Don't threaten me with a good time feat. Mo'

Champagne Cocaïne Gazoline

"And most things in between I roam the city in a shopping cart A pack of camels and a smoke alarm This night is heating up Raise hell and turn it up
@Morrison Rose

Il y avait le monde extérieur et il y avait ce bar. Ces quatre murs de briques encrassées par la fumée de ces cigarettes qui ne devraient pas y être fumées. Ces pans de l'établissement dont chaque écorchure ou égratignure héritée d'une bagarre ou d'une soirée bien arrosée susurrait à qui voulait bien l'entendre l'histoire du lieu autant que celle de ses clients. Des loups, pour la plupart. Car en dehors de quelques inconscients qui ravalaient bien vite quelques-unes de leurs dents en même temps que leurs envies de se pavaner… Et sans compter ces greluches pour beaucoup bien plus fardées qu'elles n'étaient célébrées… Personne n'était assez fou pour venir ici. Sauf peut-être bien Eoghan, tiens… Mais les mots raisons et prudence n'ayant visiblement été inventés que pour mieux le fuir… En plus qu'est-ce qu'elle pouvait bien en avoir à foutre de ce longues quenottes ?! C'est pas comme s'il avait pu l'intéresser ! D'accord il avait sans doute les plus beaux yeux qu'elle ait vus depuis un moment. Et, d'accord aussi, sa gueule fracassée lui donnait un charme… Stop ! Ce genre de pensées ne lui ressemblaient pas. Et lui plaisaient encore moins ! Et comme elle n'était définitivement pas encore assez soule pour cesser de penser…

- « Billy ? Tu veux être un ange et me filer une bouteille s’il-te-plaît ? »
- « Aya… Tu sais ce que Wes me fera si jamais tu rentres ronde comme une queue de pelle ?»
- « Yup ! Il te coupera la tienne ! J'ai bon ?»

Avait ajouté dans un soupir grincheux et dans un battement de cils fortement exagéré celle qui posait ses deux mains sur le zinc et se redressait pour mieux venir frotter le bout de son nez contre celui du blondinet qui, sachant qu'il finirait encore une fois par lui céder, en roulait déjà des yeux.

- « J'espère au moins que tu me feras une sublime oraison funèbre quand ton paternel et ton frangin m'auront castré et fait passer de vie à trépas ? »

Il avait posé une bouteille de son rhum préféré devant la louve qui, pas toujours aussi ingrate qu'elle se plaisait pourtant à le laisser penser, agrippa le col du t-shirt du barman et l'embrassa avec une fougue qui aurait presque pu plaire au blondinet s'il ne savait pas déjà comment cela se finirait. Soit, dans l'eau. Ou dans le congélo tant cette fille avait un talent inné pour allumer ces feux qu'elle oubliait toujours si bien d'éteindre ensuite ! Plusieurs fois elle lui avait fait le coup. Chaque fois il avait marché. Et toujours elle avait fini par lui échapper. A croire qu'au jeu de la petite teigne Aya était encore plus douée que lorsqu'elle combattait dans l'arène. Aptitudes belliqueuses qui s'étaient plus d'une fois révélées utiles quand la louve s'était essayée à jouer avec ceux qui détestaient plus que tout se faire prendre pour des cons. Et encore moins quand il s'agissait d'une gosse pas plus haute que deux pommes, moins épaisse qu'une feuille à rouler mais plus intrépide que bien des mâles des alentours. Ou plus suicidaire, Billy lui-même s'était posé la question. Et il se la posa encore alors qu'il la vit toiser de tout son mécontentement le couple à sa gauche.

- « Mauvaise, très mauvaise idée chérie ! »
- « T'as encore besoin que je t'explique par A+B que ce sont mes préférées ? » elle avait souri puis levé deux doigts pour demander ces verres que le barman posa sur le zinc devant elle. « Et je te le promets : quand Papi sera venu te défoncer ta bouille d'amour parce que sa fifille aura encore fait des bêtises je te ferai un beau discours ! Et même que j'irai verser ma larmichette sur ta tombe. C'est pas beau comme je t'aime ?»
- « Si tu m'aimes vraiment : laisse ces gens tranquilles ? »

Oh ! Elle avait bien fait mine de réfléchir ! Une bonne vingtaine de secondes ! Mais, l'étincelle à son regard dénonçait déjà ces intentions qu'elle énonçait maintenant avec sa facétie habituelle. Un poil méchant, donc, mais dont on ne lui tenait jamais réellement rigueur tant Aya savait comme personne l'envelopper de la soie de ses sourires et du velours de ses œillades.

- « A bien y réfléchir je crois que je ne t'aime pas tant que cela. »

Il allait lui répondre. Pour une fois l'envoyer paître quand elle avait ri, le laissant aussi désarmé qu'un nourrisson. Alors il s'était éloigné, surveillant du coin de l'œil le manège de la louve. La tête baissée et le nez dans son verre elle écoutait. Les échanges de cet homme, un loup elle aurait pu en flairer la piste à des lieues à la ronde, et de cette chose qui ricanait si fort qu'on aurait dit une otarie hystérique ! D'accord, l'engin était plutôt joli et bien caréné. Peut-être un brin trop épaisse mais ces melons qu'elle affichait fièrement étaient de ceux que bien des mâles aiment à palper. Elle comprenait. Vraiment. Mais pas ce soir. Pas alors qu'elle avait une furieuse envie de se foutre joyeusement la tronche en vrac et que ces deux crétins n'en finissaient plus de lui péter les tympans et les pieds en se livrant à la plus inutile des parades sexuelles. Elle n'était pas venue ici acheter une bible et lui ne s'intéressait clairement pas à elle pour une cervelle déficiente si ce n'est même tout bonnement absente ! Putain ! Mais qu'il aille se la sauter dans les toilettes ! Ou qu'il se la joue gentleman et lui offre le confort de la banquette arrière de sa bagnole ! Mais qu'ils se la bouclent ! Apparemment c'était trop demander. Vraiment ? Alors aux grands maux les grands remèdes !

- « Chéri ! »

Avait-elle susurré au creux de l'oreille de celui vers qui elle se tournait. Une main qui se faisait caresse lascive sur une cuisse musclée tandis que l'autre poussait un shot devant celui que la louve regardait avec des yeux si pétillants qu'on eut presque pu croire qu'elle parlait réellement à son homme. S’asseyant sans manière ni crier gare sur les genoux de l’homme elle avait pendu ses bras à son cou et avant même qu'il n'ait eu le temps d'ajouter quoique ce soit elle l'avait embrassé. Avec empressement et envie. Avec fougue et impatience. Puis, feignant de s'apercevoir de la présence de miss pouffiasse elle avait bondi, écarquillé les yeux et montrant du doigt celle qui babillait des questions que Aya ne se donna pas même la peine d'écouter la louve avait lancé la voix vibrante d'émotion si bien feinte

- « Comment oses tu ? Après la dernière fois ? Comment oses tu encore me tromper ? Et notre fille ? Tu y as pensé ?! Salaud ! » puis, faisant volte face vers celle qui rougissait de colère à une seconde pour blêmir de peur à la suivante « Et vous ? Vous ?! Comment osez vous voler mon mari ? Comment osez vous voler son père à notre fille ?! » une pause et l'acte final, magistral « Que la honte soit sur vous ! »

Le premier verre ce fut Aya qui le balança à la tronche de la pauvre fille qui, humiliée plus encore que mortifiée, ne trouva pour s'en sortir sans trop perdre la face que de détremper à son tour la face et les vêtements de celui qui, en plus, se fit copieusement insulter avant qu'enfin la morue détrempée ne s'en aille. Alors, et alors seulement, Aya éclata de rire et se penchant vers l'inconnu elle lui murmura

- « Ca t'apprendra à mieux les choisir ! Elle braillait trop ton otarie à grosses mamelles je m’entendais même plus penser ! T'as gâché mon début de soirée ? Je te pourris la tienne. » puis faisant signe à Billy « Tu serviras un verre à Mr c'est pour moi ! »

Aya ou celle qui ne doutait jamais de rien.

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS cosmiclight && eternallust

Don't threaten me with a good time.

Azu + Mo

◊ ◊ ◊

- T'es trop torché mec, elle voudra même pas que tu l'approches ! rétorque le même mec qui m'a défié d'aller trouver cette nana au bar il y a quelques instants. Nana qui depuis tout-à-l'heure, m'adresse des regards qui tendent vers l'invitation.

- Torché moi ? Jamais ! Elle y verra que du feu !

Pour une fois, c'est pas un mec de ma meute, juste un pote vite fait que j'ai croisé et avec qui j'ai entamé la soirée ici. Je frappe mon poing sur la table quand il déclare que j'ai ma tête de crevard des longs jours sans et je me redresse alors si soudainement qu'il a un mouvement de recul, surtout que ma chaise se fait la malle pour accompagner mon geste en se fracassant sur le sol. Claquant mes deux grosses paluches sur le bord de la table, je me penche vers lui, le surplombant alors - faut bien jouer un petit peu, c'est marrant de le voir flipper - et lance :

- Ma gueule de crevards va faire des ravages, reste bien tranquille dans ton coin et observe.

Je me dirige d'un pas chancelant mais un brin maitrisé malgré tout vers la dame. (non pas celle en gif, trop belle pour lui siffle ) Mon regard tente de rester fixé dans le sien alors qu'elle me voit venir avec un petit sourire mutin au coin des lèvres, mais rien à faire, il redescend graduellement vers son foutu décolleté bien trop prometteur pour rester de marbre.

- Hey ... !

Woh putain l'entrée en matière de compet' avec la voix qui déraille ... ! C'est du lourd, je vous le dis ! Je déchante toutefois très vite. Pas par rapport à une quelconque moquerie ou la possibilité de me faire recaler comme vous l'attendez tous, mais parce qu'elle se met soudain à rire. Un rire d'invitation, je précise. Le genre qui souligne le contentement et un brin de malice ... sauf que dans son cas, bordel, j'ai juste envie de me boucher les oreilles et de m'en retourner d'où je viens. Puis mon regard accroche à nouveau son décolleté. Non pas moyen ! On va trouver moyen de faire avec ! Côté discussion, pas besoin de jouer les grands princes ou les pseudos cultivés. Elle doit être certes sensiblement moins éméchée que moi mais sa cervelle visiblement creuse ne doit pas marquer la différence entre les jours sobres et les jours imbibés. Bizarre dit comme ça mais on s’en fout, me pétez pas les couilles bordel ! Je drague là ! Concentration ... .
Bref, je joue le jeu de charme qui convient à cette poulette même si j’exècre quelque peu à tomber dans le bas de gamme. Il s'avère par ailleurs qu'il ne soit pas si aisé que ça de l'embarquer dans un coin pour la sauter alors je fais un effort. Ça chahute, ça rigole, ça fait sa petite comédie et puis soudain, y'a une couille dans le pâté.

- « Chéri ! »

Je sens une main sur ma cuisse. Y'a comme une odeur de chien dans le coin, un fumet épicé qui ferait presque penser à un bonhomme. Un truc pas commun qui annonce d'avance la couleur. Le contact de la main de l’inconnue laisse une empreinte de feu qui remonte très vite à mon entrejambe. Quoi ?! Putain j'y peux rien, sa façon de susurrer ces mots, c'était ouf ... merde, oubliez !
Je déconnecte total de la fille face à moi un instant et me retrouve avec une môme d'à peine vingt piges sur les genoux. Jour de chance ? J'y crois pas trop ... . Bordel, cette petite caille ! Moins de monde au balcon mais tout ce qu'il faut pour focaliser votre attention. Suis-je cuit au point d'en oublier ce qui saute aux yeux ou plutôt au nez ? Un peu sans doute, à croire que ça m'arrange ... . Mais qui dit louve, dit que je flaire le piège. N'empêche que pour l'heure, cette fille pendue à mon cou, me laisse un instant le regard enchanteur. Ou plutôt enchanté. Elle m'hypnotise bien comme il faut et à bien y regarder, elle doit au moins avoir vingt ans. Peut-être même quelques années de plus. Alors quand elle presse ses lèvres tout contre les miennes, j'ai bien moins de scrupules à profiter de ce baiser, tout comme mes mains qui se posent sur ses fesses pour l'une et le haut de sa hanche pour l'autre. Faut bien mettre ses mains quelque part. Bordel, ce baiser, elle fait pas semblant. Sa langue qui joute un trop bref instant avec la mienne réveille en moi un feu ardent. (Comment ça je suis pas un peu mytho ?! Non j'vous assure ! moustache <-- J'en prends la stachou pour preuve...).
Soit, jusqu'ici, l'intrusion de cette fille a tout de charmant en soi. Culottée, passionnée, limite rageuse. Mais je me doute qu'il y a anguille sous roche, aussi, lorsqu'elle joue sa petite comédie à l'autre, autant qu'à moi à vrai dire... je ne suis pas si surpris. Je ne m'attend toutefois pas à ce qu'elle y aille aussi franco en jetant le contenu de son verre à la tronche de l'autre. A peine le temps de dire "ouaf" (oui "ouaf, ça t'étonne que j'jappe ?!), que l'objet de mes précédentes intentions me jette quant à elle le contenu du sien. Je ferme les yeux après coup, le liquide paradant en un défilé de gouttes couleur argent sous la lumière des spots, qui sinuent le long de mon visage tel un rideau d'eau.

- « Comment oses tu ? Après la dernière fois ? Comment oses tu encore me tromper ? Et notre fille ? Tu y as pensé ?! Salaud ! »

- Boarf... c'est pour l'entretien ... déclarais-je amusé par ma propre connerie. Oui oui l'entretien de la tuyauterie chérie... .

Je ne peux m'empêcher de sourire et affiche une expression d'étonnement amusé face à la scène. Tu te retournes alors vers celle que je convoitais plus tôt (ouais j'te tutoie d'un coup, ça ira mieux) et lui en tartine une pleine tronche à elle aussi. Putain c'est fendard ce truc ! Je jette un regard halluciné à mon pote plus loin qui suit la scène tout en draguant une petite nénette qu'il a visiblement cueilli entre temps. Lui est moins emmerdé cependant.

« Et vous ? Vous ?! Comment osez vous voler mon mari ? Comment osez vous voler son père à notre fille ?! ... Que la honte soit sur vous ! »

- Ouais c'est vrai ça, honte à toi meuf ... ! me pris-je au jeu de cette petite brune en m'adressant à miss forte poitrine qui m'aurait par ailleurs bien tenté - pas grave, j'ai visiblement trouvé mieux sans le vouloir. Ça me plait pas mal comme méthode de drague. Pour le peu que ça en soit réellement une. Tu te penches alors à mon oreille après avoir lâché un rire revanchard et sarcastique.

- « Ça t'apprendra à mieux les choisir ! Elle braillait trop ton otarie à grosses mamelles je m’entendais même plus penser ! T'as gâché mon début de soirée ? Je te pourris la tienne. » puis t'adresses un signe au barman. « Tu serviras un verre à Mr, c'est pour moi ! »

L'autre fille ne s'est pas fait prier pour prendre ses clics et ses clac. De mon côté, je t'intercepte en te retenant par le bras.

- J'te l'accorde, elle me tuait les oreilles. Y'a des contextes où faut toutefois pas être trop exigeant. Quand t'as les roustons qui te démangent sévères et que t'as pas trop le choix malheureusement...

Je ne termine pas ma phrase, manœuvre de façon à te replacer sur mes genoux et ajoute :

- J'gagne toutefois au change, tu trouves pas ?

Sourire de gros vicelard aux lèvres, enfin pas trop quand même. Une façon à travers ma manœuvre de chercher à en profiter tout autant que te faire passer l'envie si tu n'a fais ça que pour faire chier, de veiller la prochaine fois à sur qui tu tombes.

- Tu sens le chien à plein nez, ça m'excite plutôt. On se la joue comme t'as envie mais continues ton p'tit plan drague je t'en prie, je suis charmé par ta façon de faire.

Je me mordille la lèvre en te regardant droit dans les yeux. Cette fille est une putain de beauté. Et moi je suis trop cuit pour savoir m'arrêter.

(c) oxymort

@Azucena Keagan