AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM EN HIATUS
plus d'infos ici
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez
 

 – antes de morir quiero el cielo

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Javier Morales
Javier Morales
Date d'inscription : 10/06/2020
Messages : 18
Pseudo : mathy
Avatar : edgar ramirez
Crédit : alzn (av), pin/tumblr (sign), springsteen (lyrics)
Multicompte : sid the fuck-up
– antes de morir quiero el cielo Funny-dad-memes-2
Âge : (forty-six) guetté par la crise de la cinquantaine. les traits se ravinent, la mine s'assombrit.
Allégeance : (morales pack) tribu désordonnée mais liée par les épreuves, ils ont débarqué en ville avec la discrétion d'un troupeau d'éléphants enragés. généralement appréciés, malgré tout.
Métier : (silver tooth manager) planté derrière le bar, à servir des coups et à se marrer avec la clientèle, loin de la blouse blanche d'autrefois.
Adresse : (#507, west savannah) à vue de nez, la bicoque, surnommée the kennel, ne paie pas de mine mais l'ambiance se rapproche d'une auberge de jeunesse foutraque.
– antes de morir quiero el cielo Empty
moonchild
MessageSujet: – antes de morir quiero el cielo   – antes de morir quiero el cielo EmptyMer 10 Juin - 13:37



javier trinidad morales pereira
< Volver con la frente marchita, las nieves del tiempo platearon mi sien >
< Nom complet > ça traîne en longueur, Javier Trinidad Morales Pereira – patronyme rimant avec déracinement et révolte, un temps révéré, lorsqu’alors s’agitaient les bannières d’une lutte acharnée contre l’intolérance, inspirant la crainte dans les tripes du plus aguerri des chasseurs. L’illustre meute Morales, insistait-on. Désormais, les mines se rembrunissent et on se souvient surtout du massacre qui a réclamé injustement trop de vies, sonnant le glas d’un clan séculaire. La fierté au fond du cœur, l’accablement tapissé dans le regard, il traîne cet héritage sur une paire de rotules esquintées et préserve dans un coin de son crâne les remembrances de proches disparus. < Âge, date et lieu de naissance > quarante-six berges, sobrement célébrées le 16 avril dernier, avec pour toute compagnie un fond de whiskey et un vieux disque de Juan Vicente Torrealba.  Né à Miami, dans un quartier populaire où s’étaient établis ses grands-parents quelques décennies auparavant – n’a pas remis les pieds en Floride depuis plus d’une décennie. S’est joué de la mort à tant de reprises qu’elle est devenue une comparse d’infortune, toquant parfois à sa porte pour aussitôt repartir. < Race et pouvoirs > l’affliction lycane court dans les veines, et chez les Morales, on se prépare à la transformation dès l’enfance. Nulle surprise sinon la douleur, l’orgueil d’être « entier », de pouvoir pleinement participer aux activités de la meute. Il a été conditionné à tel point que l’espoir d’une vie dépouillée de surnaturel lui paraît être un concept tout à fait abstrait, quoique tentant, lorsque les pleines lunes malmènent la charpente. < Nationalité et Origines > américain, quoiqu’en disent les mauvaises langues – il garde du Venezuela des souvenirs sans doute plus chatoyants qu’ils ne l’étaient véritablement, et une affection particulière, nourrie par les histoires des uns et des autres. < Situation familiale > ne reste pas grand-chose de la palanquée de cousins d’autrefois. Père et mère enterrés à l’aube de la trentaine, une sœur ravie par des démons qu’il n’était pas à même de combattre – le sang des siens se tarit, la mémoire des anciens s’effrite, et il s’entoure avec une famille de substitution, ramassée aux quatre coins du territoire. < Statut civil et orientation sexuelle > plus de quinze ans de vie commune avec la mère de son fils, et la disparition de ce dernier a précipité la rupture qui leur pendait au nez – Encarna est repartie dans son Espagne natale, le chagrin chevillé au cœur. Bien que six ans se soient écoulés depuis, il s’accoutume encore au célibat (à la solitude), se contente de relations éphémères sans croire un seul instant que le vide béant laissé par le départ de son ex-compagne se comblera un jour. < Occupation(s) > difficile d’imaginer le patron grincheux du Silver Tooth avec une blouse blanche, quand on l’aperçoit derrière le bar avec son torchon sale sur l’épaule, mais c’était bien là que résidait sa destinée, à un moment donné. À une époque, ce n’était pas les bouteilles de whiskey et la paperasse d’un troquet épongé à la graisse qui lui occupaient les mains – l’ambition n’était pas de gravir les échelons et se hisser à la tête d’un hosto quelconque, plutôt de sauver des vies et clamer haut et fort que les créatures méritaient des soins adaptés à leurs besoins. Stéthoscope raccroché, il continue cependant de prodiguer son savoir-faire à quiconque le demande, sans rien réclamer en retour, et c’est armé de sa trousse de premiers soins qu’il assiste aux combats se livrant dans les tunnels de West End Station. < Situation financière > ça pourrait être mieux, qu’il marmonne. Pas très dépensier, pas à plaindre, il se doute que la retraite ne sera pas confortable et qu’il trimera jusqu’à son dernier souffle s’il souhaite continuer de vivre décemment.  < À Savannah depuis > près de deux ans. Une arrivée en terre promise avec sa tripotée de cabots égarés, mais la réputation suit. Personne ne s’est véritablement étonné qu’il décide de poser ses valises dans le coin. Il multipliait déjà les allers-retours, visitait les vieux amis las, tentant de le convaincre que cette ville avait énormément à offrir mais buté comme il était, il s’obstinait à cavaler à travers le territoire, dans l’espoir idiot de propager des idéaux de paix et d’égalité.  < Quartier de résidence > installé dans une vieille maison de West Savannah, surnommée The Kennel. Un bout de jardin sec, pas mal de chambres abritant des loupiots en perdition, du raffut à tous les étages, de nuit comme de jour, un joyeux bordel qui l’empêche de sombrer dans le chaos de ses pensées, car c’est le soir venu, accoudé au porche avec une cannette de pisse, qu’il songe trop fort aux échecs passés, aux victoires teintées d’hémoglobine, à ce vide lancinant au fond duquel bat un myocarde éreinté.  < Caractère > le cœur à la bonne place, la tête sur les épaules, un « type bien », dit-on, qui inspire confiance et confidences par-dessus le zinc du bar ; mine sombre et allure revêche – attirail trompeur instaurant le respect ; fervent défenseur de la veuve et de l’orphelin, des créatures par-dessus tout, parce que les humains l’ont eue facile, la vie, alors que ses congénères continuent de se battre pour leurs droits et leur avenir ; pas trop bon trop con, loin de là, « mais ton optimisme à deux balles te perdra vieux », qu’on lui disait souvent, et ils avaient peut-être raison ; la lassitude ravine le visage, néantise les illusions – les convictions enflammées d’antan ne sont plus, la faute à de trop nombreux deuils, de trop nombreuses déconvenues ; du sang de combattant dans les veines, la violence toujours là, logée au creux des entrailles ; a man of few words, dont les conseils avisés, mûrement réfléchis, sont sans doute bons à prendre, car il ne l’ouvre pas pour dévider des conneries ; un brin moralisateur, très intransigeant, il suit un certain code de conduite qui ne convient pas toujours à la meute – malgré tout, le sourire, toujours, un rien triste et désabusé, les plaisanteries sur le bout de la langue, le rire communicatif lorsqu’il résonne enfin, clair et sonore ; un bon gars aux prises avec ses démons – passe tellement de temps à traiter ceux des autres qu’il en oublie les siens : homme faillible, vulnérable sous ses allures d’ours invincible.

