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 How can I keep on livin' without my music ? | Raquel

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Azucena Keagan
Azucena Keagan
Date d'inscription : 11/08/2020
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Multicompte : Olympia la sorcière qui aime les poupées et boude parce que Eoghan veut pas qu elle ait de longues quenottes
How can I keep on livin' without my music ? | Raquel J1XA1YL1_o
Âge : 23 ans
Allégeance : Wes et Caleb encore, toujours et à jamais !
Métier : Jouer au chat et à la souris avec les forces de l'ordre ? Rendre chèvres ces dernières ? Et si c'est un métier ! Illicite mais un métier quand même ! Mieux c'est un art !
Adresse : #452 West Savannah avec les deux loups de ma vie
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Mon Tío Bisounours (Paz)
Mi Papi[.(Raquel)
Mon chat (Eo)
My Cookie (Sonny)
Mon Lapin grognon (Mo')
Mon Autre ( Caleb)
Miss Big Boobies (Adriana)
#6 Castagnette (( Ryan))
à venir:

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* Zack
* Lola & Rafa ?
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moonchild
MessageSujet: How can I keep on livin' without my music ? | Raquel   How can I keep on livin' without my music ? | Raquel EmptyVen 21 Aoû - 12:08

Pendant des heures, si longues qu'elles en parurent sûrement éternelles à ceux qui les endurèrent, tout n'avait plus été que silence. De ceux qui frémissent dans le murmure de ces pas feutrés que l'on ose parfois faire. Un pas en avant, deux en arrière. Une main qui, timide dans pesanteur, venait se poser sur cette poignée qui fléchissait alors... mais remontait bien vite. Une porte. Celle qui séparait trop bien cet homme et sa fille. Ceux qui, bien qu'ils se soient retrouvés, n'en paraissaient paradoxalement que plus éloignés, séparés encore. Comme si ce qu'il s'était passé pendant ces journées, pesait bien trop sur les épaules de celle qui semblait encore tellement ailleurs. Une ombre qui se serait aventurée si loin sur les rives du Styx qu'elle ne saurait plus en revenir vraiment. La chaleur des bras de Raquel, cette-fois, n'était pas parvenue à la réchauffer. Ces mots, dont il était pourtant si avare d'ordinaire, mais que pour elle il avait su trouver, avaient tinté doucement aux tympans de celle qui, là et maintenant, pleurait de ne pas les sentir virevolter en son cœur. Cet organe si précieux et sur lequel elle avait posé la plus candide de ses mains. Un battement. Pauvre et épuisé. Un silence, comme un soupir qui n'en finissait plus de périr. Puis, de nouveau, un soulèvement loqueteux. Sursaut de vie dans ce corps qui ne se sentait plus même l'être.

toc...toc...toc...

Son regard, comme encore hanté par le vide de ces enfers, et qu'elle laissa virevolter jusqu'à cette porte vers laquelle lentement et silencieusement, la petite ombre se laisse glisser. La paume de sa main qu'elle appuie sur ce pan de bois. De l'autre côté un vieux loup qui en fait de même. Et, de nouveau entre eux, ce vide que rien ne semble pouvoir combler. Pourtant Aya aurait aimé pouvoir les lui dire, tous ces mots qui tournoyaient en son esprit depuis l'instant même où elle lui avait été ramenée. Oui, la louve aurait eu tant de choses à lui dire... Qu'elle était désolée de lui avoir causé tant de soucis, sûrement. Qu'elle l'aimait, surtout. Mais les mots, comme le moindre son, s'étranglait dans la gorge nouée de celle qui ne parvenait toujours pas à se sentir réellement là. Comme si elle était incomplète. Oui, c'était cela le juste mot : incomplète. Sa tête qui s'abaissait alors que, de l'autre côté de la bulle où elle s'était réfugiée, elle devina le soupir de son père. Et c'est comme si elle pouvait voir ses épaules si solides s'abaisser pour mieux se voûter alors que, d'un pas traînant qu'elle détesta lui entendre, elle le sentit s'éloigner. Respecter cette solitude dont Aya avait besoin. Dont, en réalité, elle ne savait pas comment s'échapper. L'enfer a bien plus d'un visage mais le plus terrifiant d'entre tous est celui que l'on emporte en son cœur et en son âme.

grincement

Son violon... Celui qu'elle s'était presque étonnée de ne pas trouver dans sa chambre et qu'elle vit reposer à ses pieds. Dans son étui. A ses yeux, déjà, s'animèrent ces étoiles qui n'y avaient pas lui depuis bien longtemps maintenant. Et quand bien même ses doigts tremblèrent quand ils s'approchèrent de l'écrin ils l'étaient déjà bien moins quand, l'aube d'un sourire à ses lèvres, ils s'emparèrent du plus précieux des trésors. Ce violon qu'elle caressa de l'ombre de ses cils avant que de le caler à sa paume, d'abord. La chaleur tant aimée du bois contre sa peau si froide. Et ses paupières qui s'abaissaient alors que, dans un soupir presque soulagé, elle se lançait. Les doigts qui, sans même plus chercher leur place, se faisaient orfèvres et faisaient naître de leur agilité les toutes premières des notes. Celles qui s'élèvèrent dans cette chambre où, les yeux fermés et les doigts comme hantés, Aya courait après une vie qui ne lui a que trop échappée pendant tous ces jours passés loin de chez elle. Elle jouait. Pour la toute première fois depuis qu'elle avait emménagé entre ces murs, elle joua. Ces longs sanglots d'une louve qui ne parvenait pas à panser des plaies trop profondes, trop à vif. Ces envolées furibondes qui hurlaient ce que ses lèvres taisaient trop bien. Ces silences et ces soupirs qui n'étaient jamais que répits trompeurs avant que la tempête ne se lève de nouveau. Elle jouait, jetant sur les cordes de son bonheur, ce maelström d'émotions bien trop violentes pour elle. Aya jouait mais, Azucena le savait, le cœur n'y était pas.

le silence

«  Something's broken... Inside... » murmura-t-elle sans même relever son regard et alors qu'elle sentait dans son dos la chaleur si familière et aimée de son père. «  Ayudame Papi... Ayudame.. » une larme qu'elle se refusa à laisser perler à son œil et ses poings qui se serrèrent alors qu'elle repose avec un respect comme patiné d'amour l'objet le plus cher à son cœur en son écrin. Son corps, encore une fois brisé, qu'elle laisse retomber lourdement au sol. Et elle, assise sur ses talons, toujours incapable de regarder l'homme face à elle. «  Whatever he may have done to me he won... Do you understand ? He won ! He ripped the music outta me ! He killed the only magic in my life... He ripped my soul ! He ripped my heart !» l'ambre qui se noyait de pluies salines et elle qui se recroquevillait en boule sur elle-même «  I want them back... I want the magic back in my life ! I want it back ! I need him back... So deeply... »

Parfois les mots que l'on prononce sans même l'avoir voulu... Celui que l'on murmure à la place de celui que l'on entendait crier... Celui là en dit plus long que n'importe quel autre.

Et, des mots, Aya n'en avait pas prononcé un seul depuis cet instant, la veille, où Wes l'avait finalement retrouvée. Prostrée, tremblante et le regard si désespérément vide. Là, tapie dans l'ombre de l'escalier de leur immeuble. La louve était rentrée. Blessée, meurtrie plus profondément encore que les plaies à son corps ne le crieraient jamais. La louve lui avait été rendue. Elle, avait gagné son combat. Mais la toute jeune femme... sa fille... Elle, n'était toujours pas rentrée.

