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 a hell of a night (awsten)

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Ezra Specter
Ezra Specter
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deathless
MessageSujet: a hell of a night (awsten)   a hell of a night (awsten) EmptyMer 24 Juin - 20:49


this is gonna be a hell of a night
@awsten reed


Les sons percutent son cerveau comme un mur, paroi infranchissable, on lui parle, peut-être, mais il n’en retient que des sons inarticulés. La musique plein la tête, le sang au coin des lèvres, il ne rit pas, ne crie pas, mais il a le même regard un peu perdu que les fêtards qui l’entourent. Il a quelqu’un sous le bras, une petite mordue surexcitée à la respiration saccadée, dont il caresse la joue d’un geste absent, juste du bout des doigts, sans y prêter attention. Le sang coule encore, tout doucement, de la plaie au creux de son cou, et dans le système d’Ezra, aussi, répandant cette sensation insurmontable de bien-être pur. Qu’un être aussi détestable que l’humain possède un sang aussi irrésistible… Tragique dichotomie. La femme entre ses bras le répugne, brusquement, il s’en détache, la propulse vers un petit groupe des siens. Elle titube, rigole, lui lance un dernier regard cajoleur, mais Ezra est déjà loin, à la recherche du prochain dessert. Bien enivré, celui-là, de préférence, pour lui faire pardonner sa nature humaine, et pour faire oublier à Ezra ce contrôle étouffant qui régule ses nuits—et ses jours. Il en a assez, ce soir, de cette maîtrise infaillible qu’il se force à exercer sur lui-même; sur ses émotions, ses actes, ses pensées, dans une certaine mesure. Assez de se terrer comme un lâche à Savannah, pour vivre sa rancœur contre les humains en paix plutôt que de la confronter pour de vrai, mais ça c’est une autre histoire, peut-être.

C’est cette forme de spleen toute particulière, celle qui le plonge dans l’autodérision—moins sombre que la déprime, la vraie, mais plus tordue, plus insidieuse—c’est elle qu’il vient éviter ici. Lâche, une fois de plus. C’est facile de croire à l’impassibilité absolue d’Ezra, de croire à son contrôle parfait sur lui-même. Presque deux cents ans pour le peaufiner, pour se draper dans son sang-froid, mais la vérité c’est qu’il l’utilise pour dissimuler ses faiblesses. Incapable de faire face à ses crises existentielles, à sa peur furtive de l’éternité, même à sa rage, qu’il ne se permet jamais de faire bouillir plus longtemps que quelques heures. C’est une prise de conscience, cette pensée indélébile qui lui répète le même mot en boucle : pathétique. Alors il essaie d’oublier, de la repousser jusqu’à ce qu’elle le quitte, pour un temps, avant de revenir dans quelques jours, quelques semaines, cycle interminable dans une vie interminable.

Heureusement pour Ezra, la baraque des soirées d’excès par excellence du Victorian District ne déçoit jamais. Rien de plus simple qu’une visite chez les voisins fêtards pour oublier le vide qui lui grignote les entrailles, mais il en évite les habitants autant qu’il peut, esquive les conversations, n’ouvre la bouche que pour mordre, pour enfin entendre le vide de son esprit alors qu’il avale à grandes gorgées le sang teinté d’ivresse. Comportement peu inhabituel pour qui le connaît, au final, parce qu’il arrive souvent à Ezra de ne parler que par signes, de ne prendre la parole qu’à coup d’efforts dramatiques. Mais il se perd, doucement, sur une pente traîtresse qui ne le mènera pas qu’au tendre monde de l’oubli; il le connaît, le danger de la perdition, qui rôde. Il est plus fort encore, à cette époque, parce qu’Ezra a perdu l’habitude, perdu le tact, et il le hante comme une proie facile. Une faiblesse de plus. Il est dans la cuisine, en prend soudainement conscience entre deux gorgées goulues prises sur un corps qui, trop faible, s’écroule dès qu’il lâche prise. Il entend Meabh, plus loin dans un couloir, qui s’esclaffe, peut-être, ou qui hurle, il ne reconnaît plus que la voix, mais pas le rythme. La maison vibre, jusque dans les murs, jusqu’au bout de ses doigts alors qu’il se redresse, quitte la pièce, se fraie un chemin jusqu’à l’étage, loin de la voix de Meabh, vers l’odeur alléchante d’un énième bloodbag saoul jusqu’à l’os. Il cherche plus. Combler le vide qui persiste au creux de son torse, boire à s’en oublier, jusqu’à ce qu’il se perde dans l’ivresse.
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Awsten Reed
Awsten Reed
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Âge : vingt-six ans pour l'éternité, en réalité ça fait cent deux ans que tu erres dans ce monde.
Pouvoir : un pouvoir vampirique que tu n'utilises que très rarement, une bague de jour qui ne quitte pas ta main, par habitude.
Allégeance : il y a eu un clan auquel tu ne t'es jamais attaché, aujourd'hui dissout. tu es désormais loyal au groupe, mais surtout à toi-même.
Métier : batteur des brand new saints si c'est considéré comme un métier, oisif comme la plupart des tiens, tu occupes tes journées comme tu peux.
Adresse : #017, Victorian District.
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deathless
MessageSujet: Re: a hell of a night (awsten)   a hell of a night (awsten) EmptyVen 26 Juin - 16:44