we appreciate power
< La commère du quartier, elle aurait quoi à raconter à ton sujet ? > Bien loin de la réputation qu’on lui imagine, le Morales. Le nom est connu, porteur d’une certaine renommée chez les créatures, mais ce vieux loup solitaire fait pâle figure à côté des louanges que l’on chante à son sujet, à se demander si l’on ne s’est pas trompé de bonhomme. Plus discret qu’à une époque, force tranquille et éprouvée, il a déposé les armes et les convictions, mais reste impliqué dans la communauté lycane de la ville. Sa meute s’est emparée de quelques bastions, laissant entendre que la domination du pack Morales ne faiblit pas (ou ne veut pas faiblir – à peine arrivés et déjà trop présents).

< Tu penses que Savannah mérite quelle note sur TripAdvisor ? > C’est ce dont il rêvait, à une époque. Une ville où les espèces se côtoient sans craindre les chasseurs, avec un système qui les protège, la certitude d’un avenir plus serein qu’ailleurs – il a longtemps repoussé son arrivée, même s’il y a pérégriné, et aujourd’hui, les valises sont déballées, planquées sous le sommier. Ce n’est pas son coin d’Amérique préféré, cependant – l’effervescence et l’anonymat des métropoles lui manquent parfois, mais le juste-milieu n’existe pas.  

< Niveau intégration des races, t’es plutôt peace and love ou chacun pour soi ? > S’il y a bien une grande gueule qui déverse (déversait) de grands discours prônant égalité et intégration, c’est (c’était) lui. Il a grandi dans une famille d’activistes, où on lui répétait à longueur de temps qu’il ne fallait rien prendre pour acquis. Se battre, défendre les plus faibles, bâtir un esprit de solidarité, faire table rase du passé avec les vampires – à même pas dix piges, il répétait les opinions de ses parents avec une véhémence mimétique. Aujourd’hui, il a pris du recul. Ce n’est pas forcément une bonne chose lorsque l’optimiste du village se met en retrait – la bêtise et l’ignorance le fatiguent, ou est-ce le fait d’avoir enterré trop de frères et sœurs.

< Selon toi, le conseil c'est plus nations unies ou gestapo ? > Une sécurité, il dit. « S’good, » voilà ce que l’on peut tirer de lui si d’aventure la question se pose. Il n’élaborera pas davantage mais le système semble le satisfaire, à moins que l’inclusion de ses congénères au sein des forces de l’ordre le rassure davantage. (À son arrivée, certains supputaient qu’il chercherait sans doute à y briguer une place, mais force est de constater qu’il a préféré élire quartier dans un bar plutôt que poser ses fesses dans un siège du conseil.

