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 dien ⊹ the last great american dynasty.

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Benjamín Díaz
Benjamín Díaz
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MessageSujet: dien ⊹ the last great american dynasty.   dien ⊹ the last great american dynasty. EmptyLun 26 Oct - 18:56

Mme Parker-Wright est quelqu'un de bien intentioné et de bienveillant, Ben en est à peu près convaincu: après tout, il se pense plutôt bon juge de caractère, et elle n'a jamais fait quelque chose ou dit un mot de travers qui pourrait lui faire penser le contraire. Bon, ok, même sa mère qui l'aime bien pourtant n'hésite pas à lui rappeler qu'elle reste une petite blanche désabusée, mal baisée, et qui n'a aucun vrai pied dans la réalité - mais quand même. Ben ne peut qu'envier sa fortune, foncière et financière, le contrôle qu'elle semble avoir sur sa vie et, il imagine, une carrière bien remplie... il n'en sait pas assez sur elle pour prétendre savoir ce qu'elle fait de ses journées. De toutes façons, dans le monde bien agencé de Mme Parker-Wright, Ben connait sa place: seen but not heard, oublié si vite qu'il est parti.

« C’est bien normal. Et ce n’est pas grand-chose comparé à ce que vous avez fait pour notre communauté. » Ben lui jette un regard en coin, surpris, sans vraiment comprendre, ou redoutant peut-être d'être en train de comprendre. « Car j’ai cru comprendre qu’avant de rentrer à Savannah vous vous étiez fait une réputation d’excellent chasseur. » La flatterie vise juste et l'atteint en plein coeur, répandant dans sa poitrine une chaleur bienvenue et agréable. Il ignore d'où Mme Parker-Wright tient ses informations, mais qu'on ait pu parler de lui ainsi réveille un ego enterré depuis cinq ans, depuis sa blessure et la fin de sa carrière aussi fulgurante qu'intense et satisfaisante.

Même si le feu qui l'habitait lorsqu'il était encore chasseur s'est éteint, les braises sont encore là, cendrées et rougeoyantes, ne manquant que d'un coup de pouce pour se remettre à brûler. "Vous me flattez," répond-t-il d'un petit sourire, sans pour autant en dire plus, un peu hésitant à amorcer une conversation qui pourrait la gêner, ou l'enfoncer dans un territoire inconnu et dangereux. Elle lui tend un verre, dont il s'empare sans pour autant l'amener à ses lèvres. « Quel dommage d’avoir arrêté.  C’est trop indiscret si je vous demande pourquoi ? » Difficile de lui refuser quoique ce soit, et puis il ne lit ni jugement ni mépris dans son regard - une première, pour lui, dans ce genre de situations. "J'ai été blessé lors d'une traque qui a mal tourné."

On lui a souvent dit qu'il était bon pour raconter des histoires, alors il ne peut pas résister à l'envie de continuer: "ça faisait trois semaines qu'on était sur la trace de ce vampire en North Carolina. C'était un vieux gars, expérimenté, et j'étais avec mes boys Numa et Silver, c'était des vrais eux, ça fait longtemps qu'on s'est pas vus... bref. On a fini par le coincer dans un motel, loué quelques chambres autour de la sienne, il se doutait de rien. On débarque dans sa chambre, le vamp panique, essaye de filer. Numa se fait jeter contre un mur, mais on parvient à lui tirer dessus, il s'enfuit en courant. Et moi, je me jette après lui. Normal, on va pas le laisser filer, vous voyez?" Il hoche la tête, amène le verre de thé glacé à ses lèvres sèches, avant de grimacer légèrement. "Le problème, c'est qu'il se retourne et qu'il m'attrape, me jette par-dessus la rambarde du couloir menant au chambre. Heureusement, on était au premier étage, mais j'atterris sur une voiture - une super Camaro 1987 d'ailleurs, j'en ai entendu parler de cette bagnole et de son assurance... - et bam, le noir. Il a réussi a filé, et moi je me suis réveillé à l'hôpital. Dos cassé." Comme un réflexe, il se redresse légèrement en grimaçant, faisant craquer sa nuque.

