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 Besoin de compagnie | Song-Il

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Ryan Winchester
Ryan Winchester
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moonchild
MessageSujet: Besoin de compagnie | Song-Il   Besoin de compagnie | Song-Il EmptySam 17 Oct - 21:54

La journée n’avait pas été aussi facile que prévu. Il y avait eu bien des affaires avec des créatures et Ryan se sentait la tête lourde, le corps usé. Il avait eu un combat illégal la veille et même s’il guérissait vite, il sentait bien que ce n’était pas comme d’habitude. Son corps était douloureux et il avait senti ses os craquer plusieurs fois dans la journée. Quelque chose ne tournait pas rond, c’était évident. Il devait voir quelqu’un, ne pas rester seul cette nuit. Il avait comme un mauvais pressentiment et pas seulement à cause de l’affaire qu’il lisait. Il n’avait pas envie d’être seul ce soir. C’était probablement ridicule, il avait l’habitude d’être seul depuis tant d’année. Il regarda son téléphone portable et se décida à écrire à quelqu’un de précis. Sans réfléchir, il écrit à Song-Il. Ils avaient couché une fois ensemble et Ryan avait même joué dans son équipe de foot. A dire vrai, il appréciait l’autre homme qui était plus âgé que lui, qui était comme lui, un loup solitaire. Il n’avait rien de plus agréable qu’échanger ensemble. De temps en temps, ils partageaient un verre.

Hello, est-ce que tu serais ok pour un verre au pub the distillerie ? J’arrive à 19h si jamais.

Il espérait que son ancien amant accepterait. Il fit craquer sa nuque et grimaça face à la douleur qui le traversa de part en part, mauvais signe. Il n’avait que quelques heures à tenir et il irait ensuite dans le centre historique en espérant que l’autre loup-garou serait de la partie. C’était absolument tout ce qu’il espérait à dire vrai. Parfois, il se disait que retourner dans une meute lui permettrait de moins souffrir, mais il ne se voyait pas retourner dans une meute. Pourquoi faire ? Ryan aurait toujours cette boule au ventre à se demander s’il ne risquait pas de tout perdre, encore une fois et il ne le supporterait pas. Allez, un verre et tout s’effacerait, peut-être même deux ou trois. Il attrapa sa veste, se redressa et salua ses collègues qui ne lui demandèrent rien. Déjà Ryan trouvait sa petite moto en bas du commissariat. Il enfila son casque et alluma les gazes avec hâte. La perspective d’une bonne bière le mettait soudainement d’excellente humeur. Il arriva dans le quartier et gara sa moto là où il était sûr qu’il n’aurait aucun problème.

On était en plein milieu de semaine, le pub serait vide. C’était ce qu’il espérait, de toute manière, personne n’irait l’emmerder. Ryan entra dans les lieux encore vides, il était en avance, il espérait vraiment que Song-Il viendrait. Il s’installa sur un cuir usé et demanda une petite brune pour bien pouvoir se rafraîchir le gossier. Ce genre de lieu lui rappelait toujours son Angleterre natale. Parfois, il avait le mal du pays avant de se rappeler pourquoi il avait fui. Il n’avait plus sa place là-bas. Il n’était qu’un danger, on le chasserait, on le tuerait comme le reste de sa meute. Non vraiment, après une dizaine d’année après le massacre, il ne digérait pas. Qui digérait d’avoir perdu sa famille ainsi ? Pas grand monde. Ryan avala une gorgée de bière, dommage qu’on ne pouvait plus fumer à l’intérieur. Il attendait encore Song-Il, il irait fumer plus tard. Il avait absolument conscience de brûler la vie par les deux côtés. Mais le loup-garou s’en fichait, il n’avait plus rien à perdre.
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moonchild
MessageSujet: Re: Besoin de compagnie | Song-Il   Besoin de compagnie | Song-Il EmptyLun 19 Oct - 23:46

La viande grésillait sur le grill, saisie à vif pour brunir, écrasée ponctuellement par les spatules de Song-il. On n’entendait que les soupes et ragoûts se réchauffer dans leur marmite, les woks qui faisaient sauter les légumes ou les nouilles et chantaient au contact de la grande cuisinière. Cet orchestre était complété par le bal de la brigade qui se mouvait dans une chorégraphie complexe mais su par cœur, sous la baguette du chef Jo –  premier gueulard, plutôt que premier violon. Réponse accordée de l’équipe : oui, chef !