Imminent annihilation sounds so dope

01. (morales pack) la meute Morales était établie à Miami, Floride. Héritiers de loups vénézuéliens, ils avaient conquis les contrées sableuses de l’Oncle Sam dans l’espoir d’une vie meilleure, à l’époque où les crises économiques à répétition les avaient obligés à empaqueter leurs quelques biens et à chercher du boulot là où il y en avait. Des gens respectables, disait-on, ne versant pas dans l’illégalité ou les mauvaises combines, au contraire. À cheval sur leur honneur et leurs principes, dédaignant armes et drogues au profit d’un sens aigu de la justice, même si celle-ci ne rapportait pas grand-chose. Impliqués dans toutes les associations ou ligues de défense des créatures qui puissent exister, ils ne se sentaient jamais plus vivants que munis d’un mégaphone, afin de rassembler les foules autour d’un objectif commun (et suppurant d’idéalisme) : construire un monde meilleur, où la cohabitation serait possible, où chacun trouverait sa place. Sa mère, Teresa, était une activiste spécialisée dans les creatures rights, et si elle n’a jamais pu terminer ses études d’avocate (la faute à une législation injuste n’autorisant pas les crawlers à souiller les bancs de l’université), elle a trouvé une autre manière de mener à bien ses ambitions avec une organisation d’aide aux lycans. La meute originelle a intégralement disparu au cours des années 1990 : à trop s’exposer publiquement, les répercussions ne se firent pas attendre, et le berceau de leurs espoirs devint le sanglant théâtre de leur extinction. 02. (fighting) les Morales étaient – et resteront – des combattants aguerris. Les hommes comme les femmes se retrouvent dans un ring avant leur première transformation, poings levés et protège-dents dans la bouche. « You gotta defend yourself », c’était le créneau des anciens, qui voyaient dans cet art noble un moyen de contrôler leur condition. Son père, Rodrigo Morales, était connu sous le nom de « Despiadado » (l’impitoyable), succédant à son abuelo, « Flaquito » (« le maigrichon », un sobriquet qu’il abhorrait, par ailleurs). La lutte, chez eux, se manifeste autant dans les discours qu’à l’intérieur d’une cage, et peut-être est-ce là l’exutoire des persécutions sur lesquelles ils n’avaient aucune prise. Entraîné dès l’âge de treize ans, afin de canaliser ses pulsions de colère, Javier aurait pu se hisser au rang de légende s’il n’avait pas délaissé les gants de cuir pour une blouse blanche : il a cessé les combats à l’aube de la trentaine, quand une altercation lui a salement esquinté la main (condamnant par la même occasion ses rêves de chirurgien). Aujourd’hui, la gloire d’antan ressurgit lors des entraînements, lorsqu’il surveille les loupiots s’ébattant sur un matelas de gym. 03. (dad energy) il a ça en lui, une fibre paternelle. Une drôle d’affinité pour les causes perdues. (C’est une chance qu’il ne puisse pas adopter à tour-de-bras, compte-tenu du nombre de cas sociaux qu’il prend sous son aile.) Il croit aux secondes chances, à la rédemption, persuadé en son for intérieur qu’un fond de bonté subsiste en chacun, quitte à ce que la confiance trop vite accordée soit aussitôt trahie : à son âge cependant, ça se mérite. Il n’est pas naïf – pas facile de berner la bestiole en égrenant quelques velléités de bonne conduite, il accepte la repentance en échange d’un prix à payer pour témoigner de sa bonne foi. 04. (the clinic) le projet de toute une vie, monté avec Encarna, une infirmière madrilène : la médecine était une vocation aussi prononcée que leur volonté d’aider leurs congénères, aussi fondirent-ils une clinique spécialisée, accueillant principalement les loup-garous, dans les environs de Los Angeles. (Un gouffre financier, fort heureusement soutenu par des connaissances pétries des mêmes idéaux – ça n’aurait pas fait long feu sur la durée.) Un secret bien gardé, planqué dans les locaux d’un gymnase ne payant pas de mine, pas le genre de façade à éveiller les soupçons. Des chasseurs eurent vent de ce qu’abritaient ces locaux isolés et posèrent une bombe, avant d’achever les survivants rampant parmi les décombres. 05. (gambling) tout le monde l’affirme haut et fort, Javier Morales est un homme droit dans ses bottes. De ses vices, on retient la cigarette et un penchant assumé pour une bonne bouteille de whiskey ou de rhum – on oublie les années d’argent gâché sur les tables de jeux, le désarroi de sa compagne, les caisses vides de la clinique. Les dettes monstrueuses qui se sont accumulées après des nuits passées dans des troquets insalubres où de mauvaises cartes éloignaient des liasses entières de billets froissés. 06. (wayfarer) pas capable de s’établir à un endroit précis. Sacs de voyage béants, déménagements incessants, Floride, Californie, New York, Arizona, Texas, Utah – constamment en vadrouille, à fuir ou à traquer, à conclure des alliances avec d’autres meutes, des marchés pour sauver la clinique. À trop d’endroits à la fois, si bien que son vrai foyer – sa famille – a pâti de ses absences. Il a souvent oublié qu’il était père avant d’être alpha – sa plus grande erreur. 07. (grief) il a arrêté de croire lorsque sa main plongea dans l’urne de Reyes. De la poussière, voilà tout ce qu’il restait d’un môme de dix-sept ans – de son fils. (Encarna cadenasse parfois son bras au sien, ou cherche sa main avant de s’éloigner, et ils n’échangent aucune parole, seulement des œillades où se reflètent un rire, les babillages d’un enfant, une vie envolée, le souvenir des premiers pas, l’abîme de la dernière nuit.) 08. (war on drugs) Mène une guerre sans merci contre la drogue. Aucun problème à s’enfiler une bouteille seul, mais ne tolère pas les psychotropes sous son toit. Mieux vaut ne pas demander pourquoi ou le traiter de vieux con – les plus proches savent de quoi il en retourne, les nouveaux doivent se plier à cette règle (c’est-à-dire, la contourner en allant fumer leurs joints dehors, loin de son nez). 09. (alpha) c’est une place qui se gagne. Se perd aussi. Il l’a remportée à la loyale, dans un combat et tient sa meute depuis quinze ans. L’autorité, cependant, est de plus en plus contestée maintenant qu’ils ont trouvé un point de chute à Savannah : sans chasseurs aux trousses, sans perturbation extérieure pour éluder les non-dits latents, les maigres protestations s’accumulent de jour en jour. Il en a conscience, que son aura a décliné après la mort de Reyes, et est d’autant plus au fait des faibles contestations grondant dans les rangs serrés du groupe mais ne fait montre d’aucune remise en question. C’est bien là son problème, à Javier : aussi réfléchi qu’il puisse l’être, son opiniâtreté le perdra. 10. (doc) Toubib doué et sans diplôme. Pas de joli cadre frappé du sceau de quelque université derrière le bureau moisi du Silver Tooth. Formation chaotique, dettes par-dessus la tête, il a longtemps caché son véritable statut avant d’être dénoncé, sans que l’injustice inhérente à sa condition ne lui fasse baisser les bras. Au contraire, chaque renvoi, chaque menace nourrissaient sa persévérance : le motiver n’est pas une tâche ardue, il suffit de lui balancer « un lycan ne peut pas être médecin » dans la figure. Il connaît la théorie sur le bout des doigts et a eu la chance de pratiquer dans un petit cabinet (illégal) tenu par un ancien médecin militaire, un brujo originaire de Veracruz. Vieil ami du pater, qu’il soignait du temps où il hantait encore les cages, il lui a révélé l’ampleur de la misère sociale que vivaient les créatures. Pas de soins adaptés pour les créatures, pas d’endroit où les prendre en charge, « rien », il lui répétait, « rien pour nous ». Les sorcières bénéficiaient des dons de guérison, pouvaient parfois se mettre au service des autres, mais les politiques des covens différaient de l’un à l’autre, aussi fallait-il apprendre à compter sur soi-même. Trouver les bonnes adresses, espérer ne pas crever la gueule ouverte sur le bas-côté d’une route. Au fond, avec l’expérience qu’il traîne, que représente un bout de papier estampillé d’une signature de doyen quelconque.