"Des cicatrices, j'en ai plein. Mais c'est le genre de douleur qui reste, et qu'il est difficile d'oublier," s'invente-t-il philosophe. Ses yeux se sont perdus dans le vague en racontant sa petite histoire, et reviennent dans ceux de Diane. "Pardon, j'vous ennuie peut-être avec toutes mes histoires." Il rit nerveusement. "Cette vie est derrière moi, pour l'instant du moins. Et puis, c'est illégal ici, tout ça." Son ton pincé laisse clairement entendre sa pauvre opinion de la loi du Conseil à Savannah. "Merci de m'avoir écouté, quand même. Y'a beaucoup de gens qui s'en foutent ou... 'fin, y'a beaucoup d'gens qui ont des opinions différentes sur la question des crawlers." C'est le moins qu'on puisse dire. Mme Parker-Wright et lui n'ont pas beaucoup en commun, mais Ben découvre avec une intense satisfaction que peut-être ils partagent quelques idées qui ne sont pas sans l'intéresser.
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Diane Parker-Wright
Diane Parker-Wright
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Allégeance : Fervente défenseuse des intérêts humains, plus encore de ceux des Parker-Wright - du moment que ces derniers continuent de se ranger du bon côté, le sien.
Métier : Activiste pro-humains, candidate au Conseil, grenouille de bénitier sur son temps libre.
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MessageSujet: Re: dien ⊹ the last great american dynasty.   dien ⊹ the last great american dynasty. EmptySam 7 Nov - 20:13

Il était évident que Ben se plaisait à raconter l’histoire de cette traque, peut-être même s’en enorgueillissait un peu malgré l’issue pour le moins malheureuse. Il avait bien raison, d’ailleurs, après tout le récit donnait presque l’impression d’être emprunté à un roman d’aventure et en dépit de la fin brutale de sa carrière de chasseur on ne pouvait que lui reconnaître du cran pour s’y être lancé en premier lieu. Puis il parlait bien, pris dans son élan, et Diane se laissa volontiers embarquer, haussant les sourcils ou grimaçant légèrement pour accompagner les propos de Ben. Finalement il s’excusa, quand bien même c’était elle qui avait demandé les détails, comme s’il venait de se rendre compte qu’il s’était octroyé un peu plus de place qu’il ne voulait en prendre. « Pardon, j'vous ennuie peut-être avec toutes mes histoires. » Aussitôt elle eut un geste qui se apaisant, soucieuse qu’il sache qu’elle était un public acquis - puis mieux valait éviter de mettre mal à l’aise quelqu’un dont envisageait de plus en plus nettement de mettre à profit cette évidente rancoeur à l’égard des crawlers. « Non, au contraire. » L’enthousiasme dont il faisait preuve en partageant ce bout de son passé en disait beaucoup sur un caractère sans doute plus bouillonnant qu’il s’était autorisé à le montrer les quelques fois où ils s’étaient croisés. Quant à ses opinions, s’il y avait une personne face à qui il n’était pas nécessaire de le cacher c’était bien Diane. « Cette vie est derrière moi, pour l'instant du moins. Et puis, c'est illégal ici, tout ça » Elle hocha lentement la tête, n’ayant pas besoin d’ouvrir la bouche pour qu’il devine de quel côté elle se trouvait. Consciente de la nécessité de ratisser large pour se faire élire, Diane se gardait bien d’afficher publiquement un avis tranché sur la chasse, pratique que beaucoup d’humains considéraient comme barbare. Mais dans ses silences, son refus à la condamner ouvertement, les plus véhéments ne manquaient généralement pas, à juste titre, de voir de la complaisance. « Merci de m'avoir écouté, quand même. Y'a beaucoup de gens qui s'en foutent ou... 'fin, y'a beaucoup d'gens qui ont des opinions différentes sur la question des crawlers. »

