AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM EN HIATUS
plus d'infos ici
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Azucena Keagan
Azucena Keagan
Date d'inscription : 11/08/2020
Messages : 571
Pseudo : RedrumEm
Avatar : Cenit Nadir
Crédit : Ava(.allsouls) gif profile (M's) cracks bann (me) icons(ethereal)
Multicompte : Olympia la sorcière qui aime les poupées et boude parce que Eoghan veut pas qu elle ait de longues quenottes
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  J1XA1YL1_o
Âge : 23 ans
Allégeance : Wes et Caleb encore, toujours et à jamais !
Métier : Jouer au chat et à la souris avec les forces de l'ordre ? Rendre chèvres ces dernières ? Et si c'est un métier ! Illicite mais un métier quand même ! Mieux c'est un art !
Adresse : #452 West Savannah avec les deux loups de ma vie
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  MpejO1z8_o

I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  VRgxOZb

Mon Tío Bisounours (Paz)
Mi Papi[.(Raquel)
Mon chat (Eo)
My Cookie (Sonny)
Mon Lapin grognon (Mo')
Mon Autre ( Caleb)
Miss Big Boobies (Adriana)
#6 Castagnette (( Ryan))
à venir:

* Diane
* Zack
* Lola & Rafa ?
* et qui veut viendez me voiiir j'ai envie de rp !


I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  Empty
moonchild
MessageSujet: I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya    I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  EmptyVen 14 Aoû - 14:28



Azucena Aya Keagan
< I want to find something I've wanted all along
Somewhere I belong >

< Nom complet > Pour tout le monde, désormais, elle est Aya. Cette louve sauvage dont on ignore tout ou presque de cette histoire forcément bien agitée pour qu'elle soit ainsi tombée entre les pattes de ce vieux fourbe de Wes, n'est-ce pas ? Dieu que les gens sont primaires et bêtes ! Et par Satan que cela est commode ! Surtout pour elle qui, en effet, refuse de voir qui que ce soit venir fouiner derrière le masque si bien étudié de ses apparences. Aya est la seule que vous pourrez sans doutes jamais croiser. La louve, la peste, l'infernale teigne et la combattante bien plus dangereuse que ses attitudes frêles ne le laisseraient supposer de prime abord. Pourtant, derrière le masque, se tient Azucena. L'écorchée vive. Celle à qui l'on a tout pris ou presque et qui ne se raccroche que plus fort encore à ce patronyme, seul héritage de ses défunts parents Keagan. Celui que la plupart des gens ignorent ou ne se donnent pas même la peine de retenir. Elle s'en fiche. Sa vérité, son identité, seuls les êtres à lui être réellement proches les connaissent. Et, jusqu'à aujourd'hui, ils se comptent sur les doigts d'une seule main ! < Âge, date et lieu de naissance > La demoiselle vous affirmera un jour qu'elle vit le jour par une belle journée ensoleillée de juillet et le lendemain par une froide nuit de décembre. Les dates, tout comme l'âge, variant au gré de ses humeurs souvent changeantes et de ses intérêts du moment. La vérité ? Azucena Keagan est née à San Juan un 31 octobre Cet automne ce sont donc 23 bougies qu'elle se devrait de souffler... si seulement elle aimait à célébrer ce jour qu'elle aime à dire maudit. Autant vous dire que, ce jour précis, elle prend un plaisir aussi malin qu'obstiné à être aux abonnés absents ! < Race et pouvoirs >De ces parents qui ne lui furent que trop tôt arrachés Azucena tient sa nature lycane. Et sans nuls doutes fut-ce là la plus grande chance de sa parfois bien chienne de vie : savoir depuis toujours ce qu'elle est. Ne pas craindre son animalité mais, au contraire, en faire sa plus grande fierté. Louve elle est née. Louve très jeune elle devint lors de sa première transformation. Louve, un jour aussi, elle crèvera. A croire que la part animale a tendance à l'emporter sur la part humaine. Vrai ! Ou... du moins... l'est-ce le plus souvent. Mais il est toujours des exceptions non ? La musique n'adoucit peut-être pas que les mœurs en fin de compte... Mais la louve n'est jamais loin, non... Et Wes y veille jalousement. Sans doutes est-ce pour cela qu'il a offert à sa recrue l'un de ces bijoux de lune si pratiques pour forcer les transformations. Autant dire qu'Aya adore ce bijou... et encore plus en user !. < Nationalité et Origines > Celle inscrite sur ses faux et innombrables passeports ? L'autre, la vraie ? Azucena est née à Puerto Rico terre de ses ancêtres maternels et de son enfance heureuse. Mais son père étant américain c'est cette nationalité là qui lui fut accordée et figure sur son véritable passeport. Américaine, elle ? Oui. Pour ce que cela lui importe...  < Situation familiale > Ceux qui lui ont donné le jour sont tombés. Elle n'en parle jamais. Pas même à Raquel. Cette histoire là n'appartient qu'à elle et Azucena n'entend pas la partager. Jamais ! Et puis, de toute manière, sa famille elle se l'est choisie. En rejoignant Wes et en adoptant celui que, pourtant, elle aime toujours tant agacer : Caleb. Ils sont son mentor et son complice. Ils sont son père et son frère. Ils sont sa famille. Ils sont les loups de sa vie.  < Statut civil et orientation sexuelle > Son... quoi ? Célibataire évidemment ! Comme si elle pouvait se permettre de gaspiller du temps précieux à se perdre dans les méandres d'un cœur auquel, de toute manière, elle ne comprend si peu que rien ! Que son cœur – et le reste- demeurent donc prisonniers de leurs gangues de glace et cela lui conviendra parfaitement ! Quant à savoir quelle est son orientation sexuelle – expression parfaitement hideuse à ses yeux d'ailleurs – l'hétérosexualité semble s'imposer. Du moins si elle en croit les hormones parfois bien trop en mode pop-corn de sa louve... Et visiblement la louve aime les blonds ! La femme ? Elle demande en grommelant et en levant le plus impoli des doigts qu'on l'oublie. La pureté et la chasteté ça lui va très bien merci ! Mais de vous à moi je pense qu'elle a un faible pour les bruns. Chut !  < Occupation(s) > Les études ? Inimaginable ! Travailler ? Si cela signifie demeurer coincée plus de huit heures par jour à une tâche qui ne l'intéresserait pas même pendant huit secondes et, pour bien couronner le tout, n'être pour cela payée que des clopinettes la louve passe son tour ! Plus jamais elle ne laissera qui que ce soit l'exploiter ! Et quoique puissent bien en penser ces êtres bien pensant toujours si prompts à juger sans pourtant jamais maîtriser leur sujet... Wes a su insuffler en elle la plus parfaite des vocations. Et à qui lui poserait la question Azucena répondrait, non sans une bonne once d'ironie et un trait de facétie, qu'elle exerce la plus ancienne et libérale des professions. Et que les petits cochons rangent leur vilain appendice en tire-bouchon il ne s'agit pas de ce à quoi ils pensent ces lubriques ! Azucena est de ces êtres qui peuvent vous faire les poches sans même que vous ne le sentiez seulement. De ceux qui sauraient vendre des congélateurs à des ours polaires sur la banquise et des assurances vies aux malades en phase terminale... à moins qu'elle ne décide de vous vendre une villa sur Jupiter ou une randonnée entre les astéroïdes des anneaux de Saturne ? L'arnaque, c'est comme le combat ça coule dans ses veines, ça pulse sous sa peau, ça tambourine à ses tympans et fait ronronner son cœur. Qu'y a-t-il de plus délicieux au monde que de gagner sa vie en faisant mordre la poussière à son adversaire ? Rien ! Bien sûr que rien n'est plus délectable !  Tiens... N'est-ce pas l'opus 64 du concerto en mi mineur de Mendelssohn ? < Situation financière > Suffisamment bonne pour ne manquer de rien... Quand bien même elle vole ce qu'elle souhaite... Quand bien même, surtout, elle n'a aucun intérêt réel pour l'argent. Etonnant, n'est-ce pas ?  Certes, mais pas moins véridique cependant.< À Savannah depuis > Cinq longues années déjà... Cinq poussières de temps seulement... Le temps qu'une existence s'achève et qu'une autre s'esquisse... Cinq ans, tout simplement. < Quartier de résidence > #452 West Savannah avec ses deux amours de loups évidemment ! < Caractère > La dualité d'une âme et d'un cœur. La complexité d'un être tiraillé entre sa nature lupine et celle tellement plus humaine.  Douceur d'une femme, violence d'une louve. Rêveries doucereuses de l'une,  envies viscérales de revanche de l'autre. L'ombre et la lumière qui sans cesse se succèdent et dansent chez celle que personne ne saisit jamais vraiment. Certains vous la décriront comme une cause perdue, violente arrogante et indigne de la plus petite once de confiance. D'autres, en revanche, vous assureront qu'il n'y a pas plus loyale et douce que cette rêveuse qui, si elle ment, se leurre le plus souvent elle-même. Une enfant insupportable. Une femme fleur sur le point d'éclore. Une esquisse loin d'être achevée. Azucena... Aya... Elles sont uniques. Elles ne font qu'une. Leur constante ? Ce que la première nommera Passion et la seconde Fureur. Tout, en fin de compte, n'est jamais qu'histoire de point de vue, non ?

we appreciate power
< La commère du quartier, elle aurait quoi à raconter à ton sujet ? >Il y a toujours quelqu'un, évidemment bien intentionné qui oserait prétendre le contraire allons, qui s'empressera de murmurer aux creux de ces oreilles toujours bien trop ouvertes les plus acidulées et piquantes des rumeurs. A cette humaine craintive il sera dit que la louve est des plus dangereuses et que derrière des apparences déjà bien outrancières et ce langage plus même fleuri mais franchement ordurier se cache la plus sanguinaire des bêtes. A cet homme qui s'aventurerait à laisser son regard glisser le long de ses courbes on admonesterait cette prétendue fois où elle aurait émasculé l'un de ses amants qui aurait eu le mauvais goût de ne pas la mener au septième des cieux. Et encore... C'est sans compter sur toutes ces rumeurs qui la prétendent fille non reconnue de l'une des huiles de la ville et dont le protecteur actuel userait pour mieux ourdir allez donc savoir quel sombre complot ! Ah oui, sa préférée : elle serait une dangereuse psychopathe qui aurait pris la tangente après avoir sournoisement assassiné ses parents qui auraient eu l'audace de lui offrir une Barbie Malibu et non la Ballerine qu'elle voulait ! Vraiment, certains regardent bien trop de films ! La Famille Addams, sérieusement ? Il y a pire comme référence à vrai dire...