a hell of a night

In my dark times I'll be going back to the street, promising everything I do not mean; in my dark times, baby this is all I could be. @Ezra Specter


Grognement sourd dans la gorge. Regard noir lancé, pourtant ignoré par le destinataire qui continue sa route sans se retourner, se fraye un chemin dans la foule, le verre déjà à moitié vide alors qu'il vient juste de le remplir. Il a suffi d'un bref geste brusque pour qu'une bonne partie de la boisson alcoolisée faillisse atterrir sur toi ; tu t'es décalé à temps pour l'éviter et le liquide s'est finalement répandu sur le sol. Tu soupires à l'idée de devoir nettoyer tout ce bordel, à moins que vous trouviez une femme de ménage n'ayant pas peur de bosser dans une baraque de vampires. Tu verras ça demain.
Tu sembles te calmer – de toute façon, le coupable a fui depuis belles lurettes – mais il reste des traces d'agacement sur les traits de ton visage fermé. Tu n'es pas dans l'ambiance, ce soir, Awsten. C'est à se demander si tu l'as déjà été une seule fois, en vérité. Disons que tu n'as pas le même don pour la fête que tes colocataires, alors forcément, on a tendance à croire que tu n'as pas envie d'être là. Ce n'est pas toujours le cas mais, aujourd'hui, si ; l'aspect contradictoire de ta personne fait que tu as envie de voir tout le monde partir sans pour autant te laisser seul. Tu veux juste de la tranquillité, même si tu sonnes comme un vieux de la vieille, là comme ça. Tu l'es un peu, de toute façon, alors tu as le droit. Les membres du groupe ont souvent le malin plaisir de te rappeler que tu es le seul à avoir passé le siècle d'existence parmi eux, alors tu t'octroies le droit de ronchonner et de juger la jeunesse imprudente et impudique qui sévit entre les murs de votre maison à l'heure actuelle.
Ainsi, tu la cherches dans les moindres recoins, la tranquillité. À l'intérieur, dehors, à l'étage, tu erres comme une ombre dans ta propre demeure déjà envahie de toute part. On te ferait remarquer que tu peux partir, personne ne te retient, tu dirais qu'en vérité, tu n'as nulle part d'autre où aller.

