well fuck me gently with a chainsaw — rowan (repost)

< La commère du quartier, elle aurait quoi à raconter à ton sujet ? > la vieille qui guette les passants sur la devanture de sa boutique, éventail à la main pour braver la lourdeur des étés du sud, elle se souvient d'une merdeuse pleine d'impunité qu'on ne voyait que quelques mois par an — bien assez, si vous lui demandez. elle vous parlera de la jeunesse insolente qui exultait de la blonde, parce que la petite fille des harries c'était le genre à penser que son minois et le compte en banque familial lui donnent tous les droits. mais vous savez, on retient surtout les cancans sordides dans le coin, alors la vieille elle vous parlera probablement d'une famille qui a explosé pour des histoires d'héritage et de paternité cachée, parce qu'elle connait la femme du notaire, elles ont le même coiffeur, alors elle est bien informée. oh et puis, elle va jouer au bridge avec la soeur du vieux croque-mort alors elle en sait des choses et la mort du patriarche harries était étrange, quand même... elle pourra surtout vous dire que la voir pointer le bout de son nez après tout ce temps, c'est un peu étrange, surtout pour récupérer cette baraque qui tombe en ruine. mais elle ne juge pas, la commère, elle ne fait qu'observer et dire ce qu'elle voit. alors la merdeuse harries, elle fait bien ce qu'elle veut. la vieille trouve juste qu'elle est bien arrogante, cette gamine, pour quelqu'un qui a perdu autant de plumes...

< Tu penses que Savannah mérite quelle note sur TripAdvisor ? > Elle ne voulait pas revenir à Savannah. Trop de souvenirs, douloureux pour la plupart, sont liés à la ville mais elle est plus revancharde qu'elle est nostalgique alors quand le notaire l'a contacté en lui disant qu'elle pouvait récupérer la maison de ses grands-parents, elle s'est précipitée, ne serait-ce que pour faire chier sa mère. Oh et parce qu'elle n'avait nulle part où aller, aussi et qu'elle était fatiguée de vivre sur la route, de vivre dans son van. Savannah n'est pas le pire endroit au monde, même si elle a longtemps cru que les créatures s'y promenant librement faisait de cette ville un enfer sur terre.

< Niveau intégration des races, t’es plutôt peace and love ou chacun pour soi ? > Rowan n'est pas revenue à Savannah depuis assez longtemps pour s'être fait des copains dans toutes les castes de la ville. Elle a surtout un passif chargé de vitriol et d'animosité envers les créatures et elle se dit que les gens n'ont pas oublié qu'elle a été élevée par des anti-crawlers et qu'elle en a longtemps partagé les idéaux... Hell, elle n'est même pas sûre d'en être complètement revenue, par moment. Alors si en théorie, elle est pour l'intégration des races, pour une cohabitation pacifique, pour tout ce bordel new age que les créatures les plus ouvertes avancent, en pratique elle est plutôt du genre à rester dans son coin — pour le moment en tout cas, en se disant que la moindre position qu'elle pourra prendre sera contrecarrée par ses actions passées, par ses convictions d'avant.

< Selon toi, le conseil c'est plus nations unies ou gestapo ? > Avant, elle trouvait scandaleux, honteux, une hérésie absolue que l'on donne des droits, pire des positions de pouvoir, à des créatures. Aujourd'hui, elle ronge son frein, revient sur ce qu'elle a pu dire. Ce n'est pas parfait, mais savoir qu'elle peut vivre à Savannah dans une sécurité relative et que si jamais on tente de la tuer, justice sera faite pour défendre sa mémoire, ça lui plait pas mal.