De toute manière Aya n'a que faire de ces bruits que l'on prend visiblement plaisir à colporter sur son compte. Les gens ont toujours aimé remplir la vacuité de leur vie en allant fouiner et fureter dans celles des autres. Et ce que les gens détestent par dessus tout est de ne pas comprendre, de ne pas savoir. Alors ce qu'ils ignorent ils l'inventent, le brodent. Et font d'un être au final pas si différent d'eux un monstre ou un saint en puissance. Aya se contrefout de ce qui se dit, de ce qui se pense. Sa vérité, elle la connaît. Et ceux qui tiennent vraiment à elle sauront toujours faire la part des choses entre ce qui est ou non. La rumeur est duperie. Ceux qui s'y laissent prendre ne méritent simplement pas que l'on s'y intéresse. Aussi simple que cela.

< Tu penses que Savannah mérite quelle note sur TripAdvisor ? > Quelques mois s'étaient écoulés depuis cet instant où, enfin et dans le sang autant que les larmes, Azucena avait recouvré sa liberté. Elle avait bien tenté de demeurer auprès de ces êtres, adorables, auxquels Trystan l'avait confiée. Il le lui avait assuré : ces êtres sauraient lui apporter ce que lui ne saurait jamais faire. Auprès d'eux elle aurait la chance de se reconstruire et d'enfin commencer à vivre. Il avait eu raison. Mais Azucena n'était pas prête à abandonner ne serait-ce qu'une once de cette liberté trop chèrement arrachée. Alors elle avait pris la route, errant de galère en mauvaises fortunes, savourant chacune de ces belles rencontres qui ne manquèrent pas d'aussi jalonner son chemin. Et, un beau jour, que ce soit le hasard ou la main intangible d'une quelconque destinée, ses pas vinrent fouler le sol de Savannah. Ce n'aurait du être qu'une étape parmi bien d'autres. Mais lorsque les événements s'emmêlent et s'en mêlent alors rien ne se passe jamais comme on le prévoyait pourtant si bien.  La première fois ce furent quelques notes de violon qui la retinrent. Celles qui, aujourd'hui encore, continuent si régulièrement de s'élever dans les cieux de sa vie. A faire naître à ses prunelles les plus douces et filantes des étoiles. Let's wish upon a star... Puis le choc. Celui d'un regard plus encore que de l'un de ces mots dont la louve se méfie toujours tellement. Celui que, aujourd'hui, Aya aime à sentir se poser sur elle. Le regard d'un père. Celui que l'instinct et le cœur choisissent pas celui que le hasard de la génétique lui a pourtant, un jour, attribué. Et enfin il y a la si trompeuse légèreté. L'insouciance jamais connue mais qu'auprès du plus  fou des louveteaux elle aime à découvrir. Ils sont jeunes et inconscients. Ils jouent avec la mort pour mieux sentir la vie en eux. Ils sont brisés mais n'en flamboient que plus encore. Il est ce loup que la louve en elle désire bien trop souvent et sottement. Il est ce frère, presque ce jumeau, que la femme est heureuse d'avoir trouvé.

Trois hommes. Trois histoires. Et une seule évidence : sa vie à elle est, pour l'instant, là où ils respirent. Dans cette ville.

Et tant pis si Savannah a beau n'être que la plus mortelle des apparences... La ville où l'on prône l'entente mais où c'est le danger et la mort qui flotte dans l'air... Savannah semble idyllique et même proche du plus parfait des havres de paix ? Azucena y voit l'antichambre de l'Enfer. Mais pourtant, et pour rien au monde, elle n'en partirait. Ici elle est chez elle. Demain... Qui peut prédire ce que sera réellement demain ? Certains diront les cartes. Et elles prédisent quoi les cartes ?

< Niveau intégration des races, t’es plutôt peace and love ou chacun pour soi ? >Lorsque l'existence n'a cessé de vous ballotter au gré des pires souffles d'Eole... Lorsque les êtres croisés n'ont pour la plupart jamais su que vous montrer leur plus hideux faciès … Lorsque c'est de sa méfiance et de sa défiance que la louve su tirer la force et de survivre et d'avancer... Quoi d'étonnant à ce que, aujourd'hui et à l'ambre de ses iris, toutes les races se valent... Et, non, cela n'a rien d'un compliment ! Toutes, absolument toutes, n'ont jamais droit qu'à son plus parfait mépris. Les humains sont évidemment ceux dont elle se méfiera toujours le plus. N'est-ce pas l'un d'entre eux qui a laissé à sa peau, à ses chairs sa marque ? Et si les vampires ont compté parmi ceux à lui avoir tendu la main à un moment où elle en a tant eu besoin nombreux aussi furent ceux à avoir tenté d'abuser de sa jeunesse, de sa fraîcheur et de sa candeur. Les siens ? Si par là vous entendez les loups... oubliez ! Elle ne leur accorde pas une once supplémentaire de confiance ! Peut être même bien qu'elle se méfie plus d'eux que de tous les autres, humains compris. Parce que, justement, elle est des leurs. Connaît leurs forces comme leurs faiblesses. Parce que, chaque fois qu'elle descend dans l'arène c'est eux dont elle redécouvre, à chaque fois, la violence. La jumelle de la sienne. Alors, non, la confiance n'est pas une chose naturelle chez elle.

La confiance pour elle, se gagne et se prouve. Encore et encore. Trésor jamais aussi précieux qu'il est fragile. Après tout Azucena n'en est-elle pas si intimement persuadée ? Lorsque l'on accorde sa confiance à un être alors c'est un peu de soi que l'on offre. Un filament de son âme. Un battement de son cœur.  Alors peu importe quel sang coule dans vos veines. Peu importe même votre nature. Si la femme ou la louve vous ouvre les portes de leur cœur prenez garde... A force d'être déçue, brisée et trahie elle pourrait bien un jour ne plus se relever. Ou, à jamais, se fermer.

< Selon toi, le conseil c'est plus nations unies ou gestapo ? > Pourquoi en serait-il ici autrement qu'ailleurs ? Pourquoi les êtres si volontaires et pressés de se jeter en politique seraient réellement plus altruistes qu'ailleurs ? Parce qu'ils savent si bien se jouer des mots qu'ils les susurrent encore mieux que leurs adversaires ? Parce que leurs promesses sont si belles qu'elles en aveuglent mieux ? Des mots, encore et toujours rien que de fichus mots ! Des mensonges pour celle qui ne croît pas plus à la politique qu'à une hypothétique et utopique paix entre les peuples. Depuis que le monde est monde les êtres de toutes natures ne viennent jamais au monde que pour perpétuer la plus simple et élémentaire des règles. Celle qui régit la Nature elle-même. Celle où seuls les plus forts l'emportent et l'emporteront toujours.

Alors que le Conseil aille donc servir ces beaux discours à qui veut les entendre mais pas à elle ! Et qu'il n'espère pas la voir respecter la moindre de leurs règles, de leurs lois ! Azucena n'obéit jamais qu'à une seule chose : son instinct.

Imminent annihilation sounds so dope


01. Dans sa voix, presque comme toujours soupirée,  vibrent toujours les accents de sa langue natale. Cet espagnol où les lettres roulent au palais et aiment à se faire musique quand elles explosent dans l'air en une symphonie de mots. Cet espagnol qui ne lui rappelle que bien trop ces paysages verdoyants et ces plages de carte postale où, enfant, ses parents aimaient à l'emmener. Cet espagnol que sa mère avait à cœur de faire tinter à ses oreilles de petite fille quand, la nuit venue, elle lui chantait les plus douces des berceuses. Puerto Rico n'est plus qu'un songe douloureux. Ses parents des ombres déchiquetées par la bêtise crasse et cruelle des humains. Et l'espagnol une langue que la louve se refuse à parler. Sauf avec Raquel... mais que ne ferait-elle pas pour cet homme ?

02. La seule fois où elle atterrit au poste, et ce avant même que sa route ne croise celle de Wes, ce fut pour avoir perdu le contrôle et s'en être pris à une femme. La raison ? Celle qui se faisait encore appeler Azucena refusa obstinément de le dire aux agents qui l'interrogèrent. Mieux, elle mentit. Confessant un crime que, pour une fois, elle n'avait pourtant pas même l'intention de commettre. Cette « mégère » avait les mains pleines de nourriture et elle l'estomac qui grommelait bien trop pour ne pas céder à l'envie de la délester de son sandwich au poulet et de ses chips. De toutes façons vus les bourrelets qui lui servaient de bouée elle lui avait rendu service à la fat Mama, non ? Des mots qui choquent, des mots honteux... mais tellement plus faciles à cracher que ceux qu'elle consentit ensuite à confier à celui qu'elle n'eut d'autre choix que de se résoudre à appeler pour qu'il la sorte de ce mauvais pas. Lui à qui elle avoua, le rouge de la gêne à ses joues et à ses yeux les larmes de la colère honteuse, la vérité.

Cette femme avait été apostrophée par un SDF. L'une de ces ombres de la rue que les gens font si bien exprès de ne plus même voir. L'homme, le regard baissé et la main tremblante et tendue, ne lui avait pas même demandé d'argent. Mais rien qu'un morceau de ce gargantuesque sandwich qu'elle dévorait sans même le savourer ni y songer. Lui crevait de faim, elle... Elle lui avait ri au nez avant que de le toiser avec mépris de haut en bas. Lui reniant toute dignité, toute humanité et lui refusant cette étincelle d'humanité qu'il désespérait sûrement de trouver. Et quand, enfin, elle avait semblé prête à partager un peu de son repas... Ce n'avait été que pour mieux jeter à terre, sur ce bitume dégueulasse, ces restes que le mendiant avait ramassés. Les yeux plein d'étoiles et sous les rires trop moqueurs de la grosse bonbonnière. Et là c'en avait été trop pour la louve.

Elle qui ne savait que trop ce qu'était la faim pour pouvoir tolérer cet ignoble spectacle. Elle qui avait pleuré à finir par s'en endormir quand, tout comme ce sdf, son estomac avait hurlé famine. Azucena connaissait trop la valeur et l'importance du moindre grain de riz pour supporter de voir la nourriture gâchée. Aujourd'hui encore, alors que Wes veille sur elle et remplit toujours si bien son assiette, la louve tremble encore de manquer. Et, derrière l'agaçante peste qui se balade toujours avec l'une de ses satanées sucettes en bouche, c'est l'enfant affamée qui se cache. Et qui, dès que le stress vient à l'assaillir, stocke la nourriture. Sous son lit. Comme son plus précieux trésor.

Mais qui pourrait deviner que, la première fois qu'elle combattit et l'emporta, ce fut pour manger ? Qui peut savoir que la première fois que le sang vint souiller sa peau ce fut pour un steak ? Seuls deux êtres le savent. Wes, évidemment. Et l'homme qui cette-fois là vint la chercher au poste.

03. A sa peau ces stigmates qu'elle chérit peut-être encore bien plus qu'ils ne la révulsent. Ces spectres honnis qui, chaque fois que l'étoffe doit choir et dévoiler le derme, reviennent lui susurrer ces chapitres de son histoire. Ceux dont jamais elle ne parle et qu'elle voudrait tant pouvoir affirmer, pour une fois sans mentir, les avoir enterrés à jamais. Mais comment se débarrasser de ce chemin gravé, encré et brûlé à ses chairs ? Comment oublier et rejeter ce qui lui aura tout aussi bien permis de se construire ? La réponse est si évidente qu'elle en est d'une violence inouïe : elle ne le peut pas. Ne le désire pas même, en fait. Et lorsque le cruel reflet lui renvoie l'image de ses cicatrices elle ne tremble plus la louve.

Jadis, elle en avait pourtant pleuré. Autrefois elle en avait éprouvé tant de rage qu'elle en avait serré les poings si forts que ses articulations blêmes en avaient grincé. Et, plus d'une fois, cela avait été contre elle-même que sa fureur s'était retournée. Quand ses poings avaient flirté avec les murs à les barbouiller de son sang. Quand son corps ne s'était finalement écroulé et apaisé que lorsque la douleur et la fatigue avaient fini par l'emporter. Tout cela, elle l'avait connu. Mais, c'en était fini. Vraiment !

Désormais c'est sans ciller et d'un doigt assuré qu'elle redessine les contours, les pleins et les déliés de ces stigmates. Plus de honte. Mais la fierté d'avoir survécu. D'avoir su s'acquitter du prix de sa liberté. D'avoir su saisir l'opportunité de tout recommencer ailleurs, autrement. La fierté de s'être réapproprié sa vie.

Et si des cohortes d'imbéciles pensent encore qu'elle se gâche en s'abandonnant ainsi à Wes et à ses amours de petites arnaques... Qu'ils se noient dans leur océan de bêtise primaire ! Wes n'a jamais rien pris à Azucena. C'est elle qui s'est offerte, abandonnée. Librement et pleinement et sans que la moindre vulgarité ou perversion sexuelle ne s'invitent à la danse. Azucena s'est offerte parce que la louve avait su, dès le premier instant ou plutôt dès la première opposition, que Wes serait l'artisan de sa renaissance. Il a façonné Aya? Oui, sans aucun doute possible. Mais Aya n'est jamais que la meilleure version d'Azucena. La version libre et assumée. Alors rien à foutre des jugements d'autrui ! Aya sait ce qu'elle doit au vieux loup. Sa renaissance ! Rien de moins. Rien de plus. Naître est une chose, vivre en est une autre.

04. Le silence... Celui qui ne l'est jamais vraiment totalement tant les bruissements de la vie autant que de la ville viennent en écorcher la trop lisse quiétude. Le silence... Celui dont Aya ne sait jamais si elle l'aime ou le déteste. Le silence... Celui que, en revanche, Azucena aime à sentir l'envahir en cet instant presque magique où elle le sait déjà agonisant. Et quand les yeux de la louve s'illuminent de leurs plus belles et rageuses foudres quand l'heure du combat approche c'est pour une toute autre raison que ceux de la jeune femme étincellent.

Quand, un instant ancrés à l'azur trop limpide de ces autres, ils laissent leurs paupières s'abaisser doucement. Pas besoin de voir quand l'on peut toucher, laisser ses doigts souvent violents, parfois assassins, se faire orfèvres. Ils virevoltent plus qu'ils ne volent. Ils créent sans jamais détruire si ce n'est peut-être ce silence qui, s'il le pouvait, se réjouirait sans doutes d'être ainsi assassiné par la musique de ces deux instruments qui se parlent, se taquinent et se répondent mieux que ne le feront jamais leurs propriétaires. La louve n'est pas du genre bavarde. Le roi brisé ne l'est guère plus.

Mais pourquoi se perdre dans des torrents de mots ? Pourquoi se noyer dans ces assemblages maladroits de lettres qui voudraient murmurer une chose mais en hurlent une autre ? Pourquoi laisser le pouvoir à ce langage qui n'est jamais compris, toujours si réducteur et qui, au final, ne dit jamais que le superflu ? Les mots sont idiots. Les notes, elles, sont tout. Elles savent chuchoter les plus intimes des choses comme se faire hurlantes quand elles veulent dénoncer ou se faire souffrance. Le langage trompe et ment. La musique n'est, elle, que vérité. Et c'est pour cela qu'elle aime tant la musique. Parce qu'elle est l'écho lumineux à ses ténèbres. Parce qu'elle est sa magie à elle la louve. Parce que...

Ne cherchez pas les raisons de cet amour incommensurable de la musique. Vous ne sauriez les comprendre. Aya elle-même ne les comprend pas. Elle les éprouve. C'est encore plus fort.

05. Le combat. Les gens, là encore, jugent sans seulement connaître ni surtout comprendre. Là où ils ne voient que violence et cruauté Aya, elle, y voit de la pure et si parfaite bestialité. Et, oui, de la beauté. Celle de voir ces deux masses, muscles bandés à en faire mal sous les poils dressés, se jeter avec voracité sur cette autre qui leur est pourtant si semblable. La perfection de voir ces deux corps se recroqueviller à un instant pour mieux bondir au suivant. Là, dans ces nuages qui pleurent leurs sueurs, les pleins et les déliés de leurs loups se cherchent pour mieux se colleter, se heurter à les en faire geindre. L'un exulte, l'autre souffre. L'un sent la victoire lui ouvrir les bras tandis que, sur les babines de l'autre c'est le baiser de la Faucheuse qui s'approche dangereusement. ÇA. Cet instant là. Celui où la douleur n'est plus même ou simple palpitations à ses chairs exténuées. Quand la vie se fait presque tangible devenant alors ce fil trop fin qui se tend à presque s'en rompre. Quand la vie s'échappe presque et qu'elle la sent. Enfin. Le sang qui rugit dans ses veines animales et qui vint faire palpiter à tout rompre le cœur en son poitrail. La vie ruisselle en elle, tambourine sous ses flancs brûlants et bourdonne à ses tympans. Si fort qu'elle en étouffe presque. Si fort, aussi, qu'elle en frôle cet orgasme sinon inconnu. La louve vit. Le reste du temps ? Elle survit. Attendant avec une impatience non feinte ces instants où, une fois encore, elle remettra sa vie en jeu. Accepter l'idée de pouvoir la perdre pour mieux gagner le droit de la savourer. Azucena est née dans le sang et les larmes. Aya entend bien crever de la même manière !

06. Pendant des années, elle a vécu dans un espace si exigu et sombre qu'à côté même le plus petit des placards balais semblerait palace... Pendant d'autres années, celles où tout n'était jamais que fuite et errances, la rue était son royaume et les portes cochères ou les ponts ces suites à ciel ouvert où, le corps éreinté et l'âme en vrac, elle parvenait à s'assoupir et à rêver à de meilleurs lendemains. Peut-être bien ceux que, à sa façon très particulière, Raquel lui construit. Là, dans cet appartement que bien des gens voient comme le plus parfait des puciers. Dans ce qui, à elle, paraît toujours trop grand. Trop beau. Et il lui en aura fallu du temps, au vieux roublard de loup, pour parvenir à l'attirer dans ce lieu et plus encore pour la convaincre de s'y installer !

Aya n'oubliera jamais ce jour où, finalement mais sans qu'elle y ait été invitée, elle s'était aventurée sur ces quelques mètres carrés qui, bientôt, deviendraient son territoire. Une adresse griffonnée à la va-vite sur un papier froissé et même déchiré tant elle avait pu le manipuler. Le froisser à cet instant où elle haussait les épaules et refusait de laisser un autre mâle la priver de liberté. Le défroisser au suivant quand, guidée par cet instinct qui ne la trompait que rarement, elle se sentait comme irrémédiablement attirée par Wes. Comme si... Comme s'il détenait le secret, la formule secrète, qui permettrait à la louve d'enfin s'apaiser. Des échelles de secours qu'elle avait agrippées pour mieux s'y hisser lestement. Une fenêtre qu'elle n'avait pas eu le moindre mal à forcer et... L'hésitation. La certitude que si elle entrait alors son existence entière basculerait. Encore. Peut-être pour le meilleur cette-fois ?

Une seconde, aussi éphémère que paradoxalement bien longue, et pendant laquelle ses lèvres s'étirèrent bien malgré elle et ses yeux furent traversés par les plus douces des étoiles filantes. Si elle s'était montrée honnête à cet instant précis alors la jeune femme aurait admis que le meilleur elle l'avait peut-être bien déjà rencontré. Effleuré du bout de ses doigts. Ce geste, machinal et délateur, qu'elle eut sans même s'en rendre compte et avec lequel elle caressa la toile élimée de son sac à trésors. Et puis la réalité et le choix. Celui dont découleraient bien des choses. Entrer ou non ?

Quand le vieux loup rentrerait plus tard chez lui elle l'attendrait, affalée sur le canapé défoncé les jambes croisées et une cigarette coincée entre ses lèvres. Et elle lui balancerait ces quelques mots

«  J'ai pris la chambre du fond. » elle s'était redressée, avait ancré son regard sombre à son homologue masculin et avait susurré «  Je veux pas de pognon je saurais pas quoi en faire. Mais si je te réclame un truc, quoique ce soit, alors tu me le donnes. On est d'accord Papi ? » puis, se relevant elle était venue à lui avait tendu sa main «  Je dîne dehors ce soir et pas avec un pouilleux alors soit généreux. » puis, alors quelle empochait ce pognon qu'il lui avait donné elle avait laissé son regard glisser sur l'étui à violon posé sur la table basse et qu'elle ramassait avec précautions et cette douceur dont son regard, lui, était si bien dénué quand elle siffla ces derniers mots «  Oh... Dernière chose : tu touches à mon violon non seulement je te jure que je te fais bouffer le parquet mais tu ne me reverras plus jamais Papi ! »

Puis, rieuse et avec accroché à sa face le masque si trompeur de l'innocence angélique, elle avait déposé un baiser léger à la joue de celui dans la poche de qui elle déposait une bourse. Des bijoux qu'elle avait pris plaisir à voler. La preuve de ses qualités ? Sa façon de participer aux frais du foyer ? Ou juste un cadeau à l'homme qui venait de prendre une place déterminante dans son existence. Les croyants avaient leur sainte trinité. Aya aussi aurait la sienne. Wes était le second. Manquait le troisième homme de ce triptyque bien singulier. Le premier ? A vous de deviner !


07. Le rire. Ces éclats assourdissants d'une vie qui ne semble jamais si vibrante que lorsque les louveteaux cessent de se chamailler pour mieux se mettre à jouer. Caleb et Aya. Ceux qui auraient pu se noyer dans des abysses de désespoir et d'errances au final toujours mortelles si Wes ne les en avait sauvés. En les prenant sous son aile bien plus tendre et bienveillante que le vieux roublard ne consentira jamais à l'admettre. Il aime ces protégés qu'il nomme souvent avec un détachement bien trop étudié pour qu'il ne sonne pas faux, ses recrues. Maelström d'émotions bien trop doucereuses et intenses pour ceux qui ne vivent que par la ruse et la violence. Sauf quand, à la faveur d'un moment de légèreté, le frère et la sœur se laissent aller à n'être tout simplement que les enfants qu'on ne les a jamais laissés être.

Et alors ils s'évadent. De ce monde qui ne voit jamais en eux que ce pire qui leur colle à la peau à les en étouffer. De ces délits qu'ils commettent non pas tant pas amour du profit que par besoin viscéral de sentir le sang pulser à leurs tempes. De ces mensonges qu'ils n'énoncent que parce qu'il est des vérités bien trop lourdes à porter qu'elles ne peuvent être mises en mots. Ils rient comme ces enfants qui courent pour fuir leur passé et tenter d'effleurer du bout de leurs doigts tendus à un instant et noués au suivant cet avenir radieux dont, secrètement, ils pourraient bien rêver l'un comme l'autre.

Caleb et Aya. Deux enfances volées. Deux   vies qui s'embrasent et se consument en tremblant sans le dire d'un jour bien trop prochain de s'éteindre. Caleb. Pour lui il n'y a rien que la louve ne serait prête à faire. Caleb. Le seul être à qui, étrangement, elle ait jamais confié ses plus profondes blessures. Celles qui meurtrissent l'âme et changent tout. Celles que l'on hurle pour ne pas pleurer dessus. Celles que, Aya le sait, lui aussi a connues. Ailleurs. Autrement. Mais endurées aussi. Caleb et Aya. Les deux faces d'une même médaille. Inséparables. Unis pour aujourd'hui et pour toujours.

08. Là, des enfants passent en riant aux éclats. Pour l'occasion ils se sont parés de leurs plus effrayants et magnifiques atours. A leurs petites mains encore si parfaitement potelées ces seaux qu'ils laissent balancer rêvant déjà de cet instant où les gourmandises menaceront si bien de déborder qu'ils n'auront d'autre choix que de les dévorer. Et ils rient. Si insouciants. Si vivants. Si beaux. Et aux lèvres de la louve ce sont les reflets tristes de la nostalgie qui s'invitent à les en faire frémir. A une époque, si lointaine qu'elle pense parfois l'avoir inventée, elle aussi aimait à se travestir. Son cœur qui se pince alors que s'ouvre malgré elle le livre trop douloureux des souvenirs.   Les plumes, si immaculées et pailletées de ces ailes qu'elle fait bruisser en riant et sous l'oeil attendri de son père. De lui elle a hérité l'intensité de son regard. De sa mère, sa douceur devenue aujourd'hui si rare. De leur absence c'est le détachement qui est né. Aimer c'est accepter de souffrir. D'être quittée, abandonnée pour toujours même quand la Faucheuse en décide ainsi. Aimer c'est souffrir... Et, elle, ne veut plus souffrir. Et chaque année, pendant que les autres vont festoyer, elle se cache. S'enfuit loin de cette liesse qui ne la blesse que plus encore. Loin de ce bonheur qu'elle se refuse à laisser de nouveau entrer dans sa vie. Pourquoi le ferait-elle ? La vie finit toujours par reprendre ce qu'elle donne.Et elle a déjà trop perdu.  Bien trop. Il ne lui reste guère que sa vie. Et eux.

Eux à qui ce soir encore elle n'a pas su, ni même voulu, dire non. Alors oui, comme une enfant dont le sourire radieux et le rose aux joues démentiraient trop bien ces tentatives vaines de grognements, elle les a suivis. Ces loups qui, sans jamais la braquer en prononçant le plus maladroit des mots, lui ont offert une nuit. Rien que pour elle. Sans combat ni arnaque. Sans non plus toutes ces effusions ni ces bougies qui ne lui auraient jamais soutiré que soupirs et perles salines à ses yeux. Alors, non, ce ne fut pas le plus conventionnel des anniversaires mais il fut le seul qu'Aya sera jamais heureuse d'avoir consenti à fêter. Pour ce dîner que Wes, Caleb et elle partagèrent comme l'aurait fait n'importe quelle famille. Pour cette balade qu'ils firent, encore ensemble, dans les rues de cette ville devenue leur territoire. Là, ils s'étaient arrêtés pour siroter un cocktail. Après tout elle était majeure désormais, non ? Ici, Caleb et elle avaient dévoré des pommes d'amour. Juste avant que la musique ne s'élève et ne fasse se figer le papillon de nuit qu'elle était cette nuit là. Un bal ? Pour Halloween ? Cela n'avait aucun... Pas même le temps de finir sa phrase que son louveteau préféré l'entraînait sur la piste improvisée et la faisait tournoyer entre ses bras. Caleb et elle dansaient. Caleb et elle riaient.  

Un sourire. Radieux et tendre.

Et son regard qui se tournait vers une silhouette familière mais sans doutes pas que. Celle qui ne dansait pas, et pour cause.

Une paume à son dos nu et elle qui laisse son regard glisser par dessus son épaule. Pour mieux trouver le regard tendrement moqueur de son alter ego. Un clin d'oeil entendu et un sourcil haussé et lui qui, ses mains enfoncées dans ses poches, se retirait. Laissant la jeune femme venir à la rencontre ce celui qu'elle ne s'attendait pas à trouver là ce soir précis. Mais il était là. Et elle en était heureuse.

La clarté diffuse d'une étoile filante.
Un vœu.
Celui de ne jamais oublier cette nuit.
Accordé !

09. Le souffle, si exaspéré et colérique que ses lèvres à lui en tremblent au point de presque d'écumer. La peur...non, la terreur qui, aussitôt, s'allume à ses prunelles à elle. Cette main qui sait si bien caresser mais qui, là et maintenant, se fera violence. Les doigts, virtuoses, se serrent en ce poing qui aime à fracasser. Et le choix. Demeurer ainsi figée, stupéfiée dans l'appréhension de ce qui ne serait de toute manière être évité... Ou, au contraire, oser. Réagir, même répondre. Rendre autant qu'elle le pourra ces coups qui, déjà,  commencent à pleuvoir et marquer son derme d'adolescente. Ne pas pleurer. Jamais ! Ne pas lui donner cette satisfaction. Ne pas lui offrir si facilement une victoire qu'il finira par lui arracher. Elle le sait, elle ne gagnera pas plus aujourd'hui que la dernière fois ou que la prochaine. Mais peu importe. Un craquement sourd. Un gémissement, le sien. Celui qu'elle étouffe, ravale alors que, d'un geste rageur, elle essuie le sang à sa lèvre encore une fois fendue. Leurs regards qui se croisent et dont elle ne sait plus même dire s'ils se défient ou se fondent. Leurs souffles qui se trouvent et se heurtent. Et son sourire, à lui. Juste avant que, de nouveau et toujours sans prévenir, sa main se fasse tendre caresse à la joue gonflée et blême de celle qu'il prend à bras le corps. Elle est là, poupée brisée entre ces bras qui la bercent tandis que des lèvres de l'homme les plus doux des mots s'écoulent. Il ne voulait pas en arriver là, mais elle n'a pas été sage. Elle le sait, n'est-ce pas ? Elle opine de la tête mais, en son cœur comme en ses chairs Azucena le sait : il ment ! Elle n'a rien fait. Rien qui pourrait justifier pareille violence. Il ment pour justifier et légitimer sa folie. Et, elle, endure sans pour autant accepter. Parce que, elle le sait, le jour viendra où elle s'enfuira. Le jour où elle partira loin et pansera ses plaies. Et, un jour aussi, lui et elle pourront de nouveau se retrouver, laisser leurs ires respectives hurler. En une énième confrontation. L'ultime. Parce qu'il l'a brisée. Détruit sa vie.

A moins que... C'est terrifiant à dire et plus encore à reconnaître mais... Sans ce chapitre si sombre de son existence alors Azucena sait qu'elle n'aurait jamais pu écrire les suivants. Sans ce monstre qu'elle ne peut ni aimer ni haïr alors jamais elle ne les aurait croisés. Ces étoiles lupines et sorcière qui aujourd'hui virevoltent pour mieux l'illuminer la voûte de son existence. Parfois il faut avoir vécu le pire pour pouvoir découvrir le meilleur.

10. Elle râle, bougonne et soupire. Une main, puis deux, qui se mettent à passer dans la masse de ses cheveux à cet instant plus ébouriffés que ceux d'un épouvantail. Le rouge de la colère et de la honte à ses joues. L'éclair de la frustration à l'ambre de ses iris. Et le sel de ses larmes à ses lèvres tremblantes. Un grognement et le livre comme le cahier qui volent au travers de la chambre pour mieux s'en aller rejoindre le sol.

«  Ca sert à rien ! J'y arrive pas ! J'y arriverai jamais ! »

Soupire-t-elle tout en se laissant glisser contre le mur jusqu'à ce que, elle aussi, ne se retrouve au sol. Ses genoux qu'elle ramène à son torse menu et sa tête qu'elle y enfouit. Pour mieux masquer son désespoir. Non, pire, sa honte. De ne pas parvenir à ordonner correctement ces lettres qui, avec la plus cruelle des obstinations, dansent en une incompréhensible sarabande devant ses yeux. Devant ses doigts capables de crocheter n'importe quelle serrure, de faire taire n'importe quelle alarme en moins de temps qu'un papillon n'en aurait à battre des ailes mais ne parviennent pas à former les arabesques des mots même les plus simples. Lire, elle se débrouille encore. Et curieusement bien mieux en anglais qu'en espagnol. Ecrire ? Une torture. Et pourtant elle essaye. Vraiment. Ses épaules tremblent sous les sanglots. Et elle est loin l'arrogante louve... Une main d'homme qui, sans brusquerie, repousse vers elle ce livre et ce cahier qu'il est allé rechercher. Et elle qui relève, lentement et timidement, son regard noyé.

Il ne se moque pas. Il ne juge pas. Il esquisse l'aube d'un sourire. Elle en fait de même.

Et, apaisée, reprend lentement ses exercices.

Il suffit parfois de si peu pour reprendre confiance en soi.

De ces si peu qui, pour elle, rime de plus en plus avec tout.


< Pseudo/Prénom > RedrumEm. < Âge > Largement majeure, vaccinée et depuis peu une bouteille de plus au compteur. < Région > Quelque part dans un rayon de 30kms autour de la Grosse Tour Eiffel. < briefing > Vieille et heureuse de l'être sans avoir pour autant quitté l'enfance je suis une vieille briscarde du RPG. Un peu timbrée, doucement déglinguée et avec une plume bavarde j'adore les personnages originaux, complexes et qui font frémir mes doigts d'envie et transforment mes rares neurones en pop-corn. < Autre compte > Pas encore mais si quelqu'un que je ne citerai pas créait une certaine malade mentale je pense que je ne résisterai pas à la tentation de la jouer... Après je dis ça je ne dis rien... ou Si !  perv < Comment as-tu découvert le forum ? > Un Tumblr magique  melt . < Avatar > Cenit Nadir. < type de personnage > @Caleb O'Hare m'a créée. < Crédits > Me, Myself and I .



Dernière édition par Azucena Keagan le Mer 19 Aoû - 16:10, édité 22 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t728-i-am-brave-i-am-bruised-but-finally-who-i-was-meant-to-be-aya#top https://violent-ends.forumactif.com/t789-azucena-la-louve-qui-se-decouvrit-une-vie-sociale-quand-elle-se-voulait-sauvage
Azucena Keagan
Azucena Keagan
Date d'inscription : 11/08/2020
Messages : 571
Pseudo : RedrumEm
Avatar : Cenit Nadir
Crédit : Ava(.allsouls) gif profile (M's) cracks bann (me) icons(ethereal)
Multicompte : Olympia la sorcière qui aime les poupées et boude parce que Eoghan veut pas qu elle ait de longues quenottes
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  J1XA1YL1_o
Âge : 23 ans
Allégeance : Wes et Caleb encore, toujours et à jamais !
Métier : Jouer au chat et à la souris avec les forces de l'ordre ? Rendre chèvres ces dernières ? Et si c'est un métier ! Illicite mais un métier quand même ! Mieux c'est un art !
Adresse : #452 West Savannah avec les deux loups de ma vie
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  MpejO1z8_o

I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  VRgxOZb

Mon Tío Bisounours (Paz)
Mi Papi[.(Raquel)
Mon chat (Eo)
My Cookie (Sonny)
Mon Lapin grognon (Mo')
Mon Autre ( Caleb)
Miss Big Boobies (Adriana)
#6 Castagnette (( Ryan))
à venir:

* Diane
* Zack
* Lola & Rafa ?
* et qui veut viendez me voiiir j'ai envie de rp !


I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  Empty
moonchild
MessageSujet: Re: I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya    I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  EmptyVen 14 Aoû - 14:29



L'autopsie poétique d'une journée
(( pas)) ordinaire

< citation >

(i)


Les jour se suivaient et, parfois, il pouvait être bien doux de les voir se ressembler. De trouver en ces rituels non confessés des éclats de vie qui, pour qui sait les voir, suffisent à réchauffer même le plus glacé des cœurs.

Une porte qui couine. Une latte de parquet qui, sous le poids de la carcasse paternelle assurément, craque doucement. Et, aux lèvres de la louve, cette aube de sourire tandis que sur l'écran de ses yeux encore clos, elle imagine la scène. La masse toujours si bien hirsute de ses cheveux et dans laquelle une main encore empesée d'une nuit toujours trop courte tente, évidemment en vain, de remettre un semblant d'ordre. Les traits burinés par les épreuves plus encore que par les années et qui, à leur tour, s'éveillent tandis qu'aux tympans si sensibles d'Aya, les pas feutrés tintent doucement. Un couloir qu'il remonte lentement.

Un silence. Et ce soupir, teinté d'autant d'exaspération que de cette chose proche de la résignation quand, dans un grincement, l'absence du petit dernier est découverte. Une fois de plus. Caleb n'est pas dans sa chambre et, tout comme celui qu'elle imagine déjà se passer une main fébrile sur son visage comme pour mieux en chasser l'agacement, Aya devine très bien où le petit blondinet aura passé la nuit. Ou, plutôt entre les draps de qui... L'espèce de petite teigne aux yeux de biche et aux lèvres trop pulpeuses pour ne sucer que des glaçons ? La sorte de poupée certes fort jolie mais bien trop exubérante pour ne pas en devenir la plus horripilante de toutes ? Cette fille pour laquelle le cœur du louveteau semble trop bien s'embraser. Et là c'est elle qui ravale un soupir exaspéré alors que ses paupières se soulèvent et dévoilent les abysses de son regard ambré.

Aya ne comprend pas. Aya n'a jamais rien compris à ces sentiments visiblement si forts que nul ne semble seulement capable de les maîtriser, de les dominer. Mais quel intérêt ? Pourquoi donc s'infliger si volontairement, et avec le plus niais des sourires qui plus est, ce qui n'en semble pas moins torture ? Il suffit de regarder Caleb pour s'en persuader : tomber amoureux est une malédiction ! De celles que la louve entend bien s'épargner encore longtemps d'ailleurs !

De toutes façons ce n'est pas comme s'il existait en ce monde un seul loup capable de susciter en elle le moindre intérêt du genre ! Wes avait du charme, c'était indéniable, même elle pouvait le remarquer. Quant à Caleb... Les yeux de la demoiselle qui roulaient ostensiblement dans leurs orbites alors qu'elle se surprenait à hausser les épaules devant ces envies, aussi incongrues qu'indéniables, qui parfois venaient les titiller sa libido de louve et elle. Au début cela l'a troublée. Aujourd'hui Aya en rit. Tout le temps et bien fort. Sans doutes pour ne pas trop songer à ces instants où, mutine et chipie, elle prend le plus malin des plaisirs à exacerber la jalousie par trop évidente de la sorcière. C'est si simple en fait ! Des oeillades de velours offertes à celui qui s'en étonne toujours bien plus qu'il ne s'en émeut. Des mains qui se font traînantes, redessinent lentement la courbe d'une épaule, le muscle bandé sous la peau d'un bras ou, plus audacieux, viennent se perdre à la taille du loup trop aimé. La louve flirte allégrement et toujours si ostensiblement avec le loup. C'est vrai. Mais la femme, elle, aime l'homme comme un frère. Et cela s'arrête là. Si l'amour existe réellement, alors c'est autrement qu'elle l'imagine. Se surprend parfois même, et à sa plus grande surprise, à l'envisager. Et même, quelle hérésie, à le … ?

Une main qui, bien trop doucement, vient se poser à cet endroit où, sous la peau chaude, elle peut sentir son cœur se figer à une seconde qui lui paraît alors bien longue. Un battement, rien qu'un, mais qui n'en est que plus important tant son absence le rend paradoxalement trop présent. Ce fichu battement manquant à l'appel et qui précède cette folle chamade que, une fois encore, elle voudrait étouffer. Faiblesse incompréhensible et répugnante mais à laquelle, pourtant, Azucena se sent trop bien s'abandonner. Et ces traîtresses de lèvres qu'elle sent se tordre en un sourire trop grand pour être honnête ! Qu'elles la bouclent ces idiotes ! Qu'elles s'étouffent avec ces notes bien trop douces et légères que la jeune femme s'entend alors entonner !

  «  Quoi ?! »

Se met presque à grogner celle qui, les joues soudainement bien empourprées, se redresse un peu et darde de ses prunelles encore bien trop étoilées, celui qui pour une fois est parvenu à la surprendre. Depuis le temps que dure leur cohabitation aux allures bien familiales, c'est seulement la troisième fois que la louve se laisse ainsi surprendre. En temps normal, et comme un jeu un peu spécial qui opposerait un père et sa fille, c'est elle qui le surprend en lui sautant au cou quand il vient la réveiller. Comme une enfant heureuse de retrouver celui grâce à qui sa vie cessa d'être un cauchemar permanent pour mieux se rapprocher, jour après jour, d'un rêve. Pas le plus ordinaire ni conventionnel qui soit. Pas le plus moral non plus. Mais un où elle se sent bien. Et en sécurité ce qui, pour Aya, veut tout dire. Alors peu importe que ce rituel matinal que Wes et elle ont tacitement instauré ne soit que farce et duperie. Evidemment que la surprise qu'il affiche quand elle lui saute dessus n'est que tendre mensonge. Bien sûr que ni l'un ni l'autre ne se soucient réellement des réponses apportées à ces questions qu'ils ne posent jamais qu'en une singulière tentative d'être … normaux ? Ridicule, évidemment. Mais parfois cela fait du bien aussi. Et puis, chez ces trois là, la norme est à des années lumière de ce que les autres pourraient en donner comme définition. Au petit-déjeuner les gens réellement normaux parlent de leur soirée de la veille. De ce qu'ils ont regardé affalés dans leur canapé et en sa gavant de sucreries. Eux ? Ils nettoient pour mieux les panser les plaies héritées d'un énième combat. Ou, sous l'oeil empli d'autant de fierté que de contentement, ils admirent les fruits de leur arnaque ou de leurs larcins du jour. Et le matin...

« Je t'ai repassé tes fringues Papi alors fais moi plaisir, rends-toi service et enfile donc une chemise neuve. La blanche, elle te va bien au teint. »

Avait-elle balancé d'une voix un brin moqueuse et avant que de venir poser devant Wes une assiette. Tout ce qu'il aime. Tout ce qu'elle prenait plaisir à lui préparer quand bien même, par pudeur encore plus que pour la forme, elle prenait chaque fois soin de râler.  Un toast, pas brûlé pour une fois, dans lequel elle mordait à pleines dents avant que de finir de l'engloutir tout en marmonnant la bouche pleine mais des étoiles rieuses accrochées à ses iris

«  Alors ? Combien on s'est fait hier ? »

Lui, avait suspendu ses geste, posé doucement ses couverts et sourcil haussé avait dardé de ses yeux inquisiteurs celle qui, comme mal à l'aise, se dandinait tout en évitant son regard. Une tasse qu'elle saisit et s'en allait remplir d'une dose de caféine supplémentaire quand elle ajouta dans un filet de voix inhabituellement ténu

«  J'ai besoin d'argent. »

Avait-elle dit, la mine plus grave qu'il ne la lui avait jamais vue et avec cette franchise qui la caractérisait en revanche tant quand il s'agissait de leur tandem  Aya mentait au monde entier mais pas à lui. Presque jamais à Wes. Et sûrement pas ce matin là. Elle n'en dirait pas plus, il ne pouvait que le savoir. C'était aussi ainsi que les choses fonctionnaient entre eux. A la confiance. Celle qui se passe fort bien de s'énoncer tant elle se prouve, encore et encore, jour après jour, par les actes. La louve avait prouvé à plus d'une reprise sa loyauté à celui qui, de son côté, ne l'avait jamais déçue non plus.

Des regards qui se trouvaient pour mieux se soutenir et se fondre. Et une liasse de billets, énorme, qu'il extirpait de sa poche et poussait lentement vers celle qui s'en empara. Elle aurait pu tout prendre, Aya savait qu'il ne l'en aurait sûrement pas empêchée. Mais elle ne le fit pas. Comptant lentement dans sa tête elle avait pris des billets qu'elle déposa en deux tas devant elle.

«  A droite c'est ce dont j'ai besoin pour régler mon problème. » et alors qu'elle pouvait presque sentir poser sur ses épaules si frêles le poids de ces questions tues elle avait offert le plus fané des sourires à celui à qui elle promettait «  Je peux gérer ça seule mais, je te le promets, si jamais les choses m'échappaient alors tu serais le premier vers qui je me tournerais. Mais, pour l'instant, cette histoire ne concerne que moi... » un frisson si net à son échine qu'il la fit trembler et ce haussement d'épaules qu'elle eut pour mieux tenter de masquer ce trouble qui fut sien alors qu'elle ajoutait, précisait dans un souffle court «  Mon passé. Mon problème. »

Il n'avait rien répondu. Tant mieux, elle n'aurait pas apprécié ni même supporté. Mais, quand elle le vit laisser son regard glisser jusqu'à la seconde liasse, bien moindre, Aya ne put s'empêcher d'éclater de rire devinant déjà ce que son explication pourrait bien provoquer comme réaction. Sa lèvre inférieure qu'elle mordilla, une mèche folle de cheveux qu'elle tortilla entre ses doigts et cet air de poupée mijaurée qu'elle adorait prendre parfois... Et les mots, trop légers pour ne pas hurler leur étonnante sincérité, qui s'écoulaient enfin.

«  J'ai besoin d'une robe, d'escarpins, d'un sac et même d'une manucure. »

L'oeil du vieux briscard qui s'arrondissait avant que de menacer de tomber de l'écrin de son orbite devant ces mots, sans doutes parmi les seuls qu'il ne s'imaginait jamais la voir prononcer. Ce doigt qui se leva comme pour mieux poser cette question que Wes eut pourtant l'intelligence et la sagesse de ne pas poser. Elle se moquait ! Le taquinait ! N'est-ce pas ? Les mots suivants que prononça la louve devant, pourtant, le détromper.

«  Je t'épargne volontiers la corvée de la manucure mais... » l'enfant timide et manquant cruellement d'assurance qui ressurgissait quand, le rose aux joues et les suppliques au bord de ses grands yeux elle avait demandé «  Tu veux bien m'accompagner choisir cette robe ? S'il-te-plaît ? Pitié ? » avait-elle dit en minaudant et avant que d'abattre cet as qu'elle gardait si souvent dans sa manche. «  En plus la boutique devrait beaucoup te plaire. Pas de paiement par carte, que du bon vieux cash qui le soir déborde du tiroir caisse. Une caméra juste là pour impressionner les abrutis finis. Une alarme que Calou saurait faire sauter les yeux fermés et les mains attachées et pour le reste... je m'en occuperai avec plaisir... » l'homme qui commençait à sourire quand, attrapant leurs deux blousons et lui jetant le sien elle précisa « Du moins quand tu m'auras aidé à choisir ma tenue ! Sinon, t'es prévenu Papi : je fais grève ! Ou, pire : je fais le serment de devenir une honnête femme ! »

Leurs rires à tous les deux qui emplissaient l'air avant que, derrière eux, la porte de leur repaire ne se referme en un claquement. Les clés de voiture qu'elle lui jeta : il conduisait. Quelques minutes plus tard ils roulaient en direction du centre ville. Et, elle, se surprit autant que s'agaça à de nouveau  entonner les plus légères des notes. Les plus douces aussi. Qui a dit tendres ?

~*** ~


(ii)

Le souffle qui se coupe alors que, dans une fine brume de poussière, le corps tombe lestement sur l'épais tapis. Et le rire, toujours si enfantin, qui s'échappe des lèvres de la femme louve alors que, la sueur dégoulinant à son front elle accepte de saisir la main qui se tendait maintenant vers elle. Celle qui agrippait avec la plus douce des fermetés ses doigts fins pour mieux l'aider à se relever. Leurs deux regards espiègles qui se trouvent pour mieux se fondre tandis que, d'un geste aussi doux que protecteur, il passe son bras autour de ses épaules à elle. Elle  dont il baise tendrement le sommet du crâne avant que de, comme à chaque fois, ébouriffer ses cheveux sombres et lui claquer les fesses tout en la poussant vers les vestiaires. Ils puent ! Elle feint l'offense, lève le bras en un geste aussi gracile que comique avant que de flairer son aisselle. Une grimace simiesque et si volontairement exagérée et son blondinet de frangin qui explose de rire avant que de se taire lorsque, en une réplique duveteuse, Aya lui balance une serviette en plein dans son adorable bouille. Un clin d'oeil comme toujours si complice et, dans un même élan et d'un pas si similaire qu'on pourrait le dire gémellaire, ils se séparent. Rien que quelques minutes, rien que le temps de laisser l'eau chaude des douches débarrasser leurs peaux des stigmates de cet entraînement qu'ils aiment à partager. Loin de Wes, pour une fois. L'un de ces moments, comme magiques tant ils sont précieux, et où le monde se résume à eux deux. Rien qu'eux d'eux... vraiment ?

Une sonnerie et elle qui, dégoulinante et les cheveux ruisselant devant ses yeux, se précipite hors de la douche. Ne songeant à couvrir sa nudité que lorsqu'elle sent peser sur elle les regards si hypocritement pudibonds des autres femmes présentes. Celles qu'Aya dévisage avec le plus moqueur des rictus accroché à ses lèvres un instant avant que de, du plus impoli de ses doigts levé bien haut, elle ne les renvoie à la vacuité de leurs minables existences. Puis, sa main droite qui s'empare de son cellulaire tandis que, de la gauche, elle tente de faire tenir sa serviette. Par toutes les lunes mais pourquoi doit-on s'embarrasser d'autant de pudeur idiote ! Le corps nu est une œuvre d'art ! Et certainement pas une chose honteuse ou indécente qu'il faudrait toujours si bien dissimuler... La louve grogne. La femme tempère. Et les deux sourcillent lorsque le numéro de l'appelant apparaît. Un frisson à l'échine et les jambes qui sans qu'Azucena comprenne encore se mettent à flageoler sous elle. Peu de gens, pour ne pas dire qu'ils se comptent sur les doigts d'une seule main, possèdent son numéro de téléphone. Alors, pourquoi et plus encore comment, ne reconnaît-elle pas le numéro affiché et luisant sur son grand écran. Une hésitation, celle née de l'instinct. Une inspiration, trop profonde et semblable à celle que l'on prend pour mieux trouver une force que l'on devine déjà nous faire défaut. Et, enfin, son doigt qui glisse pour mieux accepter l'appel. Sa voix qui déraille alors qu'elle s'entend murmurer ce simple

«  Allô ? C'est qui ? »

Un silence. Et puis la réponse qui, pareille à un couperet tombe. Le monde, le sien, qui se met si dangereusement à tourner qu'elle doit se raccrocher de sa main encore libre à ce banc sur lequel elle découvre, presque étonnée, s'être déjà laissée choir. A l'autre bout de ce téléphone qu'elle se jure déjà de jeter, la voix. Celle que, malgré les années, elle ne peut que reconnaître. Celle dont elle reconnaît immédiatement et au point de s'y perdre les plus chaudes des notes et les plus glacés des silences. Celle qu'elle ne pensait plus jamais devoir entendre. Celle qu'elle aurait tant voulu ne plus jamais devoir subir. Et la carapace, l'armure si péniblement construite, qui explose. En une myriade de souvenirs. Toujours mieux que ces larmes qu'elle sent lui monter aux yeux et qu'elle lutte à refouler. Heureusement une voix. Celle à laquelle la femme redevenue, en une seconde une seule une enfant, se rattache. Avec la force que seul le désespoir peut faire naître. Caleb. Il rit encore, lui. Il s'impatiente et, comme à son habitude, joue les sales cabots qui la somme à présent de sortir. Menaçant même de venir la chercher par la peau de ses petites fesses si elle ne sort pas dans la minute. Il a faim ! Elle, pas le moins du monde. Mais, pourtant, c'est ce qu'elle prétendra quand, cinquante secondes très précisément après l'ultimatum de son frère, elle jaillit hors des vestiaires. Sans rien laisser paraître du trouble qui, l'instant d'avant, menaçait pourtant si bien de la submerger. Sans rien en dire non plus. Certains spectres ne se partagent pas. Trop dangereux.

«  Alors ? On bouffe où ? J'te préviens j'suis fauchée alors c'est toi qui invite ! Et j'te préviens j'ai les crocs ! »

Ils riaient mais, chez elle, les notes dérapaient et sonnaient étrangement faux. Et, s'il eut l'intelligence de ne rien en dire, elle sut que le loup contre lequel elle se blottissait maintenant sentait. Qu'elle n'était pas bien. Qu'elle n'avait pas non plus la moindre envie d'en parler. Et il respectait cela. Comme quand, lorsque les rôles s'inversaient et que c'était elle qui surprenait à ses traits chiffonnés ou à ses iris voilées l'ombre d'une douleur, Aya se gardait bien de poser la moindre question. Une boutade, une grimace ou parfois un baiser déposé à la joue de Caleb. Rien que la preuve qu'elle était là. La promesse qu'elle le serait toujours, pour lui. Lui qui, là et maintenant, lui donnait un coup d'épaule et désignait d'un regard glissant un bolide mécanique qui ne put qu'amener les étoiles mutines aux prunelles du tandem de voleurs. Enfin, voleurs... Parfois, comme ce jour là, ils ne faisaient qu'emprunter ! Un jouet qu'ils savaient pertinemment qu'ils ne posséderaient jamais mais subtilisaient le temps d'un jeu. Pour se prouver qu'ils en étaient capables. Parce que, souvent, la jeunesse se fait caprice. Aussi simple que cela.

Et les voilà les deux compères qui se font ombres fuyantes, capuches rabattues sur leurs têtes baissées, doigts noués à la façon de ce couple qu'ils ne sont pas. Ou pas comme pourraient le penser ceux qui les croisent sans même y prêter attention. Telle est leur force, l'anonymat. Déjà ils se rapprochent de leur cible. Pas même besoin de parler, leur numéro est bien trop rôdé pour s'encombrer de pareilles fioritures. A lui l'alarme à elle la serrure ou les fils du tableau de bord. Le volant ? Comme toujours ils le joueraient à pile ou face. Et, comme toujours, elle le laisserait gagner. Aya n'aime pas conduire. Pourtant, alors qu'ils ne sont plus qu'à quelques pas de leur jouet elle s'immobilise et, d'un geste si brusque qu'il en sursauta presque, elle retint le louveteau à ses côtés. Le sang qui, soudainement, pulse bien trop fort à son cœur. Ses jambes qui ne la soutiennent que par un miracle qu'elle ne s'explique pas même. Et son visage... Non, pire encore. Leurs trois visages. Ceux dont, du bout de ses cils, elle redessine les traits que, pourtant, elle connaît déjà par cœur. Ceux sur lesquels le temps, curieusement, n'a fait que glisser sans trop en raviner le derme. Ils sont là et, en cet instant où la Clepsydre se fige, Azucena le devine déjà. Ils ne partiront pas. Pas sans elle... ou pas sans sa dépouille ? Bonne question...

«  Oui, ça va. » ment-elle effrontément à celui qui, pour la seconde fois en moins de dix minutes, la voit trop bien se troubler. Quand Caleb laisse glisser son regard vers ceux qui n'ont pas bougé ni même esquissé l'ombre d'un mouvement, elle noue si fort ses doigts aux siens que ses ongles lui lacèrent la paume qui se teinte du rubicond d'une goutte sanguine. «  En fait si on déjeunait dans le coin ? J'ai la flemme et puis je voulais passer voir quelqu'un. » des étoiles à ses iris qui dénoncent l'identité de cet homme qu'elle ne nomme jamais. Un regard appuyé et moqueur du blondinet et le voilà qui l'entraîne vers leur snack préféré. Prenant un malin plaisir à souligner qu'il se trouve non loin d'un certain atelier où un certain sorcier se plaît à jouer de son talent certain d'orfèvre. Un violent coup de coude qui coupe le souffle, et la parole à celui qu'Aya darde de ses plus timides foudres avant de grommeler les quenottes serrées à en grincer et les yeux roulant comme des billes dans leurs orbites «  T'en as jamais marre de dire des conneries ?! Et fous moi la paix avec lui ! Il n'est... »

Rien... Vraiment ? Alors pourquoi s'est-elle ainsi figée quand, à quelques pas seulement de l'endroit où elle se trouve elle le voit paraître. Le maître des notes et des mélodies de plus d'une de ses nuits... Le magicien qui est assez sûr de lui pour se dire sorcière et non sorcier... Celui qui ne parle jamais d'avenir mais le lit dans ses cartes... Celui qui... Rien... Vraiment ? Alors pourquoi Caleb l'entendit-il alors grogner, avec pour cette-fois une férocité non feinte, quand apparaît à ses côtés... collée même à lui... cette femme que les deux louveteaux ne peuvent que reconnaître.

Une sorcière, comme lui... Une sorcière, plus que cela même... La sorcière des sorcières ou une sorte de truc qui s'en approche et dont, à la seconde précise, Azucena n'a rien à faire. Ses poings qui se serrent à en faire blanchir leurs jointures tandis que, de ses foudres bien luisantes, elle redessine la silhouette évidemment si parfaite du corps de celle que jamais la louve n'a autant détesté qu'à cet instant précis. Détester à défaut de pouvoir mépriser. Honnir pour ne pas d'envie crever. Et ce cœur qu'elle ne supporte plus de sentir se contracter violemment à une seconde pour, la suivante, exploser plus douloureusement encore. Elle se sent glisser dans ces eaux profondes qu'elle serait sincèrement bien incapable de nommer. Envie Elle se noie sans même en comprendre la cause pourtant si évidente. Jalousie. Mais si le cœur a ses raisons que la raison ignore il est parfois si innocent qu'il en devient aveugle et sourd à ses propres chuchotements. Caleb, lui, sait. Il sait ce qui fait ainsi se tendre chacun des muscles de sa sœur. Il devine, et sûrement sans mal, les affres qui sont en ce moment ceux où Azucena se perd. Caleb sait, lui. Ce que la louve, elle, ignore encore.

Et peut-être bien s'en serait-il doucement moqué si,  alors qu'elle détournait déjà les talons, un homme n'avait pas surgi à leurs côtés. Un loup, une évidence. Jeune, comme eux. Et connu de celle qui, si elle était déjà bien pâle, devint plus blême que la mort elle-même. Et cette larme que Caleb voit perler et rouler à la joue de celle qui, comme pétrifiée, ne tente pas même de se libérer de cette entrave à son bras. Et c'est le blondinet qui, d'un geste sec, arrache sa sœur à l'emprise de l'inconnu. Celui qui, très loin de s'en émouvoir, se contente de darder de son mépris le louveteau à la chevelure dorée pour mieux en revenir à elle. Elle qui ne le quitte pas de son regard hanté. Elle dont il saisit une main qu'elle grogne de lui offrir si vite, si complaisamment. Leurs doigts qui se retrouvent et s'effleurent. Comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Comme si elle ne l'avait jamais abandonné derrière elle cette nuit là... Elle ouvre la bouche pour parler. Il l'en dissuade d'un simple mouvement de tête. Et, en un geste lent, il extirpe de la poche intérieur de son blouson une carte de visite. Celle qu'il lui tend. Accompagnés de ces mots prononcés en un anglais qui, s'il est parfait, n'en laisse pas moins chanter les accents hispaniques.

« Tu sais quoi faire, n'est-ce pas ? »
« Oui. »
« Tu viendras, n'est-ce pas ? »
« …  »
« Tu viendras.»
« Comment peux-tu en être si sûr ? »


Le regard de l'inconnu qui s'anime, glisse d'une silhouette à une autre. Et Azucena qui tremble tandis qu'Aya enrage.

« Je te connais. »
« Moi aussi. »
« Alors tu sais que tu dois venir. »
un silence et puis « Tu m'as déjà abandonné une fois. Cette nuit tu me la dois Azucena. »

La langueur de la douleur qui l'assaille, la touche en plein cœur quand, pour la première fois depuis trop longtemps, elle l'entend murmurer son prénom. Et alors que Caleb, presque anxieux maintenant, la tire et la contraint à la suivre, Azucena se laisse faire. Derrière eux,  il ne bougera pas. Ne cherchera pas à les retenir. Car, il le sait déjà, il a gagné. Elle viendra. Car, il a raison : elle le lui doit.


~***~


(iii)


Le cliquetis métallique qui vint vriller aux tympans de la louve. Son coeur qui, elle aurait pu le jurer, s arrêta. Et son regard qui vint s ancrer à celui de Vincent. Ils savent l un et l autre ce qui va se passer. Ca ne pouvait finir que comme ça après tout. Non ?

« Tu as changé. »

Elle ne répond pas. Refuse de lui faire ce plaisir. Mais il insiste. Comme s il voulait comprendre. Et, pendant une seconde, il hésite. Quand elle rit sans peur ni nervosité. Azucena rit avec cette douceur a sa voix, cette tendresse à ses prunelles. Elle rit comme il aimait a l entendre rire avant. Quand elle était une enfant. Sa chose. Son bien. A lui ! Oui, il hésite. Ils n avaient pas toujours été ainsi, les pires des ennemis. Ils avaient été...

«  Finissons en tu veux bien ? »

Elle le regarde et lui sent sa haine se le disputer a sa tendresse. Et elle ne le sait que trop bien. Ils se connaissent trop pour se mentir. Pas en cet instant. Peut-être... peut-être que si elle avait seulement su prononcer les bons mots ! Si seulement... Mais il avait vu juste. Elle avait réellement changé.  Et c est sans ciller mais en souriant qu elle soutint son regard lorsqu elle murmura, répondit à la question qu'elle voyait luire dans les iris de son bourreau

« Tire de toute manière tu as perdu.»
« Dit celle sur le point de trépasser... belle fanfaronnade ma foi ! J ai toujours aimé ton arrogance.»


Un silence, bien plus léger qu'elle ne l'aurait songé.  Peut être parce qu elle n avait plus peur. Pas même alors que le canon froid de l arme venait se poser sur son front.

«  Dis le Azucena ! Dis le et tout s'arrêtera !»
« Non.»
« Dis le et tout sera oublié.  Pardonné même !»
«Je ne veux ni être  pardonnée ni oublier.»


Lui qui s'énerve, sent si bien la colère monter en lui qu il relâche la gâchette et se recule. Idiote ! Quelle idiote ! Et il le lui dit tout ce mal qu'il pense d'elle ! Il le lui hurle même !

« Idiote ! Cette ville... cette vie que tu t es inventée plus que construite... Toutes ces chimères puériles t ont rendue idiote !»
« Tu te trompes. Je ne suis pas idiote.»
« Alors quoi ?! Quoi ?!»


Hurle-t-il et avant que de se figer quand il la laisse s emparer de ce canon qu Azucena braque elle même à l endroit où elle sourit plus encore de sentir son coeur battre la plus folle des chamades. Elle rit, encore. Et en une ultime provocation murmure

« Encore une fois tu auras eu tout faux. Pas quoi. Mais qui. La réponse ? Eux.»

Une hésitation et une larme curieusement plus apaisée que triste. Ou juste un peu. Et encore ce mot.

«  Lui.»

Vincent ne comprend pas. Ne veut plus comprendre. Elle a choisi, non ?

Une détonation.
Le bruit d un corps qui tombe.
Celui d une louve.

~*THE END*~






Dernière édition par Azucena Keagan le Mer 19 Aoû - 16:17, édité 7 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t728-i-am-brave-i-am-bruised-but-finally-who-i-was-meant-to-be-aya#top https://violent-ends.forumactif.com/t789-azucena-la-louve-qui-se-decouvrit-une-vie-sociale-quand-elle-se-voulait-sauvage
Invité
Anonymous
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  Empty
Invité
MessageSujet: Re: I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya    I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  EmptyVen 14 Aoû - 15:58

welcome à toi **

bave

Revenir en haut Aller en bas
Layla Zapien
Layla Zapien
Date d'inscription : 24/02/2020
Messages : 2630
Pseudo : whrcrx, mary
Avatar : alexa demie
Crédit : venus (av) tumblr, halsey. (sign)
Multicompte : brett, eugenia, rowan
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  LjXcyVV
Âge : vingt-deux ans - lil scorpio psycho.
Pouvoir : elle soigne, layla, comme toutes les membres du coven zapien. elle soigne et puis elle sait dégoter des secrets, même si ça lui revient souvent dans la gueule. faire des bijoux de lune et les vendre aux lycans c'est bien moins risqué que de fouiller dans la tête des gens.
Allégeance : descendante et héritière du coven zapien, difficile d'échapper aux responsabilités. malgré ses doutes et ses rancoeurs, elle défendra toujours les siennes.
Métier : elle bosse au compound, soigneuse comme toutes ses soeurs au sein du coven mais elle s'échappe le soir pour aller jouer les barmaids au silver tooth. les lycans la tolèrent parce qu'ils lui achètent des bijoux de lune, secret de polichinelle qui ne fait plus tiquer personne.
Adresse : landmark district, elle occupe un appartement du zapien compound.
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  F4690a4508aa8fb29e06db120416aaa4054c7789
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  Empty
queen of bitchcraft
MessageSujet: Re: I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya    I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  EmptyVen 14 Aoû - 17:14

Elle est beaucoup trop cool, ça ne va pas du tout, comment est-ce que Layla est supposée tenir la distance face à elle ? Je suis outrée, vraiment, où est le respect ? ga
Plus sérieusement ça fait terriblement plaisir de voir ce pl tenté, de surcroît par quelqu'un de si motivé et j'ai vraiment hâte que nos petites pestes se foutent sur le nez inrp brille
Bienvenue à la maison, tu vas voir on est bien ici ticoeur
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t35-what-will-it-take-to-make-you-capitulate-layla https://violent-ends.forumactif.com/t115-show-me-no-mercy-layla https://violent-ends.forumactif.com/t136-layzpn#620
Raquel Baeza
Raquel Baeza
Date d'inscription : 20/04/2020
Messages : 252
Pseudo : red/emeline.
Avatar : pedro pascal.
Crédit : odistole (av) brendra (sign)
Multicompte : nur & jo
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  Tumblr_owjcag3qnB1sm54zwo3_500
Âge : quarante-six ans.
Allégeance : loup solitaire arraché à sa meute, il refuse de se lier aux autres, devenu trop méfiant. il prend sous son aile des gamins des rues qu'il soulage de la solitude, ils n'ont rien d'une meute et encore moins d'une famille. il s'est pourtant attaché aux deux loupiots, sous la torture il serait incapable de se résoudre à l'avouer.
Métier : ancien combattant, voleur, arnaqueur, père de famille, fée du logis. multiples titres pour le grand wes. ses champions lui font toucher le pactole à chaque combat. homme d'affaire des rues crades de west savannah.
Adresse : west savannah.
qiu
paz
adriana
meredith
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  Empty
moonchild
MessageSujet: Re: I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya    I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  EmptyVen 14 Aoû - 17:58

Je lis en rentrant mais genre déjà je pose mes ppattes
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t218-fight-because-you-don-t-know-how-to-die-quietly-raquel https://violent-ends.forumactif.com/t256-wake-the-wolf-with-a-distant-roar-raquel
Javier Morales
Javier Morales
Date d'inscription : 10/06/2020
Messages : 18
Pseudo : mathy
Avatar : edgar ramirez
Crédit : alzn (av), pin/tumblr (sign), springsteen (lyrics)
Multicompte : sid the fuck-up
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  Funny-dad-memes-2
Âge : (forty-six) guetté par la crise de la cinquantaine. les traits se ravinent, la mine s'assombrit.
Allégeance : (morales pack) tribu désordonnée mais liée par les épreuves, ils ont débarqué en ville avec la discrétion d'un troupeau d'éléphants enragés. généralement appréciés, malgré tout.
Métier : (silver tooth manager) planté derrière le bar, à servir des coups et à se marrer avec la clientèle, loin de la blouse blanche d'autrefois.
Adresse : (#507, west savannah) à vue de nez, la bicoque, surnommée the kennel, ne paie pas de mine mais l'ambiance se rapproche d'une auberge de jeunesse foutraque.
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  Empty
moonchild
MessageSujet: Re: I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya    I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  EmptyVen 14 Aoû - 18:26

oh ce pl red red j'avais si hâte de la voir débarquer omg cute (vos rps vont beaucoup trop m'enjailler là hype )
cenit en plus hearty et ce début de fiche omg
bienvenue! cutie
Revenir en haut Aller en bas
Diane Parker-Wright
Diane Parker-Wright
Date d'inscription : 22/07/2020
Messages : 243
Pseudo : Fiordi
Avatar : Rosamund Pike
Crédit : étangs noirs (av.) ; anaëlle (sign.)
Multicompte : -
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  2a2ed9947c1ea8a168cdc889066ac1e4
Âge : 45 ans
Allégeance : Fervente défenseuse des intérêts humains, plus encore de ceux des Parker-Wright - du moment que ces derniers continuent de se ranger du bon côté, le sien.
Métier : Activiste pro-humains, candidate au Conseil, grenouille de bénitier sur son temps libre.
Adresse : Skidaway Island
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  Empty
flesh and bones
MessageSujet: Re: I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya    I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  EmptyVen 14 Aoû - 22:27

Mais ce début de fiche fall J'aime déjà beaucoup trop Aya, elle a trop de swag & en même temps on voudrait lui faire un câlin et lui promettre que tout ira bien TT
Bienvenue officiellement, vraiment hâte de voir c'te petite mettre une raclée à Layla secouer Savannah ga
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t671-its-no-me-its-you-diane https://violent-ends.forumactif.com/t685-vanity-and-happiness-are-incompatible
Rafaela Esperanza
Rafaela Esperanza
Date d'inscription : 04/04/2020
Messages : 797
Pseudo : EMC
Avatar : Audrey Esparza
Crédit : elska (avatar) ; @nicolehaaught (gif 1, gifs signa) ; quinnbee (gif 2) ; mostlyfate (gif 5) ; EMC (signa, gif 3, gif 4)
Multicompte : Poppy Wilkes & Lola Saito
Baby I got me and that s all I need
Âge : 35 ans (01/08/1984)
Pouvoir : télékinésie ◇ manipulation psychique ◇ pyrokinésie ◇ amplification
Allégeance : La BCC
Métier : Cheffe de la BCC
Adresse : South Garden, #008, un appartement à une dizaine de minutes du Commissariat
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  1590611185-g-m-1
Fratrie Esperanza - 1f & 1m & 1f/m libres

I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  1586468576-zachaela-sg-3
Zachary ◇ Fouineur, chien/chat. What a wicked game to play to make me feel this way

I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  1590603441-rafansy-sg-1
Pansy ◇ Comme une petite sœur, protégée

Quinn ◇ Alcoolique Farrow n°1
Sidney ◇ Alcoolique Farrow n°2

I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  1586281045-a-g-5

Here we go, here we go, it's my turn to make history. Here we go, here we go, when I'm gone they'll remember me, yeah.

A dreamer with the fever to be great was all I ever want, was all I ever wanted. A finder with the fever for the fame was all I ever want, was all I ever wanted.

Got me singin' like... Bang, bang ! This fire's the weapon. Bang, bang ! Won't stop till we're legend.

I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  Empty
witching hour
MessageSujet: Re: I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya    I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  EmptySam 15 Aoû - 18:23

La voilààà drama
Bienvenue parmi nous officiellement, j'ai hâte de voir ce que tu vas nous faire d'Aya hearteyes
Bon courage avec la suite de ta fiche, je doute pas que ça va être magnifique hihi
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t124-power-isn-t-given-it-s-taken-rafaela https://violent-ends.forumactif.com/t156-may-god-have-mercy-upon-my-enemies-because-i-wont-rafaela
Ezra Specter
Ezra Specter
Date d'inscription : 02/06/2020
Messages : 402
Pseudo : angeleyes (laura).
Avatar : reece king.
Crédit : ethereal.
Multicompte : none.
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  CxdOfsc5_o
Âge : nearly 195, doesn't look a day older than 24.
Métier : antique dealer, and likely the best art and antique valuer in savannah.
Adresse : #61, victorian district. he's become one with the old walls.
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  Empty
deathless
MessageSujet: Re: I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya    I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  EmptySam 15 Aoû - 23:46

oh mais ce pl fou
et cenit, si belle, bref que des bons choix drama
welcome home heart
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t448-la-stravaganza https://violent-ends.forumactif.com/t497-there-will-be-blood https://violent-ends.forumactif.com/t499-zpecter-ezra-specter
Adriana Zapien
Adriana Zapien
Date d'inscription : 05/08/2020
Messages : 172
Pseudo : ziel
Avatar : adria arjona
Crédit : mooncalf (ava) beylin, getty (sign, icon)
Multicompte : Ariel
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  5tb7
Âge : 32 ans, mais seulement vingt-deux années vraiment vécues, les dix autres sacrifiées pour une cause plus grande qu'elle.
Pouvoir : l'étendue du pouvoir sous sa peau la brûle, comme le désir de guérir d'un toucher, d'appliquer son talent qu'on dit être le plus exceptionnel depuis des générations de zapien, mais voilà c'est à double tranchant car adriana doit souffrir pour soigner, prendre sur elle vos douleurs et cicatrices... ce qu'elle ne donnerait pas pour dépasser cette limitation (guérison par transfert, magie physique) ★ Secret bien gardé, elle s'imprègne de vos émotions, elle lit en vous la tricheuse, souffre avec vous, joker dans sa manche au poids parfois usant (empathie, magie psychique) ★ don mineur, qui va avec sa nature profonde, près d'elle les plantes s'épanouissent... prenez tout de même garde aux ronces (chlorokinésie, magie naturelle)
Allégeance : son coven, sa famille. elle en est le leader par un coup du sort, sœur de l'ancienne head witch elle a été forcée d'en prendre les rênes sans aucune préparation. et pourtant la voilà, viscéralement loyale aux siennes, malgré les responsabilités qui lui brisent l'échine, elle leur donne tout, protectrice et dévouée.
Métier : Head Witch du coven zapien & gérante de la plus ancienne apothicairerie de la ville, lorsque son emploi du temps le lui permet sous ses doigts habiles remèdes et potions se font et rejoignent les rayons déjà bien chargés du business familial. soigneuse de cœur et d'âme, forcée de laisser la pratique à ses consœurs, aussi frustrant cela est-il.
Adresse : landmark district, #321 zapien compound ; son appartements surprend par sa modestie.
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  Mvuh
I'm willing to wait for it.
I am the one thing in life I can control
Wait for it Wait for it
I'm not falling behind or running late
Wait for it Wait for it
I'm not standing still
I am lying in wait Wait Wait Wait
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  Tumblr_o9tckbP0Xp1u6exjio2_1280-e1499647381355
Life doesn't discriminate
Between the sinners and the saints
It takes and it takes and it takes.
And we keep living anyway

LAYLANA
Blood is Thicker than Magic
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  Nx3r

Jukebox CLIC :

I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  Empty
witching hour
MessageSujet: Re: I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya    I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  EmptyDim 16 Aoû - 10:46

ohlalah mais ce début de fiche mon cœur chavire, j'adore ta plume fire fire fire c'est un vrai plaisir de te lire, bon courage pour la finir ! et bienvenue sur le fo avec ce super pl et cette bouille à croquer omg fall hearty
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t708-the-art-of-killing-with-kindness-adriana#15105 https://violent-ends.forumactif.com/t716-you-haven-t-seen-the-last-of-me-adriana https://violent-ends.forumactif.com/t724-zapien-coven-coven-zapien-official-page
Contenu sponsorisé
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  Empty
MessageSujet: Re: I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya    I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
I am brave, I am bruised but finally who I was meant to be | Aya
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
VIOLENT DELIGHTS / VIOLENT ENDS :: DOWN WITH THE SICKNESS :: last young renegades :: signed, sealed, delivered-
Sauter vers: