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 there are lines between the spaces (ft. wren)

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Megan Vickers
Megan Vickers
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Âge : tu pétilles encore de jeunesse et d'insouciance, même si les responsabilités d'adulte t'attendent déjà à l'angle du prochain virage ; dix-neuf ans, seulement.
Pouvoir : tes mains soignent comme celles de tes soeurs du coven, tes doigts manipulent l'eau à petite échelle, tes yeux aperçoivent les âmes des personnes décédées au compound (et bientôt ailleurs).
Allégeance : coven Zapien à la vie à la mort, loyale à en crever, tu signerais les papiers administratifs avec ce nom si tu t'écoutais.
Métier : la semaine et le samedi matin, c'est à la clinique du compound qu'on te retrouve en tant que soigneuse ; le reste du temps, on peut te croiser derrière la caisse du Juniper Bodega.
Adresse : #227, Landmark District (Zapien Compound).
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witching hour
MessageSujet: there are lines between the spaces (ft. wren)   there are lines between the spaces (ft. wren) EmptyVen 9 Oct - 19:46

there are lines between the spaces

Swing me these sorrows and try delusion for a while, it's such a beautiful lie. You've got to lose inhibition, romance your ego for a while, come on, give it a try. @Wren McNamara


Il y a un poids dans ta poitrine dont tu n'arrives pas à te débarrasser depuis hier soir. Il pèse lourd sur ta cage thoracique, et tu crois le sentir contre ton cœur lorsque ton rythme cardiaque s'emballe brutalement, tu crois le sentir entre tes poumons quand tu avales désespérément des goulées d'air. Tu as un point de côté, tu es essoufflée, comme si tu venais de terminer un marathon de plusieurs kilomètres dans la ville ; tu ne marches pas si vite que ça, pourtant, tu as même ralenti le pas lorsque tu as atteint la rue où habite celui que tu cherches.
Il y a un poids dans ton sac en toile, aussi, qui pèse un peu plus que les autres bricoles que tu as tendance à trimballer partout où tu vas. Il n'est pas si lourd que ça, juste plus encombrant, et on devine la forme de l'objet à travers le tissu souple du sac. Sur ton épaule, cependant, tu crois porter une enclume. Il est simplement lourd de sens, de vérité, de toutes ces choses que tu n'oses pas déballer depuis des années. Il est criant de significations ; tout repose sur lui à vrai dire, mais tu n'as aucune envie de plonger ta main dans ton sac pour le récupérer. Tu n'as même plus envie d'y toucher, de caresser la surface de tes doigts comme tu as pu le faire lorsque tu l'as trouvé, de peur de te brûler, de peur de faire une erreur. Tu en fais certainement une belle, déjà, en t'aventurant par ici Megan.

Maman te tuerait si elle savait. Elle te crierait dessus pendant de longues minutes qui sembleraient durer une éternité, elle te ferait la morale en disant que tu es inconsciente, imprudente, que tu donnes l'impression de chercher les problèmes en faisant une chose pareille. Elle te dirait, les larmes aux yeux, qu'elle te protège depuis que tu es née et que toi, tu t'en fous et tu fiches tout en l'air comme ça, d'un claquement de doigts. Tu serais coincée entre la compassion et la colère – parce que tu n'as rien fait de mal. Tu t'es juste rendue à Thunderbolt pour la première fois de ta vie.
Tu penses à Layla, aussi. Évidemment, que tu ne lui as pas dit ce que t'allais faire ce soir, évidemment que tu n'as prévenu ni Caden ni Phoebe, parce que tu n'aurais pas su comment le dire sans qu'elles te prennent pour une idiote. Elles auraient forcément cherché à te dissuader de faire ça, "qu'est-ce que ça va t'apporter au juste ?", et tu n'aurais pas su quoi répondre. Un haussement d'épaules, une moue hésitante. Tu ne sais pas pourquoi tu fais ça. Tu sens juste au fond de tes tripes que tu dois le faire. Ça en devient presque vital, et depuis que l'idée a commencé à germer dans ta tête, tu n'arrives plus à dormir la nuit. Tu dois juste en avoir le cœur net, Meg – et tu évites de trop réfléchir alors que tes pas se succèdent, tu évites de penser à ce qui pourrait t'arriver dans ce coin inquiétant de la ville et au fait que personne ne sait où tu trouves en ce moment même. Peut-être que Maman aurait raison, sur ce coup-là, finalement ; tu es terriblement inconsciente.

Le ciel s'est déjà assombri depuis une dizaine de minutes alors que ce n'est encore que la fin d'après-midi, signe que l'hiver pointe bientôt le bout de son nez. Tu as profité de ne pas travailler au bodega ce soir pour te rendre jusqu'ici aujourd'hui – tu ne sais même pas si il bosse, lui, peut-être qu'il n'est même pas chez lui et que tu as fait tout ce trajet pour rien. Tu en as fait tout un plat pour au final repartir bredouille ; non, malgré tes tripes qui se tordent dans ton ventre, tu espères pouvoir le voir et lui parler. Ça fait trop longtemps maintenant que tu as attendu.
Tu remontes la rue en détaillant chaque maison du regard, t'attardant surtout sur les numéros avant de tomber sur le bon. 163, 165, 167... Puis, involontairement, ton cœur rate un battement. 169.
Tu te tournes entièrement vers le pavillon qui te fait désormais face, les mains moites, le souffle court. Tu remontes l'allée, te retrouves devant la porte sans savoir comment, tes jambes ayant pris le contrôle le temps de quelques secondes. Ton bras se lève, ton poing se serre, mais tu t'immobilises, les pupilles rétrécies par la panique. Qu'est-ce que t'es en train de faire, au juste, Megan ? Tu as perdu la tête ou quoi ? La petite voix dans ta tête n'a pas le temps de continuer, voilà que tu as toqué. Tu recules d'un pas, le plancher du perron grince sous tes pieds, tes mains viennent s'accrocher avec force aux lanières de ton sac à en faire blanchir tes phalanges – ta bouée de sauvetage dans ce déluge d'effroi, entre autres.
C'est quand tu entends du bruit à l'intérieur de la maison que tu te rends compte, terrifiée, que tu ne sais plus vraiment à quoi il ressemble – qu'il y a de fortes chances, en tout cas, que tu n'arrives pas à le reconnaître de suite.
Mais encore une fois, pas le temps de réfléchir davantage. La porte s'ouvre. Tu sursautes. Les regards se croisent. Effectivement, tu ne sais pas si c'est lui.
Ta bouche est sèche, ta langue pâteuse, tu transpires l'anxiété par tous les pores. Dans tes tempes ton sang pulse, dans ton crâne se réverbèrent les puissants battements de ton cœur.
—  Pardon de vous déranger, je... je cherche Wren, bafouilles-tu, tremblante. Wren McNamara ?
Tu parles si vite que tu n'es pas sûre que ton interlocuteur te comprenne. Alors tu inspires, pas le moins du monde discrètement, sans lâcher le regard du jeune homme face à toi.
C'est à propos... de son frère. Tes mains se resserrent un peu plus, ta voix se brise dans ta gorge. Lake.
Pauvre enfant que tu es, Megan – as-tu seulement conscience de ce que tu es véritablement en train de faire ?


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Dernière édition par Megan Vickers le Dim 11 Oct - 16:25, édité 1 fois
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Wren McNamara
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Âge : vingt-quatre ans, mais manque régulièrement de se faire péter les dents.
Allégeance : Famille fric-frac de merdeux finis, les McNamara se contentent traditionnellement de marmonner dans le dos des crawlers sans y planter de couteau. Wren n'a jamais aimé les traditions.
Métier : Mécanicien au chantier naval de Tybee Island / en extra, il traine le nez dans toutes les affaires louches si ça peut lui rapporter du blé
Adresse : Thunderbolt
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flesh and bones
MessageSujet: Re: there are lines between the spaces (ft. wren)   there are lines between the spaces (ft. wren) EmptySam 10 Oct - 21:00













there are lines between the spaces


Il parait que les traditions ont quelque chose de réconfortant.  C'est même pour ça qu'elles ont été inventées ; pour garantir dans n'importe quelle direction chaotique que pouvait prendre l'existence, un semblant d'ordre. Un truc de l'ordre du rituel, du christique, créé pour se donner l'illusion que tout sera toujours comme on l'a connu, pour se former des repères auxquels s'attacher. Sinon pensez-vous, on risquerait certainement de se noyer. Y'a qu'à voir comme la vie se fait capricieuse parfois, tant et si bien que les incertitudes se font toujours plus nombreuses, plus vives.
Les traditions ont quelque chose de réconfortant ; mais lorsqu'elles ne sont là que pour cacher les fissures d'une famille brisée, elles prennent un visage tout autre, le masque imposteur de l'hypocrisie. Insupportable.
Ça fait des années maintenant. Des années que les McNamara ne sont plus, ou plutôt, qu'ils ne sont plus ce qu'ils étaient – fratrie unie, bordélique et problématique, mais entière. Cinq ans qu'ils ne sont plus cinq, mais quatre, et croyez bien que ça change tout à l'équation. Y'a comme un déséquilibre qui s'est installé, mais le plus insupportable, c'est que ses parents mettent un point d'honneur à faire comme si ce n'était pas le cas. Pas qu'ils nient la mort de Lake, parce qu'il y en a toujours un des deux pour parler de son frère comme le dernier des saints, et puis invoquer son nom à tout va en jetant un coup d'oeil vers le haut. Comme s'il était là. Non, ce que Wren déteste, c'est cette manière de prétendre que leur famille n'a pas été fissurée par la perte, et qu'ils peuvent continuer paisiblement à se réunir autour d'une table sans jamais parler de ce qui s'était passé.

Il ne sait plus pourquoi il a accepté de venir diner.
Ça devait être Rosa, Rosa encore avec sa voix qui minaude au téléphone, allez quoi, fais un effort Wren ! Tu vas pas me laisser supporter toute seule les prises de bec d'Elias et Penn ? Maman fait du steak, prétends pas que t'aimes plus ça.
Rosa, à l'art de la manipulation : une reine.
D'habitude, il évite les repas familiaux et même ceux du dimanche, quand il le peut ; il n'a qu'a prétexter une urgence au chantier, excuse en or – après tout, les petits bourges qui faisaient réparer leurs bateaux ne connaissaient pas la notion de week-end. Pas qu'il ait vraiment voulu s'éloigner de sa famille, mais disons qu'avec ses parents, c'est différent. Il n'en a jamais été particulièrement proche, et quand il a quitté la baraque familiale pour s'installer dans son appartement miteux, ça a définitivement cassé un truc. Plus précisément, il a pris conscience qu'il n'avait pas besoin d'eux pour vivre, et à partir de ce moment là, il n'a plus réussi à faire semblant. Au contraire de ses frères et soeurs, sa relation avec eux n'avait toujours été que purement pragmatique – et comment auraient-ils pu s'en plaindre ? Ils l'avaient élevé dans cette idée.
Et puis évidemment, il ne leur avait jamais vraiment pardonné. Leur inaction à la mort de Lake, leur oisiveté. Mais plus généralement, il ne leur pardonnait pas d'être ce qu'ils étaient et qu'ils ne pouvaient s'empêcher d'être ; des prolos qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez, qui grognaient contre leur condition et les inégalités sans jamais essayer de s'en extirper. Il ne doutait pas qu'ils avaient certainement fait de leur mieux, pour les élever ; mais ça n'avait pas été suffisant. Le plus gros du boulot, ils l'avaient tous fait eux-même.
Pour le meilleur et pour le pire.

Alors, peut-être qu'il a regretté être venu quelques minutes à peine après s'être assis à table. Y'avait qu'à voir le set de table vide que sa mère avait placé entre Elias et lui. La place de Lake. Elle faisait toujours ça. Cinq putain d'années, qu'elle faisait ça, avec l'acharnement méticuleux des mères qui refusent de faire face à la vérité en pensant qu'il faut faire hommage aux morts à tout prix ; mais les morts s'en foutent, les morts sont morts, alors pourquoi devait-elle systématiquement faire comme si ? Ses autres frères et soeurs n'aimaient pas non plus cette manie ; mais avec le temps, ils semblaient s'y être accoutumés, voir ça comme une lubie, quelque chose d'un peu timbré mais qu'on finit presque par oublier. Pas lui. À chaque fois, la place vide de Lake lui sautait aux yeux dans toute son absurdité, et il devait faire un effort dingue pour ne pas mettre les pieds dans le plat et confronter sa mère sur le sujet. Tout le monde aurait été d'accord pour se dire que le sujet était carrément inapproprié ; au détail près que Wren était loin de l'être – approprié, convenable, adapté.
Du moins, lorsqu'il cessait de prendre sur lui et de garder cette mine grise, bouffée par la neutralité.
Un masque contre l'inacceptable, en réalité.

Il n'aurait pas vraiment su dire comment les choses avaient dérapé, cette fois. Ils parlaient pourtant de tout autre chose, un genre de small talk comme il est d'usage d'en avoir en repas de famille, un truc à propos des dernières frasques d'Elias. Eux, ils avaient l'habitude d'en rire, vous savez ; parce que les agissements de l'ainé étaient devenus presque une blague, quelque chose de tellement redondant qu'on ne pouvait que s'en amuser. Mais leur mère, ça ne la faisait pas tant rire que ça, de savoir qu'il s'était accroché avec cinq types l'autre nuit, et qu'il avait – encore – fini au commissariat. Alors forcément, elle avait levé les yeux au ciel, et puis les mains aussi – en un geste d'impuissance et d'exaspération.

Dio mio, si ton frère te voyait !

Il y avait eu un silence, un silence très court. Rosa avait regardé Penn, Penn avait regardé Elias, et son père n'avait rien dit. Sur l'assiette de céramique blanche, son couteau avait continué à couper consciencieusement la viande rouge de son steak.
Et Wren, Wren n'avait regardé personne, si ce n'est la place vide de Lake.

Maman, Lake est mort.

Il avait détaché les syllabes lentement, une à une. Mais tous savaient que dans la bouche de Wren, le calme n'était pas toujours de bonne augure, surtout lorsque les mots tombaient de cette manière sur le bout de sa langue, mille fois trop durs. En relevant les yeux, il a croisé le regard de Rosa. Elle savait. Elle savait qu'il s'apprêtait à être tout ce qu'il était – foutrement inapproprié. Et la benjamine avait beau se donner des airs de sublime emmerdeuse, elle savait qu'à l'heure du diner familial, il valait mieux éviter ce genre de discussions venimeuses. Sa tête s'est secouée, très légèrement, juste pour lui faire signe de renoncer. Le regard fixe, le visage raide.
Putain Wren, ferme ta gueule. S'il te plait.

Quelqu'un veut encore des pâtes ? A lancé Penn d'un ton nerveux.
Il est mort, alors pourquoi tu n'arrêtes pas simplement de prétendre qu'il désapprouverait ce qu'on fait, ou bien qu'il dirait ceci ou cela ? Reprend Wren sans sembler prêter attention à l'intervention de son frère.
Wren, Lâche son père en reposant son verre.

Le ton est peut-être menaçant, mais Wren n'en a rien à faire. Ça fait un moment qu'il n'a plus peur de se prendre une rouste, ou de dire haut et fort ce qu'il pense. Il n'habite plus là. Il ne leur doit plus grand chose, et s'il reste réfractaire à l'idée de leur faire de la peine, parfois, la démangeaison face aux inepties judéochrétiennes de sa mère est trop insupportable. Le silence devient impossible.
Lentement, le regard brun du garçon se déplace sur le visage fermé de la doyenne. Elle ne le regarde pas. Elle regarde la place vide, la chaise vide, l'assiette qui n'est pas là.
Ses yeux aussi semblent obstinément vides.

Putain, mais quand-est ce que quelqu'un osera enfin dire à haute voix que c'est stupide, de continuer à lui garder une place à table ? Lance t-il d'une voix plus forte en désignant la dite place d'un mouvement vif de la main. Tu crois quoi maman, qu'il va revenir ? Toquer à la porte un soir et puis dire, « pardon, je me suis un peu perdu mais c'est rien, me revoilà, j'aurais manqué pour rien au monde le repas familial » ? Tu crois quoi maman, bordel ?

Il dégouline de cynisme, ce cynisme noir et violent qu'on discernait parfois chez lui lorsque les colères étaient vives et les jours, gris. Peut-être est-ce encore plus saisissant lorsqu'on le connait calme et placide, nourri du silence de ceux qui évitent de trop en dire pour ne pas blesser. Mais pas ce soir. Ce soir, Wren déborde, et peut-être est-ce pour un rien.
Mais maman, ça fait cinq ans.
Et comme un putain de coup du destin, un sale truc ironique pour souligner ses propos, voilà que quelques coups sont toqués à la porte. Tous ont tourné la tête vers l'entrée, et je crois que personne n'a vraiment su comment réagir ; seul Elias s'est raclé la gorge et s'est levé.

J'vais ouvrir.

Wren n'avait pas attendu l'interruption en question pour repousser sa chaise et se lever de table. Et comme si ce mouvement conjugué avait fait office d'électrochoc chez son père, voilà qu'il prend soudainement une expression enragée.

Wren, tu ne bouges pas d'ici avant d'avoir présenté tes excuses à ta mère ! Aboie t-il.

Cause toujours.
Surtout qu'Elias ne tarde pas à faire signe à son frère, l'air vaguement perplexe – et certainement soulagé d'offrir à son cadet une excuse pour s'éclipser.

C'est pour toi.

Il a les mains et la tête qui fourmillent, Wren. De colère, certainement, de cette adrénaline vive que l'on ressent toujours lorsqu'on vient de prononcer des mots qui ne se retirent pas, des mots qui blessent, qui écorchent, qui brûlent. Et sûrement aurait-ce été mentir que de prétendre qu'avec le temps, il n'en avait pas fait une habitude. Il était doué pour ça : frapper où ça faisait mal. Il avait dû le reconnaître ; et puis, il avait commencé à se servir de ce don, certainement plus souvent qu'il ne distribuait de pardons. Mais admettons : l'habitude de l'hostilité était parfois la pire des prisons.
Alors, peut-être n'avait-il pas la tête tout à fait claire, lorsqu'il a pris la place d'Elias dans l'encadrement de la porte ; sauf qu'il était presque certain de n'avoir jamais croisé la gamine en question.

C'est pour quoi ? A t-il lâché, laconiquement.

En fait, peut-être qu'il s'en fichait. Qui qu'elle soit, elle lui offrait une occasion en or : celle de s'éclipser de cette atmosphère étouffante, avant qu'on ne lui offre de faire plus de dégâts.
Peut-être qu'il en avait déjà fait assez pour ce soir.
Il s'est donc saisi à la volée du blouson en cuir élimé qui pendait près de la porte, et a passé celle-ci en enfilant la veste en question, dépassant la silhouette de la jeune fille sur le perron.

Tu sais quoi ? Qu'importe. Tu m'expliqueras tout ça autre part, Fait-il en lui jetant un regard, un vague signe de la main lui indiquant de le suivre.

L'endroit où il irait ? Ce qu'elle lui dirait ?
Il n'en savait rien et honnêtement, la chose lui était égale.
S'éloigner de là était le mot d'ordre ; ou il finirait inévitablement en molosse carnassier et prêt à mordre.


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MessageSujet: Re: there are lines between the spaces (ft. wren)   there are lines between the spaces (ft. wren) EmptyDim 11 Oct - 19:04

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Le jeune homme qui t'a ouvert ne t'a pas adressé la parole une seule fois. Il t'a jaugé du regard, un sourcil arqué, l'air perplexe, "T'es qui toi ?" écrit en lettres capitales sur les traits de son visage et au fond de ses pupilles noires. Il ne te répond pas mais derrière lui, dans la maison, tu entends des cris. Quelqu'un vient d'hausser le ton et ça sonne comme le grondement du tonnerre au loin ; la tempête semble faire rage à quelques mètres de toi, et il y a fort à parier que tu as eu le pire timing de l'univers en venant ici à ce moment-là, Megan. Y avait-il seulement un meilleur moment pour débarquer chez cette famille, toute pimpante, sourire aux lèvres, bonjour je suis une sorcière et je vois Lake et faites ce que vous voulez de cette information ? À défaut de pouvoir serrer tes mains plus qu'elles ne le sont déjà, ce sont tes dents qui viennent se compresser les unes contre les autres, ta mâchoire se contractant pour tenter de calmer le flux d'angoisse qui tourne en boucle dans ton organisme. En vain.
Une silhouette se dessine derrière celui qui te fait face. Ce dernier se tourne, lâche la poignée et abandonne sa place, te laissant là, de nouveau seule sur le perron, ton corps si crispé que le moindre mouvement s'accompagnerait sûrement d'un grincement.
C'est pour toi.
Qu'il prenne enfin la parole te sort de ta léthargie, du moins assez pour que tu tournes la tête et fasses glisser ton regard jusqu'à l'autre personne.
Wren.
L'autre s'en va pour de bon, et peut-être que tu aurais envie de lui demander de rester, de ne pas te laisser seule avec Wren.
Maintenant que tu l'as devant toi, en chair et en os, tu te rends compte que tu l'aurais reconnu. Ce dont tu ne prends pas conscience, pourtant, c'est de ta respiration qui s'est arrêtée, de tes poumons qui refusent désormais de fonctionner. Dans la maison le tonnerre gronde – mais c'est juste devant toi que l'éclair frappe.
C'est pour quoi ?
Il y a quelque chose autour de Wren qui t'effraie encore plus que chez le premier que tu as vu. Une aura qui lui colle à la peau, un truc sombre et dégoulinant de tant de négativité que si tu ne te retenais pas, tu éclaterais en sanglots devant lui comme une fillette. Ce n'est même pas lui qui te terrifie, Meg. C'est tout ce qui traîne derrière lui, le crissement d'un boulet contre le gravier, la cacophonie de la colère, de la nervosité et du début de tempête qu'il est le seul à pouvoir déclencher. Maman dit que les sorcières peuvent parfois ressentir les énergies des autres quand elles sont fortes ou trop instables – c'est finalement ce que te souffle ton instinct de sorcière qui te pétrifie sur place.