Et puis, dans ta quête d'un coin paisible inexistant, c'est finalement la soif qui s'invite à la fête et qui s'installe dans tes tripes, accentuant la contrariété que te régit depuis le début de la soirée – ou c'est l'impatience qui a fini par générer ton appétit sorti de nulle part, t'en sais rien. Histoire digne de l'œuf et la poule. Alors, dans l'agitation de la soirée qui bat son plein, tu tentes de te souvenir de la dernière fois que tu as bu une poche de sang, en vain. C'est peut-être pour ça aussi, que les odeurs deviennent plus fortes, plus attirantes, lorsque tu passes tout proche de certains invités. Nouveau grognement dans la gorge, puis dans les entrailles. Tu pourrais te vanter de te contrôler, pourtant tu n'es pas plus irrépréhensible qu'un autre de ton espèce ; tu as juste le mérite de continuer ta route en détournant le regard de la peau luisante d'une demoiselle sur ton passage.
Il finit par se perdre dans la masse, ton regard. D'abord absent, ta rétine imprime néanmoins une silhouette familière, de celles que tu ne pensais pas croiser par ici, qui attire ton attention. Elle laisse des corps chancelants voire inertes dans son sillage alors que tu te mets à la suivre pour la rattraper, difficilement cependant, un mauvais pressentiment en tête qui sonne comme une alarme – elle a déjà filé lorsque tu arrives dans la cuisine. Quelques personnes s'occupent de sa dernière victime, alors tu reprends ta route, tu accélères le pas, montes les escaliers quatre à quatre. Puis, dans ton élan, lorsque tu arrives tout près du vampire que tu suis depuis une poignée de secondes, tu lui attrapes le coude pour le forcer à s'arrêter.
Ezra, l'appelles-tu, la voix claire. Je crois que t'en as eu assez, là.
Peu certain qu'il te comprenne. Tu tires légèrement sur ta prise pour, cette fois-ci, l'obliger à se tourner vers toi. Ta mâchoire se contracte lorsque vos regards se croisent ; l'impression de faire face à un animal prédateur en pleine chasse ne te rassure pas tant que ça, mais tu ne laisses rien paraître.
Qu'est-ce que tu fous ?
Tu te retiens de justesse d'ajouter un dans la question, ce n'est pas une urgence de savoir la raison pour laquelle il est venu à cette soirée, ce n'est pas le sujet non. Pas encore, du moins.


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deathless
MessageSujet: Re: a hell of a night (awsten)   a hell of a night (awsten) EmptyLun 29 Juin - 0:20


La musique lui résonne dans les entrailles, les visages défilent au niveau de ses yeux, mais il perd conscience, au fur et à mesure qu’il perd pied. Tunnel vision, comme si on lui avait mis des œillères, sauf qu’il ne voit simplement plus. Il profite de ses sens aiguisés par le vampirisme, se permet le luxe d’évoluer au-delà de la dépendance si humaine à la vue. Il a atteint un autre seuil, celui où il bloque tout sauf les sens du prédateur : ouïe et odorat. Et dans un vacarme aussi chaotique d’une soirée toujours aussi réussie signée Brand new saints, même l’ouïe fait défaut. Comme un mur de bruit blanc qui empêche à l’organe de fonctionner normalement, alors les odeurs triomphent. Guidé par un parfum soigneusement sélectionné, que le cerveau primitif écarte des autres, isole, traque. La prochaine proie. Le sang imbibé d’alcool n’aide pas, sans doute, émousse le peu qu’il lui reste des quatre autres sens. Trop grisé pour fonctionner autrement que sur pilote automatique.

C’est de là que vient cette brume épaisse, presque infranchissable, c’est de là que vient la surprise lorsque l’esprit capte enfin qu’on le touche, qu’on le retient, que le corps n’ira pas plus loin. Pour l’instant. L’objectif olfactif est quelques pas plus loin à peine, presque à sa portée, mais cette main sur le coude l’interrompt. Une voix qui s’élève près de lui (une qu’il reconnaît?), presque assez pour résonner au-dessus du tumulte, mais pas tout à fait; il n’en retient aucune parole. Il sent pourtant les sens qui luttent, s’efforcent de reprendre leur service, comme une vieille machine en grand manque d’huile, mais toute concentration est hors d’atteinte. Le corps bouge, réagit, mécaniquement, et pendant un long moment les yeux regardent sans voir, écarquillés, aveuglés par la pénombre. Puis enfin le corps s’adapte, un peu, juste assez, la connexion se fait. C’est un visage qu’il connaît bien, qui le soulage, presque, d’instinct. Graduellement, avec une lenteur pénible, le reste du monde reprend sa place, les alentours prennent forme, et Ezra continue de fixer le regard familier comme s’il ne le voyait pas. “Awsten ?” Les lèvres bougent lentement, mouvement éprouvant jusqu’à la gorge, jusqu’aux cordes vocales qui enrouent la voix. Une sensation de sécheresse, le corps faussement assoiffé, dans sa folie, mécontent de l’interruption. Le nom est articulé avant même que le cerveau s’éveille assez pour prendre conscience de l’interlocuteur. “Qu'est-ce que tu fous ?” La conscience lui revient avec une lenteur atroce, mais aussi dans un geste si brusque qu’il en a l’impression de perdre pied. Comme un vertige soudain qui s’empare de lui, met à mal le contrôle physique. Il tangue, presque, debout mais vacillant, pendant un bref moment. Puis, et seulement après, Ezra entend la question, esquisse un sourire de travers. “Dégustation.” Un seul mot pour toute réponse, parce que les phrases peinent à se formuler, les pensées accélèrent dangereusement pour prendre un sens.