« Ayudame Papi... Ayudame.. »


Dernière édition par Azucena Keagan le Dim 23 Aoû - 14:59, édité 1 fois
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Raquel Baeza
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Âge : quarante-six ans.
Allégeance : loup solitaire arraché à sa meute, il refuse de se lier aux autres, devenu trop méfiant. il prend sous son aile des gamins des rues qu'il soulage de la solitude, ils n'ont rien d'une meute et encore moins d'une famille. il s'est pourtant attaché aux deux loupiots, sous la torture il serait incapable de se résoudre à l'avouer.
Métier : ancien combattant, voleur, arnaqueur, père de famille, fée du logis. multiples titres pour le grand wes. ses champions lui font toucher le pactole à chaque combat. homme d'affaire des rues crades de west savannah.
Adresse : west savannah.
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moonchild
MessageSujet: Re: How can I keep on livin' without my music ? | Raquel   How can I keep on livin' without my music ? | Raquel EmptySam 22 Aoû - 16:14


"life slips away and the ghost come to play"
Un changement dans l'air, aussi imperceptible que certain. Il lève le nez de son ouvrage attentif au moindre son. Ses sens en éveil, aiguisés par une mélodie qui n'est que trop familière. Ses pas dont il connait la cadence par coeur, parce qu'il leur a apprit le tempo idéal pour danser sur les toits et au bords des fenêtres. Ce ne peut être elle avant de se souvenir qu'elle est revenue. Raquel doute un instant d'être endormi, enfermé dans un de ces rêves dont il est l'acteur principal et le réalisateur, un labyrinthe dont il soit se sortir pour se réveiller. La douleur dans ses épaules à force d'être courbées et dans ses genoux le rattache à la réalité. Et il tremble, de tout son corps, il s'ébranle quand l'odeur familière lui parvient aux narines. Se rapproche jusqu'à l'envahir complètement. Il la connait et pourtant, il sait que quelque chose à changé, qu'on lui a volé quelque chose à laquelle il tenait. Juste le temps de laisser un juron s'étouffer dans sa moustache, juste le temps de se retourner et la rejoindre là où ses jambes ont cédé. Un flash. Il se revoit combattre pour l'honneur bafoué d'une autre louve, il revoit ses cauchemars dans lesquels elle baigne dans une mare de sang. La panique. Il la voit sans la voir, à la recherche des blessures, de nouvelles cicatrices, de marques effacées qu'il n'aurait pas eu le temps de voir s'afficher sur sa peau tannée. A la recherche de la moindre gout qui perlerait d'une plaie ouverte, le coeur battant. Il ne s'autorise à respirer que lorsqu'il est certain que son petit oiseau n'est pas revenu pour mourir. La gravité chuchote son prénom et l'invite à se laisser tomber, la prendre dans ses bras et la serrer contre lui. Que ce serait doux de pouvoir glisser dans ses cheveux de jais et glisser son nez dans son cou fragile, se laisser bercer par son pouls régulier.
Il n'en fait rien, toujours fidèle à lui même. Wes la toise de cet air bougon qui déforme ses lèvres. Il ne sait plus si il doit être rassuré ou en colère, si il doit lui crier dessus car finalement rien ne vient. Elle privée de sa musique et lui privé du moindre de ses mots, déjà rares. Toute sa tension retombe comme un soufflet et le mauvais loup ne choisit aucune des deux options. Il soupire, laisse ce poids s'envoler de ses poumons. Des jours en apnée à se demander si il allait devoir creuser une nouvelle tombe à la sueur de son front, jusqu'à s'arracher les ongles. Des jours à se maudire de ne pas avoir pu la retenir, à se maudire d'attendre son retour, de tolérer même l'idée qu'elle puisse être à nouveau acceptée dans cette maison après ce qu'elle leur a fait à lui et Caleb. A se maudire d'être devenu si faible. Impensable. Inconcevable. La politique de la maison est claire. En passant cette porte, il s'est résigné à ce qu'elle ne revienne pas. Ce n'était plus ses affaires, n'est-ce pas ? Il y a des guerres que l'on mène seul, contre soit et contre les autres. Ils mènent leurs batailles ensemble et si elle voulait gagner celle ci seule, alors seule elle resterait. Pour moins que ça, il en a jeté à la rue d'un coup de pied au cul. Pour moins que ça, il a tourné le dos sans jamais leur adresser la parole, des étrangers qu'il ne reconnaîtrait pas dans la rue. Effacés de sa mémoire et de son coeur. Alors pourquoi la voir lui procure ce soulagement ? Pourquoi cette musique qui manque désormais à Aya résonne enfin dans son coeur ? Comme si soudain, il pouvait la comprendre à la place de la louve. Comme si, elle avait été privée de ce plaisir pour qu'il puisse enfin y apercevoir toute la beauté. Réaliser que quelque chose vous manque parce qu'il vous a été arraché.

Elle est rentrée. On lui a rendue son Aya. Elle est vivante. C'est tout ce qui compte. Elle est là. Voilà ce qui l'emporte sur ses manières, sur ses résolutions, sur tout ce qu'il a passé des années à construire et qui s'effondre comme un château de carte, balayé à la moindre bise. Le cinquième As dans sa manche n'a jamais existé.

Il a tant repoussé ce moment qu'il a commencé à se convaincre qu'il n'arriverait jamais, tant nié cette affection pour eux. Et pourtant le voilà, les yeux rivés sur son corps prostré à maudire la terre entière d'avoir osé s'en prendre à ce qu'il y a de plus proche d'une fille à ses yeux. Le loup ne grogne pas, il serre les dents et contemple la scène avec détachement. Ravale la colère qui brûle, si vive dans ses veines, qu'il craint se s'enflammer. Combustion spontanée. Il raserait Savannah de la carte si il pouvait. Cette homme qui lui a fait ce mal, il le donnerait à bouffer aux rats dans les caves de leurs taudis. Il se vante de ne pas se faire juge, de ne pas décider de qui vit et qui meurt prône la neutralité la plus absolue, priant le dieu du larcin et de la chance depuis que Maria l'a déçu. Il n'aurait pas tué Sidney Farrow, Il tuerait ce type sans l'ombre d'une hésitation. Il est de ceux qui méritent de mourir pour tout le mal qu'ils ont fait, puisque qu'aucune justice sur terre ou divine ne veut bien s'en charger.

Il ricane, pour lui même. Ce n'est pas vrai, il ne lui a pas prit son coeur, il est toujours là bien à l'appris dans sa cage thoracique, elle ne peut pas le savoir. Ils ne prennent jamais le coeur, il peuvent viser, décocher la flèche et pourfendre leur armure, il ne cesse jamais de battre surtout pour les gens comme eux. Eux qui ont été dressé pour. On peut s'assurer qu'il ne souffrira plus jamais, l'enfermer, croire qu'on peut le geler, lui fermer les yeux et lui boucher les oreilles, le coeur bat et il continuera de battre avec toujours plus d'ardeur. Il aurait aimé qu'on lui prenne son coeur, qu'on le lui brise avec la même dévotion dont ils ont su faire faire preuve pour broyer ses os. Mais, ce n'est pas aussi simple. Rien n'est jamais simple et le sien de coeur est loin d'être aussi froid et impénétrable qu'il prétend. Ce coeur là s'émeut de les voir vivre dans son appartement, sait rater un battement lorsque l'issue du combat se fait incertaine, l'espace de quelques secondes. Se souvient encore de la déchirure de son départ, de ses mots qui implorent son aide, qu'il ne pourra plus jamais effacer de sa mémoire. Quand Rosemary s'approche de lui et dépose ses doigts sur sa peau meurtrie, que tout son corps se tend à cet appel et ne veut que s'abandonner à ce contact. Les derniers jours passés à se morfondre, à se torturer l'esprit sont la preuve qu'il n'ont jamais brisé son coeur. Il aurait aimé qu'ils le fassent. «  In a fight either you loose either you win. There is no in-between. Your fight is not over. » Il prend le temps de peser chacun de ses mots. « If he won then why are you still alive Aya ?! I told you better. Une étrangère. L'impression de faire la morale à ce petit vampire croisée dans l'église. Et au final, il sait très bien de ce quoi elle parle. Il ne peut lui en vouloir. Il n'est plus le même, il n'est plus Raquel, lui aussi on l'a tué. On a tué le garçon, le fils, le frère, pour que l'homme survive. « I will teach you this last lesson. » Il a une idée en tête.
Ses cicatrices le tiraillent d'avance.
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Azucena Keagan
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moonchild
MessageSujet: Re: How can I keep on livin' without my music ? | Raquel   How can I keep on livin' without my music ? | Raquel EmptyDim 23 Aoû - 18:19

La douleur. Plus même celle qui tance les dermes, meurtris les chairs et fait couler les sangs... Non, l'autre douleur. Celle qui déchire de ses griffes intangibles les plus beaux des souvenirs pour mieux en faire ces loques dont Aya ne sait plus même s'ils ont jamais été réels ou s'ils ne sont jamais que des chimères. Ces illusions venteuses qui furent, pendant ces journées de l'horreur et ces nuits de terreur, ses meilleures amies. Ses uniques remparts contre cette folie qu'elle aurait tant aimé sentir la gagner. Perdre la raison pour ne plus entendre, sentir... et, surtout, se souvenir. Perdre la tête pour ne plus sentir les suppliques de ce corps brisé et souillé et qui ne l'implorait que pour qu'elle cesse la lutte. Qu'elle renonce et s'endorme, à jamais. Loin de ce monde où tout n'aurait jamais été que combats, déceptions et abandons. Mourir pour de bon pour ne plus crever à petit feu. Et la tentation fut grande. Tellement grande qu'aujourd'hui encore, elle en hurle.

