AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM EN HIATUS
plus d'infos ici
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Partagez
 

 those ocean eyes (rubage#1)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Ruby Polk
Ruby Polk
Date d'inscription : 22/05/2020
Messages : 85
Pseudo : fern/mel
Avatar : lucas lynggaard tonnesen
Crédit : (av) hedgekey
Multicompte : yaya dumbass & freddie keke & ollie drama
those ocean eyes   (rubage#1) E06d4d2e660f5798c54e0ea3d34c9076
Âge : vingt ans depuis peu ; il n'a pas remarqué encore.
Pouvoir : umbrakinésie et phytopathie ; il ignore les regards de travers de ceux qui savent et qui méprisent, qui murmurent à son sujet. heureusement, ses soeurs n'ont pas ce problème.
Allégeance : le coven n'est plus. le coven est détruit. les soeurs ont trouvés coven, depuis. ruby est laissé à lui-même.
Métier : fermier maraîcher et potier, étudiant à l'occasion quand il suit une formation quelconque. on le croise à l'occasion au marché fermier des environs pour y vendre ses oeuvres artistiques comme culinaires.
Adresse : chattam crescent : au délà de la ville, loin des gens et dans les champs, la ferme des Polk contient secrets et calme, mais aussi tempêtes.
those ocean eyes   (rubage#1) Empty
witching hour
MessageSujet: those ocean eyes (rubage#1)   those ocean eyes   (rubage#1) EmptyVen 7 Aoû - 22:34

Les vêtements collent à la chair ; humidité lourde sur la peau, fraicheur chaude qu'il ne supporte pas. Ruby grimace, si peu, trop souvent. Il fait chaud, dans la noirceur qui l'entoure. Il fait chaud et la sueur est lente, terrible, contre son front. Sourcils froncés, muscles tendus, il s'empêche de stopper, de cesser un instant sa tâche pour prendre une gorgée d'eau, un simple souffle. Pourtant, elle lui a proposé plusieurs fois. Les premières marches de l'escalier grinçante, une lueur tremblottante venant du rez-de-chaussée. La voisine qui demande, sa voix fatiguée et lasse, mais aimante, s'il désire peut-être un café, de l'eau, ou juste un petit morceau de quelques choses à manger. Il est tard, après tout. Il ne fait pas nuit, encore, mais les nuages sont lourds, autour, et l'orage fait tomber la pluie et gronde depuis des heures, déjà. La caves est innondée. L'électricité a été coupé. Ruby ne faisait rien, faisait tout avec son esprit, quand elle est venue toquer à la porte. Il n'a pas ouvert. Ruby n'ouvre jamais la porte, sauf lorsqu'il attend un client et encore, il prend plus d'une minute à trouver la force pour le faire. C'est papa, cette fois, qui a ouvert et qui est venu le chercher dans sa chambre, tandis qu'il écoutait la pluie. Malgré sa puissance, ses pensées étaient plus fortes. Ses pensées sont toujours trop fortes. Trop lourde. Air désolé sur les traits de la pauvre voisine ; si désolée de déranger, son sous-sol innondé, et les plombiers trop occupés pour venir l'aider dans les heures à venir, et son petit fils occupé au travail, elle ne voulait pas dérangé. Elles ont été milliers, nombreuses, les excuses à offrir. Ruby s'est tu et l'a observé, pourtant, quelques secondes, avant d'hocher de la tête et de la suivre dans sa demeure. Elle a voulu le couvrir avec son parapluie ; il a refusé, incapable de supporter une telle proximité. Elle a voulu lui offrir un peu de thé, il a secoué la tête sans répondre. Le corps déjà tendu par trop de choses qu'il ne saurait nommer, le coeur plus généreux que doux, souvent, il s'est élancé dans la cave sans rien demander. Depuis combien de temps est-il là ? Il y a trois bougies posées autour de lui, de quoi l'éclairer. Avec la voisine qui ne cesse de descendre les escaliers, il n'ose pas sortir ses sphères. De toute manière, saurait-il seulement capable de les faire voltiger ? Ruby ne sait pas. Il ne croit pas. Les espoirs ne fleurissent pas, en lui. Ce sont des miettes, de la poussière, qui se font souffler et qui disparaissent, sans rien demander. Fuck qu'il souffle, trop fort, et les épaules se braquent, un instant. La tête se tourne et le regard fixe l'escalier, mais la voisine n'y est pas. Ruby expire lentement et tend ses doigts, les écarte et les serre de nouveau, avant de s'emparer une nouvelle fois des outils. Il n'y connait pas grand chose, en plomberie. Peut-être a-t-il regardé un peu trop de vidéos dans l'unique but de faire quelque chose avec sa grange, mais ce n'est qu'un rêve. Qu'un songe plus faux que vrai. Pourtant, à sa mémoire, les vidéos vues restent fraîches, et il pense parvenir à faire quelque chose d'acceptable. L'eau a cessé de s'accumuler, dans la cave. La thermopompe avait besoin d'un peu d'entretien. Il espère uniquement qu'elle tiendra le reste de la nuit. L'orage n'est pas finie. L'eau est encore là, aussi, en partie. La pompe fait son travail, mais elle a deux heures de retard, déjà. Il doit trouver un moyen de vider le reste. La voisine lui a dit, déjà, que son petit-fils aidera plus tard, mais Ruby se voit mal la laisser comme ça, le sous-sol plus lac que sol. Il a grondé quelque chose ; à sa manière, elle a compris. Elle a dit ; il y a des seaux dans le placard, juste en haut des escaliers. Ruby n'a pas monté, encore. Il attend quelque chose. Il fixe le problème comme s'il pouvait se résoudre lui-même. Il a chaud. Le corps est tendu, l'esprit agité.
Enfin, il souffle. Il souffle, mais jamais assez. Puis, il remonte les manches contre ses bras ; à la recherche d'une fraicheur qui n'existe pas, les mollets couverts par des bottes de pluie blanche à pois rose. Les marches craquent, sous ses pieds. Il essaie d'être silencieux. Il essaie d'être fantôme dans une demeure qui n'est pas la sienne. Le dos est courbé, un peu, pour passer la porte, si minuscule, menant à la cave. Ruby ne se défait pas de sa position lorsqu'il ouvre la porte du placard pour prendre les seaux. Il ne sait pas encore où il les videra. Dehors ? Dans le bain ? Les questions tournent dans son esprit. Le regard reste braqué dans le placard, les contenants au bout des bras.
Une porte claque. Ou est-ce l'orage ? Ruby sursaute, les épaules se braquent un peu plus. Il tourne la tête, sent un éclair de douleur dans son cou, contre sa nuque. L'iris croise un visage, un corps, dans le cadre de la porte d'entrée. Le petit fils. Le corps se tend un peu plus et il se défait du placard, ne salue pas et disparait dans l'escalier, tout en bas, dans l'eau, dans l'humidité lourde. Sur le front, il perle encore des gouttes. De sueur et d'angoisse. Il a envie de disparaitre. Malheur pour lui ; les fenêtres de la cave sont minuscules, assez grandes uniquement pour sa tête. Fuck qu'il dit encore, plus fort, rendu en bas. Il aurait besoin d'une serpillière, aussi. Elle était dans le placard. Il n'a pas envie de remonter. Ruby fixe l'eau comme si elle pouvait lui répondre, aller dans les seaux. Un peu plus d'un centimètre qui innonde la cave ; il ne peut pas s'emparer de l'eau avec ses doigts.
