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 Show yourself ◇ Paige & Lola

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Lola Saito
Lola Saito
Date d'inscription : 10/07/2020
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Crédit : EMC (avatar, signa) ; Little Wilding (avatar signa) ; Christine Perri, Human (paroles signa)
Multicompte : Rafaela Esperanza & Poppy Wilkes
Everyone I ve ever loved is here within these walls
Âge : 26 ans (23.01.1994)
Pouvoir : transfert de douleur ◇ orfèvrerie
Allégeance : Pas de coven, il n'y a qu'elle et son petit frère
Métier : Serveuse au Dragon Den, elle vend aussi des bijoux sur le marché noir lorsque les fins de mois se font trop difficiles.
Adresse : #243, West Savannah, elle vit dans un appartement avec son petit frère
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Lucas ◇ Bébé frangin, plus tellement un bébé (03/08/2006)

Jade ◇ Amie proche, Disney+
Yasmin ◇ Collègue, babysitter
Emmylou ◇ Amie, drogue & astro, crush
Sofia ◇ UC
Qiu ◇ Collègue, UC
Bluebell ◇ UC

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I can hold my breath, I can bite my tongue, I can stay awake for days if that's what you want; be your number one.

I can fake a smile, I can force a laugh, I can dance and play the part if that's what you ask, give you all I am.

I can turn it on, be a good machine, I can hold the weight of worlds if that's what you need, be your everything. I can do it. I can do it. I'll get through it.


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witching hour
MessageSujet: Show yourself ◇ Paige & Lola   Show yourself ◇ Paige & Lola EmptyJeu 30 Juil - 18:12



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< @Paige Brawne & @Lola Saito >
juin 2020

Ils n'ont plus de thé à l'appartement, Lola ça l'embête un peu parce que, même si la boisson est bien incapable de la maintenir éveillée toute la journée et particulièrement pendant sa pause, elle aime en boire le matin. Lucas a beau à la traiter de mamie lorsqu'il la voit avec sa tasse fumante et affirmer lorsqu'elle lui fait goûter ce qu'elle boit que cela a un goût d'herbe et d'eau, elle trouve cela plaisant, tous ces goûts qui peuvent être contenus dans ces petits sachets. Alors elle a profité de sa journée où elle n'est de service que de nuit pour aller en acheter pendant que son frère est encore à l'école. Elle connaît une très bonne boutique à Chatham Crescent, et a même décidé de s'y rendre à pieds puisqu'elle n'est pas pressée. Ses pieds la guident naturellement à l'extérieur de West Savannah, direction le quartier souvent décrit comme le préféré des touristes, même si en ce tout début d'été il n'y en a pas encore beaucoup.

Son sac en toile sur l'épaule, le thé glissé avec une précaution sans doute excessive à l'intérieur, elle quitte la boutique de thé, le visage neutre malgré la satisfaction qui lui emplit le cœur, et lève le nez comme le ferait une enfant. Le soleil n'est pas encore couché, elle a encore du temps devant elle alors elle décide de flâner un peu dans les rues étroites du quartier. Il n'y a pas beaucoup de nuages dans le ciel aujourd'hui, mais c'est peut-être tant mieux pour la demoiselle qui risquerait sinon de se cogner à un passant à trop les admirer. Elle s'arrête dans une boutique de livres, se demandant si elle ferait bien d'en acheter un nouveau alors qu'elle n'a pas encore fini le dernier. Peut-être qu'elle devrait demander à Sofia si elle a des conseils lecture, ou à Jade. Un livre à la couverture coloré entre les doigts, elle en lit le résumé lorsque son regard est attiré par un objet métallique posé à deux petits mètres d'elle, sur un rayon. Elle lève les yeux de sa lecture pour l'observer plus en détail, et lorsqu'elle comprend que c'est un téléphone elle se met à la recherche de la personne qui a bien pu l'oublier là. Son choix se porte sur une longue chevelure qui vient juste de quitter la librairie, et aussitôt elle repose l'ouvrage qu'elle avait dans les mains pour plutôt s'emparer du portable abandonné et sortir de la boutique à son tour. Un regard périphérique pour repérer l'hypothétique propriétaire plus tard, Lola remonte la rue dans le sens de marche de cette dernière. « Excusez-moi, madame ! » appelle-t-elle en accélérant le pas pour rattraper la cliente étourdie. « Vous avez oublié vo- » commence-t-elle, ne finissant pas sa phrase lorsqu'elle croit reconnaître le visage qui vient de se tourner vers elle. Ses sourcils s'arquent de surprise, pourtant son visage reste d'une impassibilité presque étrange – qui ne l'est pas pour les traits de Lola, en réalité. « Vous... Vous êtes Paige Brawne ? » qu'elle demande, un brin d'hésitation dans ses mots bien que son regard soutienne celui de la concernée sans vaciller. Sa voix ne tremble pas, presque assurée si elle ne se demandait pas si elle hallucinait à cause de toutes les interrogations qui s'entrechoquent dans son crâne. Plus les mirettes de Lola détaillent le visage de son interlocutrice et plus elle en est certaine : face à elle se trouve la violoncelliste de l'orchestre philharmonique de Berlin de 1983. Pourtant la jeune femme ne semble pas avoir pris une ride en comparaison avec la photo qui était à côté de l'article que Lola a lu à ce sujet il y a quelques semaines, image issue d'un journal de cette année-là. Trente-sept années passées sans une ride pour modifier ses traits, ça lui semble très improbable pour une simple humaine... Une vampire ?