01. La photographie, c'est sa manière à elle d'apprivoiser le monde autour d'elle. Si elle peut le capturer, elle peut le comprendre. Si elle peut l'immortaliser, alors il n'est pas si grand, si effrayant, si incroyablement austère. Comment avoir peur de quelque chose que l'on peut résumer en quelques millions de pixels ? Comme la plupart des gens de sa génération, on lui a foutu un appareil photo numérique dans les mains pendant son adolescence. A cette époque, elle s'amusait plus à photographier des choses cassées que ses copines. En se plongeant dans quelque chose qu'elle pensait edgy et profond, qui n'était au final qu'une hargne adolescente un peu clichée, elle s'est découvert un certain talent pour tout ça. De cette période, elle garde un amour pour ce qui est abimé avec un attrait tout particulier pour la rouille et la façon qu'elle peut avoir de grignoter les objets du passé mais aujourd'hui, ses photos ne doivent pas juste montrer les choses telles qu'elles sont, non. Rowan veut que chaque photo raconte une histoire, alors enchaîner les portraits génériques et les photos d'événement pour pouvoir payer les factures, ça la brime et ça l'agace. Profondément. 02. Quand elle s'est sauvée, tirant un trait sur les faux-semblants et sur sa vie d'avant, elle n'a pu embarquer que les affaires qu'elle avait avec elle à l'université. Il faut dire que sa dernière visite dans la résidence familiale ne s'est pas déroulée sans heurts, elle peut encore entendre la virulence de la dispute et faire ses cartons ce jour là aurait été impossible... Pourtant, elle s'est débrouillée pour récupérer waddles, un ornithorynque en peluche reçu à sa naissance. Si le jouet a connu des heures plus glorieuses, sa fourrure ayant souffert au fil des ans, il reste un compagnon fidèle. Rowan est mortifiée à l'idée qu'on sache qu'elle a encore un doudou, auquel elle s'accroche farouchement, mais il est hors de question de le mettre au rebut. 03. Malgré une éducation soignée, orchestrée par une mère hélicoptère et des traditions familiales à ne plus savoir qu'en faire et malgré son statut de southern belle, Rowan sera la première à dire i ain't pageant material — ce qui n'étonnera jamais personne la connaissant un tant soit peu. Cours de danse, de musique, d'étiquette, cours de français, de conversation et de bienséance, elle a tout subit pendant son enfance, non sans broncher. Déterminée à être à la hauteur des attentes familiales, elle se débrouillait pourtant pour exceller, malgré ses genoux éraflés et ses colères incroyables. En dépit de cet acharnement pour faire d'elle une lady, Rowan est l'incarnation de l'adage 'chassez le naturel, il revient au galop'. A la seconde où les efforts retombent, la jolie petite créature bien docile disparaît, laissant place à une tornade. Loin, l'assise correcte, chevilles croisées comme une duchesse. Loin, les tea party et les robes élégantes parfaitement repassées. Au fond, Rowan est brusque, brouillonne, bruyante et elle jure comme un charretier, incapable de rester bien longtemps grimée dans un pastiche sexiste et suranné, dans une mascarade dépassée... Pourtant ça reste une arme, un atout incroyable, que de savoir se comporter en société alors elle se fait pimbêche pour obtenir ce qu'elle veut. You catch more flies with honey. Or manure. 04. Gravement allergique aux abeilles, elle a manqué de mourir après une bêtise ayant mal tournée lorsqu'elle était petite. Voulant effrayer Delaney, elle l'a enfermé dans une remise abandonnée au fond de la propriété des grands-parents, ignorant la présence d'un large essaim que le petit garçon n'a pas mis longtemps a déranger en tambourinant pour sortir tandis que Rowan ricanait en déblatérant une histoire impossible de jardin hanté et de monstres prêts à venir le dévorer. Vicieusement attaqué par les insectes dérangés, Delaney s'est mis à hurler de douleur, faisant paniquer Rowan. Au lieu de se sauver, cependant, elle a ouvert la porte, protégeant son cadet et subissant alors les piqûres, qui l'ont très vite envoyé en choc anaphylactique. Une chance, les hurlements des deux gamins ont attiré le jardinier qui a pu appeler les secours, ne laissant que des séquelles mineures aux enfants. Aujourd'hui encore, elle trimbale un Epipen, juste au cas où et même si elle est presque certaine que sa condition de louve, maintenant active, l'empêcherait d'avoir une telle réaction à nouveau, elle garde une phobie non-discutable des abeilles, guêpes et frelons et se sauve en courant lorsqu'elle entend un bruissement d'ailes. 05. Rowan est bourrée de vilaines manies et d'habitudes qui pourraient entacher sa santé et ne sont contrecarrées que par sa nature lupine. De sa tendance à s'arracher les cuticules à son addiction à la caféine, difficile de dresser une liste précise de tout ce qu'elle fait de travers mais voilà une énumération non exhaustive : elle fume beaucoup trop, en particulier lorsqu'elle est stressée — elle s'acharne contre sa peau, laissant des traces peu gracieuses sur son épiderme dès qu'elle entrevoit le moindre bouton, la moindre imperfection — elle serre les dents à s'en péter l'émail, se mordant régulièrement l'intérieur de la joue — elle se baffre lorsqu'elle est stressée, 'oubliant' ensuite de manger pendant plusieurs jours pour 'compenser' — elle remplace son petit déjeuner par une cannette de redbull, la plupart du temps — elle conduit beaucoup trop vite, beaucoup trop brusquement, pour rattraper le fait qu'elle n'est presque jamais à l'heure. 06. Elle aurait dû arriver à l'université Vanderbilt en conquérante. Enfant du coin, fille d'un ancien élève faisant des dons conséquents et venant souvent donner des conférences, Rowan avait tout pour réussir seulement voilà, elle a intégré l'université quelques années seulement après sa première transformation — gardée secrète — et il n'a pas fallut longtemps pour que la pression, le manque de sommeil et l'effet de la pierre de lune qu'elle gardait toujours sur elle à l'époque pour endiguer ses transformations ne l'atteignent, la conduisant au burnout. Complètement dépendante à l'Adedrrall, dont elle devait prendre des doses conséquentes pour voir quelconque effet sur un métabolisme trop rapide, merci les gênes lupins, elle s'est retrouvée dépassée, perdue. A la fois isolée et trop sociale, s'égarant constamment dans des fêtes et des relations sans lendemain pour essayer de canaliser son énergie, elle n'a pas fait long feu. L'échec scolaire, une première pour elle, combiné au secret de sa condition, l'a fait vriller, la poussant à quitter l'université sans demander son reste. 07. Depuis petite, elle a une attitude pouvant se résumer à même pas peur, même pas mal — pas froussarde pour deux sous, bravache, incapable de refuser un défi ou une provocation, elle s'est souvent mordue les doigts à cause de son tempérament mais changer ne l'a jamais vraiment effleuré. Rowan est une vague, un courant, une tempête, une forte-tête. Lorsqu'elle était jeune, elle avait tendance à jouer les arrogantes et lorsqu'elle récoltait une fessée, souvent méritée, sa réaction première était d'annoncer n'avoir rien senti, entraînant la plupart du coup un autre coup ou une punition plus intense. Cette manie de vouloir garder la tête haute et ne pas montrer qu'elle a peur ou qu'elle a mal ne l'a jamais quitté. 08. Elle déteste les fêtes de famille, en particulier Noël, depuis que sa famille a éclaté et qu'elle s'est sauvée... Quoi que, ce n'est pas totalement vrai. Avant ça, déjà, c'était une corvée pour elle, en particulier une fois qu'elle a réalisé sa condition de loup-garou. D'une façon générale, toutes les fêtes l'exaspèrent, elle n'y voit que des excuses commerciales, repousse tout ça très loin. Le fait d'être seule, isolée, depuis des années ne la rend absolument pas objective du coup. Amère, elle a pourtant une exception : Halloween. Parce qu'il ne s'agit pas d'une fête familiale à proprement parler, parce que c'est un soir où monstres et goules sortent, sans avoir à se cacher. D'une certaine façon, c'est très approprié.  09. Rowan avait tout juste 21 ans quand on a essayé de la tuer pour la première fois. Un chasseur, payé par sa mère, la traquant via son téléphone portable dont le compte était encore au nom de la mère Harries à l'époque. Au fil des ans, d'autres tentatives ont été perpétrés. Jamais très élaborées, elles ont échoué jusqu'à présent, évidemment, mais la jeune femme en vient à se dire que le but n'est pas de l'éliminer, pas vraiment. Non, sa mère veut juste lui faire peur. Lui rappeler qu'elle n'est plus rien à ses yeux. La faire vivre en regardant constamment par-dessus son épaule. Une torture lente, qui correspond bien au style vicieux et passif-agressif de cette femme que Rowan s'acharne à haïr désormais, malgré quelques vieux réflexes, malgré la honte qui l'habite vis à vis de la déception infligée. 10. Psychologiquement, les choses sont compliquées pour Rowan et ce depuis l'été de ses 17 ans. Elevée dans le culte de l'humain, capable de déblatérer sans réfléchir la plus acerbe des rhétoriques anti-crawlers, elle a pu rajuster sa mise... Ce changement de perspective ne s'est pas opéré assez rapidement pour qu'elle s'en tire sans une haine interne virulente. Elle oscille, entre une envie de s'accepter et la notion qu'elle n'est guère plus qu'un monstre. De la même façon, elle ne sait pas sur quel pied danser quand on en vient à sa famille. D'un côté, elle peut comprendre le rejet, elle aurait sûrement fait pareil mais de l'autre... De l'autre, elle reste une gamine paumée voulant se faire pardonner. Elle se tient comme responsable du divorce de ses parents, en plus d'avoir la mort de son grand-père sur le dos. A défaut de savoir comment gérer tout ça, elle repousse ce bordel dans un coin de sa tête, tentant de ne pas trop y penser, naviguant de son mieux, toujours seule et ce malgré ce besoin d'appartenance qui la ronge.

< Pseudo/Prénom > whrcrx, mary. < Âge > chut, j'ai 29 ans forever. < Région > PACA, mais pas là. < briefing > tjs la même débile, coucou    < Autre compte > layla & brett. < Comment as-tu découvert le forum ? > joker. < Avatar > Lucy boynton. < type de personnage > inventé < Crédits > balaclava.