< Pseudo/Prénom > tripolars, mathy < Âge > ne plus se reférer à la fiche de sid, j'ai pris une année dans la tronche entre-temps < Région > au milieu < briefing > bonjour c'est re-moi < Autre compte > sidney your local mess < Comment as-tu découvert le forum ? > on a abusé de ma faiblesse…… je ne donnerai pas de nom. mais abus de faiblesse indeed je maintiens :((( < Avatar > edgar ramirez < type de personnage > inventé < Crédits > VOCIVUS (av), tumblr (gifs), estrella morante (lyrics)



Dernière édition par Javier Morales le Mar 23 Juin - 14:56, édité 7 fois
Revenir en haut Aller en bas
Javier Morales
Javier Morales
Date d'inscription : 10/06/2020
Messages : 18
Pseudo : mathy
Avatar : edgar ramirez
Crédit : alzn (av), pin/tumblr (sign), springsteen (lyrics)
Multicompte : sid the fuck-up
– antes de morir quiero el cielo Funny-dad-memes-2
Âge : (forty-six) guetté par la crise de la cinquantaine. les traits se ravinent, la mine s'assombrit.
Allégeance : (morales pack) tribu désordonnée mais liée par les épreuves, ils ont débarqué en ville avec la discrétion d'un troupeau d'éléphants enragés. généralement appréciés, malgré tout.
Métier : (silver tooth manager) planté derrière le bar, à servir des coups et à se marrer avec la clientèle, loin de la blouse blanche d'autrefois.
Adresse : (#507, west savannah) à vue de nez, la bicoque, surnommée the kennel, ne paie pas de mine mais l'ambiance se rapproche d'une auberge de jeunesse foutraque.
– antes de morir quiero el cielo Empty
moonchild
MessageSujet: Re: – antes de morir quiero el cielo   – antes de morir quiero el cielo EmptyMer 10 Juin - 13:37



no hay olvido, ni sueño
< al que le duele su dolor le dolerá sin descanso >
— miami, florida (1983)
Rodrigo Morales n’avait pas de temps à perdre avec les jérémiades. Chaque matin, il se levait à quatre heures, partait courir le long de la plage, revenait avec un café, engloutissait un petit-déjeuner qui serait resté sur l’estomac du commun des mortels et la journée commençait – une sévérité pérenne figeait ses traits taillés à la serpe. Javier ne se souvenait pas avoir vu son père fléchir un jour. Au contraire, il maintenait un port digne en toute circonstance. La tête haute, toujours, le menton relevé, les sourcils froncés, comme s’il guettait une menace invisible. Muni d’une paire de pattes d’ours, il s’était agenouillé face à son fils, « la camarón », qu’il l’appelait – crevette, parce que Javier n’avait pas encore beaucoup poussé, du haut de ses neuf ans. Ses boucles brunes dégoulinaient déjà de sueur. « Bien, ahora pon los puños así. Muy bien, » il suivait les instructions à la lettre, en petit soldat docile, et resserra deux poings qui n’avaient rien de menaçant. « No querrás lastimarte la mano, hijo. Ahora lanza un puñetazo, vamos. » Il cogna les gants de mousse avec toute l’application dont il était capable sous les encouragements du paternel. À quelques mètres de là, une cigarette pendouillant au coin de ses lèves, Teresa les observait silencieusement, bras croisés. Ses parents n’étaient pas causants, plus inspirés face aux foules que face à leur progéniture : l’affection se manifestait à travers l’éducation qui leur était inculquée, et parfois, au détour d’un regard attendri, ou dans l’ombre d’un sourire fier. Rodrigo gérait une salle de gym, ou du moins était-ce une couverture officielle pour dissimuler les activités de la meute – les loups s’y entraînaient du matin au soir, et les vagabonds de passage y trouvaient un refuge, le temps de retomber sur leurs pieds. Sur les murs, on affichait les exploits des combattants d’hier, les médailles de pacotille remportées à l’issue de pugilats interlopes, et on insistait sur la nécessité absolue de se battre, encore et toujours, afin de maintenir sa condition physique, de museler la colère sourde grondant au creux de tripes plus animales qu’humaines. Rodrigo ne voulait pas le reconnaître, ou du moins fronçait le nez si un quidam abordait la question, mais cette rigueur quasi militaire forgeait des soldats avant d’aider les lycans à se maîtriser. Son gamin le premier. Javier deviendrait alpha, un jour – comme il l’était, comme son père et son abuelo avant lui. « Pégame más fuerte, ¿tienes miedo de hacerme daño? » Il lui reprochait son jeu de jambes, la façon dont il armait ses mains, tiens-toi plus droit, ferme le poing quand tu frappes, relâche, recommence. Le marmot serrait les dents mais alors que les coups pleuvaient contre les mitaines de mousse, la porte principale s’ouvrit à la volée. Un groupe entier s’engouffra à l’intérieur dans une cacophonie d’exclamations mêlant espagnol et anglais. Deux types traînaient une masse sanguinolente qu’il reconnut immédiatement, malgré son menton affaissé contre sa clavicule – son tio Alejandro, criblé d’impacts de balles. Quatre, il en compta. Son père abandonna son matériel sur le sol pour se précipiter vers le rassemblement – ça se criait dessus, dégagez, faites de la place, qu’est-ce qu’il s’est passé, merde, putain, allongez-le là, tout de suite. « ¿Qué coño pasó? » Une mare de sang croissait sous le corps d’Alejandro, à qui l’on ordonnait de garder les yeux ouverts. Javier hésita à se rapprocher mais la poigne ferme de sa sœur sur son épaule l’empêcha d’esquisser le moindre pas. « Quédate aquí. » Leur mère avait ouvert une boîte blanche et s’affairait au-dessus de son beau-frère, « sujétale la cabeza. » Douée d’un calme olympien en toute circonstance, Teresa avait réclamé le silence d’une voix sonore, n’invitant aucune protestation. « Malditos cazadores. » Javier avait assisté à ces scènes funestes. Certains s’en remettaient, d’autres non. Il avait entendu dire des choses, aussi. Des corps retrouvés dans le caniveau, ou pendus quelque part, comme son cousin Danny. Dix-huit ans à l’époque. Il avait surpris une conversation entre ses parents – Rodrigo racontait, les épaules voutées, qu’ils l’avaient affublé d’une pancarte, « a good dog is a dead dog ». Une balle dans la nuque pour la forme, mais ce n’était pas ce qui l’avait tué, avait-il compris.
Le soir, Alejandro récupérait dans leur appartement. Pas d’bons chasseurs, sa mère avait marmonné. Deux blessures superficielles, deux sérieuses, pas de quoi s’inquiéter. « Es por eso que estamos peleando, hijos, » que lâcha Rodrigo, en lui tendant son assiette.

