Bonjour, je m’incruste avec littéralement tout ce qu’Ezra déteste
(et pardon d’avance pour le petite pavé à venir, je sais pas faire court
)
Humaine ouvertement anti-crawler, issue d’une famille d’esclavagistes qui a pas vraiment fait de mea culpa et s’en donne à coeur joie dans le néocolonialisme économique en se faisant de la thune avec des projets d’urbanisme qui oeuvrent activement à la gentrification (mais qui a besoin de logement abordable quand on peut avoir des condo de luxe, hein ?
) : je pense ne pas prendre trop trop de risques en supposant que sur le papier Ezra ne serait pas un grand fan de Diane
Ce qui devrait être réciproque, si les positions ouvertement anti-humaines d’Ezra sont connues, le petit microcosme des racistes fortunés a dû progressivement se donner le mot d’aller chiner ailleurs que chez lui
Bref, si on s’en tient aux réputations respectives, ça devrait pas être un grand amour réciproque
Mais en même temps, y’a douze ans, quand Ezra est revenu à Savannah, je me dis que leurs opinions étaient pas encore exactement écrites sur leurs têtes (d’autant qu’à ce moment là Diane était pas du tout politiquement active) & s’il est probablement inévitable qu’ils puissent pas trop se piffrer aujourd’hui, y’a moyen que ça leur ait pris un peu de temps
En apprenant qu’un nouvel antiquaire venait d’ouvrir Diane a probablement du rapidement venir faire un tour, sans vraiment songer au fait qu’il pourrait s’agir d’un vampire, être vachement intéressée par plein d’articles, prendre plutôt plaisir à écouter Ezra en parler & revenir régulièrement, achetant ça et là quelques trucs. Mais puisqu’il se cache pas d’être un vampire, au bout de quelques visites elle aurait probablement fini par capter. Mais en même temps, parce qu’à ce moment là de sa vie elle s’ennuie vraiment profondément, elle pourrait ne pas pouvoir s’empêcher de revenir, parce que traîner ici passe le temps & qu’elle pourrait avoir une petite curiosité un peu malsaine pour Ezra qui la pousserait notamment à bien se garder de lui crier haut et fort son nom
Donc surtout dis-moi si ça te semble complètement improbable, mais il serait peut-être possible qu’au fil des mois et de conversations régulières, qui dériveraient facilement sur divers sujets artistiques, ils en arrivent à plutôt s’apprécier, deviennent ce genre de connaissances qui s’entendent bien dans un cadre précis mais n’ont aucune envie de se croiser ailleurs ? Puis il deviendrait tout de même de plus en plus difficile pour Diane d’ignorer les positions anti-humains d’Ezra, et à mesure qu’elle s’engage dans le débat public il réaliserait qu’elle est clairement pas aussi tolérante que son silence sur sa nature vampirique aurait pu laisser croire.
Et là je me dis que ça pourrait être intéressant que Diane ait continué à passer de temps en temps, par habitude, et qu’Ezra se soit retenu de la mettre dehors, par curiosité quant à ce qui la pousse à s'obstiner à revenir, que de fil en aiguille ils en viennent peut-être à discuter politique, d'abord à mi-mot, peut-être plus ouvertement au fil du temps, qu’ils réalisent que derrière la politesse et l’estime qu’ils ont pu avoir l’un pour l’autre au début ils sont définitivement tous ce qu’ils détestent respectivement
Et que finalement leurs petites conversations d’amateurs d’art deviennent une espèce d’habitude limite pernicieuse, où ils supporteraient à peine la présence de l’autre et en même temps pourraient pas s’empêcher de vouloir essayer de comprendre ce qui se passe dans leur tête
Oulala, je me relis et je me rends compte que je suis pas d’une grande clarté, comme souvent
Mais en gros l’idée générale est une forme de profonde aversion construire sur le temps long, en un sens inévitable, mais teintée d’un attachement un peu irrationnel et dont ils auraient tout à fait conscience qu’il est pas normal
Mais encore une fois, je sais pas si ça collerait totalement à Ezra, qui aurait aussi très bien pu foutre Diane à la porte du magasin en captant que c’était une grosse réac
Bref, je te laisse me dire ce que/si ça t’inspire