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t411-some-deep-shit-written-on-paper-ruby https://violent-ends.forumactif.com/t428-he-liked-to-listen-to-jazz-in-the-afternoon-ruby
Sage Rose
Sage Rose
Date d'inscription : 08/07/2020
Messages : 21
Pseudo : Camille
Avatar : Sonny Hall
Crédit : Gypsophile
Multicompte : Qiu
those ocean eyes   (rubage#1) 59765229e2974edfc1e0d6acbca617cfb4fce120
Âge : vingt-trois ans et pas toutes ses dents
Allégeance : les cousins
Métier : mascotte de la BCC
Adresse : la ferme de mamie à Chatham Crescent
those ocean eyes   (rubage#1) Empty
moonchild
MessageSujet: Re: those ocean eyes (rubage#1)   those ocean eyes   (rubage#1) EmptySam 22 Aoû - 18:46

Il pleut depuis des heures. L’uniforme lui colle à la peau, les cheveux plaquent contre son front, remontent en bouclettes ridicules. Sage est trempé et crevé, en plus il a un peu peur de l’orage, à sursauter chaque fois que le tonnerre gronde trop fort, mais sa coéquipière fait que dalle pour l’encourager. Elle est restée dans la bagnole en invoquant l’argument ultime – I’m only human – ,  le laissant courser tout seul un autre loup-garou (ou Usain Bolt en personne tellement c’t’un éclair, ce type) qu’a explosé un distributeur de pains pour voler, bah, un pain. C’est les flics normaux qui l’ont repéré, apparemment y’en a un qui s’a été projeté la gueule à terre et les autres qui s’sont fait distancer en moins de deux, du coup ils ont décrété qu’c’était pour la BCC. Sage est d’avis qu’on le lâche, avec son pain, surtout que d’toute façon, il va être dégueulasse maintenant qu’il a pris l’eau, mais faut bien qu’il fasse semblant de courir après. Pour faire plaisir à Marnie, au moins, qui l’attend en buvant son café le cul tranquillement posé sur le siège passager d’leur voiture de patrouille. Elle fait chier, Marnie, vraiment. Il finit par s’arrêter dans une ruelle au bout de cinq minutes à bousculer les passants, regarde le mec tourner au coin et y va en marchant, juste pour constater qu’il a disparu et que trois chemins différents s’offrent à lui. Juste pour se donner bonne conscience, quoi. Il fait demi-tour, active sa radio et la porte à ses lèvres, lance un bread thief has vanished à l’intention de Marnie. You’re kidding me, Rose? He beat a cop. Well, I’m not a fucking greyhound and I don’t like rain.  What are you, a kitten? Shut up and come get me, I’m on Montgomery Street. Quand la voiture apparaît finalement devant lui, le gyro allumé seulement pour l’emmerder, il a la foutue impression d’avoir plongé dans un lac tout habillé. Et il sait même pas nager.
Il s’passe bien deux heures avant qu’il puisse rentrer chez lui, et la pluie cesse pas, entretemps. Elle continue d’marteler la fenêtre à côté d’son bureau, alors qu’il se change dans les vestiaires, abandonnant l’uniforme trempé pour ses vêtements civils, elle continue pendant qu’il remplit son rapport et qu’il a une autre super conversation avec Marnie, et continue encore tandis qu’il s’fait engueuler par le sergent pour pas avoir chopé le fuyard et son pain à la con. Sage, il fait ses yeux de chien battu, mais il s’en fout un peu, au fond. Il pense surtout à sa mamie qui doit l’attendre, qu’est peut-être dans le noir et les pieds dans la flotte à cause de l’orage. Il pleut salement fort, et la cave est souvent inondée, à la ferme, vu qu’leur pompe marche une fois sur deux. Ça lui prend le double de temps, pour rentrer, parce que les essuie-glaces de son vieux tacot sont pas faits pour les pluies torrentielles et qu’il voit rien, sur la route. Et quand il arrive dans leur rue, le tacot il dit merde, à cent putain de mètres de la baraque. Il essaye de le redémarrer une, deux, trois fois, avant de rendre les armes et de courir le plus vite qu’il peut jusqu’à la maison. Plus vite que quand il poursuivait le voleur de pain, ouais.
La porte est jamais verrouillée, parce que sa mamie, elle est trop confiante. Il l’ouvre calmement et la ferme brusquement, à cause d’un coup de tonnerre qui lui arrache un spasme du bras, en geste de défense. Lorsqu’il se retourne, c’est pour tomber nez à nez avec un grand blond en sueur et en bottes à pois roses planté devant la porte de la cave. Hi?, plus question que salut, mais l’autre a déjà disparu dans les escaliers. Sage serait presque tenté de croire à un mirage, tellement ça ressemble salement à un fantasme gay. Gran? Why’s there a Swedish male model in our cellar? Gran??, qu’il appelle à la cantonade, mais sa mamie répond pas. Avec le bruit de la tempête, elle doit pas entendre grand-chose, même si elle est dans la pièce d’à côté. Il sait pas trop s’il devrait la chercher, mais il décide de s’occuper du fantasme d’abord, après tout, s’il est mal intentionné, vaut peut-être mieux le neutraliser. L’ambiance fait film d’horreur, entre l’orage, les lueurs des lampes à huile et bougies dans la pénombre et l’inconnu dans la cave, mais Sage prend son courage à deux mains et descend quelques marches, pas trop quand même. Il préfère se laisser une marge, au cas où. Il se racle la gorge, mais le gars semble pas vouloir s’intéresser à lui. Excuse me? Are you an intruder?, qu’il demande, bêtement. ’Cause I’ve got a gun, ok, qu’il se sent obligé d’ajouter, même si le revolver en question est resté au commissariat.
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t601-something-stupid-sage
Ruby Polk
Ruby Polk
Date d'inscription : 22/05/2020
Messages : 85
Pseudo : fern/mel
Avatar : lucas lynggaard tonnesen
Crédit : (av) hedgekey
Multicompte : yaya dumbass & freddie keke & ollie drama
those ocean eyes   (rubage#1) E06d4d2e660f5798c54e0ea3d34c9076
Âge : vingt ans depuis peu ; il n'a pas remarqué encore.
Pouvoir : umbrakinésie et phytopathie ; il ignore les regards de travers de ceux qui savent et qui méprisent, qui murmurent à son sujet. heureusement, ses soeurs n'ont pas ce problème.
Allégeance : le coven n'est plus. le coven est détruit. les soeurs ont trouvés coven, depuis. ruby est laissé à lui-même.
Métier : fermier maraîcher et potier, étudiant à l'occasion quand il suit une formation quelconque. on le croise à l'occasion au marché fermier des environs pour y vendre ses oeuvres artistiques comme culinaires.
Adresse : chattam crescent : au délà de la ville, loin des gens et dans les champs, la ferme des Polk contient secrets et calme, mais aussi tempêtes.
those ocean eyes   (rubage#1) Empty
witching hour
MessageSujet: Re: those ocean eyes (rubage#1)   those ocean eyes   (rubage#1) EmptyDim 23 Aoû - 3:19

Le coeur bat fort, dans la poitrine. Il est inondé ; c'est la panique. Il y a une fuite, un peu comme dans cette cave dans laquelle il se trouve, à l'instant. Une fuite éternelle par laquelle l'angoisse se glisse et se crée un nid, en lui, et ne s'en va pas, jamais. Il ose croire, si rarement, qu'il a atteint le maximum. Qu'à certains moments, rien ne peut être pire, et que l'angoisse est familière, enfin, et qu'il possède un contrôle sur elle. Qu'elle est sienne autant qu'il est sien, et qu'il peut respirer, un peu plus, et calmer ses muscles, comme son coeur, car la norme est établie et qu'il accepte les sentiments non voulus en lui. Mais il y a des instants, brusques, imprévus, qui surviennent. Des instants qui n'ont rien de sensé, qui ne devraient pas être, tout simplement, et qui le percutent brusquement. Ils sont moindres ; un battement d'ailes, un souffle du vent, un sourire ou encore, un visage, un regard.
Un visage et un regard, oui.
L'Image est floue dans son esprit car il le désire ainsi ; car il refuse à son cerveau d'en faire une image plus nette, plus précise. Il serait aisé de le faire. Aisé de se rappeler à la perfection du visage vu à l'étage, et même de se rappeler du prénom. Ruby fait mine de ne pas voir, de ne pas entendre. Pourtant, il voit plus qu'il ne le voudrait, observe plus qu'il ne le désire, et entend tout, enregistre tout, dans son esprit. Il a tant besoin d'attention qu'il guette chaque chose autour de lui simplement pour s'accrocher à un sourire, un maigre sourire, posé vers lui pendant deux secondes, pendant des semaines, car il s'agit d'un acte de bonté.
Il n'y avait pas de sourire, cette fois. Une surprise, peut-être. Une curiosité, aussi. Une salutation maladroite à laquelle il n'a pas répondu. Ruby n'en avait pas envie. Il n'en a pas envie, tout simplement.
Les oreilles sont tendues, pourtant. Le corps braqué, le souffle tremblant, et attentif, il l'est. Il entend le timbre de sa voix, encore, au travers de la pluie qui claque contre les fenêtres, et le vent qui souffle, aigue, par les carreaux endommagés par les années. La maison est vieille. La voix qui parle ne l'est pas. Gran? Why’s there a Swedish male model in our cellar? Gran?? Les mains sont glacées et rougies par l'eau sur le sol, la pluie dans laquelle il joue depuis trop longtemps, déjà. Les joues, comme la nuque, portent une couleur similaire, à l'instant. Pourtant, Ruby ne s'est pas roulé dans l'air.
Par ses narines, il expire un souffle brusque, tremblant, avant que les mains s'enfoncent dans l'eau gelée, encore. Rien ne refroidit à l'intérieur de lui.
Un moment passe et il ne fait rien. Pas grand chose ; observe les seaux et se demande comment il peut bien travailler, réfléchit et ne pense pas, pas vraiment, le cerveau bloqué et le corps aussi, l'angoisse aussi colérique que tremblante.
Les escaliers grincent, derrière lui. Les épaules se brusquent, solides, et d'un geste vif, il remplit un seau, enfin. Excuse me? Are you an intruder? Les dents serrées, il ne pouffe pas de rire. Ruby ne pouffe jamais de rire, de toute manière. Il prend un moment, un instant, avant de tourner lentement sa tête vers le petit fils de la voisine. Il ne ressemble pas à grand chose. Voilà ce qu'il se dit. Voilà ce qu'il aime se faire croire, déjà, si tôt. Pourtant, il a vu de multiiples photos. La grand-mère en possède de nombreuses. ’Cause I’ve got a gun, ok Les sourcils se froncent, délicatement. What are you thinking i'm fucking doing here ? qu'il dit, enfin. De ses bras, il désigne l'eau, au sol, et la situation, dans la cave. i'm certainly not looking for Altantis. La voix est brusque, rude. On pourrait y entendre une blague, s'il n'était pas si vil de ses mots. Si tendu, continuellement, à chaque fois qu'il l'ouvre. 'the fuck you have a gun, hm ? t'as shooté la pompe, peut-être ? ça expliquerait pourquoi elle vaut pas de la merde. Les mots débordent. Comme l'eau, comme le coeur et aussi, la sueur. Ruby est à cran, fatigué. Il ne saurait dire depuis combien de temps il est dans cette cave, à travailler. so what ? you're just gonna look or you're gonna help ? your grandma keep sayin' nice things about you. don't fucking tell me she's lying and help me. Il parait con, peut-être, avec ses sourcils froncés et ses joues rouges, encore, comme sa nuque et ses oreilles, avec ses bottes à la con et l'eau jusqu'aux chevilles, et le plafond trop bas de la cave qui le force, malheureusement à se pencher un brain, tant il est grand. Au moins, ainsi penché, il n'est pas forcé à regarder ce fameux Sage dans les yeux. Non pas qu'il se souvienne de son prénom. Il l'a juste trop souvent entendu, venant de la voisine.
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t411-some-deep-shit-written-on-paper-ruby https://violent-ends.forumactif.com/t428-he-liked-to-listen-to-jazz-in-the-afternoon-ruby
Sage Rose
Sage Rose
Date d'inscription : 08/07/2020
Messages : 21
Pseudo : Camille
Avatar : Sonny Hall
Crédit : Gypsophile
Multicompte : Qiu
those ocean eyes   (rubage#1) 59765229e2974edfc1e0d6acbca617cfb4fce120
Âge : vingt-trois ans et pas toutes ses dents
Allégeance : les cousins
Métier : mascotte de la BCC
Adresse : la ferme de mamie à Chatham Crescent
those ocean eyes   (rubage#1) Empty
moonchild
MessageSujet: Re: those ocean eyes (rubage#1)   those ocean eyes   (rubage#1) EmptyMer 26 Aoû - 21:56

Y’a la voix d'Alder dans son crâne, qui lui dicte méfiance et réserve. Il saurait quoi faire, son frère, il saurait décider s'il faut le foutre dehors ou l'aider en gardant un œil sur lui en dix secondes. Sage, lui, est dans un entre-deux, au milieu de l'escalier de la cave, à osciller vaguement sur ses pieds. Alder l'aurait déjà foutu dehors, sans doute, parce qu'il est chez eux et qu'il aide leur mamie, apparemment, et c'est pas à un inconnu de le faire. Et aussi parce qu'il est hot et qu'il aime pas ça, ça distrait Sage. Aimait pas ça. Il oublie tout l’temps d’parler au passé. Mais c’est pas l’moment de se mettre à chialer. Faut qu’il analyse la situation, puis il voudrait pas passer pour un débile, non plus. Parce que le gars est beau et que Sage, parfois, il s’imagine qu’il pourrait sortir avec des gars totalement hors de sa catégorie s’il était juste un peu moins bête. Fantasme à la con, en plus c’est sûrement trop tard, il a déjà ouvert la bouche à deux reprises sans réfléchir. Dix secondes pour passer pour un idiot, ce s’rait pas un record du monde ? Il s’y attarde pas trop, pourtant, il préfère profiter du moment présent pour mater, parce que c’est pas tous les jours qu’y’a un mec dans la cave avec le T-shirt collé par l’humidité qui lui dessine bien les pecs, et qui s’est penché, en plus, juste quand il a débarqué. Peut-être qu’il devrait se rouler dans l’eau glacée, histoire de calmer ses hormones frustrées. Ou regarder ailleurs, au moins, mais il y arrive pas. Toute façon, l’autre le regarde pas, alors il va pas se gêner.
Le blond est un peu rouge, Sage le distingue nettement malgré la pénombre, et il suppose que c’est l’effort et le froid. Même s’il fait chaud, à force de rester trempé, on finit toujours par avoir froid. D’ailleurs, Sage se tape des frissons, là. Il est légèrement mouillé, faut dire, mais c’est peut-être parce que le mec s’énerve et que c’est… agréable à voir. Alder doit faire des saltos arrière dans sa tombe, honnêtement. Et Sage, lui, il rit, alors que l’autre essaye pas du tout de plaisanter, mais il rit quand même, comme une gamine devant le plus beau garçon de la classe. Il vient de capter qui c’est, et y’a ses bras qui s’écartent, paumes vers le haut comme s’il venait de recevoir l’illumination. You’re fucking reaaaal, that’s just too much, man. Il le reluque à nouveau, de haut en bas. Ça lui fait bizarre, d’enfin mettre un visage sur le fameux voisin dont sa mamie lui parle tant. Il était déjà positivement jaloux du type sans le connaître, mais alors là. Il est un peu obligé de déclarer forfait. Sorry, gonna help. Two secs. Il se force à faire demi-tour dans l’escalier pour aller récupérer la serpillière dans le placard, redescend sans hésiter à sauter dans la flotte en baskets. Au point où il en est. You’re the neighbour, right? Ruby? Such a cool name. Il sort la connerie et se mordille la lèvre en réalisant, parce qu’en vrai, il est même pas sûr que ce soit ça. Sa mamie, elle a pas trop la mémoire des noms, il lui arrive parfois de l’appeler par le nom de son défunt chien. Ça se fait, le type s’appelle Rudy, ou peut-être Johnny, il en sait rien. I’m Sage, rire débile, Can’t believe you’re real, that’s insane. Et il tend la main, avec un sourire un peu trop niais.
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t601-something-stupid-sage
Ruby Polk
Ruby Polk
Date d'inscription : 22/05/2020
Messages : 85
Pseudo : fern/mel
Avatar : lucas lynggaard tonnesen
Crédit : (av) hedgekey
Multicompte : yaya dumbass & freddie keke & ollie drama
those ocean eyes   (rubage#1) E06d4d2e660f5798c54e0ea3d34c9076
Âge : vingt ans depuis peu ; il n'a pas remarqué encore.
Pouvoir : umbrakinésie et phytopathie ; il ignore les regards de travers de ceux qui savent et qui méprisent, qui murmurent à son sujet. heureusement, ses soeurs n'ont pas ce problème.
Allégeance : le coven n'est plus. le coven est détruit. les soeurs ont trouvés coven, depuis. ruby est laissé à lui-même.
Métier : fermier maraîcher et potier, étudiant à l'occasion quand il suit une formation quelconque. on le croise à l'occasion au marché fermier des environs pour y vendre ses oeuvres artistiques comme culinaires.
Adresse : chattam crescent : au délà de la ville, loin des gens et dans les champs, la ferme des Polk contient secrets et calme, mais aussi tempêtes.
those ocean eyes   (rubage#1) Empty
witching hour
MessageSujet: Re: those ocean eyes (rubage#1)   those ocean eyes   (rubage#1) EmptyJeu 27 Aoû - 1:26

Y'a un sursaut qui le prend. Un fracas qui le traverse, brusquement. Il fait écho aux rires qui s'élèvent, aux rires qui s'exclament et sortent de la gorge du gars, juste là, en haut des escaliers. Ruby ne s'y attendait pas. Ruby n'aime pas les bruits brusques. Il n'aime pas les bruits, tout simplement. Il y en a trop, tout le temps. Il n'y a que la pluie, là, présentement, qui étouffe tout le reste. Le son est régulier, parfois réconfortant. Et d'autres moments, il l'étouffe. Lui donne envie de s'arracher les oreilles, les cheveux, la tête, pour ne plus rien entendre. Mais ce qui le dérange vraiment se trouve dans sa tête, dans ses tripes. Les oreilles n'ont rien à voir avec tout cela. Il est juste plus smple s'associer sa senbilité permanente à son audition. Plusieurs problèmes portent le même nom, alors. You’re fucking reaaaal, that’s just too much, man. Le coeur bat de colère et d'agitation, et les sourcils restent froncés tandis qu'un regard, lourd et dérangeant, parcourt son corps. Ruby sait que ses manches sont pressés contre son corps. Son sweatshirt, léger, est entièrement humides. Il se sent à découvert. Il n'aime pas la chose. Il n'aime pas qu'on puisse voir, qu'importe les barrières mises, qui il est. Peut-on voir le relief de ses cicatrces au travers du tissu ? Ruby n'aime pas son regard. Il se garde de lui cracher s'arrêter. Sorry, gonna help. Two secs. Et le voilà qui s'en va. Qui s'éloigne et qui va à l'étage. Ruby ne bouge pas. S'il bouge, il va monter aussi, fermer la porte de la cave, et rester enfermer en bas. Loin de lui, loin des autres. Dans la flotte. Peut-être qu'il finirait par se noyer. L'idée le tente, un brin. Ruby n'y avait pas pensé, à la noyade. Il ne sait pas nager. Ça pourrait paraître accidentel, alors.
Le corps se détourne et l'esprit aussi. Il essaie d'oublier, de ne pas penser à cet idiot. Pourquoi la vieille veut lui présenter, déjà ? Ruby fait mine de ne pas savoir. Pourquoi, il se souvient de tout. De toutes ces paroles qu'elle lui a offerte pour décrire le bon garçon qu'est son petit fils, et la malchance qu'il possède, en amour. Elle n'est pas idiote, la vieille. Son petit fils a beau caché son amour pour les hommes, elle a tout compris. Ça fait son affaire, qu'elle a souvent dit ; comme ça, elle est la seule femme dans sa tête. La femme qu'il aimera toujours le plus. C'est un peu dérangeant, mais Ruby peut comprendre. Du moins, il croit.
Le corps sursaute, encore. De l'eau, encore, sur ses vêtements. L'idiot a sauté dans la flotte. Épaules tendues, corps braqué, Ruby le regarde, encore, par dessus son épaule. You’re the neighbour, right? Ruby? Such a cool name. Les sourcils se froncent, encore, plus. Ruby ne sait pas quoi dire. Il ne sait jamais, en vrai, quoi dire. Et puis, pourquoi il sourit comme ça, encore ? Ruby ne comprend pas. Il lui offre un hochement de tête, sec, juste, pour répondre. Ouvrir la gueule, il lui dirait des saletés, encore. Il n'a pas envie de parler. Il a juste envie de réparer cette merde, et de rentrer chez lui. L'idée même d'être dans cette cave en compagnie d'une autre personne l'irrite encore plus qu'il ne l'est déjà. La pluie n'est plus réconfortante. Elle claque contre les murs, les vitres, et Ruby sent ses tremblements qui s'accordent, résonnent avec chaque goutte se posant. I’m Sage Can’t believe you’re real, that’s insane. Et une main se tend vers lui. La machoire est serrée, toujours. Ruby dévisage les doigts. Il y a longtemps qu'on ne lui a pas offert une main.
Il souffle du nez, les sourcils froncés, et se détourne. i know. qu'il fait, comme s'il était stupide. you're grandma talk about you all the fucking time. Il pourrait presque le connaître par coeur. Il le connait peut-être mieux qu'il connait sa propre soeur. and you talk too much qu'il ajoute, brusque, vif. Il ne s'empare pas de la main, quand il se tourne vers lui, mais lui arrache la serpillière des mains. Il ne pense pas qu'elle fera grand chose. La quantité est importante, encore, au sol. Il ferait un drain, ou un de ces aspirateur industriels qui peuvent aspirer l'eau. La vieille n'a certainement pas ça. Ils devront le faire à l'ancienne, avec la serpillière de merde. Ruby souffle encore, par le nez. Il est tendu. Ses épaules lui vont mal, aussi, comme son dos. Cette cave est trop petite. fucking bullshit qu'il commence, et entre ses lettres, il marmonne une suite infinie d'insultes tandis qu'il commence à passer ladite serpillière et que, comme prévu, il semble plus faire danser l'eau que la ramasser. Une certaine quantité échoue tout de même dans le seau, quand il la tord. Penché au dessus du seau, il tourne la serpillière d'un bras, fort. Quand il lève les yeux, l'idiot le fixe encore. Les yeux écarquillent une seconde. stop looking at me like that weirdo Il gronde et détourne le regard, dérangé. La nuque est teintée, comme les joues. Ruby peste, pour ne pas changer.
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t411-some-deep-shit-written-on-paper-ruby https://violent-ends.forumactif.com/t428-he-liked-to-listen-to-jazz-in-the-afternoon-ruby
Sage Rose
Sage Rose
Date d'inscription : 08/07/2020
Messages : 21
Pseudo : Camille
Avatar : Sonny Hall
Crédit : Gypsophile
Multicompte : Qiu
those ocean eyes   (rubage#1) 59765229e2974edfc1e0d6acbca617cfb4fce120
Âge : vingt-trois ans et pas toutes ses dents
Allégeance : les cousins
Métier : mascotte de la BCC
Adresse : la ferme de mamie à Chatham Crescent
those ocean eyes   (rubage#1) Empty
moonchild
MessageSujet: Re: those ocean eyes (rubage#1)   those ocean eyes   (rubage#1) EmptyDim 13 Sep - 17:14

Sage comprend pourquoi sa grand-mère était aussi enthousiaste quand elle parlait du voisin. Il est vraiment, vraiment mignon, même éclairé à la bougie dans une cave inondée. Ses cheveux mouillés bouclent sur son front, il sait pas de quelle couleur ils sont, entre l’humidité et la pénombre, mais ils ont l’air plus clairs que les siens. Peut-être blonds. Il a un faible pour les blonds. Ses yeux, c’est pareil, il en distingue pas les nuances exactes, mais ils sont pâles, sous les sourcils invariablement froncés. Emplis d’une colère sourde que Sage décide d’ignorer, ou alors il y répond, inconsciemment, avec un air de chien battu. C’est ce qu’il fait toujours, paraît. Surtout qu’il lui refuse sa main, à lui qui crève d’envie de toucher, besoin de contact et d’attention comme un chiot en mal d’amour. Il se demande s’il ne devrait pas montrer les crocs, plutôt, pour ne pas perdre la face – c’est ce qu’Alder lui aurait dit de faire –, mais ses doigts résistent à peine quand Ruby lui arrache la serpillière des mains, attristé qu’il est d’avoir déjà déplu. Il cause trop, c’est vrai, et souvent c’pas pour briller par ses mots intelligents. Il pince les lèvres, alors, se demande ce que sa mamie a bien pu raconter à son sujet. Des choses embarrassantes, sûrement, après tout sa vie ne semble faite que de ça, des choses embarrassantes empilées les unes sur les autres, au point où y’aura jamais une réunion de famille où quelqu’un dira pas vous vous rappelez cette fois où Sage a –, la honte, pour le restant de ses jours. C’est pas grave. C’juste que parfois, il aimerait bien qu’y’ait quelqu’un dans ce monde qui le voit pas comme un paumé écrasé sous une montagne de maladresse et d’embarras. Mais c’pas aujourd’hui que ça arrivera.
Il se tait, pendant un moment, planté dans la flotte à pas trop savoir quoi foutre. C’est-à-dire que Ruby lui a dit de l’aider, et puis lui a retiré des mains son unique moyen de l’aider, en tout cas le seul auquel il a pensé. Il va quand même pas essayer de remplir le seau en ramassant l’eau dans ses paumes, ce serait pas super efficace. Du coup, il se contente de le regarder, les bras ballants, et d’apprécier la vue quand il se penche pour essorer la serpillière dans le seau, parce qu’il faut savoir profiter des occasions que la vie offre, surtout quand c’est pour mater un cul. C’est Freddie qui lui a dit. Bizarrement, il a toujours mieux retenu les conseils de Freddie que ceux d’Alder. Mais faut avouer que toute façon ses pupilles sont naturellement attirées par les culs. C’est dans leurs gènes, paraît. Sauf que lui il préfère ceux des mecs. Il aime pas être superficiel, mais il déroge pas à la règle de la famille, il se tape du reste tant que le gars est beau, ça peut être un connard fini qu’il lui dira oui quoiqu’il veuille lui faire. P’t’être pour ça qu’Alder a tabassé son premier copain, il en sait rien, au fond. stop looking at me like that weirdo Il cligne des yeux, trop fort, croise à peine son regard avant qu’il le détourne. Sorry, you’re hot, ça sort trop vite et il plaque un main sur sa bouche, répète un sorry, mais détache toujours pas ses prunelles de lui, pourtant. Y’a rien d’autre à regarder, dans la cave, et il a pas envie de tomber nez à nez avec une araignée en fixant les murs. Ce serait moins agréable à voir qu’un mannequin suédois trempé, même le Ruby doit le savoir. Let me help you, you did too much already, qu’il tente, tendant les mains pour attraper le manche de la serpillière. Il finit forcément avec les doigts à moitié sur ceux du blond, parce qu’il sait pas viser, ou parce qu’il y pensait trop, et il les laisse là un peu trop longtemps, le dévisage, un moment en silence avant de les retirer, parce que l’autre veut pas lâcher. Let me. Please ?
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t601-something-stupid-sage
Ruby Polk
Ruby Polk
Date d'inscription : 22/05/2020
Messages : 85
Pseudo : fern/mel
Avatar : lucas lynggaard tonnesen
Crédit : (av) hedgekey
Multicompte : yaya dumbass & freddie keke & ollie drama
those ocean eyes   (rubage#1) E06d4d2e660f5798c54e0ea3d34c9076
Âge : vingt ans depuis peu ; il n'a pas remarqué encore.
Pouvoir : umbrakinésie et phytopathie ; il ignore les regards de travers de ceux qui savent et qui méprisent, qui murmurent à son sujet. heureusement, ses soeurs n'ont pas ce problème.
Allégeance : le coven n'est plus. le coven est détruit. les soeurs ont trouvés coven, depuis. ruby est laissé à lui-même.
Métier : fermier maraîcher et potier, étudiant à l'occasion quand il suit une formation quelconque. on le croise à l'occasion au marché fermier des environs pour y vendre ses oeuvres artistiques comme culinaires.
Adresse : chattam crescent : au délà de la ville, loin des gens et dans les champs, la ferme des Polk contient secrets et calme, mais aussi tempêtes.
those ocean eyes   (rubage#1) Empty
witching hour
MessageSujet: Re: those ocean eyes (rubage#1)   those ocean eyes   (rubage#1) EmptyDim 13 Sep - 21:27

Il n'aime pas le regard des gens, Ruby. Il n'aime pas les gens, tout simplement. Il fut une époque où il savait quoi faire d'eux ; une époque où il était innocent et ne voyait pas les mauvais sentiments, où les sourires étaient grands sur ses lippes et qu'il abordait une voix forte, sans filtre, sans retenue. Le rouge était déjà là, contre sa chair. Qu'importe son humeur, Ruby a toujours été porté à rougir. C'est la vérité, la pureté de son coeur qui teinte sa peau. Du moins, c'est ce que sa mère disait, autrefois. Maintenant, elle ne lui dit plus. Qu'importe si, lorsqu'il lui rend visite en prison. Ruby se voit rougir de colère, elle se garde de commentaires. Il y a beaucoup de choses qu'elle ne lui dit pas. Qu'elle ne leur dit pas. Ruby a des questions au bord des lèvres, comme des agressions violentes, des implorations, mais il reste presque aussi muet qu'elle et souvent, c'est Suzy et leur père qui font la conversation. Il y a un temps où il lui disait tout. Un temps où, également, il avait l'impression qu'elle n'avait aucun secret pour lui. Celui de l'innocence ; une naiveté conne qui lui éclate à la gueule depuis des années. Elle a volé en éclat ; il reste encore des bout de verre dans sa chair. Des bouts de verre qu'il sent à chaque mouvement, des blessures qui ne se soignent pas, qu'il entretient dans le sang, et qui lui rappelle pour quelle raison, précisément, il ne veut pas du regard des gens. Il y a quelque chose, en eux. Quelque chose de malsain ; elle est présente chez lui, aussi. Ruby le sait. Mais il les voit l'observer, souvent, toujours, et il ne peut qu'avoir des sombres, terribles pensées dans son esprit. Il a du mal, maintenant, Ruby. Du mal à voir le bon, chez les autres. Qu'importe s'ils possèdent un visage bon et con, qu'importe si les iris sont belles, et qu'il rougit de colère, certes, mais pour d'autres raisons, aussi. Il se rappelle, il y a quelques années, lorsqu'il a rougi pour des raisons similaires. Sorry, you’re hot Le rouge s'accentue. Les yeux s'ouvrent plus grands, avant qu'il ne fronce des sourcils. what ? qu'il gronde, presque, tant la surprise et l'inconfort sont présents, pour lui. sorry Le sorcier le fixe quelques secondes supplémentaire avant d'expirer par ses narines, fort, comme un boeuf. whatever. qu'il marmonne, toujours aussi rouge. Il finit de retirer l'eau de la serpillière avant de se redresser. Déjà, l'autre parle de nouveau. Comment s'appelle-t-il, déjà ? La vieille dame a prononcé son prénom trop de fois, il lui semble. Ruby sait, au fond, son prénom. Il vient également de lui dire quelques instants plus tôt. Mais Ruby possède un talent, souvent, pour faire mine d'oublier et d'ignorer. Let me help you, you did too much already La main braquée vers lui se prend un regard méprisant. Ruby la fixe comme s'il s'agissait du démon. Il ne veut pas de son aide. Tout autant qu'il en a marre, au fond, de s'occuper de cette cave depuis des heures. Il commence à voir froid. D'ici quelques heures, il aura peut-être un rhume. Il lui faudra prendre des herbes et des tisanes pour calmer les frissons contre sa chair. Du moins, ceux venant du froid.
Il y a une chaleur surprenante, vive, sur ses doigts. La main de l'autre qui englobe la sienne, brusquement. Ruby sursaute, un brin. Il essaie de contenir la chose ; ses doigts ne font que se serrer plus fort sur le manche, et les sourcils se froncer. Les doigts sont brûlants. Ruby ne saurait dire quand on lui a tenu la main pour la dernière fois. Les regards s'affrontent et la main dégage. Let me. Please ? Il y a un frisson contre la chair. Les jointures sont blanches et l'esprit vide ; Ruby se refuse à une quelconque pensée. Le geste est brusque, alors, tandis qu'il porte le manche vers le torse de l'autre pour lui offrir. Fine qu'il fait, lâchant la serpillière et se détournant déjà de l'autre. Le niveau de l'eau a baissé, déjà, un peu. La pompe fait une part de son travail. Peut-être devraient-ils prendre une pause, attendre un peu, avant de nettoyer réellement. Son cou, comme son dos, lui font toujours terriblement mal. Et Ruby étouffe, aussi, dans cette cave minuscule en compagnie de cet idiot heureux. Il n'a pas envie de croiser son regard, encore moins son sourire. Il n'a pas envie d'entendre sa voix. Le bruit de la pluie ne l'étouffe pas. i need some fucking tea. qu'il soupire, gronde, passant une main dans ses boucles folles. Le regard coule vers l'autre, vers ses iris, sombres, qu'il juge clair malgré tout. Ruby le dévisage une seconde et se détourne, se dirige vers les escaliers. herbal tea. with honey. Il possède quelques rûches, sur leur terre. Il en récolte pour la famille, souvent, et la voisine, forcément, se gagne quelques pots qu'il lui offre par générosité. Ce n'est pas, après tout, comme s'il possédait des amis. are you coming or not ? you look like a stupid wet dog. i know werewolf can't get sick or whatever but Il expire, par les narines, encore. well tea's nice qu'il gronde, dans un souffle plus bas, avant de monter les escaliers sans l'atteindre. Rendu à l'étage, le voilà déjà dans la cuisine, mettant la bouilloire sur le feu, sortant trois tasses et les posant sur la table. Il ne sait pas, en vérité, où se trouve précisément les thés et les tisanes. Sage saura certainement.
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t411-some-deep-shit-written-on-paper-ruby https://violent-ends.forumactif.com/t428-he-liked-to-listen-to-jazz-in-the-afternoon-ruby
Sage Rose
Sage Rose
Date d'inscription : 08/07/2020
Messages : 21
Pseudo : Camille
Avatar : Sonny Hall
Crédit : Gypsophile
Multicompte : Qiu
those ocean eyes   (rubage#1) 59765229e2974edfc1e0d6acbca617cfb4fce120
Âge : vingt-trois ans et pas toutes ses dents
Allégeance : les cousins
Métier : mascotte de la BCC
Adresse : la ferme de mamie à Chatham Crescent
those ocean eyes   (rubage#1) Empty
moonchild
MessageSujet: Re: those ocean eyes (rubage#1)   those ocean eyes   (rubage#1) EmptyDim 25 Oct - 16:57

C’est jamais facile pour lui de contrôler ce qui lui passe par la tête, encore moins d’empêcher ce qui lui passe par la tête de sortir de sa bouche. Il y arrive pas. Ça sort tout seul, et des réactions comme celles de Ruby, il s’en est ramassé plein au fil des années. C’est pas la pire, au final, et y’a quelque chose de charmant dans la façon qu’a l’autre de rougir, qu’ce soit de gêne ou de colère. Sage miserait quand même plus sur la colère, vu le regard qu'il se prend à juste proposer son aide. Et il se prend la serpillière contre le sternum, aussi, douleur dans la poitrine qu’il réprime d’une grimace. Il manque de la laisser tomber, surpris par le geste brusque, il en a presque oublié de l’attraper. Par un réflexe miraculeux, il la récupère avant qu’elle ne touche le sol, manquant de s’étaler dans la flotte au passage. Sa bonne étoile a eu pitié de lui pour cette fois, il retrouve son équilibre en s’appuyant sur le mur juste avant que le blond lui balance qu’il veut du thé. Sage se demande s’il parle comme ça devant sa grand-mère. Et il reste planté là, le manche entre les doigts, sans bouger, parce qu’il est pas trop sûr de ce qu’il est censé faire, maintenant. Continuer à éponger la cave ou remonter pour lui servir son thé ? Il sait pas si c’est une invitation ou seulement un prétexte pour se barrer. La seconde option lui semble plus logique, alors il lui mate le cul quand il se tourne vers les escaliers, histoire de faire ses adieux comme il faut. are you coming or not ? you look like a stupid wet dog. i know werewolf can't get sick or whatever but Les mots, brusques, le font sursauter, il relève les yeux et croise les siens, probablement un air effaré sur la gueule. Il se retient de demander si c’est à lui qu’il cause. Y’a pas d’autre loup-garou dans la cave, donc y’a des chances, quand même. well tea's nice Et il acquiesce avec trop d’enthousiasme, des étoiles plein les yeux pour cette simple phrase qui ne contient aucune insulte à son égard.
Il abandonne la serpillière dans un coin et le suit au rez-de-chaussée avec un temps de retard. Quand il débarque dans la cuisine, la bouilloire est déjà sur le feu et les tasses alignées sur la table. Ça a quelque chose d’étrange, parce qu’il est même pas foutu de dire où sa mamie range la bouilloire. C’est toujours elle qui prépare le thé, il en boit pas souvent, faut dire. Au poste, tout le monde carbure au café, et parmi ses cousins, on préfère les boissons plus viriles. Genre la cannette de bière à moins d’un dollar. Sa mère lui faisait des tisanes maison, qu’ils buvaient ensemble quand son père et Alder étaient pas là. Ils voulaient pas qu’il boive dans une tasse fleurie. Sa mamie, elle a que ça, des tasses fleuries. Ruby a pas l’air dérangé par la chose. Gran? D’you want some tea?, qu’il lance en se rappelant de l’existence de sa grand-mère. Il fait pas un très bon petit-fils, elle a pas donné signe de vie depuis qu’il est rentré et il a pas cherché à voir si elle allait bien. Faut dire qu’il est un peu distrait, là. Il prend quand même la peine de passer dans le salon, la trouve ronflant sur le canapé, dans un plaid. La soirée a pas dû être facile, entre les pannes de courant et l’inondation. Il revient sur la pointe des pieds dans la cuisine, grimace joyeuse sur les lèvres. She’s taking a nap. I think we have like, thyme stuff, or chamomile, qu’il commence, en fouillant les placards, tombe sur le miel en cherchant les tisanes, prétend que c’est tout à fait ce qu’il cherchait. Il finit par les trouver après avoir vidé deux ou trois étagères. Ça se voit pas trop, qu’il cuisine jamais ? Les sourcils se froncent, tandis qu’il déchiffre les étiquettes. Pas du tout ce qu’il avait annoncé. Ah, more like dog rose and… hi-bis-cus? Don’t fucking know how you’re supposed to pronounce that. Il pose les boîtes à côté des tasses, la bouilloire ne siffle pas encore, de toute façon. So, Ruby. Il tente de réfléchir à une question sensée, mais ce qui lui échappe est complètement stupide, pour changer : are you always that angry? Il se mordille les lèvres à l’instant où les paroles les ont franchies. I mean, you looked angry, mopping the cellar and wanting tea and stuff, et il s’enfonce, regarde ailleurs en marmonnant un sorry, I’ll shut up.
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t601-something-stupid-sage
Ruby Polk
Ruby Polk
Date d'inscription : 22/05/2020
Messages : 85
Pseudo : fern/mel
Avatar : lucas lynggaard tonnesen
Crédit : (av) hedgekey
Multicompte : yaya dumbass & freddie keke & ollie drama
those ocean eyes   (rubage#1) E06d4d2e660f5798c54e0ea3d34c9076
Âge : vingt ans depuis peu ; il n'a pas remarqué encore.
Pouvoir : umbrakinésie et phytopathie ; il ignore les regards de travers de ceux qui savent et qui méprisent, qui murmurent à son sujet. heureusement, ses soeurs n'ont pas ce problème.
Allégeance : le coven n'est plus. le coven est détruit. les soeurs ont trouvés coven, depuis. ruby est laissé à lui-même.
Métier : fermier maraîcher et potier, étudiant à l'occasion quand il suit une formation quelconque. on le croise à l'occasion au marché fermier des environs pour y vendre ses oeuvres artistiques comme culinaires.
Adresse : chattam crescent : au délà de la ville, loin des gens et dans les champs, la ferme des Polk contient secrets et calme, mais aussi tempêtes.
those ocean eyes   (rubage#1) Empty
witching hour
MessageSujet: Re: those ocean eyes (rubage#1)   those ocean eyes   (rubage#1) EmptyMer 28 Oct - 2:22

Il y a une porte, dans la cuisine. Une de ces portes menant à la cours, et la cours mène à la route, et la route mène à la demeure des Polk. Rudy observe cette porte et pense à sa fuite. Il pense à la possibilité de quitter les lieux et de laisser la voisine se débrouiller avec son petit fils. Il est à la maison, après tout, miantenant. Il peut bien nettoyer la cave, le problème réglé. Ruby n'a plus besoin d'être là. Ruby n'a pas envie d'être là. Pourtant, l'eau est sur le feu. Pourtant, l'iris suit les mouvements de l'idiot dans la cuisine, reste fixe sur l'endroit où il disparait. Certainement qu'il va à la recheche de sa grand-mère. Selon le blond, elle dort depuis un moment. Elle est bien venue le voir à quelques reprises au bord de la soirée pour savoir s'il avait besoin de quelque chose, mais elle n'est pas venue depuis près d'une heure. Elle était anxieuse. Plus pour lui que pour la demeure. Elle s'inquiétait pour sa santé. Il ne faudrait pas qu'il tombe malade, après tout. Ruby s'est gardé de lui dire qu'il ne demande qu'avoir une raison pour passer la journée entière dans son lit sans se sentir coupable.
Sage réapparait. Ruby le dévisage, longuement. Il dévisage le sourire qui baigne contre ses lippes. Le sourire trop immense pour être vrai et pourtant, qui semble l'être. Peut-être est-ce cela qui le dérange encore plus. Le fait qu'il soit réel. Le fait qu'il soit honnête. Ruby n'en veut pas, de ce sourire. Il en veut un millier. Il n'en mérite aucun. Il entend les murmures, toujours, qu'importe l'heure. She’s taking a nap. I think we have like, thyme stuff, or chamomile Il est long, lourd, le souffle quittant ses narines. Ruby détourne son regard lentement, les épaules braquées et la tête si pleine malgré le fait qu'il désire la penser vide. Il pivote et s'éloigne, ou du moins, tente. Sage est partout à la fois. Sage est déjà dans la cuisine à ouvrir les armoires et elle est minuscule, cette cuisine. Trop pour lui, trop pour eux d'eux. Le souffle manque et Ruby serre les dents, les poings, et reste planté à côté de la table, proche des tasses et de leurs fleurs fânées. Ah, more like dog rose and… hi-bis-cus? Don’t fucking know how you’re supposed to pronounce that. Et il se rapproche, encore. Il se rapproche et pose les thés sur la table, et Ruby les toise. Il les toise et se noie de l'image de ses doigts, en même temps. Ils portent des cicatrices, ils portent l'ombre de bagues qui ne s'y trouvent. La peau est pale mais il y devine un bronzage, en même temps. it's hibiscus. qu'il gronde après un moment, le regard s'arrachant à la vue, comme les pensées le font de sa tête. Il n'en veut pas.
La machoire est douloureuse, encore. Il serre ses dents trop fort. À peine les mots quittant ses lippes, Ruby a déjà la bouche scellée, la tension de nouveau présente. Il pourrait s'asseoir. Il ne le fait pas. Le regard lorgne vers la porte. Cette porte qu'il ne traversera certainement pas, au final. Ruby y ressent un mépris. Un mépris envers la porte. Envers lui-même. Il ne saurait dire. Il ne réfléchit pas. Il ressent simplement.
Bras croisés contre le torse, hanche appuyé contre le comptoir, et pied posé sur la patte de l'une des chaises, la sienne, il a décidé. Il attend que l'eau hurle. Elle ne le fait toujours pas. So, Ruby. L'iris percute les traits. Le coeur percute sa poitrine. Ruby fronce des sourcils, ne dit rien, attend la suite. Contre les pattes de la chaise, le pied appuie faiblement. Elle pourrait grincer, presque, comme ses dents, sur le parquet. are you always that angry? I mean, you looked angry, mopping the cellar and wanting tea and stuff Le froncement s'accentue et la bouche s'ouvre, brusquement. 'm sorry. what ? qu'il gronde, la voix creuse, profonde. Il est aussi dérangé que surpris, aussi dérangé que sensible  sorry, I’ll shut up.  Le regard est sombre. Le regard reste sur lui de longues secondes. tsk qu'il finit par faire, brusquement. Aussi brusque que sont ses mouvements, quand il bouge enfin. Le corps quitte le comptoir, le pied la chaise. Il fait les cent pas ou plutôt dix, dans la minuscule cuisine, avant de s'arrêter. i'm not angry qu'il gronde, mais le ton est en désaccord avec les paroles dites. fucking bullshit. stop saying shits. qu'il continue. Et il expire par les narines, Ruby, avant de tirer l'une des chaise et de s'asseoir, enfin. Entre ses doigts, il s'empare d'une des boites et en observe les ingrédients. Il pourrait aller chercher du thé chez lui. Il en a, à la maison, qu'il fait sécher lui-même. Peut-être devrait-il en offrir à la voisine. Quelle idée de voir cette merde venant du magasin. garbage qu'il commente, déposant la boite. Il en boira un quand même. Il a besoin d'un thé. De quelque chose. N'importe quoi. L'iris se pose sur Sage, encore. who said i'm angry ? maybe i'm fucking anxious or shit. don't talk when you don't know. Derrière lui, l'eau commence à émettre de faibles bruits. anyways. you know that your grandma talks all the time about you ? she want us to date and shit. La voix est brusque, précipitée, presque sévère et à bout de souffle. you should tell her you don't want to now that you met me.
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t411-some-deep-shit-written-on-paper-ruby https://violent-ends.forumactif.com/t428-he-liked-to-listen-to-jazz-in-the-afternoon-ruby
Sage Rose
Sage Rose
Date d'inscription : 08/07/2020
Messages : 21
Pseudo : Camille
Avatar : Sonny Hall
Crédit : Gypsophile
Multicompte : Qiu
those ocean eyes   (rubage#1) 59765229e2974edfc1e0d6acbca617cfb4fce120
Âge : vingt-trois ans et pas toutes ses dents
Allégeance : les cousins
Métier : mascotte de la BCC
Adresse : la ferme de mamie à Chatham Crescent
those ocean eyes   (rubage#1) Empty
moonchild
MessageSujet: Re: those ocean eyes (rubage#1)   those ocean eyes   (rubage#1) EmptySam 7 Nov - 22:19

Il voudrait bien être foutu de rattraper ses paroles à deux balles, mais son esprit est vide, comme trop choqué de sa propre connerie. C’est pas comme ça qu’il va le séduire. Mais faut dire qu’il a pas eu de super modèles en matière de drague, entre Alder qui se disait au-dessus de tout ça et ses cousins qui sifflaient les filles dans la rue. Il s’est pris pratiquement que des râteaux dans sa vie, et les rares fois où on a bien voulu de lui, bah il se demande s’il les a pas rêvées, dans le fond. Il sait qu’c’est pas tellement son physique, qui joue. En général ça va jusqu’à c’qu’il ouvre la bouche. C’est tenable pour un coup en passant, pas trop pour une vraie relation. Alors que Sage, il crève d’envie d’avoir une vraie relation, où on s’partage une glace sur la plage et s’promène main dans la main comme dans les soap operas. Une qui se termine pas en passage à tabac de son copain par son frangin. Au moins, y’a plus d’risque, maintenant. Et il s’en veut de penser ça. Comme il s’en veut d’avoir vexé Ruby. Ou de l’emmerder, de manière générale. C’t’évident qu’il gagne pas des points, là, il s’enfonce plutôt à chaque mot, même quand il fait que lire les emballages des tisanes. Ruby soupire, évite son regard, serre les dents et les poings, gronde plus qu’il ne parle en corrigeant sa prononciation. Sage a un rire niais qui s’échappe de sa gorge, le genre qu’ont les pom-pom girls devant le quarterback de l’école dans les teen movies. Comme si Ruby avait trop la classe à savoir prononcer hibiscus, alors qu’c’est juste lui qui est con à pas l’savoir.
Ruby, il a vraiment l’air de vouloir fuir. Déjà, il s’est pas assis, du coup Sage est resté debout, lui aussi. Pour pas passer pour un sale type qui s’assied quand ses invités sont mal à l’aise. Pourtant, il rêve de s’affaler dans le canapé, là, après sa journée de merde à courir après des voleurs de pain. Nettoyer la cave faisait pas tellement partie de ses plans pour la nuit. Préparer une tisane à un inconnu – ou plutôt laisser l’inconnu faire le gros du travail non plus. Ça l’aide à le tenir éveillé qu’il soit si agréable à regarder. La brusquerie de ses mots, aussi, l’empêche d’être calme, de juste se poser là avec son sourire idiot. Il sursaute quand Ruby se met à arpenter la cuisine et se retrouve obligé de faire demi-tour après trois pas, est presque désolé que la pièce soit si petite qu’il ne peut pas se défouler en faisant les cents pas. Ruby semble avoir besoin de se défouler, à jurer les mâchoires serrées. Sage pince les lèvres et tente de se faire minuscule, pour ne pas le déranger plus qu’il ne le fait déjà. Ruby s’installe finalement sur une chaise et Sage l’observe encore avec curiosité. C’est qu’il pensait qu’il allait se barrer. who said i'm angry ? maybe i'm fucking anxious or shit. don't talk when you don't know. Il se mord la joue, se retient de s’excuser à nouveau de peur d’attiser sa colère. Qui n’existe pas. anyways. you know that your grandma talks all the time about you ? she want us to date and shit. Il ouvre la bouche, incrédule. Sa grand-mère balance vraiment des choses pareilles ? She what?, il marmonne plus qu’il interrompt, grimace d’embarras sur la gueule. Elle lui parlait beaucoup de Ruby, certes, mais il croyait qu’elle avait le béguin pour un petit jeune, pas qu’elle jouait les entremetteuses dans son dos. Il était même jaloux de l’attention qu’elle portait à ce mystérieux voisin. Même si maintenant, il la comprend. you should tell her you don't want to now that you met me. Il secoue rapidement la tête, de plus en plus incrédule, Wait, does that mean…, et la bouilloire siffle, brusquement, son front se plisse au son désagréable, trop vif pour son ouïe sensible.
Il la prend, se brûle à moitié en ratant la poignée, petit cri de douleur qu’il contient de son mieux en se retournant pour verser l’eau chaude dans les deux tasses encore vides. Il dépose la bouilloire sur la table, sans rien en-dessous, avant de se rappeler que ça va l’abîmer et de la reposer sur la gazinière, puis finit par se laisser tomber sur une chaise et attraper la tasse la plus proche entre ses mains. I forgot, qu’il lâche, bouche ouverte, les iris vers le haut, comme si ça pouvait l’aider à se souvenir de ce qu’il voulait dire, trente secondes plus tôt. Ah yes, does that mean it’s like a possibility? ‘Cause who said I don’t want to? Maybe I like angry guys. Il pourrait se taper la tête contre la table, face à sa stupidité. Or… anxious… guys, qu’il corrige, comme si c’était mieux.
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t601-something-stupid-sage
Contenu sponsorisé
those ocean eyes   (rubage#1) Empty
MessageSujet: Re: those ocean eyes (rubage#1)   those ocean eyes   (rubage#1) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
those ocean eyes (rubage#1)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
VIOLENT DELIGHTS / VIOLENT ENDS :: PAINT THE TOWN RED :: chatham crescent :: habitations-
Sauter vers: