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 hearts made of glass and minds of stone ft. layla

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Wren McNamara
Wren McNamara
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Âge : vingt-quatre ans, mais manque régulièrement de se faire péter les dents.
Allégeance : Famille fric-frac de merdeux finis, les McNamara se contentent traditionnellement de marmonner dans le dos des crawlers sans y planter de couteau. Wren n'a jamais aimé les traditions.
Métier : Mécanicien au chantier naval de Tybee Island / en extra, il traine le nez dans toutes les affaires louches si ça peut lui rapporter du blé
Adresse : Thunderbolt
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flesh and bones
MessageSujet: hearts made of glass and minds of stone ft. layla   hearts made of glass and minds of stone ft. layla EmptySam 24 Oct - 17:06













hearts made of glass and minds of stone


Le ciel est d'un bleu ridicule, absurde. Aucun nuage à l'horizon, rien que cette étendue colorée, aplat  sans nuances au dessus de sa tête. C'était la première chose qu'il s'était dit, la première chose qu'il avait remarqué en se levant.
Un jour comme aujourd'hui, il avait espéré que le temps aurait été gris.
Depuis le réveil, il y a comme une brume, dans sa tête. Un genre de gaz anesthésiant qui enroule ses neurones et les atrophie, qui bloque chaque connexion pour le plonger dans un état presque second et lénifiant. C'était le type de condition mentale qu'il cherchait il y a quelques années, en enchaînant spliffs et cônes bourrés d'herbe, un truc derrière lequel il avait arrêté de courir depuis qu'il s'était lassé de rester spectateur de ce qui se produisait devant lui. Mais l'état était sensiblement le même aujourd'hui. Pas besoin d'herbe. Rien qu'une bonne vieille mélancolie.

Il aurait pu passer ce jour en famille. Je veux dire, c'est sans doute ce que n'importe qui aurait fait, et ce qu'on lui aurait conseillé. Il ne l'avait fait que la première année, et la journée avait tourné au supplice, car personne, ni ses parents, ni ses frères, ni Rosa ne savait exactement quoi dire, quoi faire. Sûrement parce que dans ces moments-là, les mots semblent toujours de trop, cruellement inopportuns, étrangers, cavaliers. Personne n'avait su s'il fallait agir normalement et se contenter d'être ensemble, se satisfaire de la conscience qu'il s'agissait d'un jour spécial sans vraiment agir comme s'il l'était, ou passer la journée à parler de Lui.
La vérité, c'était que leurs manières de se conduire face à la douleur étaient trop différentes pour se côtoyer. Ils l'avaient tous compris ce jour là – alors que sa mère priait, et que lui préférait se terrer dans un silence obstiné. Alors, ils n'avaient plus passé un seul 24 octobre ensemble. C'était mieux comme ça : car si certaines choses sont faites pour être partagées, la mort n'en fait pas partie.

Aujourd'hui, ça fait cinq ans.
Cinq ans qu'on avait sonné à leur porte pour leur expliquer que Lake était mort, cinq ans qu'ils trimballent tous le deuil comme un vieil animal de compagnie. Genre de garde partagée, dans une famille parfois unie, et parfois divisée. Cinq ans, cinq putain d'années. Il n'avait jamais vraiment aimé les mathématiques, mais cette fois, le chiffre en lui même voulait dire quelque chose : c'était une demie-décennie. Alors peut-être que symboliquement, ça l'a plus frappé que l'année dernière, ou bien celle d'avant ; parce qu'aux premiers anniversaires, on se dit que c'est normal que la douleur soit encore présente, après tout, ça fait pas si longtemps. Mais cette fois, ça l'avait heurté comme une gifle, comme un crochet du droit : depuis tout ce temps, rien ne s'était adouci, amenuisé, rien. La blessure était toujours présente, toujours béante. Il n'aurait pas vraiment pu s'en étonner, car il savait pertinemment qu'elle n'avait jamais été suturée comme elle le devait. Sauf que le problème était là : aucun fil ne pouvait recoudre les plaies de l'esprit.

Cinq ans, Lake, enfoiré.
Là-haut, à m'regarder, tu dois bien te marrer.


Wren ne parle jamais de son frère. Tout le monde sait ce qu'il lui est arrivé, mais personne n'aborde jamais le sujet. On connaît Wren et ses colères, dans les environs ; et tout à chacun sait pertinemment que s'il est plus courant de voir ses traits dépeindre une certaine forme de placidité, c'est seulement parce qu'on a eu la chance, jusqu'à présent, de ne rien voir déborder. Vous savez ce qu'on dit, à propos des personnalités les plus calmes ? Parfois, ce sont certainement les plus effrayantes, car rien ne prépare au contraste saisissant qu'elles offrent, lorsqu'elles se font changeantes. Alors Lake, on n'en parle pas. Le tabou est ancré, comme une lettre sous scellé. Quant au principal intéressé, disons qu'il n'en ressent pas le besoin. Faut dire qu'il n'a jamais été particulièrement enclin à se confier ; pas vraiment que ça aurait impacté sa soi-disant virilité, mais plutôt qu'il préfère gérer ses emmerdes lui-même, et que la plupart des gens ont des réactions pré-fabriquées, des réponses pré-enregistrées. Il ne leur en veut pas vraiment : après tout, ils ne sont pas à sa place. Mais il s'épargne volontiers ces pénibles discussions réchauffées, qui aboutissent toujours à un silence si gênant pour l'autre, qu'il finit de toute façon par enterrer le sujet de lui-même, pour ne plus jamais l'aborder.

Il ne sait pas s'il a bien fait de venir aujourd'hui. Sur le chemin du cimetière, il s'est peut-être posé la question sept ou huit fois. La tombe de Lake, il n'y était pas retourné depuis plusieurs mois ; certainement parce qu'il n'avait pas besoin d'un stupide bloc de pierre pour penser à lui. Lake était présent dans ses gestes, dans l'asphalte de la ville, dans les mégots abandonnés, dans les brises de septembre, dans le bleu de ses ecchymoses. L'horreur d'une présence en toute chose. Ou peut-être que ce n'était pas si terrible, parfois, mais plutôt apaisant – ça dépendait certainement des jours. Mais aller au cimetière, c'était pour Wren quelque chose de plutôt symbolique, un truc qu'il faisait non pas par devoir de mémoire, mais par instinct. Son éducation chrétienne devait avoir laissé des traces qu'il n'était pas prêt à avouer.
Sa silhouette déambule entre les tombes, haute et morose. S'il porte du noir, ce n'est pas par choix, mais par habitude – il ne s'est jamais vraiment vêtu d'autre chose. Et il se demande encore pourquoi il est là, si ce n'est pour le silence que lui offrent les tombes. Peut-être que c'est ça, qu'au fond, ce n'est que ça : les 24 octobre, il ne supportait plus le bruit du monde.
Et à quelques mètres, sous le peuplier qui surplombait le bloc de pierre où l'on avait un jour mis le cercueil de Lake en terre, y'a là une silhouette qui se découpe. Longue, fine, solitaire. Au bout de ses doigts pendent des fleurs jaunes dont les têtes pointent vers le bas, et si Wren s'arrête sur le chemin de graviers, c'est par surprise. Il ne s'était pas attendu à croiser qui que ce soit. Sauf qu'il finit par la reconnaître, ou plutôt, qu'un nom se faufile dans sa tête.

Layla.

Qu'est ce que tu fais là ?

Il ne pensait pas que les mots franchiraient la barrière de ses lèvres, si secs, si arides. Pas plus qu'il n'avait anticipé cette irritation étrange en la voyant là, ici, devant la tombe de son frère.

Le ciel est bleu aujourd'hui, et ça fait cinq ans que Lake est mort.
Dans l'allée, les deux âmes endeuillées se font face en un silence incolore.


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Layla Zapien
Layla Zapien
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Âge : vingt-deux ans - lil scorpio psycho.
Pouvoir : elle soigne, layla, comme toutes les membres du coven zapien. elle soigne et puis elle sait dégoter des secrets, même si ça lui revient souvent dans la gueule. faire des bijoux de lune et les vendre aux lycans c'est bien moins risqué que de fouiller dans la tête des gens.
Allégeance : descendante et héritière du coven zapien, difficile d'échapper aux responsabilités. malgré ses doutes et ses rancoeurs, elle défendra toujours les siennes.
Métier : elle bosse au compound, soigneuse comme toutes ses soeurs au sein du coven mais elle s'échappe le soir pour aller jouer les barmaids au silver tooth. les lycans la tolèrent parce qu'ils lui achètent des bijoux de lune, secret de polichinelle qui ne fait plus tiquer personne.
Adresse : landmark district, elle occupe un appartement du zapien compound.
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queen of bitchcraft
MessageSujet: Re: hearts made of glass and minds of stone ft. layla   hearts made of glass and minds of stone ft. layla EmptyDim 1 Nov - 12:13

hearts made of glass
& minds of stone

I'll see you at the gates when it gets dark, you jump the wall, I'll find a place to park. Cue the angels if they're keeping guard — How do I start ? When you don't know what to say ? No, I don't know what to say — @wren mcnamara


Layla ne connaît au cimetière que deux ambiances, deux parures, deux saisons. Elle n’y fout pas souvent les pieds, faut dire, se contentant du stricte nécessaire. Au printemps, elle vient voir sa mère et à l’automne, c’est chez Lake qu’elle s’arrête. A chaque fois, elle prend le temps de saluer l’autre, sans réellement s’attarder, plus par politesse que par réelle envie. Difficile de vouloir trainer ici quand les lieux ne lui inspire que rancoeur et regret. Elle n’a jamais compris les gens qui trouvaient du réconfort entre les tombes, trop plongée dans la fatalité de la mort pour ne pas en être terrifiée, pour ne pas vouloir se tenir loin, coûte que coûte, du lieux de repos éternel de tous ses locaux, à jamais coincés sous terre. Elle n’a jamais compris comment faisaient ceux qui, semaine après semaine, s’imposaient pèlerinage ici car même en pénitence, elle n’en a pas la force. Tout ce qu’elle peut reconnaître à Bonaventure, c’est son aura, ses décors, le faste de la nature entourant les sépultures. Au printemps, c’est une explosion de rose qui vient à chaque fois l’accompagner, alors que les magnolias s’accapare chaque recoin, tapissant de leurs arômes la terre pourtant si sérieuse, si consacrée. A l’automne, la vague est écarlate, carmin, bordeaux, chocolat, alezane. Chatoyante, presque accueillante, comme le réconfort d’un feu de cheminée quand les soirées se font trop fraiches. Elle a presque honte de s’émerveiller face à ça, consciente qu’il ne s’agit là que d’une distraction pour ne pas penser à la véritable raison de sa venue. Pourtant, difficile d’y échapper bien longtemps. Certaines douleurs sont peut-être faites pour ne pas passer, certaines plaies sont sans doute condamnées à ne jamais se résorber. C’est là le prix à payer, l’impôt des vivants, de ceux qui restent, de ceux qui pleurent. Ça fait un moment que Layla a cesser de voir ses larmes couler sur cette tombe-là, pourtant la culpabilité n’est en rien apaisée par le temps. Plus que la taxe des survivants, c’est celle des meurtriers qu’elle doit payer. Poids constant dont elle ne peut pas vraiment se plaindre, parce qu’elle au moins, elle est encore là.