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Paige Brawne
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Âge : Vingt-neuf ans depuis qu'on a zappé de retourner le sablier. Et si elle prétendra ne plus compter les années, sachez qu'elle fêtera son premier siècle dans quelques temps. Pensez impérativement à ne pas lui souhaiter.
Allégeance : Lignée Reed
Métier : Marchande d'art par intermittence, et cynique à temps plein.
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MessageSujet: Re: Show yourself ◇ Paige & Lola   Show yourself ◇ Paige & Lola EmptyJeu 30 Juil - 22:35







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Les doigts frottent les plats des livres, glissent sur leurs dos successifs dans les rayons. Les ongles rencontrent parfois le glacé du papier, se languissent des différents touchers. Geste simple et familier ; mais il y a toujours eu quelque chose d'immédiatement chaleureux dans la compagnie inerte des ouvrages rangés et ordonnés, corps immobiles attendant juste d'être manipulés. Elle aime les librairies, Paige, parce qu'elle aime l'idée qu'un objet tel que le codex puisse traverser le temps et les époques comme elle le fait, que l'assemblage de quelques feuillets de papier puisse l'accompagner dans cette morne épopée dont rien ne semblait signaler la fin. Ainsi, les lieux consacrés à l'étalage de chacun de ces ouvrages revêtaient à ses yeux quelque chose de l'ordre du sacré, véhiculant une mélancolie étrange et sans doute absurde dans laquelle elle aimait se plonger. Pêché mignon à l'instar des disquaires – encore que ceux-ci avaient eu la fâcheuse tendance à se faire rares à l'aube du dernier millénaire.
Elle n'était devenue lectrice qu'à l'aube de son immortalité, de sa seconde vie. Dans la précédente, elle estimait n'avoir que peu de temps à consacrer à ce loisir ; quelque part, être libérée de la prison des années lui avait donné la patience qui lui manquait pour la lecture. Mais ce qui continuait de la fasciner, c'était le fait de continuellement trouver des ouvrages qui lui étaient inconnus, même après tant d'années, tant de pages écumées. C'est ça ; au jeu de l'immortalité et de l'infini, de l'inachevé, les livres étaient peut-être les seuls à la battre. Et peut-être Paige était-elle mauvaise joueuse en d'autres circonstances, mais elle s'estimait vaincue de bonne grâce à celui-ci.
Les lieux sont peu fréquentés, surtout en fin d'après-midi, ce qui ne semble pas déplaire à Pete, le vieux libraire à la barbe broussailleuse et aux lunettes étroites, toujours légèrement tordues. Pete est de ces propriétaires à l'air constamment bougon qui se plaisent à afficher des mines bourrues pour conserver leur tranquillité ; mais lorsque vous vous risquiez à échanger quelques mots avec lui, vous découvriez qu'il avait vécu des années en URSS, du temps de sa jeunesse – lorsque fleurissaient encore chez lui de solides idéaux communistes. C'était de cette manière que Paige avait brisé la glace – en évoquant le Kunstkamera de Saint-Petersbourg, ou le Jardin d'été, le Café Traktika, tous ces lieux où elle avait aussi été et qui lui étaient familiers. Elle n'avait pas jugé utile de lui préciser qu'elle était un vampire, et c'était peut-être la raison pour laquelle le libraire était aussi détendu en sa présence ; non pas qu'elle en ait honte – certainement pas. Mais l'immortelle avait pour habitude de ne distiller cette information que lorsque son intérêt s'en trouvait servi, comme parfois, lorsqu'elle cherchait à acquérir auprès de son interlocuteur une forme immédiate de distance, ou de crainte diluée dans l'incertitude de l'inconnu. Mais l'expérience lui avait appris que cette forme de respect froid n'était en général accordé qu'au détriment de toute forme de confiance, ce qui avait tendance à geler toute relation sociale. Et à la longue, le manque de conversation et les regards fuyants l'ennuyaient.

En quittant la boutique, Paige adresse un léger geste de la main au libraire, qui se contente d'opiner de la tête d'un air bourru avant de réajuster sa paire de lunettes entre ses larges doigts. Son pied trouve le pavé de la rue, s'y engage d'un bon pas alors qu'elle remarque distraitement les étendues colorées que dessine sur les façades la lumière orangée de l'après-midi. Mais soudain, c'est une exclamation qui la stoppe, un éclat de voix lancé derrière elle, et – elle le comprend finalement – qui lui est adressé.

« Excusez-moi madame ! »

Elle s'arrête, pivote vers la silhouette menue et essoufflée qui a visiblement remonté la rue à toutes jambes pour la rattraper. Brunette au visage délicat, elle cligne des yeux et remonte sa main droite pour mettre en évidence l'appareil technologique qui lui était bien trop familier. Silencieusement, Paige jure contre elle-même, et surtout contre cette manie qu'elle avait de laisser ses téléphones partout – un peu comme ces vieilles personnes qui refusaient de s'adapter à la nouvelle portabilité de l'appareil en question.

« Vous avez oublié vo... » Commence-t-elle, avant de s'interrompre.

« Ah, merci oui » Réplique t-elle en se saisissant de l'objet tendu pour le ranger dans sa poche, secouant vaguement la tête. « C’est loin d'être la première fois pourtant, mais... »

Et à son tour, Paige s'est stoppée avant que sa phrase ne s'achève.
Le joli visage de son interlocutrice avait pris une nouvelle expression – sorte de stupeur immobile et marmoréenne – et elle s'était mise à la dévisager. Par réflexe, la vampire a froncé les sourcils ; l'expérience lui avait appris que les gens avaient rarement une bonne raison de vous observer aussi fixement. Méfiance parfois, curiosité de temps en temps, mais rares étaient les fois où ces dernières menaient à quelque chose de bon.

« Vous êtes bien Paige Brawne ? » Demande finalement la jeune fille, un brin hésitante.

Alors ça.
On ne pouvait pourtant pas dire que Paige était de celles qui avaient cherché, tout au long de leur vie, à se place sur le devant de la scène, ou à marquer l'esprit collectif. Elle aimait comme tous l'idée que des individus puissent se rappeler d'elle, mais avait toujours éprouvé une farouche répulsion pour l'exposition totale. Peut-être était-ce une conséquence naturelle de sa condition de vampire, allez savoir ; toujours est-il qu'il n'était pas habituel qu'on connaisse son nom – et encore moins qu'on l'associe aussi immédiatement à son visage. Avait-elle déjà croisé la demoiselle auparavant ? Non, elle s'en serait rappelé. Elle n'oubliait les visages qu'après de très longues années.
Paige est troublée, alors elle reste silencieuse un instant avant de se décider à répondre à la brunette ; car si cette dernière paraissait pleinement inoffensive, les apparences ne manquaient jamais d'être trompeuses – elle le savait.

« Oui, c'est moi » Finit-elle par répondre prudemment. « Mais si on s'est déjà croisées par le passé, j'ai peur de ne pas vous reconnaître. »

Non. Décidément, elle était certaine que ce n'était pas le cas. Dans ce cas, comment cette fille la connaissait-elle ? L'incertitude fit naître chez elle une pointe d'irritation peu confortable, et bien que son visage n'en laisse rien transparaitre, peut-être que son regard olivâtre s'est fait un peu plus perçant, un peu plus inquisiteur.

« Comment me connaissez-vous ? »


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Lola Saito
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MessageSujet: Re: Show yourself ◇ Paige & Lola   Show yourself ◇ Paige & Lola EmptySam 1 Aoû - 2:19



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juin 2020

Les pieds de Lola foulent le sol de cette petite rue aussi vite qu'elle peut pour rattraper la cliente étourdie qui a laissé son téléphone dans la librairie où elle était, assez pour arriver à sa hauteur et pouvoir lui rendre son bien. Elle a beau avoir connu des jours difficiles où les placards de sa caravane de fortune étaient si vides qu'elle en avait la peur au ventre, la jeune sorcière n'a jamais pu considérer le vol comme une solution. Trop honnête avec elle-même sans doute, et puis elle préfère pouvoir se regarder dans le miroir pour avoir survécu à tout ce que la vie l'a forcée à affronter depuis qu'elle est née. « Ah, merci oui. C’est loin d'être la première fois pourtant, mais... » L'objet est récupéré, les mots commencent à affluer au bord des lèvres de la cliente que Lola imaginait comme une parfaite inconnue lors de sa course lorsqu'elle réalise qu'elle n'en est pas une. Ou pas vraiment, tout du moins. Car si Paige ne la connaît sans doute pas, l'asiatique est persuadée de connaître l'identité de celle qui lui fait face. Il y a bien un problème concernant son âge – elle semblait avoir le même sur les photos d'elle qu'elle a vues, qui datent pourtant de presque quarante ans –, mais parmi toutes ces choses que Savannah lui a apprises, il y a l'absurdité de la notion du temps aux yeux de certaines personnes.

Alors elle ne peut se retenir de poser la question : est-ce bien la violoncelliste de l'orchestre philharmonique de Berlin de 1983 qui lui fait face ? Ou n'en est-ce qu'une parfaite copie qui a toute l'aisance qu'elle avait sur les quelques images que l'on peut retrouver de cette époque, malgré le trouble qui s'empare de ses yeux lorsque Lola ose lui demander si elle ne se trompe pas sur son identité. « Oui, c'est moi. » La bonne nouvelle c'est que l'asiatique n'a pas d'hallucinations, et qui plus est qu'elle parle avec une femme aux merveilleux talents. La mauvaise c'est que cette même femme semble tout de même très méfiante à son égard, si bien que malgré l'habituelle neutralité qui s'est glissée sur les traits de la sorcière, elle sent son palpitant s'emballer un peu. « Mais si on s'est déjà croisées par le passé, j'ai peur de ne pas vous reconnaître. » Rien d'étonnant au fait qu'on ne retienne pas son visage malgré sa rondeur et ses tâches de rousseur enfantines, mais Lola est certaine qu'elles ne se sont jamais croisées avant. Elle veut croire que, si elle l'avait remarquée dans d'autres circonstances, elle aurait été assez courageuse pour la voir – et peut-être lui demander un autographe. « Comment me connaissez-vous ? » Malgré la façon dont elle est assurément observée par son interlocutrice, Lola parvient garder son air impassible qu'elle arbore toujours. Elle est douée pour cacher son trouble, la demoiselle, pourtant nul doute que son cœur a accéléré dès qu'elle a réalisé l'insistance du regard qui pesait sur elle malgré la beauté de ces iris colorés. « J'ai lu un article au sujet de l'orchestre philharmonique de Berlin de 1983, et il y avait une photo de vous. Vous êtes une violoncelliste incroyable. » Elle ne peut pas s'empêcher de faire ce compliment, sans la moindre hypocrisie : elle n'écouterait pas ce genre de musique si elle ne l'aimait pas. « J'aime bien la musique classique, » ajoute-t-elle comme pour justifier qu'elle lise des articles sur des sujets aussi anciens et improbables. Nul besoin de préciser qu'elle le fait pour occuper ses nuits d'insomniaque. « Vous êtes une vampire, n'est-ce pas ? » Aucune peur dans ses yeux, pas le moindre dégoût ou jugement non plus, après tout Lola a fréquenté toute sa vie les quatre races au sein de Savannah, alors elle ne s'offusque plus de grand chose. Et puis elle ne juge pas les gens, Lola, elle se contente d'écouter et de traiter les informations avec une neutralité qui connaît bien peu de failles.

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Paige Brawne
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MessageSujet: Re: Show yourself ◇ Paige & Lola   Show yourself ◇ Paige & Lola EmptySam 1 Aoû - 19:10







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Elle a cette manière de la regarder sans vraiment la dévisager, de l'observer avec cette curiosité peut-être juvénile sans pour autant être intrusive. De son visage poupin, constellé de tâches dispersées. Les premières secondes, Paige avait craint de voir apparaitre au creux de ses traits cette méfiance toute particulière, cette suspicion que manifestaient les humains, les sorcières et les lycans à son égard ; car soyons honnêtes, cette dernière compliquait les choses, tout en produisant un sérieux inconfort, une irritation dont il était agaçant de se débarrasser. Mais ce n'était pas le cas, pas cette fois-là. Pour autant, cette sensation de gêne ne s'éclipserait pas avant que la vampire en question ne se voie offrir une explication à la précédente question – réponse qu'elle attendait en détaillant consciencieusement le visage offert de la jeune femme, sorte de réflexe analytique qu'elle peinait désormais à contrôler, avec les années.

« J'ai lu un article au sujet de l'orchestre philharmonique de Berlin de 1983, et il y avait une photo de vous. » Finit-elle par énoncer avec simplicité. « Vous êtes une violoncelliste incroyable. »

De toutes les réponses que Paige avait pu imaginer, celle-ci était certainement la dernière qui lui serait venue à l'idée. Quelle était la probabilité pour qu'ici, à Savannah, quelqu'un ait pu ne serait-ce que s'intéresser à l'orchestre dans lequel elle avait été jadis engagée ? Et d'avantage, creuser suffisamment le sujet pour être en mesure de reconnaître son visage ? Les chances étaient infimes. Pourtant, c'était bien là la source de la curiosité manifestée par la jeune femme – ces deux années passées auprès de Herbert, le chef d'orchestre en poste à cette époque. Alors peut-être que c'est la stupeur même de voir évoquée cette époque en particulier qui a laissé Paige silencieuse, parfaitement muette pendant quelques secondes. Peut-être aussi qu'un oeil observateur aurait pu voir l'olivâtre de son regard s'adoucir légèrement, se départir de cette teinte affutée dont il ne se délestait que rarement. Car bien qu'elle s'en défende parfois, Paige était, à l'instar de beaucoup d'immortels, une cible de choix pour les sirènes de la mélancolie. Comme tous ceux qui avaient eu le loisir de vivre une certaine quantité de vies différentes, de traverser plusieurs époques distinctes, l'évocation des souvenirs se faisait en accompagnement d'une nostalgie douce-amère, et pouvait devenir l'une des manières les plus sûres et sensées de toucher sa sensibilité.

« Merci. » A t-elle alors fini par répondre, légèrement prise au dépourvu.

Elle n'avait pas su quoi dire de plus, sur l'instant. Elle ne s'était pas attendue le moins du monde à voir évoquer l'une des périodes berlinoises de son existence, et lorsqu'elle se trouvait ainsi prise de court, Paige avait tendance à garder le silence. Berlin, l'orchestre, elle n'y pensait pas si souvent que ça vous savez ; alors l'émergence impromptue des souvenirs se faisait toujours de manière lente et doucereuse, envahissant peu à peu son esprit d'images surannées, de sons, de sensations. L'expérience, bien que courte, avait quelque chose d'étourdissant, si bien qu'il lui avait fallu quelques pleines secondes pour se re-concentrer sur la jeune fille qui lui faisait face, et les paroles énoncées ;

« J'aime bien la musique classique. » Avait-elle d'ailleurs cru bon d'ajouter, comme pour justifier ses précédents mots.

« Je suis surprise qu'on en écoute encore maintenant » Réplique alors Paige pour tâcher de reprendre une contenance. « Je veux dire, votre génération, et si loin de l'Europe. Mais c'est une bonne chose, j'ai toujours trouvé terrifiant le désintérêt croissant dont elle a fait les frais ces dernières décennies. »

Sous les syllabes de Paige, les années, les décennies traversées transparaissent sans paraitre se cacher. Elle n'avait pas honte de ce qu'elle était, et c'était là un des conforts qu'elle avait toujours trouvé à Savannah ; celui de n'être pas obligée de surveiller chacun de ses mots pour ne pas trahir sa nature de vampire. Car quelle jeune trentenaire aurait eu l'arrogance de parler du temps qui passe de la manière dont elle le faisait – alors même qu'elle n'aurait été qu'aux premières mesures de la partition de sa vie ?

« Vous êtes une vampire, n'est-ce pas ? » Demande finalement son interlocutrice d'un ton tout à fait naturel.

Toujours pas de méfiance. Voilà qui était rare, de la part de ceux qui ne faisaient pas partie de son espèce. Alors cette fois, c'est la curiosité de Paige qui est piquée – très légèrement, juste de quoi lui arracher un mince sourire effilé.

« Et je suppose que pour en parler avec autant de naturel, vous n'êtes pas tout à fait humaine non plus. »

À vue de nez, elle aurait parié sur une sorcière, étant donné l'aisance avec laquelle elle s'adressait à elle. Les lycans étaient trop méfiants à l'égard des vampires pour user de cette décontraction. Et ce détail en particulier émoussait plus encore les restes de défiance de l'immortelle, laquelle n'avait jamais réellement oublié ses origines sorcières, et les premières années de sa vie passées auprès d'un coven anglais de Whitby. Si elle était consciente que nombre d'entre elles nourrissaient une certaine méfiance à son égard – comme il était d'usage de le faire pour chacun des vampires de Savannah – Paige n'avait jamais dérogé au respect qu'elle tenait à leur accorder.

« Si vous n'êtes pas effrayée à l'idée de pénétrer l'antre d'un vampire, j'ai quelques vieux enregistrements d'époque que je trimbale depuis des années et qui trouveraient certainement oreille plus attentive auprès de quelqu'un comme vous. »

Elle ne sait même pas pourquoi elle avait formulé cette proposition. Peut-être que d'une certaine manière, la petite sorcière avait pincé une corde de son être qui n'avait pas été frôlée depuis trop longtemps ; et peut-être que la vibration en question avait quelque chose d'agréable, suffisamment pour permettre à Paige de baisser sa garde le temps d'un court moment.

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< @Paige Brawne & @Lola Saito >
juin 2020

Lola côtoie le surnaturel depuis toujours, fille d'une sorcière qui a placé en elle dès sa naissance tous ses espoirs quant à la transmission génétique de ses dons. L'existence des vampires ailleurs que dans les contes, elle l'a apprise lorsqu'elle était enfant, si bien qu'elle ne serait pas surprise de découvrir que des personnes mondialement célèbres possèdent des crocs aiguisés et une vision dérisoire de la mort. Pourtant, lorsqu'elle réalise que la femme qui lui fait face, la cliente à qui elle voulait simplement rendre son téléphone oublié dans la librairie où elles étaient toutes les deux, est en réalité une violoncelliste classique qui n'a pas pris une ride en quatre décennies, sa curiosité la pousse à poser la question. Elle veut savoir si elle a raison, savoir si elle est bien celle qu'elle pense, savoir si elle ne se fait pas des idées au sujet de sa nature surnaturelle. En attendant, Lola tente d'ignorer le regard scrutateur de son interlocutrice, supposant qu'il était logique qu'elle se pose tout un tas de questions sur son approche étrange, et répond avec une honnêteté aussi douce que naturelle à sa question. Vérité qui semble à la fois détendre un peu le regard de l'ancienne violoncelliste – à moins qu'elle le soit toujours, mais plus dans l'orchestre que connaît la jeune sorcière – et la rendre muette pendant quelques secondes. « Merci. » La demoiselle se demande si Paige doute de ses propos, supposant pourtant que ses yeux devenus moins inquisiteurs trahissent le fait qu'elle la croit. Pourtant elle ne parle toujours pas, alors c'est Lola qui parle encore, justifiant ses connaissances sur le sujet par son goût pour la musique classique. « Je suis surprise qu'on en écoute encore maintenant. » L'asiatique glisse une mèche de cheveux derrière son oreille avant de joindre ses mains à nouveau. « Je veux dire, votre génération, et si loin de l'Europe. Mais c'est une bonne chose, j'ai toujours trouvé terrifiant le désintérêt croissant dont elle a fait les frais ces dernières décennies. » Voilà que la sorcière fait des théories sur l'âge de celle qu'elle suppose immortelle grâce aux mots qu'elle prononce, se demandant le nombre de siècles qu'elle a accumulés au compteur, se baladant sur les tendances qu'elle a dû voir défiler comme une rivière qui ne s'arrête jamais. « Tout le monde n'en écoute pas, c'est vrai. En tout cas ce n'est plus vraiment à la mode, mais j'aime bien ça, » qu'elle explique en toute simplicité, sans vouloir lui prouver quoi que ce soit.

Et puis il y a dans les yeux de Lola cette naïveté enfantine qui contraste avec la maturité que les épreuves de la vie l'ont poussée à développer. Parce qu'à présent elle est certaine que son interlocutrice est une vampire, osant même lui poser la question. Pas une once d'hésitation dans sa voix, car après tout si cette femme est bien Paige Brawne et n'a pas vieilli en trente-sept ans, elle ne peut pas être humaine. Et même les lycans prennent des rides, de ce qu'en sait la sorcière. Le sourire qui s'étire sur les lèvres de la violoncelliste lui confirme que son hypothèse est juste, ce qui la ravit malgré le calme qui demeure sur ses traits, à peine perturbée par le tressautement de la commissure de ses lippes. « Et je suppose que pour en parler avec autant de naturel, vous n'êtes pas tout à fait humaine non plus. » La demoiselle hoche la tête, ne voyant pas de raison de cacher sa nature à une immortelle qui ne semble pas agressive pour deux sous – à moins que ce soit sa naïveté mêlée à une forme de fascination qui aveugle le jeune femme. « Sorcière, » précise-t-elle sans chercher à mentir ou à jouer aux devinettes. Elle n'a pas honte de sa nature, Lola, d'autant plus qu'à Savannah elle n'a pas à craindre pour sa vie et peut se permettre d'être une sorcière au grand jour sans fuir tous les quatre matins de peur d'être traquée par des êtres intolérants. « Si vous n'êtes pas effrayée à l'idée de pénétrer l'antre d'un vampire, j'ai quelques vieux enregistrements d'époque que je trimbale depuis des années et qui trouveraient certainement oreille plus attentive auprès de quelqu'un comme vous. » Elle a une demi-seconde d'hésitation, peut-être, mais assurément pas plus. Juste le temps de songer à Lucas pour s'assurer qu'elle ne doit pas le conduire quelque part cette après-midi, mais sûrement pas à réfléchir à un possible guet-apens de la vampire. Elle n'est pas méfiante, Lola, croyant sans doute trop en la bonté des gens pour imaginer que l'immortelle pourrait vouloir la piéger ainsi. « Oh oui, volontiers. » Un petite sourire illumine le visage de l'asiatique, une lueur enthousiaste dans son regard, alors qu'elle hoche la tête pour appuyer ses propos et emboîte le pas de Paige dès qu'elle commence à marcher. Aucune méfiance, encore une fois, seulement cette étrange naïveté qui veut qu'elle ait confiance en cette femme. « Vous jouez toujours du violon ? » qu'elle demande, poussée par cette curiosité qui ne la titille pas autant d'habitude. C'est qu'elle ne parle pas beaucoup, normalement, mais le fait de discuter avec une vampire qu'elle ne connaît que par des articles et qui lui semble fascinante, ça lui délie assurément la langue.

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