«  Mata me ! ¡ Por Piedad ! Mata me !  »

Là, dans cette chambre où elle est pourtant en sécurité, elle hurle. A s'en briser les cordes vocales déjà bien étranglées et nouées. A s'en briser ce cœur qui continue de battre sous le derme quand bien même, elle ne le sent plus. La louve hurle, se défend d'un bourreau qui n'est plus que spectre et absence mais qui, pour elle, ne sera jamais que trop présent. Agrippé à cette âme qu'il a pendant bien des années pris soin de perdre, de maudire. Maître de ce cœur qu'il a si bien perdu qu'Aya voudrait crever de ne toujours pas arriver à le haïr. Propriétaire de ce corps sur lequel, hier, il laissait sa marque infâme et qui, aujourd'hui, n'est plus que honte et souffrance. Il n'est plus là. Elle s'est enfuie, lui a échappé. Et, pourtant, c'est toujours son parfum, suave à en être ivre, qu'elle sent. Cette odeur qui la révulse et fait remonter à sa bouche les pires des nausées. Prisonnière du labyrinthe de ses souvenirs, Aya hurle. Encore. Ce mot qui est le seul qu'elle n'ait pu s'empêcher de hurler quand le désespoir se faisait trop grand. Celui qu'elle murmure maintenant, recroquevillée au sol et griffant de ses ongles cassés le sol de cette chambre qui est sienne mais où elle ne voit qu'une cage.

«  Perdoname Papi... Ayduame... Perdoname... »


Et, comme en réponse à ces prières païennes qu'elle ne fait plus même, elle le sent. Cette odeur musquée qui flotte dans les airs et vient si doucement faire frétiller ses narines. Au début, elle n'y croit pas. Combien de fois, déjà, ses sens l'ont-ils trompée, trahie ? Combien de fois a-t-elle espéré pour ensuite s'écrouler sous les rires moqueurs de ses geôliers. Du sien plus que tout autre... Alors elle secoue la tête, avance ses mains tremblantes comme pour mieux implorer les Chimères de partir, de ne pas la meurtrir plus encore. Mais à l'odeur le son se mêle bientôt. Et dans les ténèbres de sa perdition, Aya l'entend. Cette première note qui, en un battement d'ailes de papillon, la fait se figer. Aux aguets. Une seconde, plus profonde, dont elle reconnaît la chaleur glaciale et à laquelle elle se raccroche. Et puis, les autres. Toutes ces notes qui, alors qu'elle les laisse la guider, se font mots. Et, voix. Celle de cet homme qu'elle découvre se tenir devant elle et qu'elle regarde comme si elle ne s'expliquait pas sa présence. Un instant, ses cils papillonnent et les orbes ambrées de ses yeux errent, hagardes, d'un recoin à l'autre de cette pièce qu'elle met plus d'une poignée de secondes à reconnaître. Sa chambre. Leur appartement. Son, père.

Et ces mots qui la musellent, la malmènent de leur tendre dureté. Les gens ne comprendraient pas... Les gens moqueraient quand ils ne fustigeraient pas ces mots, si violents en apparences, qu'un homme adresse à une femme, encore une enfant ou presque, déjà au sol. Mais les gens ne sont que des idiots ! Et Aya, elle, comprend. Et alors qu'elle cesse de trembler, s'apaise déjà à ce chant de guerrier trop las, c'est la flamme de la reconnaissance qui vient animer son regard. Son père parle et, elle, entend. Wes parle et Aya, comprend.

«  You always teached me right. You teached me how to be the one who will never surrend, never back down and will fight until the very last second... You teached me how to embrace my pain to make it burst into my opponent's face. That's among all the things you teached me so god damn fuckin' right Papi...» un regard, où la douceur se le dispute à la rage et ces mots, encore, qu'elle laisse s'écouler de ses lèvres «  You truly made the best fighter outta me. une hésitation et ses yeux qui, une seconde unique, volent vers ce violon dont de manière presque instinctive elle se rapproche jusqu'à pouvoir y apposer ses doigts. Un sourire tendre à ses lèvres. «  But you failed, not even really tried, making the best woman outta me. » et de nouveau le regard de la femme louve qui s'envole pour rechercher celui de son père «  But I am both... am I not ? To win my fight do I have to choose between the wolf and the woman ? If there is no in-between in a fight... Is there one when it comes to people like us ? »

Mais l'enfant se tait alors qu'elle sent la gravité dans les notes que son père laisse de nouveau s'écouler de ses lèvres. Ce ton qu'elle ne lui a encore jamais connu. Ce ton qui la fait se figer. A une seconde son doigt se lève, frémissement à une main qui souhaiterait en faire de même pour mieux s'en aller saisir celle du vieux loup. Cette main qu'Aya crispe pour mieux la retenir. Non ! La douceur peut prendre bien des visages. Et, là et maintenant, elle se fait douleur. Celle qu'un père et sa fille en sont venus à partager. Parce qu'ils avaient désormais été trop loin pour plus encore se taire. Et que, parfois, confesser ses douleurs est la plus belle des preuves de confiance. La plus belle des déclarations d'amour. De celles que le sang ne saurait imposer. De celles qui ne peuvent jaillir que des plus sincères des sentiments. Ceux que beaucoup murmurent. Ceux que Wes et sa fille, eux, beuglent en silence.
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MessageSujet: Re: How can I keep on livin' without my music ? | Raquel   How can I keep on livin' without my music ? | Raquel EmptyMer 26 Aoû - 17:26


"life slips away and the ghost come to play"
Il s'est déjà retrouvé là, réduit à une carcasse doit on a volé le souffle de vie, gisant à terre dans les restes de son humanité, arraché par les mains des chasseurs. Toutes les larmes de son corps se sont vidées au même rythme que son sang, dans ce même magma de lui agglutiné sur le sol qu'il regardait s'échapper. Il connait trop bien la panique dans sa chair qui le fait frémir au moindre bruit, ses ongles griffant sa propre chair pour combattre des démons invisibles qui essayent de l'étrangler. Ils ont cette même expérience de la douleur, à la différence que ses créateurs sont morts, bouffés par les asticots. Le garçon qui existé avant de devenir Wes, le garçon qui voulait être magicien et faire rire le public, enchanter les mirettes. Ce garçon est mort avec eux, abandonné telle une coquille vide pour permettre au loup de s'épanouir. Il craint de voir l'histoire repetée avec Aya, la femme privée de ses ailes. Il réalise qu'il est sans doute allé trop loin, qu'il a poussé à l'extrème la guerrière qu'il pouvait obtenir d'elle, négligeant certains aspects de son éducation. Car, quoi qu'on dise, on éduque pas une fille de la même manière qu'un garçon, il est certaines choses, certains codes qui ne sont pas universels. Il est des choses qu'il ne peut lui apprendre. Lui n'est qu'un homme, il n'est que rage. Il ne peut pas faire d'elle une créature en dentelle, il ne sait pas transformer la peine en générosité, embrasser le pardon et être plus fort que ceux qui l'ont frappés.  Il sait seulement rugir.

Il ne sait pas quoi lui dire, parfois il n'y a rien à dire. C'est une vérité qu'il se prend en plein visage, telle une gifle, sans la douleur. Devrait-il l'admettre, le lui dire ? I don't know Aya. I doubt I will ever know. I don't know why victory can taste so bad. Toutes ces choses qu'il ne sait pas, allant le monde comme si il connaissait tous ses détails sur le bout des doigts, avec l'assurance du vainqueur. On ne peut que prétendre savoir, car même le savoir n'est qu'une histoire de perspective et que rien n'est réellement universel. Il apprend tous les jours à ses dépends,  il découvre qu'elle lui a volé les mots, qu'elle lui a volé son coeur, qu'elle l'a ensorcelé avec ses yeux sombres et qu'elle a fait de lui un père qui n'a jamais voulu de ce titre, qu'il le porte fièrement pourtant, ayant abandonné l'idée de lui arracher ce mot des lèvres. L'est-il vraiment, un père ? Qui est-il vraiment pour eux ? Il a largement dépassé le stade du mentor. Eté plus loin avec eux que les autres. Il la rejoint sur le parquet et s'assoit devant elle, comme on parle aux enfants, on se met à leur hauteur.  « I'm only a man. I can't shape a woman out of you mijita.   »  Il inspire profondément et vide ses poumons, pour chasser l'angoisse naissant au fond de son ventre. Elle lui est revenue et pourtant, il a la sensation que demain elle va disparaître à nouveau, qu'il va revivre l'angoisse de cette nuit et des jours suivants. Encore et encore. Jusqu'à ce qu'on trouve un corps, jusqu'à ce qu'il y a ait un mort. Car les choses ne peuvent se finir autrement n'est-ce pas ? Le loup serre les dents, se détéstant d'avance pour ce qu'il va lui dire, cette chose qu'il doit lui enseigner. « Forget everything you know. What you won last night is no fight. This is only a battle, and you're in war Aya. You're in war against him and against yourself. » Plus sérieux que jamais, son ton est appel. Ces gens malhonnêtes qui trouvent une place dans l'esprit et s'y nichent, font naître des mensonges, il ne suffit pas seulement de les vaincre, ils doivent mourir. Raquel n'est pas adepte du concept. Il refuse d'être juge, de décider qui doit vivre et mourir. Ce choix semble parfois nécessaire, quand l'existence d'une personne empêche une autre de vivre, que cette personne n'est nul autre qu'un parasite dont il faut se débarrasser, annihiler. « Undress me. This is something you need to see. »

Il se prépare mentalement à cette épreuve, sachant pertinemment qu'il ne va pas apprécier, qu'il aura envie de la plaquer contre le mur à l'instant même où elle s'approchera. Que si il a laissé Rosemary faire la dernière fois, c'est principalement parce qu'il était aveuglé par son propre désir et qu'à ce moment là, plus rien n'avait d'importance. Il fallait juste qu'elle soit sienne, juste que sa peau et la sienne ne fassent plus qu'un. Tellement plus facile d'oublie ces marques quand en la regardant, il se voit comme dans un miroir. Tellement plus facile quand il arrive encore à la garder sur le rivage de ses pensées, lointaines, se refuser à l'amour qu'il ressent pour elle. Alors qu'avec Aya, ces barrières qu'il érigé ont été piétiné. Toutes ces fois où il retient la brutalité de ses gestes quand elle le prend dans ses bras telle une petite fille folle amoureuse de son père. Cette douceur qu'il rejette, cette affection qui lui donne la nausée et puis, le temps que l'a priori passe, Aya est déjà partie, telle une fusée. Ce qu'il a à partager est sérieux cependant. « It's time you meet the man. »
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Azucena Keagan
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moonchild
MessageSujet: Re: How can I keep on livin' without my music ? | Raquel   How can I keep on livin' without my music ? | Raquel EmptyJeu 27 Aoû - 12:34

«  I wanted to die... »

La vérité qui, abrupte et amère, qui jaillit en un murmure tout juste soupiré des lèvres de celle qui, les yeux baissés et les traits masqués par ses cheveux ondulés, se livre. Pour lui. Pour cet homme et ce loup qui n'ont jamais fait, ne font et ne feront jamais qu'un. La trop fragile tendresse du premier et la fureur âpre du second... Ces paradoxes qui en rebutent et en perdent plus d'un mais qui, pour qui sait les voir en face sans en trembler ni même en ciller, révèle alors la beauté du plus précaire des équilibres. Celui que Aya ne pensait pas même possible.

Pour elle, et jusqu'à ce qu'elle arrive à Savannah, le monde n'avait jamais été que cruauté et violence. Que ce sang qui s'écoule jusqu'à ce que la vie ne s'essouffle, ne s'étiole et ne meure. La vie de ses parents... De son père, plus que toute autre...  Cet homme à qui elle devait la vie et dont elle pouvait encore entendre, à la faveur de l'une de ces innombrables nuits où le sommeil se refusait à elle, les tous derniers mots. Ceux prononcés dans un râle glacé à la peau de celle qui n'avait pas même su en pleurer alors. Son père était mort, entre ses bras ensanglantés, et Azucena n'avait pas su réagir. Elle n'avait pas su parler, dire ces mots qu'aujourd'hui encore elle sentait s'étrangler à sa gorge. Elle n'était qu'une enfant qui découvrit, en une fraction de seconde qui n'en finit toujours pas de s'étirer, l'odeur métallique de la mort et la morsure, glaciale, de la solitude la plus parfaite. Elle n'avait pas encore douze ans...

«  That night we met... I wanted to die... And, then, I met you.  »

Secret gardé pendant plus de cinq longues années pendant lesquelles leur relation s'était, au gré de leurs oppositions et de leurs coups de gueule, si tendrement bâtie. Et, parfois, Aya se demandait lequel des deux avait, en réalité, le plus appris de l'autre. Lequel, aussi et peut-être même bien surtout, s'était laissé prendre à son propre piège... Wes... Cet homme devant lequel, aujourd'hui et sans plus de pudeur, elle osait s'effondrer et se montrer dans toute sa fragilité... Celui qui se gaussait de tout, se détachait de tous et ne s'attachait à rien. Celui dont on sentait la fureur ivre le nimber, exsuder à chacun de ses pas, souffler à chacun de ces mots dont il était toujours si peu prolixe. Wes... Celui qui, de sa propre violence, avait nourri celle d'une enfant louve et sauvage. Il l'avait entretenue. De ses cris et de ses attentes, toujours si élevées. Il l'avait provoquée, de ses entraînements dont elle était si souvent ressortie brisée et épuisée. Il l'avait... brisée. Mais, quand il en eut fini... Quand elle s'était relevée... Quand il l'avait baptisée de ce nom devenu trésor au cœur de la louve... Alors elle avait su qu'il avait gagné son pari. Aya était née. De lui, de ses mains et de son … amour ? Oui, c'était bien ce mot qui tournoyait dans le cœur et l'âme de celle qui relevait les yeux vers celui dont, tout doucement, elle venait trouver la main pour mieux y apposer la sienne.

«  You saved my life... By pushing me to my own limits and far beyond... By teaching me how to be a wolf in a world full of beasts... By making me who I am today... You gave me life Raquel. un silence pudique et les doigts si fins qui viennent se nouer à ceux, calleux et noueux de l'homme «  That's what a father does. So a Father is what you are to me. What you've always been, are and will always be. Deal with it... »

Pirouette facétieuse pour tenter d'alléger ce moment bien trop chargé en émotions et qui ne' pouvait que déstabiliser ceux qui détestaient en être la proie. Oui, Raquel était devenu le père de celle qui là et maintenant, écoutait religieusement chacun de ces mots qu'il prononçait. Et, elle, le savait : il en souffrait. Les prononcer, les lui livrer lui était sans doutes bien plus difficile que ce ne l'était, à elle, de les recevoir. Car il y avait ce qu'ils disaient... et ce qu'ils esquissaient sans même le murmurer. Qu'il était des guerres qui ne peuvent se finir par un traité de paix, une armistice amère et indigeste ou par une victoire en demi-teinte. Non... Les guerres, les plus importantes dans la vie d'un être, se gagnent au dernier souffle. Hier, Aya avait survécu au premier sang. Demain, il lui faudrait aller encore plus loin. Consentir à plonger dans les plus profondes de ses ténèbres pour mieux y puiser la force de se dépasser. D'exploser ses ultimes limites, s'affranchir de ce dernier joug qui la retenait encore, l'empêchait toujours trop bien de gagner sur son ennemi de toujours. Enterrer, sans doutes à jamais, cette étincelle que, paradoxalement, elle aimait à sentir réchauffer son cœur. Quand par la magie de deux violons, deux âmes dansaient au firmament des improbables. Quand, dans le bleu d'un regard, elle se surprenait à espérer cette chose qu'elle ne savait pourtant pas nommer. Ces douceurs à la violence de sa vie... Ces entraves à sa fureur. Celles dont Wes, lui, s'était visiblement défait.

«  So be it...  »

Avait-elle dit en se relevant et en s'apprêtant à obtempérer à l'injonction de son père. Dénuder le loup pour mieux lire à la peau de l'homme les plaies d'une âme et d'un cœur. Déjà, d'un pas volontairement lent et avec ces gestes que l'on a jamais que pour les plus blessés des animaux, elle s'approchait de celui qu'elle ne quittait pas du regard. Qu'il lise au fond de ses prunelles, à elle, tout ce que jamais il n'entendrait virevolter sur la soie de ses lèvres. Qu'il la regarde et, lui aussi, voit.

«  Time for you to see who your daughter really is. What he made to me. »

Et lorsque la main gracile se leva ce fut, d'abord, pour saisir en tremblant ce tissu qui noyait ses formes si fines, masquait la peau dorée où s'étalaient trop bien ces marques témoins silencieux mais boursouflés et pour certains bien rouges de ce qu'avait pu être sa vie ces derniers jours. Le vêtement qui volait à l'autre bout de cette pièce qu'Azucena ne voyait plus même. Dehors, le monde poursuivait sa course. Les rues bruissaient de leur habituelle agitation. Elle ne les entendait plus, ne les voyait plus. Rien n'existait plus que ce corps brisé et marqué au fer rouge qu'elle montrait sans trembler à celui vers qui elle venait maintenant.

«  You don't have to do this... » un premier bouton qu'elle ôtait et le second qui suivait «  But I know we both need it. Went too far now... » l'étoffe qui chutait et la larme qui perlait à l'oeil de celle dont les iris, au même instant, s'embrasaient de leurs plus furieuses foudres. «  Like father like daughter... » son doigt, timide qui s'approchait sans la toucher d'une cicatrice et le corps de la louve qui se reculait légèrement «  I wanna know... I need to know  Papi... »

Aya avait besoin de comprendre.
L'histoire derrière ces marques à la peau de son père. Comprendre pour mieux apprendre.
Et, enfin, avancer.
Mais ensemble.
Comme un père et sa fille.
Unis.
Dans leurs douleurs et leurs fureurs.
Dans leurs envies de meilleur, aussi...
Comme un père et une fille.
Unis.
Par un amour qui s'écrit à coups de poings et dans le sang.
Celui des autres !
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moonchild
MessageSujet: Re: How can I keep on livin' without my music ? | Raquel   How can I keep on livin' without my music ? | Raquel EmptyJeu 27 Aoû - 18:59


"life slips away and the ghost come to play"
Des plus obscures ténèbres, jaillissent toujours la plus pure des lumières. Et, c'est pour cette simple raison, cette idiote évidence, que le bien triomphe toujours du mal. Briser un homme ne peut conduire qu'à deux résultats On peut éventuellement créer un monstre, mais demeure cette ridicule probabilité de donner naissance à un héros. Wes n'ose pas affirmer qu'il est de ceux qui ont trouvé la force de se relever, d'affronter leurs geôliers avec dignité. Il a envoyé la justice se faire foutre quand il avait vingt ans. Dans cette cage, dans cette grange arrangée en salle de torture. Là où il s'est vu se vider de son sang, il se souvient de la suite. La suite, c'est la force dans ses jambes, c'est le souffle divin de la vengeance de la rage de vivre qui le pousse sur ses pieds et le confronte à son oppresseur. C'est une vie pour une vie. Voler celle du chasseur pour qu'il puisse  nouveau s'approprier la sienne. Aucune gloire dans cet échange. Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme, dit-on. Alors, il lui a fallu se saisir d'un éclat qui n'était pas le sien. Et du baiser de ses crocs contre la gorge du monstre qui n'avait ni griffes, ni dents luisantes, il a saisit sa chance. Il a choisi la vie, au prix de tout ce qu'il était. Sa mère l'a nommé Raquel. L'agneau et tout se jeunesse, il a été ce loup farceur, défiant, mais doux. Il espère, avoir été une bonne personne avant de disparaître. Avant d'être dévoré par ses démons.
Il a lui aussi, songé à la mort. Il l'a accepté comme une évidence, comme la suite naturelle des choses après que les chasseurs se soient lassés de son petit jeu. La mort comme l'opposé absolue de la vie. Le prix à payer pour avoir réussi à garder le silence. Aujourd'hui encore, il ne saurait dire comment il a puisé cette force, d'où lui est venu cette énergie. Étais-ce pour rendre fière une mère qui ne le verra jamais grandir par la suite . Pour se faire pardonner d'avoir chassé les siens de chez eux ? Étais-ce le destin qui lui réservait encore des surprises ? Comment ne pas un croire au destin dans un monde ou la magie existe, où des hommes se relèvent, devenus immortels. Les Dieux ne sont peut-être que des fantasmes, mais le Destin est l'énergie qui guide les êtres vivants les uns vers les autres, qui orchestre ce bal, cette danse qui se fait rencontrer le bon et la brute et le truand. Ils se plient involontairement à cette force mystique et supérieure. Le destin voulait sans doute qu'il se trouve ici. Comme ces phrases de bonnes femmes qui disent : "Quelque chose t'attends ailleurs."

Il n'y a rien de pire, cependant, que d'entendre dans la bouche de sa fille ce désir de mort. Aucune fierté, à découvrir qu'il a été ce qui l'a arraché d'une fin funeste. Le soir où leurs regards se sont accrochés, le soir où il a vu briller dans ses pupilles cette même douleur. Sa douleur. Son beau discours lui réchauffe le coeur. Il ne sait quoi en penser, n'est pas habitué à cette tendresse. A la sincérité de tels propos. Jamais aucun de ses champions n'a osé s'adresser à lui de la sorte. Privilège ultime. Non seulement Aya à le droit de parler, d'exprimer ce tabou entre eux, mais en plus, elle peut le toucher. Il l'observe tout du loup. Détaille son corps marbré par les marques et intériorise sa fureur. Il ne supporte pas cette vue, ne supporte pas cette pensée qu'il y a des types assez dérangés pour s'en prendre à un enfant. Un enfant qui ne sait encore du monde, un enfant qui a encore tout à apprendre. Un apprendre qui peut être guidé sur la bonne voie. Dont on aurait pu faire une si belle femme, si juste, si intelligente. Puisqu'ils ont jeté cette aspect, lui s'en est saisi. Il lui a apprit à se servir de ses sens, dompter, le loup, tirer profit de ses avantages et emmerder le monde qui n'a pas voulu d'elle.

Il tremble et son souffle se coupe quand elle se recule, quand elle lui demande de raconter. De lui dire ce qu'il tait depuis tout ce temps, ce que seul Paz sait. Parce qu'ils l'ont vécu, qu'il n'est pas nécessaire de mettre des mots. Ce secret si bien gardé. Vingt-sept ans de mensonges, de rumeurs qu'il laisse courir sur sa peau, car elles ne seront jamais assez proches de la réalité, jamais à la hauteur des horreurs subies. Même la pire des réputation ne peut égaler la violence du sadisme, quand quelqu'un veut vous tuer pour son propre plaisir et entend vous faire souffrir jusqu'au dernier moment. Vous arracher la vie dans un cri, une mélodie si douce à ses oreilles. Il tremble parce qu'il ne connait pas ce regard, ne connait pas ce cas de figure. Si intime, si précieux, sans aucun jugement, hors du temps.
Une délivrance.
Parce que c'est tellement différent de quelqu'un qui entend toucher ses cicatrices pour les vénérer, des amantes pleines de bonne volonté. Si différent de quelqu'un qui en a déjà vu sur sa propre peau et qui se fiche de contempler un reflet distordu, qui hausse les épaules et ne réalise pas qu'elles sont sacrées. Si différent des doigts curieux qui caressent le relief de la peau. Si différents encore de ceux qui essayent de cacher le rejet, le dégoût et à la peur à le vue de cette histoire gravée dans sa chair. Il en a connu qui voulaient les embrasser, qui cherchaient à dessiner des motifs imaginaires, des tatouages fantaisistes à partir des formes déjà existantes imaginer les légendes derrière ces étranges arabesques, réécrire le passé à la hauteur de leur fantasme. Au gré de commentaires bienveillants sur la beauté ou non d'une marque.   Raquel n'a pas besoin que l'on romance ses cicatrices. Elles sont là, elles déchirent encore son âme, elles tiraillent encore, dans ses rêves, elles saignent encore. Oui, elles font mal; Dans ses rêves, il hurle toujours, supplie, implore la pitié d'hommes qui lui reprochent d'être une bête, quand eux même ne veulent pas le délivrer du fardeau de son existence. Parfois, il voudrait oublier, car on se perd. On devient ses cicatrices, plus qu'on se les approprie. On se perd dedans et ce n'est plus les cicatrices que l'on oublie, c'est qui on était avant qu'elles ne s'inscrivent sur l'épiderme, avant qu'elles ne coupent. La peau, la voix. Il y en a bien une absente, une intenable qui désormais témoigne de ce qu'il y a eu entre lui et Adriana.

Elle a besoin de savoir et ce savoir il lui donne, dans un rire, nerveux, face à cette scène cocasse. Il se retrouve torse nu devant elle il se sent gêné. Elle n'a pas à voir ça. Elle ne devrait pas voir son père comme ça - puisqu'elle insiste. Il n'a pas besoin de le faire, comme elle le dit si bien, mais elle ne tente pas de le faire changer d'avis. Il respecte ça. Qu'elle respecte la fatalité de la chose. Il est trop tard pour rebrousser chemin, trop tard pour ignorer les récents événements et retomber dans une routine. Plus rien ne sera jamais comme avant. Alors qu'il raconte, il attrape sa main et la guide sur cette carte aux cauchemars. « This is Raquel before he died. » Raquel n'est pas vraiment mort. Il dort, au fond de lui. Raquel prend vie quand il glisse ses mains dans ses cheveux, quand il peste mais avec le sourire. Elle en a vu quelques échantillons. « Hunters did that.   » Il ferme les yeux. « I was born in Chile, a small house near the docks with too much brothers. Spent my whole youth there, between the sea, the brothels and the smell of my family... »

« Learned poker, learned to trick people. And you know... it was just a game. I wanted to make them laugh. I used to laugh a lot. I wanted to be like Houdini. But you know how life is, shit happens. I fucked up. We had to leave, but It was dangerous for me to follow them. My pack. And eventualy, they caugh me. The last thing you know, there is a gun on your head and for months they ask you were are the others. I am pretty good at keeping secrets. So they try to break you. And they did, break me, in the end. » Et enfin, il s'autorise à la voir telle qu'elle est. Cette marque qui lui donne la nausée. « He did this to you, didn't he ? » La fureur dans ses yeux. Le tonnerre dans sa voix. Il prend son visage en coupe et plonge ses doigts dans ses mèches folles avant de les poser sur ses épaules et le regarder droit dans les yeux avec sérieux. Le sérieux des leçons. Un sérieux glacial. « I killed them. I made them bleed and watched. The fear in their eyes, begging me to help them. To save them. And, do you know want to know the truth ?
It still haunts me.
Every fucking day.
I am ashamed of what I've done.
They took my innocence.
»  
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moonchild
MessageSujet: Re: How can I keep on livin' without my music ? | Raquel   How can I keep on livin' without my music ? | Raquel EmptyMer 2 Sep - 16:41

Et que là, dans l'intimité et le secret de cette chambre, l'histoire se fasse douleur pour mieux se poursuivre. Que les hurlements du passé se dévoilent à ces peaux qui se dénudent avec une pudeur et une décence parfaites. Que, là et maintenant, s'effondrent ces digues idiotes que deux âmes trop bien semblables ont pendant cinq bien longues années désespérément tenté d'ériger, de renforcer. Parce qu'ils sont ces loups que l'existence à trop bien malmenés pour que, tous comme leurs peaux se sont lézardées et tannées, leurs cœurs ne cherchent pas à sa faire de pierre...

Et quelle pire et plus cruelle ironie que de, là et en de si douloureuses circonstances, la vérité ne leur explose enfin aux visages. De pierres, il n'y eut jamais que l'illusion. Celle qui, chaque jour, s'était fendillée. A chacun de ces moments qui n'aurait du être qu'exception mais qui n'avaient eu de cesse de se répéter. Des regards, pour le monde si dur mais entre eux parfois si tendrement complices. Des mains, plus souvent poings fermés pour mieux cogner, mais qui à la faveur d'un incident et pour l'autre, se faisaient caresses. Des mots, qu'ils répugnaient à énoncer mais qui, dans le secret de leurs tête' à tête, se faisaient accords sublimes de vérité.

Les illusions ont lutté mais, là et tout de suite, elles sont vaincues. Etouffées par ces vêtements qui sont tombés. Ultime pirouette et si vaine tentative de la part de deux comédiens de poursuivre une comédie qui ne les leurre plus eux-mêmes. Le vieux loup chilien se livre, enfin. Et de ces deux mains qu'il joint pour mieux les guider le long des chapitres de sa vie gravés à ses chairs, il parle. Plus qu'il ne l'a jamais fait. Plus qu'il ne le fera jamais. Pour elle. Elle qui, sans trembler et dans un silence monial, écoute. S'imprègne de ces douleurs qu'elle veut partager sans avoir l'outrecuidance de jamais prétendre les lui ôter, l'en soulager. On ne peut délivrer un être qui ne veut pas l'être. On ne peut, ni ne doit, exorciser le spectre d'une douleur certes indicible mais avec laquelle, grâce à laquelle, on s'est construit encore plus que survécu.

La pulpe au bout de son doigt qui s'immole à chacune de ces terres assassinées que Raquel lui dévoile, lui narre. Et elle la ravale, cette larme qui voudrait tant perler à sa joue mais qui n'eut été qu'insulte ! Elle l'étouffe, ce sanglot qui aurait voulu hurler sa peine mais qui eut été, lui aussi, injure. Le regard qu'elle lui offre est d'une dureté sans égale. La dureté loin de l'indifférence, mais pour exulter la force. Celle qu'elle sait toujours pulser à ses veines, rugir sous sa carcasse d'homme. Fort, Raquel l'est assurément. Et il ne l'a jamais autant été aux yeux d'Aya qu'en cet instant où il ose se montrer dans toute sa douleur.

Un silence que le loup s'accorde pour mieux la regarder, elle. Elle qui tout comme lui a cessé de tricher et de, quelque part, fuir cette histoire dont, jusque là, elle n'a jamais que semé au gré de ces rares confessions, quelques étincelles sombres. De son passé, Raquel est sans doutes celui qui en sait le plus. Mais, tout comme l'histoire de ce loup aux rêves plein la tête et qui a tout sacrifié par amour des siens, Azucena n'a jamais su poser des mots sur son sinueux et tortueux parcours. Elle ne trouvait pas les mots, les ravalaient dès lors qu'ils avaient l'impudence de vouloir sortir, s'émanciper de leurs jougs eux aussi. Parce que c'était sa douleur à elle ! Rien qu'à elle ! Parce que cette histoire tue était sa fureur, celle qui l'avait si longtemps maintenue debout quand l'autre aurait voulu la voir tomber et se rendre enfin totalement à lui. Ces secrets c'étaient tout ce qu'elle avait jusque là eu pour chaque matin se lever et vivre. Ou, du moins, feindre. Et si la mort se devait un jour de venir la chercher alors Aya savait qu'elle lui en aurait été reconnaissante. Parce que, avant, elle ne voyait pas  d'autre issue... Vivre avec la rage chevillée à ses tripes, à ses chairs n'était pas une vie. Vivre sans ? Elle n'imaginait pas même cela possible. Et pourtant...

Une claque. Monumentale. Celle qui ne cingle pas sa peau mais son cœur. Celle que son père lui balance sans le moindre ménagement et en cette ultime leçon qu'il lui avait promise quelques instants plus tôt... Instants ? Aya eut pu juré qu'il s'agissait de vie. Que celles que l'un comme l'autre avaient avant cet instant très précis n'étaient déjà plus. Dévorées par la force de leurs histoires. Dévastées par leurs deux fureurs cumulées. Défaites par les mots d'une leçon. Celle de la plus violente des humanités.

«  Once upon a time there was a little girl. She used to live in a bright and sunny city named San Juan. She was an only child, the princess of her parents. He, was a soloist in an symphony orchestra. » son regard qui s'adoucit d'une larme retenue alors qu'il vole vers cet instrument. Le même dont, dans des doux souvenirs, elle entend encore parfois son père jouer. Et de nouveau la douleur d'une histoire arrachée, ensanglantée, qui s'invite à ses lèvres alors qu'elle reprend sans ciller mais ses poings si serrés qu'ils en craquèrent «  She, was a prima ballerina, full of grace and such a golden hearted soul...  » ses épaules qui tremblent d'encore plus de rage difficilement contenue que de ces sanglots déjà trop taris à son cœur pour seulement encore pouvoir se déverser «  But then the truth came out... And those who used to be their friends turned their back on my parents. They betrayed us ! They led to my parent's death... I saw them being beaten to death. I heard them yell, beg for my life to be spared... And... » son regard qui se fait plus lointain alors que, comme elle le dut le faire à l'époque, elle se laissa choir mollement. Le bruit de ses genoux qui heurtent le sol alors qu'elle prend entre ses bras tremblants le fantôme intangible d'un homme, d'un loup. D'un père. «  I felt his last breath on my face... And that was surprisingly so soft ! I heard the sound of the life dying in his throat  just beforte the last sparkle vanished in his eyes... He was gone... Gone ! And all I remember even now... it's this smell ! The one where blood and death melt and make you wanna puke ! My dad was gone...  » le regard, comme vide, qui revenait s'ancrer à celui de l'homme face à elle «  He died... And I've done nothing... Nothing at all to help him ! I was there... I could have saved them ! I could have at least tried ! But... » son corps qui se relève et se montre dans toute sa finesse, dans tout l'éclat morbide et malsain de ses cicatrices «  But I was weak. So weak... Being a child at that time was not even an excuse ! I wasn't weak because I was young... I was weak because I was scared.  » un sourire, résigné ou facétieux elle-même n'aurait su le dire et de nouveau les mots qui s'écoulaient, crachant dans un murmure les plus cinglantes des vérités de la louve «  From this very moment on, I promised myself I would never let anything nor anyone scares me. And 'till today I kept my word. »

Et reviennent danser en son esprit les images de ces derniers jours dont, encore, elle se refuse à parler. Ou tout juste en filigrane derrière ces confidences qu'elle n'avait jamais faites et ne refera sûrement jamais plus. Mais il fallait qu'elle parle, qu'elle lui parle à lui et rien qu'à lui. Lui dont elle comprends sans jamais tenter de se l'approprier la pudeur d'une fureur et la douleur d'une histoire dont on ne veut pas se débarrasser mais qui, toujours, nous retiendra d'avancer vraiment. Ces cauchemars qui sont derrière nous mais dont les mains décharnées et venteuses continuent de lacérer nos envies de demain, d'autrement. Et quand il confesse' sa honte, donne sans le dire le plus judicieux des conseils elle comprend. Mais, comme elle le lui confie dans une autre envolée de ces mots dont aujourd'hui elle semble ne plus pouvoir se passer, la leçon arrive trop tard.

«  I can't even blame him for not having any innoncence left. He didn't force me... I did it on my own... I killed my own innocence. Years ago. » les images qui se bousculent sur l'écran de ses grands yeux ambrés alors qu'elle confesse, demande pardon, s'excuse et se maudit elle-même «  Freedom, as it comes to me, came with a price. A life. Two lives. The one I took. The other one...  » une boule à sa gorge et une larme, unique et de sang, qui roule à sa joue et vient en un soupir cynique, périr à ses lèvres «  We wanted to run away together... We had so many silly dreams to keep us warm at night when they threw us back into our cages... We were a team... I left him behind. And even if I know he was the one who pushed me, who decided to stay to give me time to flee... I know... I know I am guilty... For him too I am guilty ! » cette marque infamante à sa peau et sur laquelle elle a vu son père enfin porter son regard. Cette marque dont elle sent encore parfois la morsure ignoble à ses chairs... «  I thought I could, this time, be able to make him pay ! I wanted so badly to hurt him as much as he hurted me ! I wanted him on his knees and begging me to spare his so miserable life ! I was dyin' to cut his throat and to watch him bleed to death... That was my chance. My only opportunity... »

Un silence et un sourire, étrange en de telles circonstances qui n'en fleurit pas moins à ses lèvres. Celles que, en un chaste mouvement, elle pose sur la joue de son père. Ce loup dont elle prend maintenant les mains dans les siennes.

«  But I was wrong. I mistaken myself, once again... I was seeking for revenge, I found relief.  » les yeux qui s'abaissent avec une pudeur que même Raquel ne doit pas lui connaître «  If my innocence is gone... If the tiny that was left is now really gone... If I am, for now, more dead than alive... un silence et ses yeux qui se relèvent. Sereins. «  I know. I finally understand. sa main qui, d'office, se pose sur l'endroit où elle peut entendre battre le cœur de son père. Celui dont elle prend la main et la pose sur l'endroit où il pourra entendre le cœur de sa fille battre lui aussi. «  We're alive. So fuckin' more alive we would have wanted ! As long as there will be a peculiar someone in our wild hearts we'll keep on living and they'll keep on loosing.  » la main qui se retirait et libérait l'autre. «  Fuck our guilt and our shame ! I can deal with them !  » un rose a ses joues, un battement de cil au même tempo que celui de son cœur «  He broke my bones, hurt my flesh … He made me pray to tie... He stole everything I have left to steal... But, I survived. And I came back. ses doigts qui se nouent à ceux de celui à qui elle confesse «  Because I wanted to come back to the three of you. » des étoiles qui s'allumaient à ses yeux alors qu'elle prononçait du bout de ses lèves leurs noms

«  Caleb.  »

Un rire devant cet aveu qu'elle ne ferait sans doutes jamais au principal intéressé. Parce qu'entre frère et sœur on ne se disait jamais les choses, on se les hurlait à coups de coussins envoyés dans la tête.

«  Meredith.»

Celui dont elle ne saurait parler mais qui, rien qu'en en prononçant le prénom, vient hanter ses prunelles, faire rosir ses joues et danser à la soie de ses lèvres. Celui qu'elle... chut !

«  And  You.»

La flamme de la reconnaissance et de cet amour aussi inconditionnel qu'il est exclusif, possessif et incommensurable. Celui que seule une fille peut vouer à son père.

«  I love you Papi.»
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Raquel Baeza
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MessageSujet: Re: How can I keep on livin' without my music ? | Raquel   How can I keep on livin' without my music ? | Raquel EmptyLun 21 Sep - 9:47


"life slips away and the ghost come to play"
Bas les masques, exit le loup monstrueux, le voleur qui chaparde tout ce qui se trouve à portée de mains. Qui subtilise aux autres dans l'espoir de s'approprier biens, argent et sentiments que son coeur froid n'est plus capable de produire de lui même. Parce qu'il est plus simple de tenir les autres coupables, déformer le reflet dans le miroir et nier en bloc sa responsabilité dans sa propre décadence. Paz a bien réussi, lui a remonter la pente. Raquel s'engage confiant sur le chemin pavé de bonne intentions qu'est l'enfer. La haine qu'on lui voue lui est plus tolérable que l'amour. Sa plus crainte se situe sans doute bien là ; il est effrayé, tétanisé à l'idée que l'on puisse lui rendre un tiers de l'affection qu'il est capable de donner. Qu'on puisse voir au delà de ses attitudes. Ce que Aya lui offre en revanche, il ne le craint pas.
Il se montre sous un jour nouveau, tel qu'il était sensé être. Cette rage au ventre, il n'est pas né avec. L'appétit que l'on possède pour le monde lorsqu'on est un enfant est vorace, il n'est pas destructeur. Ce qui l'a consumé toute ces années est une fringale incontrôlable. Il y avait toujours un vide à remplir, mais personne n'a su le remplir comme Aya et Caleb le font jour après jour. Les louveteaux vont et viennent et ne restent pas, ils ne font que l'honorer de leur présence. Avec eux, il a partagé des choses, à contrecœur, ouvert les petites portes qu'il gardait précieusement fermées. Il apprécie qu'elle n'essaye pas de le consoler, qu'elle ne dise rien. Si elle éprouve de la tristesse ou de la pitié pour son passé, elle n'en fait aucun commentaire et Raquel réalise qu'il peut relacher son souffle qu'il retient depuis tout à l'heure. Il sait faire avec la colère, la compassion est douloureuse.

Elle lui déroule sa vision des faits. Son propre chemin pavé d'embûches, les horreurs qu'elle a traversé la tête haute et il est obligé de l'arrêter à un moment. Parce qu'elle n'était qu'un enfant, parce qu'il est naturel d'avoir peur et que l'on ne devrait pas vivre ce genre de traumatismes. On ne nait pas pour être brisé à un si jeune âge, le rapport avec la vie devrait être le même que celui de la terre et de l'océan, qui se dévorent l'un et l'autre à petit feu. Certains n'ont pas le luxe de voir passer les années paisiblement, de s'ennuyer, d'éprouver ne serait-ce qu'un instant de la lassitude. Leurs vies sont des courses, contre la montre, contre les autres et bien souvent contre eux mêmes. Leurs pires ennemis. « You were a kid, you were afraid. Even adults are scarred, everyone is fucking scarred but we're even more scarred to admit it. » Et il se laisse à nouveau entrainer par son récit, les yeux grands ouverts. Il se mordille la lèvre inférieure, craignant d'avoir à verser sa petite larme. Il est touché et c'est une bonne chose qu'ils n'aient pas besoin de faire des commentaires. Il en serait incapable. Il veut juste buter cet enfoiré et rendre à sa fille sa liberté. Il peut visualiser ce qu'elle décrit avec une précision effrayante.

Il réalise avec une pointe d'amertume que tout ce qu'il ressent désormais c'est de l'amour. Dans sa forme la plus pure et la plus brute, il le sent l'embaumer et il ne sait pas quoi en faire, il tente de se débattre contre l'évidence, mais c'est impossible. « You're really gonna make say it. » Qu'il chuinte, mais le sourire prime sur l'ennui qu'il essaye de montrer. « We're a family. As long as you belong to these walls, I'll never let him take you. You hear me ? He touch one of you hair again and I kill him with my bare hands. » Il est partagé, torturé, incapable de savoir si, le moment venu, il devra la laisser savourer sa vengeance ou la protéger de cette violence dans laquelle elle baigne depuis toujours. N'est-ce pas hypocrite ? Alors qu'il la traine dans ces mêmes arènes sombres, sur ses rings qui sentent la sueur et la sang ? Mais c'est tellement différent. Ils ne se battent par pour mourir, ils se battent pour vivre. Raquel a souvent exprimé son refus catégorique de prendre part à des affrontements à morts. « This pervert loves that he can control you. I want to set you free Azucena. Be yourself. I want people to become blind when they look at you. »  Il soupire et l'attire contre lui pour la prendre dans ses bras, sa tête sur son épaule. Ah.. fuck it. « Te quiero, mi ángel. »  
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Azucena Keagan
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MessageSujet: Re: How can I keep on livin' without my music ? | Raquel   How can I keep on livin' without my music ? | Raquel EmptyJeu 26 Nov - 10:39

Dehors le temps avait continué sa course folle. Les secondes s'étaient faites minutes. Les minutes, heures. Et à la toile du ciel les couleurs s'étaient allumées, embrasées et même certainement éteintes sans qu'ils n'en aient, eux, plus la moindre idée. Faisait-il encore jour ou la nuit s'était-elle levée ? Les murmures qui montaient de la rue jusqu'à leur fenêtre entrouverte seraient-ils ceux des promeneurs et des chalands ? Ou ceux-ci s'en seraient-ils déjà et si sagement retournés à leurs foyers pour mieux abandonner les lieux à ces oiseaux de nuit dont Raquel comme Aya faisaient partie eux aussi ? Eux qui avaient eu pour nourrice la pâle dame lune ? Celle qu'ils honoraient autant qu'ils remerciaient ou la maudissaient à chacune de leurs transformations ? Ils étaient ses enfants. Ils étaient des loups. Mais, là et dans le secret de cette pièce, ils n'étaient plus qu'un homme et une toute jeune femme. Non. Ils étaient un père et sa fille.  

Des mots, ils en prononçaient toujours si peu eux pour qui la pudeur se le disputait si souvent à la fierté. Parce qu'ils avaient trop longtemps vécu seuls pour ne pas, un peu, les avoir perdus. Parce qu'à ces flots de babillages souvent si creux eux avaient toujours préféré l'action. Parce que mettre des mots c'était, surtout, confesser ces maux et ces torrents d'émotions qui bouillonnaient parfois si fort en eux. Des années, plus d'une vie même, à ériger toutes ces digues et ces règles sensées les protéger de ce monde qu'ils feignaient trop bien de mépriser pour ne pas, du bout de leurs yeux hantés, confesser simplement craindre de ne plus être jamais capables d'y trouver leur place. Mais comment aurait-il pu en être autrement ? Trop longtemps on les avait méprisés, traqués et torturés pour cette nature qui leur avait échue sans qu'ils n'aient rien demandé ! Trop de fois on ne leur avait, d'emblée, proposé que méfiance et rejet là où, peut-être, ils auraient aimé pouvoir trouver rien qu'un peu de bienveillance et de chaleur. Le monde les avait dégueulés. Ils l'avaient vomi.

Mais là, parce qu'il n'y avait plus qu'eux et leur histoire commune, les mots avaient jailli. A en faire crever les abcès boursouflés de leurs douleurs. A en faire beugler les secrets si profondément enterrés. Peu importaient bien que les étoffes aient chu et que les peaux marquées se soient enfin dévoilées ! Peu importaient même, en réalité, ces histoires confessées du bout de leurs lèvres plissées ! Raquel et elle avaient combattu leurs fantômes. Ceux qui, depuis trop longtemps maintenant, les retenaient prisonniers. Les empêchaient d'avancer aussi. La défiance, la violence… Évidemment que cela faisait et ferait, toujours, partie d'eux. Et évidemment aussi que c'était cela, leur fureur et leur douleur, qui leur avait permis de si bien se trouver. Mais… toutes ces années passées ensemble ne leur avaient elles donc rien appris, rien apporté de plus que cela ? Étaient-ils donc condamnés, encore et encore jusqu'à ce que cela rime avec toujours, à tourner en rond dans le cirque de leur souffrance ? Non. Ils avaient bâti bien plus que cela. Tellement plus. Mais il aura fallu qu'ils en arrivent là pour que la louve le comprenne enfin.

-  « I do remember you know… The very first night I spent within these walls. »

Elle ne bougea pas, demeurant lovée contre le torse de l'homme qui était devenu, sans doute bien malgré lui alors, son père dès cette nuit qu’Aya n'oublia jamais et qu'elle lui décrivait dans un souffle aussi ténu que paisible

-  « We both acted like that meant nothing. Like if it was just a test, a one night try… But… »

Elle avait souri, ses paupières toujours abaissées, et un léger éclat de rire s'était alors échappé dans l'air de la pièce. Ce qui n'était que trop pesant, presque étouffant de toutes ces confessions reçues autant qu’offertes. Elle avait ri et l'air s'était fait plus léger. Elle avait posé sa petite tête sur l'endroit de son torse. Là où, derrière la masse des muscles puissants, derrière la carcasse trop souvent abîmée, palpitait un cœur bien plus tendre qu'il ne pouvait souvent le reconnaître. Là-dessus, comme en tant de choses d'ailleurs, elle lui ressemblait. Tant…

 « That first night i was in this room that was soon to become mine… I couldn't sleep. And I was so torn between my urge to leave, to not even let you any chance and my almost desperate need to stay. To believe in your words… in you. »

Dilemme d'une âme qui avait peut-être encore bien plus peur de trouver sa place que de devoir, une fois de plus, s'en retourner à l'âpreté d'une vie faite de solitude. Seule, on ne souffre pas. Quand on ne possède rien on ne peut rien perdre, n’est-ce pas ? Mais elle était fatiguée cette nuit-là. Son corps était fourbu d'avoir encore une fois dû se battre pour se défendre des appétits voraces et dégueulasses des charognards de la rue. Aya ne se faisait pas la moindre illusion : ce type qui lui avait proposé la plus intéressée des aides était, lui aussi, un prédateur. Mais lui, au moins, ne lui avait pas menti. Et, lui au moins, n'avait pas eu le moindre geste déplacé envers elle. Alors elle était restée, finissant de s'achever dans ces larmes d'épuisement qu'elle versait encore quand il était entré dans la pièce et, à pas feutrés, était venu près du lit.

 « You whipped my tear. With one soft finger you whipped my hear and gently stroke my hair. You pulled up the covers on me and for a couple of minutes you stayed by my side.  » Elle avait alors rouvert les yeux pour mieux venir les ancrer à ceux de Raquel  « A few hours later, in the morning, you were cold as ice and so was I. You told me your rules and I simply nodded in agreement. I never left. »

La louve l'avait regardé plus intensément encore alors qu'elle s'apprêtait à lui livrer son plus tendre secret.

 « I knew from this very first night and deep inside i already knew. But it took me all those years to eventually put some words on this.» elle avait rougi et baissé légèrement la tête alors qu'elle murmurait dans un souffle chaud et ténu  « I don't wanna leave you Raquel. I love you as a daughter loves her real father.  I know we don’t share any blood. I also know you don’t want any bound. And I know I am already an adult but…»

Elle lui avait souri puis…

-  « Do you want to adopt me ?  »
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