— miami, florida (1985)
« ¡Dime!You’re so annoying, Javi. » Maritza traînassait au lit depuis deux jours, et sans toquer à sa porte, en dépit des menaces que glapissait l’aînée de sous sa couette, il s’aventurait dans sa chambre, grimpait sur le bord du matelas et enfonçait son doigt dans le mollet de sa sœur. « I wanna know. Did it hurt? » Elle se redressa légèrement, plus agacée qu’encline à répondre aux interrogations pressantes de son cadet. Il en était loin lui, de sa transformation, mais l’attendait avec impatience. Petit dernier de la meute (ou tout du moins le resterait-il jusqu’à la naissance d’un cousin, prévue pour cet été), il imitait les plus âgés mais de loupiot, il n’avait que les airs. « Yeah.How does it feel like?I’m tired. » Elle se ratatina sous la couverture, « you might not even turn, you know.What?It can happen. » Son pied dégagea le gamin et sa mine défaite de son lit. Les poings serrés, il traversa le couloir au pas de course et se posta sur le seuil de la cuisine, où Teresa fabriquait des panneaux destinés à être brandis à une manifestation quelconque – « werewolves rights », il lut sur l’une d’entre elles. « ¿Mama?I’m busy, Javi. »
Ils étaient souvent occupés, ici. Son père en bas, à la gym, sa mère en haut, sur la seule table assez grande pour y étaler ses brouillons d’articles, sa sœur, fourrée avec ses amis, parlant de partir de Miami. Il y avait les autres, les enfants de la meute, les copains de bac à sable, les cousins, mais la distance que ses parents lui imposaient, la sévérité des entraînements, l’indifférence presque blessante des siens lui pesaient. Trop solaire dans un environnement austère. Il n’insista pas davantage et, comme il avait coutume de faire, quitta le quartier (« leur » quartier), en se demandant s’ils mettraient longtemps à s’apercevoir de son absence.

— apache junction, arizona (1990)
Ils ont traîné le cadavre de Teresa sur plusieurs kilomètres, paraît-il.
Il n’écoute pas, ou plus.
Il a le sang de son père incrusté sous les ongles et Maritza lui ordonne d’aller se laver. Les dernières quarante-huit heures lui reviennent seulement par bribes – des cris, des coups de feu, un moteur qui pétarde, des phares aveuglants.
Incapable de se souvenir pourquoi il est assis sur un lit pourri, dans cette chambre de motel humide. Sa sœur l’attrape par les épaules, le secoue brutalement, « we’re going to the Superstition Mountains, alright? » À une époque, il aurait immédiatement renchéri, pourquoi, qu’est-ce qu’il y a là-bas, mais voilà bien des plombes qu’il n’a pas prononcé le moindre mot. Il a seize ans, et c’est un survivant.

Despierta, hermano. Tenemos que irnos.

Cruz Morales était probablement plus jeune que ses traits burinés le laissaient paraître. Une chevelure grisâtre tombait sur ses épaules carrées, et un accent prononcé lui sortait du gosier. Maritza grignotait du bout des lèvres la mixture infâme qu’il leur avait servi à leur arrivée. « Lost my father at your age, » il marmonna, en logeant son mégot dans une bouteille de bière vide. Rodrigo n’avait jamais vraiment parlé de son frère aîné. Un autre leader, retranché dans les montagnes arides de l’Arizona, trop buté, trop sectaire, à la tête d’une minuscule communauté de loups. Il ne versait pas l’idéalisme du cadet, les avait prévenus à maintes reprises, lui et sa femme, que leur combat était perdu d’avance (t’en as de ces idées toi, putain). Une meute à Miami (et pourquoi pas renommer ta gym « Wolf Lair » tant qu’on y est). Autant tendre le fusil pour se faire abattre sur-le-champ. C’était tout Rodrigo, ça. Ils en avaient récupéré six en tout, des jeunes seulement. Traumatisés, mutiques, dégueulasses. Le tintement des couverts frappant les assiettes constituait, avec le vieux ventilateur fixé au plafond, l’unique perturbation sonore. Javier n’avait pas touché à son plat, hébété. Il aurait dû se doucher mais la salle d’eau du motel empestait davantage que ses fripes imprégnées de transpiration et de sang séché, aussi avait-il préféré garder cette odeur de mort, quoiqu’en dise Maritza. Le tio Cruz s’éloigna de la tablée pour s’entretenir avec un compadre qui n’avait cessé de décocher des œillades méfiantes à ces loupiots désœuvrés. Leur arrivée avait déclenché un débat animé à l’extérieur : plusieurs membres s’étaient prononcés contre leur inclusion, quand bien même le droit du sang primait, d’autres avaient gagné les limites du territoire afin de s’assurer que les chasseurs n’avaient pas eu l’idée de suivre leurs traces. De la Floride à l’Arizona, fallait le faire, marmonna Cruz de sa voix rocailleuse. Maritza avait laconiquement raconté leur périple, près de trente heures de bagnole, un arrêt rapide au Texas, entassés dans un vieux pick-up. « They’re family. » Fin de la discussion.
La meute vivait aux abords d’Apache Junction, près des montagnes. Quelques vieilles maisons se dressaient les unes à côté des autres, visiblement retapées sans trop de soin. C’était la première fois que Javier prenait conscience des véritables conditions de vie de ses semblables – des communautés recluses, vivant en autarcie quasi totale. Cruz lui expliqua que le clan de Miami était l’anomalie du système, à l’instar d’autres groupes pétris de bonnes intentions, souvent en métropole où gonflaient les manifestations contre les injustices. Mais ce n’était pas le bon moment. « Not yet », il rectifia. « When did you turn?Four months ago. » Cruz hocha du chef. « Bien. »

— silver city, new mexico (2002)
« Por favor, » implora Maritza.
Sa sœur portait encore les stigmates de ses derniers combats : un œil cerclé de violet et une lèvre inférieure défoncée. Elle débarquait toujours au beau milieu de la nuit, garait son vieux tacot dans leur allée, et Encarna avait plusieurs fois pesté contre ses embardées dangereuses, marmonnant qu’un jour, elle défoncerait leur pare-chocs et qu’il aurait le culot de la défendre – parce qu’il la défendait toujours, Maritza. Elle se présenterait sur le pas de leur porte, les mains dégoulinant de sang et un cadavre dans le coffre, il contesterait d’éventuelles accusations et invoquerait la présomption d’innocence. You could have made a good lawyer, grinçait sa compagne. À trois heures du matin, Encarna n’avait pas envie de traîner dans la cuisine mais mit tout de même la cafetière en branle. « ¿Eres alta de nuevo? » Elle s’engouffra à l’intérieur de la maison et sous son manteau noir, il était presque impossible de distinguer l’écharpe de portage dans laquelle était emmaillotée sa fille. « Am not, » elle répliqua abruptement.
Sa sœur avait longtemps maintenu les apparences, après le massacre. Elle s’était intégrée à la communauté, éduquait les plus jeunes, combattait un peu partout, sous prétexte que c’était de l’argent facile, mais dans les cages, elle vibrait de fureur. Imbattable. Plus douée que lui, moins disciplinée aussi. Javier la suivait comme son ombre, des métropoles aux patelins abritant des fight clubs, et avait amèrement constaté la dégradation physique et mentale de son aînée. Il avait cessé de l’accompagner après une énième disparition, las de se sacrifier pour quelqu’un qui n’avait manifestement aucune envie d’être sauvé. Elle ne s’annonçait jamais lorsqu’elle traînait dans les parages, et Encarna ne l’appréciait pas – ta sœur attire toutes les emmerdes du monde. « I need a place to crash. » Of course you do. « Couple of nights, I can’t give you more than that. » Ils ne se parlaient plus assez non plus – les appels se comptaient sur les doigts d’une main, si bien que les liens du sang étaient, à ce jour, leur seul véritable point commun. Il ne posait plus de questions, Javier. Il prenait du recul, étudiait la situation, puis proposait une solution, souvent temporaire. (N’était plus si différent de ses parents.) Il ne comptait pas lui demander dans quoi elle s’était encore fourrée, ou ce qu’elle fuyait.
Il aurait peut-être dû. Ce serait la dernière faveur de Maritza – elle disparut deux jours plus tard, sans prévenir qui que ce soit. Abandonnant sa gosse derrière elle, dans leur salon.

— nyc, new york (2009)
Des remugles de transpiration flottaient lourdement dans les airs.
Deux loups se toisaient sur un ring. En quelques minutes, une paire de crocs avait manqué d’arracher une oreille, et il se souvenait de ses propres combats, qui commençaient désormais à remonter. Près de six ans qu’il avait raccroché, après une défaite cuisante dans un club paumé au beau milieu de l’Utah. Le spectacle était brutal, dominé par le plus jeune au poil hirsute. La technique était mauvaise mais la férocité de ses attaques lui octroyait un avantage non négligeable sur un adversaire pourtant plus aguerri.
Il le cueillit près du bar d’appoint dressé au fond de la salle, après une victoire arrachée de justesse. « What’s your name? Le gamin avait commandé une bière. (Gamin, c’était sa façon de désigner ces petits cons plus jeunes et forts en gueule.) – Alec. » Le barman poussa un fond de whiskey vers lui, sans rien demander – le Morales était non seulement un habitué, mais un blase connu, dans le coin. Le fils de Rodrigo, qui à son tour avait gagné ses galons de combattant quand le sobriquet « Salvaje » résonnait dans ces rades de merde. Maintenant, il couvrait ses pattes de gants en latex et recousait les blessures. « You on your own?Kind of. » Alec était l’un de ces loups solitaires (paumés), vivotant de petits boulots peu reluisants. Les maigres pactoles embauchés lors des combats ne duraient pas, et peut-être était-ce le talent évident du gosse ou la chaleur de leurs échanges qui le poussèrent à lui filer un coup de main.
Qui sait ce qu’il serait advenu de lui, si le corps de Cruz n’avait pas été retrouvé dans le désert. Les actes de violence se multipliaient autour d’eux – le bruit courait qu’une meute entière avait été décimée, quelque part dans le Nord, que les chasseurs se montraient plus audacieux, vicieux, à l’abri de répercussions quelconques. Il avait rencontré Encarna à Albuquerque – une louve espagnole, infirmière de son état, qui participait à des missions « humanitaires » (elle disait, « pro-lupines »). Il avait repris le flambeau de ses parents sans réellement le vouloir, las de vivre ainsi, à l’écart, de se contenter d’exister. Il comprenait les discours enragés de sa mère, les répétait à son tour devant des assemblées timides – et c’était en croisant les regards sombres de son propre fils, de sa nièce que la nécessite de se défendre l’emportait sur l’habitude de se cacher.

— los angeles, california (2017)
« Encarna. » La Madrilène se dégagea sèchement de son emprise et, les poings arrimés aux hanches, le dévisagea un instant avant de se détourner. De son chagrin elle ne montrait rien, trop fière pour dévoiler sa vulnérabilité de mère éplorée, trop accablée pour s’abandonner aux larmes. Il l’avait éloignée d’Alec, craignant qu’elle lui saute à la gorge. Elle avait attendu avant de donner libre cours à son incompréhension, et la froideur muette dont elle s’était parée pendant la cérémonie avait brusquement disparu sous un incarnat vif. Elle n’avait pas hurlé, mais chacun de ses mots était pareil à un coup de surin lardant le malheureux. « Alec’s not family. He’s not– » La voix d’ordinaire si assurée se brisa. « Our son is dead. » Et il lut dans ses yeux tous les reproches qui l’empêchaient de parler davantage. Ses absences, la cause, les autres, toujours les autres, jamais les siens – il avait inconsciemment répété les erreurs de ses parents en s’investissant corps et âme à son tour, sans se rendre compte qu’il avait négligé (sacrifié) son fils au nom de la multitude. Il discourait avec tant d’éloquence que son silence en devenait presque insultant. La moindre parole se téléscopait dans sa bouche ou était ravalée au moment où il osait entrouvrir les lèvres. « Por su culpa. » Elle insista, assassine. Sa douleur était la sienne, et il ne se sentait pas légitime de pleurer Reyes. Du reste, il avait fait montre d’une indifférence étrange, depuis qu’on lui avait annoncé sa mort. Comme s’il errait dans une dimension parallèle, à des lieues de ce qu’il percevait être, encore, sa réalité. Rey était vivant, préparait son voyage pour la Géorgie, reviendrait sur le droit chemin après une adolescence tumultueuse. « Nunca te perdonaré. Nunca. »

— savannah, georgia (2019)
Fausse terre promise que voilà.
Il ne fermait pas le Silver Tooth sans un fond de rhum, les fesses vissées à un tabouret du bar, dos à la salle vide. Penché sur le livre des comptes, il rapprocha le cendrier de la bouteille, vira d’un revers de main la cendre qui était tombée sur les recettes de la veille. Un an même pas depuis leur départ de Californie, et il avait l’impression qu’une décennie entière s’était écoulée. Il avait cédé à l’appel de Savannah avec réticence, vaincu par les arguments infaillibles de la meute – ou l’épuisement. Trop d’échecs, trop de morts. Le départ d’Encarna. L’autorité de l’alpha décroissait de jour en jour, et bientôt, il s’imaginait défendre sa place contestée un soir de pleine lune, sans être certain de remporter cette manche. En dépit d’une humilité que chacun lui reconnaissait, il avait pris goût au pouvoir. Un couteau à double-tranchant. Le sommet de la pyramide était aussi confortable que pernicieux, et après quinze ans, peut-être plus, de règne, il ne songeait pas se défaire de ce rôle (d’une part de son identité). Il fixait les chiffres sans les voir, et se résigna à refermer le livret d’un coup sec. Son index massait sa tempe. Les orbes de cobalt balayèrent les alentours, dépouillés des habitués, du fond de musique, de la rumeur bruyante de conversations indistinctes se perdant dans les verres. L’endroit était à la fois moisi et vaguement chaleureux. Peut-être parce que la clientèle se composait seulement de loups, et qu’aucun chasseur n’oserait franchir cette porte. Peut-être parce que Savannah leur offrait une protection qu’il n’avait trouvée nulle part ailleurs, malgré ces vaillants efforts. Toujours est-il qu’il ne trouvait pas le réconfort escompté, ici. Les spectres du passé le hantaient, et des visions cauchemardesques luisaient derrière ses paupières closes.
Non, il n’y croyait pas.
Il écrasa son mégot et se pencha par-dessus le comptoir pour ranger la bouteille parmi les autres avant de quitter l’établissement, se demandant si le soir venu, il irait se perdre à West End Station ou feindrait la bonhommie en servant des shots de whiskey. Il n’était plus sûr de rien, le Morales.



Dernière édition par Javier Morales le Dim 28 Juin - 23:29, édité 7 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
– antes de morir quiero el cielo Empty
Invité
MessageSujet: Re: – antes de morir quiero el cielo   – antes de morir quiero el cielo EmptyMer 10 Juin - 13:38

PREMS
JE REVIENS cutie

WHAT A DILF sexx

oui bonjour, c'était juste pour te dire que we stan le grumpy daddy wolf et que t'es si bonne avec un DC, je suis émotion, je suis joie, je suis hype ga rebienvenue à la maison, bébou, j'ai clairement hâte de lire cette fiche et de me bousiller les feels allègrement avec une de ces histoires dont tu as le secret ui TT hésite pas s'il te faut quoi que ce soit, surtout ticoeur


Dernière édition par Rowan Harries le Mer 10 Juin - 16:03, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Riley Hoffman
Riley Hoffman
Date d'inscription : 29/05/2020
Messages : 67
Pseudo : raph
Avatar : collins
Crédit : trplrs mi lov
Multicompte : quinnie, alec
– antes de morir quiero el cielo 4e9aab374aff736ee503e1e87011a454
Âge : the big thirty (vampire since 1998)
Allégeance : danton. for better or for worse.
Métier : sucker owner.
Adresse : #017, victorian district. party houseTM. #505, quand elle n'en peut plus du boucan.
– antes de morir quiero el cielo Empty
deathless
MessageSujet: Re: – antes de morir quiero el cielo   – antes de morir quiero el cielo EmptyMer 10 Juin - 13:40

– antes de morir quiero el cielo Tumblr_mpp1dwYddp1rymr5wo1_400
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t445-en-tus-ojos-nina-solo-hay-desierto
Invité
Anonymous
– antes de morir quiero el cielo Empty
Invité
MessageSujet: Re: – antes de morir quiero el cielo   – antes de morir quiero el cielo EmptyMer 10 Juin - 16:27

Quand t'es plus vieux que la plupart des vampires sur le forum gnia
Rebienvenue ici, hâte d'en apprendre plus sur ton perso! hearty
Revenir en haut Aller en bas
Bluebell Wilkes
Bluebell Wilkes
Date d'inscription : 20/04/2020
Messages : 369
Pseudo : elska
Avatar : florence pugh
Crédit : all souls & mathy
Multicompte : moon moon (aka caleb)
– antes de morir quiero el cielo 23432b6db53eaaa809fc4268974acd4c65ec89f1
Âge : la liberté illusoire de la majorité, 22 ans, encore fraîche et innocente
Allégeance : activiste pour toutes les causes qui lui semblent justes, notamment la cause pro-créature
Métier : étudiante en sociologie, ouvreuse au barden hall
Adresse : skidaway island, à la recherche active (ou presque) d'un appartement loin de ses parents
– antes de morir quiero el cielo 6MRJdtzo_o
– antes de morir quiero el cielo Empty
in the house of gold & bones
MessageSujet: Re: – antes de morir quiero el cielo   – antes de morir quiero el cielo EmptyMer 10 Juin - 17:11