Le sous-chef remuait une poêle d’une main, forçant sur un poignet déjà fatigué par la journée et retournait la viande de l’autre, recevant quelques éclaboussures d’huile brûlante sans plus de cérémonie : depuis plus de vingt ans qu’il exerçait ce métier, il n’y réagissait presque plus. De toute façon, sa condition de lycan lui faisait à peine ressentir la douleur que pouvait représenter une éclaboussure d’huile et il n’aurait même pas de marque rougie le lendemain.

Il était fatigué, irrité.

La pleine lune approchait, et les effets commençaient à se faire ressentir. Un rien, pas grand-chose. Pas de papillon rose, cependant. Juste une amplification de sa fatigue, son seuil de tolérance qui baissait. Ce seul fait l’agaçait et renforçait son irritabilité, cercle vicieux. En amont de chaque pleine lune, il se détestait. Plus la nuit fatidique approchait, moins il se reconnaissait. Il marchait sur des œufs, parlait encore moins que d’habitude et avait constamment peur de blesser quelqu’un en s’énervant pour quelque chose qui l’aurait à peine fait sourciller cinq jours avant. La cuisine savait. Bien sûr qu’ils savaient, c’était même préférable, mais ça ne l’aidait pas vraiment à se sentir mieux. C’était dans ces jours-là, et ce serait pire encore au plus proche de la pleine lune, qu’il en voulait toujours à sa mère, à ce soldat. Toutes les vieilles rancœurs de famille remontaient en lui et le consumaient.

Il était allé au Japon un jour. C’était avant de rentrer de France de son année d’apprentissage. Il avait fait ses recherches depuis plusieurs années. Il avait retrouvé le nom du soldat et une ville : Nagoya. Pendant un an, il avait gardé le bout de papier sur lequel il avait griffonné ces informations, l’avait regardé plusieurs fois, le sortant de son portefeuille comme un tic. Il l’avait scruté tellement de fois qu’il aurait pu le réécrire les yeux fermés. Alors avant de rentrer à Daegu, il avait pris l’avion pour Nagoya. Toute la journée, il avait déambulé dans les rues, traîné dans un café en face de l’adresse qu’il avait fini par trouver en demandant aux passants dans un japonais quasi-inexistant. Il avait scruté, avait vu ce vieillard, faisant plus jeune que son âge, à peine le pas lent, seule une main tremblante venait noircir le portrait. Song-il avait eu envie de lui foncer dessus, de lui dire tout ce qu’il avait sur le cœur – enfin… plutôt lui montrer avec les poings.

Il n’avait pas pu.

Prêt à se lever, il avait vu le vieillard faire craquer tous ses muscles, le regard vide et fatigué, tandis que certains passants lui lançaient un regard mauvais, qu’importe la raison. Cela avait été plus fort que lui, il s’était rassis, le poing serré si fort que ses doigts en étaient blancs quand, enfin, il s’était détendu. Finalement, il était rentré à Daegu, avec des regrets d’avoir été si lâche mais le réconfort étrange que cet homme-là souffrait tout autant que lui.

Laissant tomber sa tête en arrière pour étirer sa nuque, Sonny soupire. Son dos commence à lui faire mal, encore un autre effet de la pleine lune annoncée. Il n’en a plus pour très longtemps. Ce n’est que lorsqu’il sort enfin qu’il remarque le message sur son téléphone.

Hello, est-ce que tu serais ok pour un verre au pub the distillerie ? J’arrive à 19h si jamais.

Ryan.

Song-il ne sait trop pourquoi mais il se presse aux vestiaires pour le rejoindre plus rapidement. Un verre, une personne avec qui décompresser : c’était ce dont il avait besoin. Ryan saurait, le sentirait aussi ; il comprendrait. Lui et Sonny s’étaient rencontrés quelques temps plus tôt, dans un bar également et une chose en entraînant une autre, ils avaient fini dans le même lit. Toute la nuit durant, il avait parcouru les courbes de son amant d’un soir, du bout des doigts ou du bout des lèvres. Il avait été bien surpris en le voyant débarquer quelques jours plus tard à l’entraînement de son club de foot, les souvenirs de leur nuit encore frais dans son esprit. Mais c’était un redoutable attaquant, trop bon pour qu’il le laisse partir, et il semblait l’attirer : il était seul, comme lui, un peu usé, un peu en retrait.
Il arriva enfin au pub, ambiance britannique dans le bois sombre du mobilier, les décorations aux multiples drapeaux et tableaux qui ornaient ci et là les murs de pierre. C’était un endroit que Sonny aimait bien quand il devait y mettre les pieds. Cela lui rappelait son temps en Ecosse. Il n’eut pas à chercher bien longtemps pour remarquer Ryan, la pinte déjà bien entamée.

« Hey. Pardon de t’avoir fait attendre. » Dit-il en s’installant sur le cuir faisant face à l’autre lycan.

Il commanda une bière, une brune comme son homologue. Voilà qui lui ferait le plus grand bien.

« Ca a été infernal aujourd’hui. Du monde et… La fatigue générale, mal partout, tu vois le topo. »

Pas besoin d’en dire plus, entre lycans, ils savaient bien ce que ça voulait dire. Il avala une bonne goulée de sa pinte, laissant l’amertume lui titiller le gosier comme il l’aimait. Tout était dans les plaisirs simples, certains disaient ; ils n’avaient pas tort.

« J’espère que tu n’as pas perdu ton temps avec les derniers matchs de Birmingham, vraiment d’une pauvreté… Triste. »

Parler foot, détendre l’atmosphère, charrier un peu, c'est de bonne guerre - communication première entre afficionados. Après tout, ils avaient simplement besoin de passer quelques heures ensemble, qu’importe de quoi ils parleraient. Un peu de compagnie dans une soirée qui se serait autrement annoncée solitaire, silencieuse et morne.
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moonchild
MessageSujet: Re: Besoin de compagnie | Song-Il   Besoin de compagnie | Song-Il EmptyDim 1 Nov - 10:29

La pleine lune qui approchait n’aidait en rien son état général. Son corps douloureux lui rappelait qu’il déconnait et que cela lui coûterait cher. Il était là, en face de sa bière comme une âme en peine à se demander ce qu’il foutait. Une porte s’ouvrit et bientôt la voix de Song-il le frappa. Le policier lui donna un sourire franc. « Ne t’inquiète pas. » Il le détailla discrètement. Amant d’une nuit, partenaire de jeu au football. Il appréciait de pouvoir partager un verre avec lui, sans engagement. Il tourna son regard de braise sur son partenaire de soirée qui lui expliqua sa journée. Ryan hocha la tête. « Je comprends. J’avais le même souci aujourd’hui. L’impression de tourner en rond. » Et de perdre un peu la tête. Un rien l’avait irrité et il avait senti que c’était pareil pour d’autres collègues. Un rire lui échappa quand Song-il parla des derniers matchs de Birmingham. « Ils ont été d’une nullité. Ils n’ont fait que taclé, je ne comprends pas. » Dit-il en secouant la tête.

Parfois jouer en direct, passer à la télé, cela montait à la tête, vraiment. « Comme toujours, Liverpool s’en sort bien. » Et cela en devenait ennuyant très franchement. C’était comme regarder une rediffusion de match. On connaissait la finalité, aucune surprise. C’était l’impression qu’il avait. Etrangement, y penser n’améliorait pas son humeur. Il était tendu et il ne savait pas si la bière l’aiderait. « Je suis sûr que le restaurant était plein de monde rien que pour ta cuisine. » Lança-t-il avec un sourire en coin. A quoi jouait-il ? A quelqu’un qui voulait se divertir, s’occuper un peu. Il ne voulait pas être seul cette nuit et peut-être que tendre une perche à Song-il l’aiderait. La solitude lui pesait terriblement par moment. Certes, c’était lui qui avait choisi de rester un solitaire, de ne s’intégrer à aucune meute malgré le nombre d’année ici. Il ne supporterait plus d’être avec d’autres loups. Il avait tout perdu plus de dix ans auparavant. Il ne supporterait pas cette nouvelle épreuve. Il savait que la douleur engendrée par une nouvelle perte le tuerait. D’ailleurs, n’était-il pas en train de mourir, depuis la mort de sa famille ?

Il était comme une sorte de zombie, un mort-vivant qui laissait les journées défiler, le travail le dévorer. Il oubliait parfois qui il était. C’était mieux ainsi. Tenter d’étouffer cette douleur ignoble qui dévorait son cœur. Parfois, il aimerait ne plus rien ressentir. Il aimerait être une coquille complètement vide. Alors qu’il en était incapable, que la rancune, la rage bouillonnaient en lui et menaçaient parfois de le faire exploser. Il s’efforçait depuis une dizaine d’année de se contrôler et quand il était hors de contrôle, il allait se battre comme une bête. C’était son petit secret. Ryan n’en parlait à personne. Il imaginait bien les réactions s’il en parlait, les regards dégoûtés. Non pas forcément à cause des combats, même si cela pouvait choquer, mais aussi à cause de l’utilisation de la pierre lune qui accélérait sa déchéance. Quoiqu’il fasse, s’il n’arrêtait pas, il finirait dans un état pitoyable, il le savait bien. C’était une réalité qu’il avait acceptée, alors il profitait de la vie. Il n’y avait qu’en ce moment où il parlait énormément. Ayant plutôt l’habitude de laisser le silence s’installer, dévorer l’espace, laisser la gêne s’installer. Mais il ne voulait pas de ça ce soir, pas avec Song-il. Mais d’un autre côté, l’autre lycan semblait le comprendre et le tolérer. C’était bien pour cela que Ryan le relançait, le draguait et lui demandait régulièrement pour partager un verre. Il n’y avait aucun enjeu entre eux.
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moonchild
MessageSujet: Re: Besoin de compagnie | Song-Il   Besoin de compagnie | Song-Il EmptyLun 9 Nov - 11:54

C'est facile de se détendre. Des gorgées de bière, les embruns d'alcool dans l'air et l'ambiance feutrée et authentique du pub. Déjà les épaules de Song-il sont moins lourdes, son corps moins tendu. Et puis, la compagnie joue. La conversation est simple, facile. Légère. Loin de l'agitation de la cuisine, des bourdonnements de sa tête, migraine récurrente en cette période, et ses muscles qui lui crient la transformation à venir. Le foot, son sujet préféré, briseur de glace par excellence (il le sait, il l'a bien testé la première fois que Ryan et lui se sont rencontrés). La situation ici n'est guère différente : un bar, un match muet retransmis sur une télé dans le fond et la conversation que s'entame sans plus de cérémonie. Le football, c'est la zone de confort de Song-il. C'est bien simple, il pourrait en parler pendant des heures mais si on le laissait faire il n'aurait sans doute pas beaucoup d'amis, trop ennuyés d'écouter ses élucubrations sur tel ou tel but légendaire ou quel joueur a fait la dernière disasterclass en date. S'il n'avait pas toujours su correctement parler la langue des pays où il a vécu, il avait toujours su se faire comprendre avec ses pieds, un ballon et n'importe quel objet faisant office de poteaux : poubelles, vestes roulées en boule, arbres - tout était utilisable. Plus que les meutes, c'est dans l'univers du ballon rond qu'il avait toujours trouvé ce sentiment d'appartenance presque familiale. Peut-être était-ce sa façon détourné de combler sa solitude, de cacher sa condition pour trouver un semblant de stabilité, essayer d'effacer ce rejet de son équipe au lycée, oublier les coups et les insultes. Remplacer les souvenirs douloureux par de plus beaux, ne pas laisser cet incident entacher sa passion. Et parfois ça peut donc servir de drague. A peu près.

« Ouais, ouais. Mais bon, Liverpool ça tricote bien quand même, on peut pas leur enlever. »

C'est vrai que les Reds on subi une véritable révolution depuis quelques années, toujours à l'attaque avec leurs maillots rouges. Rouge, comme cette couleur qui vient teinter les joues de Sonny en entendant Ryan. Il ne sait pas bien s'il rit ou s'il tousse ou bien encore s'il s'étouffe, peut-être un peu les trois à la fois. Additionnez un mec un peu timide avec une estime de soi presque au ras du sol et vous comprendrez alors que Song-il ne sait pas vraiment prendre les compliments. Il trouve toujours une excuse, un détournement pour ne pas trop attirer l'attention sur lui. Héritage des années où il fallait faire attention aux chasseurs ? Peut-être. Sans doute, plus qu'autre chose, le mépris de son père et le silence de sa mère.

« Ne dis pas n'importe quoi. » Fait-il doucement en fixant sa bière. « Les gens viennent parce qu'on est ouvert 24h sur 24 et qu'en cuisine l'équipe assure. »

Il le pensait vraiment. Il ne se serait pas cru être l'unique raison de la venue d'un client au restaurant. Il n'était pas ni chef ni célèbre. Le seul qui aurait pu venir pour lui c'était Chu Young mais c'était son frère. Mais si c'est la famille, ça ne compte pas, non ?

Song-il finit par porter son regard en direction de Ryan, dont il avait deviné son habituel sourire en coin quelques secondes plus tôt. Mais il ne sourit plus. Il semble perdu dans ses pensées, présent physiquement mais bien loin mentalement. Sonny se prend à observer son cadet. Il trace de ses yeux sa mâchoire qu'il a tenu entre ses mains, ses épaules auxquelles il s'est accroché, ses mains auxquelles il s'était donné. C'était la première fois qu'il sympathisait avec un coup d'un soir. Il ne sortait que rarement en quête de compagnie - seulement quand la solitude était trop forte et insupportable - mais il ne les revoyait jamais, ne cherchait pas à les revoir, sans doute la honte peut-être. Mais il y avait cette sorte de compréhension qu'il trouvait chez Ryan. Cette idée qu'ils pouvaient décompresser autour d'une bière, comme ils le faisaient maintenant, sans jugement et avec la certitude qu'ils sauraient se vider l'esprit. Il l'avait vu une ou deux fois contemplatif comme cela, tracassé. Sonny savait bien qu'il valait mieux ne pas s’immiscer si l'anglais ne voulait pas en parler. C'est ce qu'il supposait. Mais il pouvait bien lui changer les esprits, c'est ce qu'on fait entre... potes ? Amis ? Autre chose ? Song-il n'est pas bien sûr mais qu'importe. Et puis qu'est-ce qui lui prend de réfléchir à ça maintenant.

« Tu as mangé ? » La question peut paraître simple mais il se doute que le travail à la BCC ne doit pas lui laisser beaucoup de temps pour se poser vraiment. Il ne peut pas s'empêcher de s'en faire un peu. « Et puis... Tu parles de ma cuisine mais tu ne l'as même pas goûté... C'est pas sérieux pour quelqu'un qui semble la recommander »

Sonny ne sait pas vraiment pourquoi il le lance sur ce sujet. Il prend sa pinte et se cache derrière. L'invitation est à peine déguisée et il continue d'avaler sa bière. Il se sent un peu bête au final, ce n'est qu'une proposition à faire à manger après tout. Il le fait tout le temps. Oui, tout le temps. Et puis si ça se trouve, son compère à déjà mangé.
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