Plantée face à la tombe du défunt petit ami, mort contre elle et par sa faute, Layla est immobile. Elle ne cligne pas des yeux, même si le vent ingrat de l’automne vient lui piquer le visage. Faut dire qu’à chaque fois que ses paupières s’abaissent, elle le revoit. Terrifié, avec son visage maculé de sang, figé dans une éternelle incompréhension alors qu’un moment d’intimité vire à l’horreur. Elle le revoit, le sent encore, s’écrouler contre elle, sent encore ses cordes vocales qui craquent alors qu’elle hurle pour qu’elle l’aide. C’est plus facile de s’assécher les rétines que de chasser pareilles images. Fleurs à la main — des tulipes jaunes, comme celles qu’il a pu lui amener après chaque dispute — lèvres pincées, Layla est silencieuse. Comme tous les ans, depuis cinq ans. Elle n’a jamais su quoi lui dire. Assurément, dans ses derniers moments, il a su qu’elle n’avait pas fait exprès, non ? Qu’elle ne savait pas ? Que ce n’était pas un piège ? Elle soupire et puis sursaute quand une voix acide s’élève d’entre les tombeaux. « Qu'est ce que tu fais là ? » Elle hoquète, se retourne vivement, lâche le petit bouquet. C’est plus fort qu’elle, dans le gravier du cimetière, elle a un mouvement de recul, les cailloux crissent sous ses chaussures alors qu’elle reconnaît Wren. « A ton avis, » qu’elle rétorque aussitôt, chien de garde habituée à aboyer lorsqu’on l’emmerde, avant de se raviser. Avant d’encaisser le ton employé. Cette animosité brusque, qui l’a fait reculer. Très honnêtement, cette verve est méritée mais elle n’a pas lieu d’être. Pas vraiment. Pour la simple raison que Wren n’a pas à la détester, parce qu’aucun des McNamara n’a jamais su ce qui avait réellement tuer Lake. L’espace d’un instant, elle se demande pourtant s’il voit à travers les faux-semblants, les excuses, les justifications peu travaillées (bordel, Lake méritait tellement mieux qu’une histoire aussi bâclée) et sa gorge se noue. La colère du clan n’est en rien secrète et elle n’est pas dupe. S’ils savaient, si Wren savait, il ne perdrait pas une minute à jeter dans la fosse ouverte la plus proche. Oeil pour œil, l’heure de la rétribution, de quoi venger le frère perdu.

Mais c’est impossible. Wren ne peut pas savoir. Adriana, le Conseil, ils se sont débrouillés pour la protéger. Parce que Layla n’a pas exprès. Parce qu’elle ne pouvait pas savoir, du haut de ses seize ans, qu’elle allait le tuer ne couchant avec. Alors si elle aurait dû payer, si elle n’a pas été assez punie pour savoir aujourd’hui s’en remettre et tourner la page, elle ne mérite pas pour autant le sort que les humains lui réservent. Non, Wren n’est exaspéré que parce qu’il pensait sûrement être seul ici, c’est tout, elle s’accroche à ça. « Je — je passais voir ma mère » ment-elle, sans assurance ni conviction. A-t-elle réellement besoin de se justifier ? Face à lui, toujours, oui, sans aucun doute. Elle lui a volé son frère, après tout. « Je passais juste mais j’ai vu l’état de sa tombe et — » continue-t-elle, sans terminer sa phrase, laissant le semblant de sympathie, ce commun accord d’un deuil partager, s’étioler à une vitesse folle, préférant se braquer à la place. « Personne s’en occupe, c’est honteux » siffle-t-elle alors, avec le même genre de vitriol que ce qu’il a pu lui servir, soudain sur la défensive. Quelque part, même si elle comprend, même si elle ne pouvait pas attendre plus, elle est encore amère qu’aucun ne se soit soucier de son état après la mort du jeune homme. Certes, ils n’approuvaient sans doute pas la relation mais merde, n’était-elle pas aux premiers rangs, pendant l’enterrement, à côté d’eux telle une veuve éplorée ? Secouant la tête d’un air dépité, d’un air plein de jugement aussi, elle fait volte-face et les épaules tendues de présenter son dos à Wren, elle entreprend de dégager feuilles mortes et branches égarées de la sépulture négligée, redresse un vase, éloigne quelques cailloux, se frottent les mains sur sa robe noire pour essuyer un reste de toile d’araignée. Ils s’en foutent, de lui. Tous autant qu’ils sont, ou presque. Après tout, Wren est seul ici, pas de procession, pas de balade familiale pour venir honorer l’enfant perdu. Comme la tombe, le souvenir de Lake est laissé à l’abandon et ça la fout beaucoup trop en rogne, pour quelqu’un qui n’est pas foutue de passer devant le mausolée plus de deux fois par an.


CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR LASERQUEST & ELSKA
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