Awsten. La vision du vampire, interrompant la démesure, est devenue incongrue. Fut un temps où Awsten et excès se côtoyaient jour et nuit, pour Ezra, une autre vie. Mais c’est une de ces amitiés précieuses qui savent évoluer avec le temps; des soirées de débordement, ils avaient migré à des silences entendus, une consolation familière. Des réconforts qui font tache, ici, au beau milieu du chaos.
Les vampires ne ressentent plus la douleur physique, et de l’ivresse ils n’en ont droit qu’à une pâle copie, mais la tête d’Ezra lui semble vouloir exploser. Peut-être plutôt sous le poids des conséquences de ses actes, le poids d’une perte de contrôle auquel il ne préfère pas penser. Il pousse un rire sombre d’entre ses lèvres. “Tu crois que j’ai trop bu ?” Une allusion, piètre miroir aux paroles qu’ils entendent si souvent chez ceux qui sont si faibles qu’ils souffrent d’un peu d’alcool. Pauvres mortels. Il est si facile de s’en moquer. Malgré le sourire crochu, le regard d’Ezra fixe toujours le visage de son ami, comme un noyé s’accrocherait à une bouée; le focus, peu stable, oscille toujours. Un va et vient à en donner le tournis, qui trahit l’état tenace dans lequel il s’est fourré. En décalé.
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deathless
MessageSujet: Re: a hell of a night (awsten)   a hell of a night (awsten) EmptyJeu 2 Juil - 16:11

a hell of a night

In my dark times I'll be going back to the street, promising everything I do not mean; in my dark times, baby this is all I could be. @Ezra Specter


Tu n'as pas de souvenir de l'avoir déjà vu dans cet état, Ezra. Tu sais que tu l'as déjà vu comme ça, néanmoins, c'est juste que tu ne t'en rappelles plus vraiment. Pendant ces soirées où excès et folie s'entremêlaient dans un joyeux capharnaüm, là où les limites n'existaient plus, là où vous croyiez être les rois du monde, bien confortables dans ce que vous pensiez être votre légitimité de vous nourrir sur tous les mortels qui passaient près de vous, "parce que c'est ce à quoi ils servent, ces humains". Vous nourrir, et vous pousser un peu plus hors de votre champ de contrôle. Si les vampires ont l'image d'êtres démoniaques, ce sont les humains qui sont, pour la plupart d'entre vous, l'équivalent de succubes et d'incubes n'ayant que pour unique utilité de dévoiler la facette la plus sombre de votre condition.
C'est un peu comme ça que tu le vois, Awsten – c'est cette métaphore incertaine qui t'a aidé à prendre la fuite en tout cas, à aller de l'avant, d'une façon ou d'une autre. Tu as toujours eu conscience de tes torts à ce moment-là, mais il y a ce côté narcissique qui rejette la faute sur les autres, qui se croit à sa place dans son impunité. La carte piège de la faim qui justifierait tous les écarts, les seuls coupables dans l'histoire, c'est vos crocs et votre immortalité, et le parfum tentant de ceux qui osent s'approcher de vous.
Mais parfois, la réalité te claque au visage comme un fouet. C'est plus compliqué que ça, sinon il n'y aurait pas de Conseil, sinon la Régence rouge aurait continué pendant des siècles entiers. C'est plus compliqué et tu le lis dans le regard hagard d'Ezra que tu sens presque amorphe, tout à coup, sous ta prise. Sûrement parce qu'une lueur passe dans ses pupilles, qu'il semble enfin te reconnaître, tandis que ton prénom – d'emprunt – glisse d'entre ses lèvres sur une voix rauque qui t'arrache une grimace. Ezra n'est pas lui-même. Ezra ne devrait même pas être là, en vérité.

