Pain is fuel feat. Ryan

Sujet: Pain is fuel feat. Ryan Lun 5 Oct - 16:32

Live && Let Die

STaking my message from the veins
Speaking my lesson from the brain
Seeing the beauty through the...
Pain!"
@Ryan Winchester

« Putain ! »

Tel était le seul mot qui s'était échappé de ses mâchoires encore plus ensanglantées qu'elles n'étaient serrées et alors qu'elle sentait son corps violemment projeté sur ce sol où, pour une énième fois en ce combat, elle venait de mordre la poussière.Ses muscles, si finement ciselés, qui se bandaient alors que, puisant dans des réserves qui à l'évidence, venaient à s'épuiser, elle se redressait. Encore. Ses mains, bandées de ces tissus depuis longtemps souillés de son propre sang, qu'elles serraient à en faire craquer un peu plus, un peu plus fort, ses articulations. De ses lèvres fendues, le fluide rubicond ruisselait, dégoulinant le long de sa gorge en sueurs, s'immisçant sous ces vêtements si détrempés qu'ils en épousaient la moindre courbe de son corps. A ses yeux, luisaient les plus rageuses des foudres. Et, alors qu'elle voyait son adversaire la tancer de son plus méprisant regard, Aya avait craché au sol.

« Renonce Aya ! Abandonne ! Ca n'en vaut pas la peine ! J'te jure ! Renonce ! »

Et, dans le genre, t'en apercevoir avant que de me demander de descendre pour toi dans l'arène et affronter un type visiblement dopé à l'Emma ? Non ? Vraiment pas ?! Des mots qu'elle pensa si fort alors que, levant son doigt le plus impoli à celui qui s'empressa de la fermer, elle invitait d'une main la brute dopée face à elle à la rejoindre. A venir finir ce qu'ils avaient, depuis bien trop longtemps maintenant, commencé. A en finir avec ce combat où, avant même que d'entrer dans l'arène, elle avait compris qu'elle n'avait pas la moindre chance. Parce que ce combat serait sous leurs formes humaines. Parce que, surtout, l'homme face à elle était si shooté qu'une simple flamme de briquet eut sans doute suffit à l'envoyer en orbite autour des anneaux de Saturne ! Et, oui, elle avait mieux compris ce message désespéré que cet ami, qui à bien y réfléchir n'en était sûrement pas un ou alors pas un bon, lui avait envoyé quelques heures plus tôt. Ah ça, oui, elle était jolie son histoire larmoyante qui aurait fait pleurer dans plus d'une chaumière ! Cette histoire que, là et maintenant qu'elle sentait ses côtés se fêler et sa colonne violemment heurter un mur, Aya ne se maudissait que trop d'avoir si aisément gobée. A croire qu'elle était débile ! Profondément atteinte même !

« Putain... Si jamais je crève pas là et ce soir je jure que je laisserais Wes m'achever pour m'être montrée aussi conne ! »

Son souffle, bien trop court pour qu'elle puisse réellement articuler ces mots qui s'élevaient dans les airs en une suite de borborygmes étranges et sûrement incompréhensibles. Elle était épuisée, ressemblait peu ou prou à une poupée disloquée sur le point de s'effondrer au moindre souffle. Son corps tout entier n'était plus que plaies et ecchymoses et, à l'ambre de sa peau, le rouge s'était si bien invité qu'on peinait désormais à distinguer les deux. Aya était défaite mais, pourtant et sous les regards incrédules des spectateurs, elle s'était relevée. Encore une fois. Son regard noyé et brumeux glissant vers cet endroit où trônait la grosse horloge qui détenait quasiment sa survie entre ses satanées aiguilles ! Ces combats étaient de véritables boucheries mais ils avaient un avantage, si du moins on pouvait dire les choses ainsi : on connaissait l'heure de sa mort. Ou, comme l'entendait Aya, de son supplice. Encore une poignée de secondes. Une putain de poignée de ces saloperies de secondes qui n'étaient jamais que trop courtes quand on les voudrait longues et infiniment trop élastiques quand on les aurait voulues poussières de temps ! Si jamais elle tenait bon alors, non seulement sa réputation de championne serait sauve mais, surtout, la dette de son abruti d'ami serait rachetée. Elle aurait rempli le contrat et tenu jusqu'au gong final. Alors, ces putains de secondes elle allait les tenir !

« Je t'emmerde connard ! »

Avait-elle beuglé à plein poumons alors que, la provoquant encore, l'autre avait commis l'erreur de s'approcher d'un peu trop près de celle qui, toujours, compensait sa faible masse par son agilité et sa célérité. Et, en cet instant précis, une ire telle qu'elle en exsudait par chacun des pores de sa peau. 5... Les corps des deux combattants qui se heurtent sous les vociférations des humains parieurs et les silences respectueux des loups. Ceux qui savaient. Ceux qui, comme Aya, attendaient que cette farce grotesque, prenne fin. 4... Le sang qui jaillissait, comme un feu d'artifice macabre, de la bouche de celle qui sentait la douleur du poing à son ventre se répandre jusque dans ses entrailles. 3... Les dents de la louver qui s'enfoncent, impitoyables, dans les chairs trop exposées d'un cou. Le derme qui se déchire alors que, comme un animal enragé, elle s'accroche, refuse de lâcher, de renoncer, de s'avouer tout à fait vaincue. 2... Son corps qui, une fois de plus, roule dans la poussière et le sable de l''arène. Elle ne crie plus même, n'en a plus la force et, surtout, entre ses dents serrées ce morceau de chairs encore palpitantes et chaudes qu'elle vient d'arracher à celui qui en hurlera encore assez longtemps. 1... La fierté. Celle de ne pas avoir cédé à ses envies, pourtant si prégnantes, d'arracher la jugulaire. De la bouffer en regardant le gros porc crever. Mais ce n'était pas ainsi que son père l'avait élevée, éduquée. Être louve mais juste. Toujours. 0... le poids de son corps au sol. Le poids de ses paupières qui se ferment tandis que, au sol, son bras se brandit. Elle n'est pas inconsciente ! Elle n'a pas perdu !

Le Gong.
Elle a tenu... elle a tenu !
Maintenant, elle peut sombrer.

Meow !:

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS LOUDSILENCE

Sujet: Re: Pain is fuel feat. Ryan Ven 9 Oct - 22:00

La journée avait été dure, plus dure que prévu. Une affaire corsée, sale et Ryan avait besoin de se changer les idées. Il était donc à west end station pour suivre les combats. Il n’irait pas combattre ce soir. Une capuche sur la tête pour cacher son identité, il regardait les loups se battre. Un combat éclata entre une petite louve et une espèce de type shooté. Un combat déloyal c’était évident. Ryan plissa les yeux, la combattante lui disait vachement quelque chose sans qu’il ne mette le doigt dessus. Il se rapprocha, regarda la fille heurter un mur. Si cela continuait, elle risquait de mourir. Il voyait la foule déchaînée qui adorait ce genre d’échange. Le sang couler, la sueur dégouliner, il n’y avait rien de mieux, c’était le pied. Il crut qu’elle ne se relèverait jamais, mais elle le fit, imbécile. A sa place, Ryan serait resté au sol même si cela coûtait, mais c’était évident, elle était têtue comme pas deux. Il l’entendit hurler, il vit les deux combattants se heurter et n’en crut pas ses yeux. Mais qui était cette gamine ? La foule hurla quand la fille mordit son adversaire au cou. Des animaux, des putains des animaux.

Ryan sentit un frisson le traverser. Il la regarda retomber au sol et le gong final sonner. Le vainqueur fut désigné alors que la foule hurlait son excitation et que la fille ne bougeait pas. Le loup ne réfléchit même pas, se rapprocha du ring en évitant certains qui se retournèrent, le toisèrent. Il grimpa avec agilité et rapidité sur le ring, regarda vivement la scène. Plein de sang et de sueur, sans réfléchir, il prit la fille dans ses bras. L’adversaire le fixa et Ryan montra les dents, empêchant ainsi le loup blessé qui avait le cou sacrément abimé, de réagir. Il ne savait pas pourquoi il faisait cela ou plutôt, il en était sûr maintenant. Il reconnaissait son odeur et son visage à cette emmerdeuse qui l’avait frappé une fois et avait été au calme dans le bureau de sa supérieure. Mais que faisait-elle là ? Ryan fendit la foule qui s’écarta, ne voulant pas lui chercher des noises. Lui était plein d’énergie et avait sa pierre de lune pour se transformer, il n’hésiterait pas. Il sortit du local sordide pour rejoindre sa voiture. D’habitude, il ne la prenait jamais, mais là c’était différent.

Elle allait saloper son cuir, heureusement qu’il avait une couverture de survie pour protéger les sièges. Il déposa l’inconnue sur les sièges arrière et grimpa au volant. Pourquoi venait-il de lui sauver les fesses ? Il en faisait quoi maintenant ? Il la regarda dans son rétroviseur et souffla. « Imbécile. » Grommela-t-il. Autant l’emmener chez lui pour voir quand elle se réveillerait et s’il le fallait, il l’emmènerait à l’hôpital si elle le désirait. Même si les circonstances de ses blessures, étaient tout à fait illégale. Oui c’était le flic qui disait ça, la bonne blague. Il démarra sans attendre, se dirigeant vers son chez lui. Il faisait une énorme connerie, il s’en rendait compte, mais c’était trop tard. Il défila à travers les quartiers pour arriver dans le sien, garer sa voiture et attendre. Il s’assurait que personne ne serait dans les parages car cela ferait vraiment suspect. Il se retourna dans son siège, bon elle semblait encore vivante. Ryan sortit de la voiture et alla prendre l’inconnue avec la couverture de survie pour la monter dans son appartement. Ce n’était pas si facile de se balader avec quelqu’un dans les bras.

Il prit l’escalier de service pour ne croiser personne, se glisser à son étage et entrer dans son appartement. Il alluma les lumières, traversa le couloir et alla jusqu’au salon où trônait un canapé bien trop souvent délaissé. Il déposa la fille là et la regarda. Elle avait une sale tronche et il soupira. Ryan retira sa veste, alla chercher un bol d’eau tiède avec des linges de bain et revint pour tenter de nettoyer ce visage. Il se demandait dans quel état se réveillerait la belle au bois dormant. Si elle allait lui sauter au cou. Il décida que son visage était suffisamment nettoyé. Il laissa le bol sur la table à côté du canapé et s’enfonça dans le fauteuil. Il n’était jamais aussi tendre d’habitude, mais là en la voyant, elle lui avait rappelé ses sœurs. Impossible de ne pas l’extirper de ce bourbier, cela avait été plus fort que lui. Il crut l’entendre bouger et ajusta sa position assise. « Tu ne crains rien, tu es en sécurité. » Il ne précisa pas qu’il était policier car il était convaincu qu’elle les détestait. Vu comment elle l’avait frappé lors de leur première rencontre….

L’appartement était sommaire, la décoration très minimaliste, mais c’était juste que Ryan ne passait pas vraiment de temps ici. Alors il n’y avait que l’essentiel avec une chambre à coucher, un salon ouvert avec une cuisine ouverte en arrière fond. Il y avait juste les fenêtres du salon qui donnaient sur une excellente vue. Un écran plat se trouvait contre le mur, objet qu’il ne prenait plus la peine d’allumer en réalité.