C’était peut-être car elle savait que son pragmatisme était dans ce cas un peu cruel qu’elle s’accorda quelques secondes avant de répondre, parce qu’il lui fallut le temps de se répéter une dernière fois que la fin justifiait les moyens. Car à mesure que Ben assumait ses idées anti-crawlers et avait illustré un caractère qui avait été par le passé porté sur la violence, il lui était devenu évident qu’elle ne pouvait par rater l’occasion d’en faire son parti. Ses opposants lui reprochaient ses idées trop arrêtées, trop radicale, eh bien elle tenterait de leur pousser dans les bras un brin d’extrémisme, une brutalité qu’elle ne manquerait pas de condamner et qui la ferait passer pour l’incarnation de la modération. Ou au moins pour la variante pacifique d’un racisme assumé. Utiliser les gens de la sorte, elle l’avait fait par le passé et cela ne l’avait pas empêché de dormir. Il n’en restait pas moins que le projet qu’elle avait pour Benjamin était odieux, elle le savait, était sincèrement désolée que cela tombe sur lui qui semblait de si bonne foi, mais nécessité faisait loi. Et puis s’il avait un peu de mesure et de bon sens il ne se laisserait pas avoir, voilà ce qu’elle se répéta pour se dédouaner. Elle ne prévoyait que de souffler quelques idées, d’attiser la colère qu’il semblait déjà contenir, libre à lui de rester imperméable.
Baissant légèrement la voix, comme pour lui dire une confidence, elle abonda donc dans son sens. « Ces gens ne se rendent pas compte du danger qu’ils représentent. » Ils, ces Enfants de Crowley face auxquels le Conseil n’avait jamais rien fait sinon s’aplatir pitoyablement, leur cédant tous les droits au détriment des humains pourtant encore majoritaires. « Savannah se pare de modernité en interdisant une pratique pourtant légitime, mais un jour… » Elle laissa sa phrase en suspens un instant, haussa une épaule dans un geste fataliste, puis lâcha dans un soupir dépité : « Il risque de ne plus falloir longtemps avant que le sentiment d’impunité de tous ces crawlers mène à une tragédie. »
Tout cela, elle y croyait vraiment. Et si elle le présentait avec un peu plus de tact face caméra, c’était la position qu’elle défendait officiellement : on avait trop donné à ces créateurs et tôt ou tard il y aurait un douloureux retour de bâton. La peur, surtout quand elle était fondée, était un moyen sûr de mobilisation. Posant une main sur sa poitrine, dans un geste qui voulait signifier ses craintes, elle ajouta, sans quitter le jeune homme des yeux : « Tous les jours je crains qu’on découvre une scène d’horreur dans cette affreuse bloodhouse, ou qu’on apprenne qu’un lycan a fini par céder à ses pulsions. » Quoiqu’objectivement, un drame aurait fait ses affaires. Les faits divers avaient parfois un effet très cathartique et un petit accident à la sortie du Sucker ou aux abords de la réserve aurait probablement aidé à faire tomber les indécis de son côté. Mais tout de même, il lui restait assez de morale pour éviter de souhaiter qu’un événement sanglant fasse les gros titres des journaux. En tout cas pas si la victime était humaine. Mais si cela devait arriver - que Dieu l’empêche -, elle serait la première à rappeler à quel point le drame avait été prévisible. « A force de leur avoir laissé croire qu’ils étaient ici chez eux ce ne sera pas étonnant qu’ils finissent par s’en prendre à nous. » Elle soupira lourdement. « Malheureusement il n’y a rien d’autre à faire que tenter d’agir par le biais des institutions. » C’était cela qu’elle voulait que Ben retienne : qu’elle se désolait de ne pouvoir rien faire d’autre que tenter d’investir les espaces de décision. Après avoir lâché ce constat d’un ton dépité, comme si cette impuissance lui était insoutenable, elle se tut un instant, se donnant un air songeur en détournant le regard. Puis elle le reposa sur Ben, à qui elle adressa un sourire et une formule toute faite pour feindre de ne pas vouloir trop s’attarder sur la question de ce qui pouvait être fait en dehors de la légalité. « D’ailleurs j’espère pouvoir compter sur votre voix. » Même si avec un peu de chance son utilité ne s’arrêterait pas à son bulletin de vote.
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Benjamín Díaz
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MessageSujet: Re: dien ⊹ the last great american dynasty.   dien ⊹ the last great american dynasty. EmptyJeu 26 Nov - 10:13