Tu le fixes mais pourtant, tu ne le vois pas vraiment prendre sa veste et l'enfiler. Ce n'est que lorsqu'il passe à tes côtés que tu sursautes, et tu te retournes pour le suivre du regard, alors qu'il te fait signe de le suivre.
Tu sais quoi ? Qu'importe. Tu m'expliqueras tout ça autre part, a-t-il balancé, naturellement.
Néanmoins tu restes figée, n'ayant pas bougé d'un centimètre de l'endroit où tu te tiens depuis que tu as toqué. Tu détailles sa silhouette de dos et sens ta gorge se nouer alors que tu replaces discrètement ton sac sur ton épaule, de peur qu'il entende ce qu'il peut y avoir dedans. Tu as réussi à détacher une main, à reprendre ton souffle, à regagner un peu de calme dans le capharnaüm de tes songes. Dans ta main qui tient encore les lanières de ton tote bag, cependant, tes ongles s'enfoncent un peu plus dans ta chair.
Attends, où ça ? te plains-tu presque, employant le tutoiement par affolement.
Tu as déjà fait des efforts incommensurables pour venir jusqu'ici et voilà qu'il veut t'emmener ailleurs ; tu entendrais presque la voix de ta mère qui te met en garde, "c'est un piège à coup sûr", peut-être que c'est le cas. Depuis le début. Mais toi, entière dans ton désespoir, tu plonges la tête la première dedans.
Je... Je peux repasser plus tard si vous préférez, ou même jamais susurre la petite voix dans les méandres de tes pensées, je ne veux pas vous déranger, que tu lances ensuite en haussant un peu la voix pour te faire entendre, n'ayant toujours pas quitté le perron de la maison.

Il s'arrête et vos regards se croisent de nouveau – tu te raidis, déglutis en espérant avaler ton appréhension en même temps, alors que le regard froid et perçant de Wren te donne l'impression qu'il peut sonder ton âme à travers tes yeux. Comme si on te donnait un électrochoc dans le bas du dos, tu te mets enfin en mouvement, redescendant l'allée pour le rejoindre avec la sensation d'approcher d'une tornade en action.
Je comprends si ce n'est pas le bon moment pour parler de ça... enfin, de lui, je veux dire, bafouilles-tu, marquant une brève intonation sur le pronom.
Tes paroles vont plus vite que ta réflexion. Ta raison semble s'être faite la malle depuis plusieurs minutes, depuis que tu es arrivée devant la demeure des McNamara sans doute, et ce sans que tu ne t'en rendes compte. Dans ta tête c'est acté, Wren sait déjà pourquoi tu es là. Pourtant tu n'as pas encore idée d'à quel point les choses peuvent être plus terribles qu'elles ne le sont déjà, d'à quel point la situation n'est pas encore la pire pour toi à cet instant précis.
Et puis tout à coup, comme si la simple fait de l'évoquer dans tes dires était la clé pour activer ce pouvoir que tu vois comme une malédiction, tu le sens. Tu sens qu'on vous observe, du moins. Au loin, loin de la maison d'où Wren vient de sortir, loin des rares voitures qui passent sur la route. Comme si tu sentais l'orage arriver, comme une ombre qui plane au-dessus de vous – néanmoins sans animosité, sans menace. Juste là, pour faire acte de présence dans une réalité qui ne devrait pas être sienne. Alors tu n'as pas besoin de jeter un regard aux alentours pour deviner de quoi – de qui il s'agit, plutôt. Lake est là. Dans tout son silence, dans tout son jugement. Et si la pression n'était déjà pas assez grande pour toi Megan, maintenant tu es sûre d'une chose ; tu ne peux plus faire demi-tour.


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