Dégustation, qu'il susurre.
Tu plisses les sourcils, peu sûr de trouver la blague de bon goût contrairement à lui, visiblement, au vu du sourire qu'il t'adresse. Il semble perdre l'équilibre, tu détailles sa posture d'un bref regard de la tête aux pieds, comme pour analyser les dégâts. Tu ne sais pas si c'est l'alcool dans le sang qu'il a ingurgité ou son manque total de maîtrise qui lui donne cette allure ; sûrement un peu des deux.
Tu crois que j’ai trop bu ?
Il pousse un rire, toi cette fois, tu fronces les sourcils. L'expression sur ton visage semble dire quelque chose comme "y'a rien de drôle", mais pourtant tu gardes le silence, parce que sur le coup tu ne sais pas vraiment quoi dire ; tu ne sais pas vraiment ce qu'il se passe, en réalité.
Ouais, c'est exactement ce que je dis, prononces-tu d'une voix assez forte pour être sûr qu'il t'entende. Puis, de ta main encore libre, tu viens pincer le bas de son visage pour le forcer à se concentrer sur ton regard, peut-être – pour tenter, comme tu peux, de le faire revenir à la réalité –, profitant dans un même temps de lui lever légèrement la tête pour remarquer les traces de sang de ces derniers festins ayant coulé jusque dans son cou, preuve qu'il n'y a pas été de main morte. Tu te permets ce geste parce que c'est Ezra, par ailleurs. T'as trop bu, répètes-tu finalement.
Tu le lâches rapidement mais le tient toujours par le coude, véritablement inquiet. T'es pas certain de savoir quoi faire. Tout ce que tu sais, c'est que tu dois agir maintenant ; derrière Ezra, tu vois un couple sortir d'une des chambres, et tu n'as pas l'odorat aussi affiné par la folie, mais tu mettrais ta main à couper que ton ami s'apprêtait à se nourrir de l'un des deux. Alors tu resserres ta main sur le bras d'Ezra, le tirant vers toi, vers les escaliers, plutôt.
Arrête tes conneries. Viens avec moi, maintenant, lances-tu en insistant sur le dernier mot, le regard ancré dans celui du jeune homme face à toi.


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Dernière édition par Awsten Reed le Dim 16 Aoû - 23:06, édité 1 fois
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deathless
MessageSujet: Re: a hell of a night (awsten)   a hell of a night (awsten) EmptyDim 26 Juil - 3:20


En toute honnêteté, il ne se rappelle pas la dernière fois où il avait abandonné son précieux contrôle. Il est devenu sage, Ezra, il y a des années de ça. La Savannah du vingt-et-unième siècle ne l’a connu que sous son jour le plus taciturne : stoïque, las, mais toujours impitoyablement maîtrisé. État presque fatigué qui évoque pourtant un étonnement prévisible chez ceux qui le connaissaient à l’époque. Ce n’est pas qu’il s’est réellement acquis une conscience, les remords demeurant loin de lui; après tout, les humains, avec chaque année qui avance misérablement sur leurs courtes vies, ne font que prouver leur monstruosité un peu plus à chaque moment. Et ils ont passés le cap qui leur permettait de clamer une innocence, une impuissance face aux enfants de Crawley. Reste que la transition d’un Ezra vibrant d’excès et de plaisir égoïstes à un Ezra morose et contrôlé s’est faite de manière imprévisible, quelque part vers la fin des années 1990. Pas de déclic, pas d’évènement malheureux, juste un ennui qui rattrape sa proie, exponentiel, peut-être, à tous ses débordements. À tous ses crimes. Et le résultat est là : stoïque, las, maîtrisé.
Awsten en faisait partie, jadis, de cette vie débridée, de cette sensation inimitable qui inonde le corps gorgé d’un sang impur. Âmes imbibées qui s’y plaisaient, ensemble dans les plus incroyables soirées. Pourtant, ce soir il grimace, fronce les sourcils, jette un regard sombre où résonnent des remontrances invisibles. C’est peut-être ce qui achèvera de ramener les pieds d’Ezra sur terre, au final. Un rappel que la réalité, désormais, se déroule en 2020. Pourtant l’esprit embrouillé préfère se raccrocher aux souvenirs, se faire croire à lui-même que les 30 années passées à peaufiner une droiture parfaitement vampirique n’étaient que mirages. Les ombres qui l’entouraient étaient beaucoup moins longues en 1980.
Une main qu’il n’a pas vu venir attrape son visage, contact qui grésille dans son cerveau comme s’il était faux. Sensation étrange du fantôme d’un contact physique qu’il peine à reconnaître, comme si, peinant à se rappeler le son de sa voix, il y substituait un imposteur; vrai, mais un peu faux. “T’as trop bu,” dit la voix avec une autorité qui le surprend, un peu. La main quitte sa mâchoire, et sans y penser sa bouche s’entrouvre, laisse échapper le bout de la langue dans un mouvement machinal à mi-chemin entre deux vérités; humectation des lèvres, geste anodin, ou, bien moins banal, bien plus lourd de sens, nettoyage méticuleux d’une bouche salie par son dernier repas. “Arrête tes conneries. Viens avec moi, maintenant.” Ezra hausse un sourcil, mais ne proteste pas.
Awsten le dirige maintenant, indique d’une poigne précise qu’il vaut mieux revenir sur ses pas. Les sens d’Ezra enregistrent un mouvement, l’odeur tant désirée qui s’approche, des battements de cœurs qui attirent son oreille comme une chanson irrésistible, mais pourtant Ezra résiste, emporté par la distraction. C’est son esprit qui trime dur, trop occupé à se raccrocher désespérément au souvenir des débauches d’antan pour parvenir à vivre celle du moment présent, incapable de se laisser distraire par ses sens, pour une fois. Dans l’escalier, il ne prend pas conscience des marches qui défilent sous ses pieds; juste de la main d’Awsten, qui touche encore son bras. “Tu sais aussi bien que moi qu’on a déjà fait bien pire,” qu’il lance, phrase saccadée par les pas qui vont descendant. En vérité, il est pas certain qu’ils aient infligé un traitement réellement pire aux fêtards insouciants des décennies passées. Ce dont il est sûr, c’est que c’était largement plus amusant à l’époque, et qu’il n’avait pas à composer avec un cerveau à la déroute. Organe inutile qui était pourtant celui qui réclamait les gouttes de sang infusées d’alcool, réclamait une sensation qu’il s’exhorte à pourchasser des heures durant, sans parvenir à la retrouver. Incapable de recréer l’insouciance qui lui manque, de chasser l’ennui qui lui pèse, sans relâche.
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MessageSujet: Re: a hell of a night (awsten)   a hell of a night (awsten) EmptyDim 16 Aoû - 23:13

a hell of a night

In my dark times I'll be going back to the street, promising everything I do not mean; in my dark times, baby this is all I could be. @Ezra Specter


Contrairement à celui qui te suit docilement, tu n'as encore rien bu de la soirée, Awsten. Pas même un verre d'alcool qui n'aurait pourtant aucun effet sur ton organisme vampirique et que tu trouverais au mieux sans goût, au pire infâme. Tu mentirais si tu disais que tu n'as pas faim, de ce fait. Elle est vicieuse dans tes entrailles morts et grandit à chaque seconde, la faim, double de volume à chaque fois qu'une odeur vient chatouiller tes narines. C'est tout un art, le contrôle, toi ça fait trente ans que tu t'attelles à le parfaire, alors tu refuses de plier à tes envies si facilement. Toi aussi, tu commences à te dire que les deux personnes dans le couloir ont une odeur particulièrement exquise, ce n'est que de justesse que tu t'empêches d'imaginer le goût de leur sang. Si tu lâches Ezra maintenant et que tu le suis dans ses travers, tu sais à peu près comment la nuit risque de finir ; avec les voitures de flics devant la maison, au minimum, et tu préfères éviter ça. La BCC vous a déjà assez dans le collimateur.

Fort heureusement, Ezra ne bronche pas spécialement lorsque tu lui prends le bras pour l'entraîner avec toi. Son pas n'est pas vif, cependant, comme s'il traînait des pieds, qu'il capitulait à contre-cœur, ou peut-être que c'est son état qui lui confère cette allure nonchalante ; tu le sais habituellement las, ce n'est pas tant une surprise.
—  Tu sais aussi bien que moi qu’on a déjà fait bien pire.
Dans tes oreilles, la remarque semble avoir été chuchotée. Soufflée, murmurée comme un secret que personne d'autre que toi ne doit savoir. Tu ralentis un peu la cadence dans les escaliers, les sourcils froncés – néanmoins tu n'oses pas jeter un regard vers lui, comme si tu avais peur qu'il ne lise dans tes pensées. Parce qu'il n'a pas tort. Vous avez fait bien pire que ça. Lorsque tu le fréquentais dans les boîtes de nuit, les bloodhouses qui ne payent pas de mine, dans tous ces lieux de débauche où humains et vampires se mêlaient les uns aux autres dans une immense mixture qui sentait l'alcool et le sang. Vous en avez laissé, des traces derrière vous, des morsures dans les cous, des corps inconscients dans votre sillage. C'était terriblement grisant, peut-être un peu trop, t'en es devenu accro parce que pour la première fois de ta longue vie, tu te sentais fort. Vivant. À croire que les giclées ensanglantées sur les murs donnaient un sens à ton existence, réveillaient tes sens, à croire que chaque goulée de sang prise sur un humain éloignait un peu plus le spleen de toi.
Tu as fini par t'assagir aussi, mais à quel prix, Awsten ? Toi tu l'as eu, le déclic. Il t'a percuté comme un camion, un boulet de canon dans le crâne, et t'a laissé là, horrifié de ce que tu venais de faire ; terrifié par toi-même. Retour à la case départ.
Je sais, lances-tu tout à coup, assez fort pour contrer la musique alors que vous vous retrouvez enfin au rez-de-chaussée. Vous passez dans la cuisine où l'attroupement s'est dissipé ; la dernière victime d'Ezra est déjà en train de se réveiller, dans les vapes, pâle comme un linge. T'entends des filles parler de l'emmener à l'hôpital. Tu grimaces. Mais c'est fini tout ça, maintenant. C'est censé du moins.
Cette fois, tu as parlé moins fort, te rendant incertain sur le fait qu'il t'ait entendu. C'est fini, trente ans se sont écoulés depuis. Et en jetant un regard vers le garçon encore au sol, tu te dis que c'est à cause des cas comme ça que toi, tu as définitivement cessé.

Tu fais une escale dans la salle d'eau du bas pour récupérer une serviette mouillée, t'assurant qu'Ezra ne s'éloigne pas, puis après vous être frayés un chemin dans la foule, vous terminez votre chemin à l'extérieur, à l'arrière de la maison. Étonnamment, il n'y a personne ici, si ce n'est deux ou trois invités qui fument et discutent ensemble sans trop faire attention à vous.
Du coup. T'essuies son menton avec la serviette sans trop de conviction, finis par placer le tissu dans ses mains pour qu'il s'occupe du reste. Il y a moins de bruit, dehors, tu te permets donc de parler moins fort : Pourquoi t'es venu ici, au juste ?
Ça pue le jugement dans ta voix et ton regard, lorsque tu l'ancres dans le sien, ce n'est pas tellement ton but. La question est sincère ; parce qu'il y a mille et une raisons qui expliquent pourquoi il ne fout jamais les pieds ici, mais tu n'arrives pas à trouver celle qui expliquerait sa venue dans votre demeure en pleine soirée.


CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR LA PEAU BLEUE & étangs noirs.
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