Benjamín sait bien que, peu ou prou, Mme Parker-Wright partage ses idées et qu'elle ne parle pas les crawlers dans son coeur - c'est même pour ça qu'il l'apprécie tout particulièrement, et lui voue un respect et une dévotion en décalage avec son rôle de petites mains sur Skidaway Island. Mais il y a tout de même quelque chose de légèrement gênant à se laisser aller à son mépris, qui a des relents de haine, envers ces gens, non, ces choses qui vivent parmi eux. They're all God's creation, mijo, lui dirait son abuela d'un air déçu. Mais son abuela n'a jamais vu un vampire déchirer la cou d'un autre homme d'un coup de crocs, et sans la moindre once de regret dans les yeux.

« Ces gens ne se rendent pas compte du danger qu’ils représentent. » Ben hoche la tête, humant légèrement, avant d'apporter son verre à ses lèvres. Le thé glacé lui fait un bien fou en dévalant le long de sa gorge, répand dans sa poitrine une fraîcheur bienvenue. « Savannah se pare de modernité en interdisant une pratique pourtant légitime, mais un jour… Il risque de ne plus falloir longtemps avant que le sentiment d’impunité de tous ces crawlers mène à une tragédie. - Damn right," approuve-t-il à mi-voix d'un ton sombre, lui jetant un regard en biais. "Pardon." Il ne s'autoriserait pas à jurer de manière trop intense devant elle, mais ignore où se trouve la véritable limite chez les Parker-Wright - il n'aimerait pas se faire virer et que Mme dise à sa mère qu'il a été vulaire, elle le truciderait...

« Tous les jours je crains qu’on découvre une scène d’horreur dans cette affreuse bloodhouse, ou qu’on apprenne qu’un lycan a fini par céder à ses pulsions. » Ben grimace légèrement à cette idée, quoiqu'elle ait parfaitement raison évidemment. Les pulsions des loups-garous sont animales et instinctives - mais si on peut pardonner à un chien d'avoir eu peur et d'avoir mordu quelqu'un parce qu'il est incapable de réfléchir, comment ne pas en vouloir à quelqu'un qui est sensé être en partie humain? « A force de leur avoir laissé croire qu’ils étaient ici chez eux ce ne sera pas étonnant qu’ils finissent par s’en prendre à nous. » Un autre bruit d'assentiment agite la gorge de Benjamín, et ses yeux se perdent un instant à la nuit qui a tout changé pour lui, quand Rowan a failli le tourner en se transformant sous ses yeux stupéfaits et terrifiés.

Le souvenir lui fait légèrement froncer les sourcils et attraper une nouvelle gorgée de thé, comme en espérant le noyer - même si il sait que ça ne fonctionnera pas, parce qu'il a déjà essayé, et essaye encore, avec de la drogue et de l'alcool, et pourtant le souvenir demeure, fidèle au poste, ressortant pendant les nuits les plus sombres. « Malheureusement il n’y a rien d’autre à faire que tenter d’agir par le biais des institutions. » Ben hoche la tête, sans trop savoir ce qu'il en pense, avalant une autre rasade de sa boisson avant de la reposer lentement sur le comptoir. Il n'y connait rien, à la politique et au reste, et la laisse volontiers aux gens comme Mme Parker-Wright. Il a une vague idée que les politiciens font quelque chose, parce que bon, il doit y avoir une bonne raison pour qu'ils soient payés comme ils le sont et appréciés par certains - mais lui... ne voit pas vraiment les effets de leurs agissements sur sa vie. C'est dans la rue que les combats se mènent, sur la route, sur la trace de ces créatures inhumaines qui ruinent des vies partout sur leurs passages. Ben pense à tous les gamins terrifiés comme lui qui ont vu leur vie changer du jour au lendemain sans préavis ni explication, et il serre les dents en se souvenant de la peur poisseuse et douloureuse qui l'avait investi pendant des années suite à cela.

Plus jamais - il n'a plus le droit d'avoir peur, il est grand maintenant, et c'est à lui de s'assurer que des gens comme Rowan ne peuvent pas nuire à des gamins comme il l'a été. « D’ailleurs j’espère pouvoir compter sur votre voix. - Bien sûr, Mme Parker-Wright." Même si il n'entend rien à la politique ni à son programme, c'est pour lui une évidence. "J'y connais pas grand-chose, moi, vous savez, mais même là, on discute, et je sais que vous comprenez." Il ne doute pas que Mme Parker-Wright n'a jamais chassé ni le vampire ni le lycan, mais tout de même, elle comprend, d'une certaine manière, la peur qui peut habiter certains de faire face à ces monstres. "Y'a des gens, ils comprennent pas du tout ce que ça veut dire vraiment, vous savez? Ils n'ont jamais vu la dangerosité de ces monstres de leurs propres yeux, alors ils captent pas à quel point ils peuvent être mortels et comment ils peuvent ruiner des vies, juste comme ça," il claque des doigts pour illustrer son propos, "et continuer la leur pendant des années, laissant derrière eux des gens, littéralement, cassés en deux." Comme lui. Et comme des milliers d'autres, aussi.

"Je suis pas revenu à Savannah par choix," dit-il lentement. "Et c'est frustrant, de vivre ici. Tellement frustrant. Mais au moins, je sais qu'il y a des gens comme vous qui veulent faire bouger les choses - qui vont faire bouger les choses," se corrige-t-il précipitamment avec un sourire maladroit et désolé. "J'sais pas trop ce que vous pouvez faire de votre côté, mais c'est déjà ça, c'est déjà énorme. Donc oui, madame, vous pouvez compter sur ma voix, y'a pas de doute à avoir." Il hoche la tête avec une certaine conviction. "Jamais je laisserais ma ville tomber entre les mains des crawlers sans me battre jusqu'au bout."
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Diane Parker-Wright
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MessageSujet: Re: dien ⊹ the last great american dynasty.   dien ⊹ the last great american dynasty. EmptyVen 18 Déc - 21:02

A mesure qu’il parlait, Diane se contentait d’écouter en silence, hochant régulièrement la tête dans un geste d’assentiment, sentant bien qu’il avait besoin d’exprimer colère et frustration. Deux sentiments légitimes au regard d’une histoire personnelle pour le moins douloureuse. Mais également, surtout, une aigreur qui pouvait avoir son utilité - le fiel des laissés pour compte était un outil puissant pour ceux qui souhaitaient distiller un peu de désordre. Jetée du bout des lèvres, l’amertume de Benjamín ne tombait pas dans une oreille sourde, bien au contraire Diane recueillait avec soin cette parole dont elle savait à quel point elle pouvait être ignorée au quotidien. Elle avait d’ailleurs longtemps fait partie de ceux qui, du haut de leurs privilèges, considéraient que toutes les opinions et les expériences ne se valaient pas et affichaient un certain désintérêt pour bon nombre d’entre elles. Au moins le pragmatisme politique avait de bon de lui avoir fait réaliser que ce que tout le monde voulait, qu’importait l’argent, les origines, l’éducation, était de se sentir écouté et valorisé. Pour autant l’exercice demeurait stratégique, les complaintes, particulièrement lorsqu’elles concernaient les crawlers, constituaient son fond de commerce politique. Alors que le jeune homme continuait de partager son expérience, elle affichait donc une attitude posée, le regardant avec le plus grand sérieux et ne cherchant surtout pas à l’interrompre. « Y’a des gens, ils comprennent pas du tout ce que ça veut dire vraiment, vous savez ? Ils n'ont jamais vu la dangerosité de ces monstres de leurs propres yeux, alors ils captent pas à quel point ils peuvent être mortels et comment ils peuvent ruiner des vies, juste comme ça, et continuer la leur pendant des années, laissant derrière eux des gens, littéralement, cassés en deux. » A vrai dire Diane était de ceux qui imaginaient volontiers, sans jamais les avoir vu de ses propres yeux, les pires horreurs dont étaient capables les crawlers, nourrissant une haine à grand renfort de faits divers érigés en problèmes systémiques, en symptômes d’une intégration ratée et tout simplement impossible. Mais ne pas avoir subi ou été témoin direct de ces violences ne l’empêchait pas de comprendre, comme l’avait souligné le jeune homme. « Je suis pas revenu à Savannah par choix. Et c'est frustrant, de vivre ici. Tellement frustrant. Mais au moins, je sais qu'il y a des gens comme vous qui veulent faire bouger les choses - qui vont faire bouger les choses. » Les promesses n’engageaient que ceux qui les croyaient, mais Diane était la première à être persuadée que oui, d’une manière ou d’une autre elle ferait bouger les lignes pour le meilleur - du moins tant qu’on avait du sang humain dans les veines. « J’sais pas trop ce que vous pouvez faire de votre côté, mais c'est déjà ça, c'est déjà énorme. Donc oui, madame, vous pouvez compter sur ma voix, y'a pas de doute à avoir. Jamais je laisserais ma ville tomber entre les mains des crawlers sans me battre jusqu'au bout. »

Ce genre de parole tirait forcément un sourire. Se redressant légèrement, elle hocha la tête pour le remercier. « Je suis honorée de votre confiance. » Et elle espérait par ailleurs qu’il ne manquerait pas de rappeler autour de lui que chaque voix comptait - enfin celles qui exprimaient le bon choix, les autres pouvaient bien rester à la maison. Mais ce n’était pas le moment de lutter contre l’abstention, plutôt celui d’amadouer encore un peu plus Benjamín et d’encourager cet esprit belliqueux. « Et heureusement que Savannah peut encore compter sur de jeunes gens résolus. A côté de votre dévouement je fais presque pâle figure. » Elle lui lança un regard entendu, l’observa encore une seconde, puis s’éloigna du comptoir, se rappelant qu’il y avait encore une valeur sûre pour s’assurer quelques affinités. « Pendant que vous êtes là je vais vous payer ce que je vous dois. » Aussitôt lle disparut un instant, le temps d’aller attraper son carnet de chèques, dont elle en remplit un devant Benjamín. Mais au lieu d’y inscrire la somme sur laquelle ils s’étaient entendus pour ses derniers travaux, elle ajouta une centaine de dollars, somme qui ne lui manquerait définitivement pas mais dont elle savait, ou du moins espérait, qu’elle serait appréciée par le jeune homme. « J’ai arrondi, c’est mérité. » Et, surtout, quand on voulait attiser des fidélités mieux valait éviter la radinerie. Le chèque tendu vers Benjamín, elle le garda encore un instant en main pour ajouter avec un sourire serein : « Et je l’ai déjà dis à votre mère, mais surtout si je peux faire quoique ce soit pour vous aider dans cette période quelque peu difficile n’hésitez pas. » Elle lui abandonna le morceau de papier et conclut en un sourire : « Entre personnes de bonne intelligence il faut se serrer les coudes. » Enfin du moment que chacun restait à bonne distance, dans son quartier respectif. La solidarité s’arrêtait tout de même là où la lutte des classes commençait.
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