J'étais pas prête rip
ce fc, je meure sadness
Et le métier, j'aime, j'aime, j'aime red Caleb aura intérêt à être sympa avec lui, parce vu ce qu'il squatte le bar, ça lui sera sûrement utile siffle
Si hâte de lire la suite, ta plume est toujours si agréable à lire cutie

Rebienvenue à la maison chaton melt
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t220-ill-be-your-best-kept-secret-and-your-biggest-mistake-blue https://violent-ends.forumactif.com/t284-i-don-t-wanna-be-heard-i-want-to-be-listened-to-bluebell https://violent-ends.forumactif.com/t339-blbllwlks-bluebell-wilkes
Awsten Reed
Awsten Reed
Date d'inscription : 01/06/2020
Messages : 303
Pseudo : merricup
Avatar : zayn malik
Crédit : gainsboro (av) + SIAL (sign)
Multicompte : zachary, jade & megan
– antes de morir quiero el cielo E56dce27697674007697bdf13f53dd62
Âge : vingt-six ans pour l'éternité, en réalité ça fait cent deux ans que tu erres dans ce monde.
Pouvoir : un pouvoir vampirique que tu n'utilises que très rarement, une bague de jour qui ne quitte pas ta main, par habitude.
Allégeance : il y a eu un clan auquel tu ne t'es jamais attaché, aujourd'hui dissout. tu es désormais loyal au groupe, mais surtout à toi-même.
Métier : batteur des brand new saints si c'est considéré comme un métier, oisif comme la plupart des tiens, tu occupes tes journées comme tu peux.
Adresse : #017, Victorian District.
– antes de morir quiero el cielo Bc54f847d0b3c112d0d770ce3421b261433d5654

i just pretend that i'm in the dark
i don't regret 'cause my heart can't take a loss
i'd rather be so oblivious
when i look at you in your eyes
i see there's something burning inside you

– antes de morir quiero el cielo Empty
deathless
MessageSujet: Re: – antes de morir quiero el cielo   – antes de morir quiero el cielo EmptyMer 10 Juin - 17:23

Pouaaaah je suis déjà in love du personnage rien qu'avec ce début de fiche, j'ose pas imaginer quand elle sera terminée bave ilovey
Ce faceclaim, ce nom, ce DC ; oui disons-le, ce craquage est beau fall
Rebienvenue à la maison cutie hearty
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t451-you-could-be-the-fire-i-could-be-the-ash-awsten https://violent-ends.forumactif.com/t478-dear-desperado-i-don-t-wanna-be-alone-awsten https://violent-ends.forumactif.com/t857-awstenreed-awsten-reed
Layla Zapien
Layla Zapien
Date d'inscription : 24/02/2020
Messages : 2630
Pseudo : whrcrx, mary
Avatar : alexa demie
Crédit : venus (av) tumblr, halsey. (sign)
Multicompte : brett, eugenia, rowan
– antes de morir quiero el cielo LjXcyVV
Âge : vingt-deux ans - lil scorpio psycho.
Pouvoir : elle soigne, layla, comme toutes les membres du coven zapien. elle soigne et puis elle sait dégoter des secrets, même si ça lui revient souvent dans la gueule. faire des bijoux de lune et les vendre aux lycans c'est bien moins risqué que de fouiller dans la tête des gens.
Allégeance : descendante et héritière du coven zapien, difficile d'échapper aux responsabilités. malgré ses doutes et ses rancoeurs, elle défendra toujours les siennes.
Métier : elle bosse au compound, soigneuse comme toutes ses soeurs au sein du coven mais elle s'échappe le soir pour aller jouer les barmaids au silver tooth. les lycans la tolèrent parce qu'ils lui achètent des bijoux de lune, secret de polichinelle qui ne fait plus tiquer personne.
Adresse : landmark district, elle occupe un appartement du zapien compound.
– antes de morir quiero el cielo F4690a4508aa8fb29e06db120416aaa4054c7789
– antes de morir quiero el cielo Empty
queen of bitchcraft
MessageSujet: Re: – antes de morir quiero el cielo   – antes de morir quiero el cielo EmptyMer 10 Juin - 20:56

ptn j'ai même pas commenté sur le boulot, shame on me fp
tu vas me punir, boss daddy ? cutie ahem moustache
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t35-what-will-it-take-to-make-you-capitulate-layla https://violent-ends.forumactif.com/t115-show-me-no-mercy-layla https://violent-ends.forumactif.com/t136-layzpn#620
Invité
Anonymous
– antes de morir quiero el cielo Empty
Invité
MessageSujet: Re: – antes de morir quiero el cielo   – antes de morir quiero el cielo EmptyJeu 11 Juin - 13:25

rien ne me préparait à cette fiche, à ce fc, à ce personnage, à ta plume fall

patron du silver tooth + ex-médecin ?? what happened j'veux savoir han
puis je ne connaissais pas du tout ce faceclaim mais il est vraiment grumpipou cute

je te dis re-bienvenue, hâte de lire la suite hearty
bon courage pour ta fiche !!!
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
– antes de morir quiero el cielo Empty
Invité
MessageSujet: Re: – antes de morir quiero el cielo   – antes de morir quiero el cielo EmptyJeu 11 Juin - 21:32

est-ce que ça veut dire qu'on pourra plus faire de connerie derrière le bar avec layla et ozz ? moustache
je connaissais pas non plus le fc, mais il colle si bien avec le personnage je djfhhdhs gnia
rebienvenue chez toi petit chat heart
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
– antes de morir quiero el cielo Empty
MessageSujet: Re: – antes de morir quiero el cielo   – antes de morir quiero el cielo Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
– antes de morir quiero el cielo
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
VIOLENT DELIGHTS / VIOLENT ENDS :: DOWN WITH THE SICKNESS :: last young renegades :: signed, sealed, delivered-
Sauter vers: