la violence ou non. Comment s’enfuir. Il suppose que c’est plutôt ça qu’elle a du faire. Elle n’a pas répondu à sa question, il en garde sa curiosité. Pour plus tard. “What are you doing here?” Il aurait pu anticiper qu'elle la lui renverrait. Son regard glisse, comme celui de Riley un moment plus tôt, sur le sac qui pend de son épaule droite. “Buying some Blüd,” vient la réponse, le ton aussi nonchalant. Il n’a rien à lui cacher, certes; et elle saura sûrement faire le lien entre l’endroit et la légalité pourtant bien en règle du Blüd officiel. Ce qu’il a dans son sac est d’un autre calibre. Lorsqu’il relève le regard, un sourire danse sur les traits de son interlocutrice, aussi soudain qu’une descente de la BCC—c’est-à-dire pas tant que ça, finalement, pour qui est au courant. “You’re smoking, now?” Ezra grognerait presque sous le jugement de la question pourtant innocente. “I like the smoke.” Une vérité partielle; parce qu’Ezra apprécie la fumée qui s’élève de ses doigts, qui, utilisée correctement, dresse un véritable smokescreen de fortune entre lui et les autres, dérobe les détails aux regards inquisiteurs. Mais il avait pris des balbutiements d’habitude avec la clope pour le look, d’abord. Le bâtonnet entre les doigts s’accorde bien aux bottes lourdes, à la mi-longueur de ses tresses et aux quelques nouveaux tatouages qui marrent sa peau—ceux-ci plus visibles que ses plus anciens, et obtenus plus facilement grâce au Rosary, encore une fois. Dans l’ensemble, il passe généralement plus de temps à laisser la cigarette se consumer lentement au bout de son bras qu’à en goûter le parfum somme toute peu intéressant, ne l’attirant à ses lèvres que le temps de deux ou trois inspirations avant de l’écraser sur le bitume. Un haussement d’épaule, puis: “it’s not like it can hurt me.
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t448-la-stravaganza https://violent-ends.forumactif.com/t497-there-will-be-blood https://violent-ends.forumactif.com/t499-zpecter-ezra-specter
Contenu sponsorisé
only the monsters we make of them (riley) / fb Empty
MessageSujet: Re: only the monsters we make of them (riley) / fb   only the monsters we make of them (riley) / fb Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
only the monsters we make of them (riley) / fb
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
VIOLENT DELIGHTS / VIOLENT ENDS :: PAINT THE TOWN RED :: south garden :: the rosary-
Sauter vers: