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 oceano nox ~ ariel fucking not mermaid

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Ariel Bonny
Ariel Bonny
Date d'inscription : 19/09/2020
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Pseudo : ziel
Avatar : jamie campbell bower
Crédit : vovicus (ava) anaphore (sign) daphnaea (icons)
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oceano nox ~ ariel fucking not mermaid Poud
Âge : 299 years old pirate, died at 26. show some respect bitches, he's older than thou (though he doesn't act like it)
Pouvoir : compulsion power, he'd prefer to be burned alive than to use it on someone.
Allégeance : to himself since his crew of infants turned their back on him. powerful in days of old, the bonny clan is now bones and ashes, he doesn't know if some still "live". before he only ever listened to the call of the sea and freedom... AND TREASURES.
Métier : self-appointed treasure hunter. and anarchist. and spotlight addict. and son of the sea. isn't it a job ? fully working leech. (he certainly don't see himself as a loser without a job. wait.)
Adresse : victorian district, nur's house (tanguy is back)
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deathless
MessageSujet: oceano nox ~ ariel fucking not mermaid   oceano nox ~ ariel fucking not mermaid EmptySam 19 Sep - 19:29



Ariel Bonny
< show me your fangs i'll show you my --- >
< Nom complet > Willy Cormac alias Willy One-hand alias Ariel Bonny ~ "Ariel fucking not mermaid", qu'il vous balancera pas toujours poliment quand on lui demande son nom. Depuis qu'on l'a bassiné avec ce fameux film Disney, ça lui donne de l'urticaire (version vampire, ça veut dire qu'il a envie de sucer jusqu'à la moelle ceux qui trouvent drôle de plaisanter sur le sironyme -c'est pas parce que sa mère était rousse qu'il ressemble à une sirène avec des seins corsetés de coquillages (stupid) oui ça lui arrive de porter des robes aussi, et alors ?). Ariel, ça vient de l'amour obsessionnel de son sire pour la littérature shakespearienne, c'est l'esprit de la tempête, le serviteur loyal (jusqu'à ce que la coupe soit trop pleine); Ariel c'est tout sauf un conte de fée, mais les humains sont un peu cons alors faut pas s'étonner qu'ils imaginent une sirène qui s'envoie en l'air avec un marin sans le noyer après.  Bonny parce que "mother knows best" (he is so fucked depuis qu'il s'est fait ce marathon disney, c'est foutu) et qu'il en est fier de ce matronyme de killer, réputation qui le précède. Bonny, c'est aussi bâtard de mère en fils since 1697, fierté de paon. Bonny ça a le goût de liberté chérie, et faut pas nier que c'est bien assortit, pour un vampire-pirate-corsaire-insérer ici une autre preuve de sa déchéance. Bonny c'est le nom de son clan, tas de vieux os qui n'ont rien de bon.
(A l'origine, né et baptisé Willy Cormac dans la plus pure tradition anglicane, tous ceux qui l'ont connus sous ce nom sont morts et enterrés depuis bien des marées, à ce qu'il en sait. Pareil pour le surnom "Willy One-Hand" pendant son temps de manchot. < Âge, date et lieu de naissance > 299 ans / 26 en apparence, né en juin 1721 dans la mer des Caraïbes (date exacte oubliée) ~ Rejeton de l'océan parce que non, il n'y a pas que les poissons qui s'y reproduisent, né en mer, au fond de la cale du King Georges's Glory, pavillon aux couleurs britanniques naviguant de Port Royal (Jamaïque) à Charleston (capitale de la Caroline du Sud, l'une des 12 colonie britannique en Amérique).
Goût de sel à la saveur amère sur les lèvres, né à la fin de l'Âge d'or de la piraterie, début du 18ème siècle ; Ariel c'est un familier des chasses à l'homme, contrairement à ce que la bouffe (les humains) pense, la chasse aux freaks ça date... Le jour exact a été oublié depuis longtemps, mais si ça ne tenait qu'à lui il fêterait son non-anniversaire l'entièreté du mois de juin, d'ailleurs prenez garde si vous lui demandez il attendra de vous un présent par jour. < Race et pouvoirs > Vampire, compulsion qu'il n'utilise jamais ~ Il en possédait, des bijoux magiques. Plusieurs, même. On l'en a dépossédé, on lui arraché son trésor, crevards. Il compte bien les récupérer, à commencer par sa bague de jour en or pur, relique qui trône sûrement dans un musée ou une galerie privée quelque part... ou au doigt d'un des mutins. Qu'ils l'attendent bien sagement, ses précieux, il arrive. < Nationalité et Origines > Américain, origines irlandaises et inconnues ~ Ses papiers d'identité ne sont plus valides, depuis le temps, mais les derniers en règle (entendez par là obtenus dans les règles de l'illégalité) lui donnaient la nationalité américaine. Il a saigné pour sa patrie, pourtant, mousquet à la main, brown coat sur le dos, il s'est battu pour la création des Etats-Unis d'Amérique, et la mérite, cette foutue nationalité dont il n'est pas peu fier, même s'il aime se considérer citoyen de nulle part et d'ailleurs : quand on est né au milieu de l'océan on a pas vraiment de port d'attache, on jette son ancre au gré de ses envies. Le patriotisme c'est pas pour lui, de toute façon, parce qu'il fait évidemment passer sa magnifique paire de fesses avant un quelconque drapeau.
Il a saigné, de ce sang qui aurait pu être vert, comme celui des leprechaums, l'Irlande coule, forte, dans ses veines, tout comme la couronne britannique, sans doute, si Rackam est bien son père biologique (mais vu la réputation sulfureuse de sa mère, rien n'est moins sur). < Situation familiale > Bâtard orphelin depuis... très longtemps. Il a été élevé par son grand-père, William Cormac qui voulait faire de lui son parfait héritier (fail), et sa mère, Anne Bonny (oui, c'est bien elle, la seule, l'unique femme pirate), qui reste à ce jour son idole et inspiration. Les Cormac se sont éteints avec lui (à moins qu'il ait laissé des bâtards, sur son passage, ça ne l'étonnerait pas). Il y a bien son clan, son équipage de vampires, mais disons que les relations sont un peu tendues depuis que la majorité d'entre eux l'a enterré mort-vivant... Il ignore combien ont survécus à la révélation de l'existence des créatures.  < Statut civil et orientation sexuelle > Il clame haut et fort que son cœur appartient à l'océan, son âme au diable, et que son corps est en libre service -faudrait pas faire de jaloux ~ Les mœurs dissolues, le scandale au bout des lèvres, il se dégage de toutes contraintes sociales, libertinage assumé. Insatiable, l'animal de luxure, fuckboy par définition moderne, il drague tout ce qui bouge même quand ce qui bouge est déjà pris ; polyamoureux convaincu même si trouver des individus qui partagent ce point de vue n'est pas gagné et donc qu'il fini le plus souvent par s'en prendre une par des amant(e)s mécontents. A son époque, il n'y avait pas de mot précis pour le qualifier (si ce n'est dépuceleur de nourrices, maraud, débauché, brigand, coureur de jupons et il en passe), pas de bisexuel, de pansexuel, tout ça, ça ne veut rien dire pour lui. (à son avis c'est encore un coup monté du gouvernement pour manipuler les foules en fourrant les hommes dans des cases pour mieux les contrôler, qu'ils se les gardent, leurs mots, il aime les seins autant que les queues, c'est tout, pas besoin de chercher plus loin).
On parle de Swann et Culliford, mais jamais de Willy et ...et celui dont il a oublié le nom. De son vivant il a été plus ou moins marié selon les lois pirates (et que ce ne soit pas légal, reconnu par aucun pays, ça le rend d'autant plus précieux). Cette histoire à été enterrée cent lieux sous les mers, perdue dans les tréfonds de l'histoire. Mais lui, il n'a jamais oublié. Jamais. (c'est pas faute d'avoir essayé, parbleu).
Petite anecdote, on ne le croie jamais lorsqu'il la raconte, mais de son vivant il a été fiancé à la mère de Thomas Jefferson II (le 3ème président des Etats-Unis), Jane Randolph.
En bref il y a une chance sur deux qu'il se soit envoyé en l'air avec un de vos ancêtres, un jour, ce vilain garçon. Et qu'il s'enfuie plus vite que son ombre avec une courbette ridicule si ça commence à parler d'engagement ou de responsabilité ou juste de sentiments. < Occupation(s) > Sans emploi, ou vampire au foyer ~ Les chemises en flanelle sont devenues hawaïennes, il reste pourtant un pirate dans l'âme (et la pratique, ce serait connu si la piraterie s'était arrêtée au 18ème siècle). C'est sa passion, la piraterie, c'est dans son sang. Il a eu bien des occupations, depuis le temps, beaucoup sur les mers, quelques unes sur les terres... Marin, pirate, corsaire, il a profité de son immortalité pour continuer à surfer sur la vague de l'illégalité, contrebandier, chasseur de trésors et d'épaves... La liste est bien longue, mais il faut surtout savoir qu'il n'a jamais eu de travail honnête depuis qu'il a cessé d'être marin.
Il prend très (très) au sérieux sa nouvelle mission, qui est de reconstituer son trésor (et pourquoi pas l'augmenter au passage). Alors vous pouvez rire, mais il est 100% sérieux lorsqu'il annonce qui est en train de créer la team ultime de chasseurs de trésors, à la tête de laquelle il compte être, bien entendu. Donc c'est un peu comme s'il était auto-entrepreneur, sans légalité ni taxes à payer... ni salaire. < Situation financière > Immensément riche... ALERTE la date de validation de votre statut est passée. Ruiné ~ Fauché, le voleur volé n'a presque plus rien de ce qui était sien avant la mutinerie de son équipage vampirique (il ne lui reste, littéralement, que ce qu'il portait sur le dos ce jour là, moins la bague de jour). En attendant de refaire fortune, il vit aux crochets de sa grande-infante, ainsi que de quelques coups d'un soir qu'il réussi à baratiner... ou à voler. Le problème, c'est qu'en cinquante ans, le monde à changé, et se faire de l'argent est bien plus difficile qu'avant... < À Savannah depuis > Un peu moins de 100 ans, va-et-vient ~ Ca dépend si être sous Savannah compte comme "vivant" à Savannah ? Parce que si oui, il à réalisé votre fantasme des vampires dormant dans un cercueil : il vient de passer 50 ans à thunderbolt, en plein quartier des tombes de sorcières, au fond d'un caveau. S'il faut trouver un point positif, jusqu'à récemment il n'avait jamais eu de problèmes de voisinage ou de tapage nocturne.
Avant ça, nomade aventurier, il ne tenait jamais longtemps en place, il n'a jamais su s'attacher à un lieu en particulier. Pourtant Ariel il avait fait de Savannah son port d'attache pendant la Régence Rouge, question pratique. < Quartier de résidence > victorian district ~ Il vit aux crochets de sa petite-infante dans une maison du quartier victorien, et il se plaint à qui veut l'entendre (et surtout à qui ne veut pas l'entendre) que vivre sur terre est terriblement sans goût, que son navire et sa cabine lui manquent à en mourir une deuxième fois. Il n'a jamais apprécié ce quartier, beaucoup trop grandiloquent, il préfère faire sa diva dans les quartiers populaires ou en bord de mer, histoire d'en met encore plus plein la vue aux pauvres mortels. < Caractère > sneak peek : weak moral compass, incorrigible fuckboy, anarchist with a big A, bullshit teller, drama queen, rule breaker, affection seeker, easy guy, v for vendetta, fought for freedom since 1727... kinda.
Anarchiste Rebelle Idiot Esthète Libertin = ARIEL
L'éternel idiot qui n'apprend pas de ses erreurs mais qui est fier de les raconter comme s'il s'agissait d'aventures extraordinaires dont il était le héros, c'est lui. Le gars qui aime tellement être sous les projecteurs qu'il est prêt à raconter n'importe quel bobard, une sangsue de l'attention avec une prédisposition pour l'exagération et les foutaises, so full of shit (c'est qu'il y croit, parfois, à ses élucubrations, faut dire que sa mémoire n'est plus ce qu'elle était et enjoliver la réalité autrement qu'avec des paillettes et des fourrures, c'est agréable). L'arrogance qui dégouline de tous ses pores à la place de la transpiration devenue inexistante, il a un sacré complexe de supériorité (et d'Œdipe, mais c'est une autre histoire) et des tendances de drama queen : on pourrait croire qu'il pense vraiment être un personnage d'une pièce de Shakespeare, parfois. Ariel la diva, esthète qui aime le beau, le brillant, le bling-bling, il semble bien superficiel et matérialiste, obsédé comme il l'est par son éternelle quête de trésors.
Sens de contradiction plus fort que celui de préservation ou de logique, outrageusement provocant, Ariel est toujours dans l'extrême, il ne fait rien à moitié. Il collectionne compulsivement, il fonce tête baissée, se laisse facilement dominer par ses pulsions (le plus souvent sexuelles, il n'est qu'un hom-vampire, après tout). Il n'était déjà pas bien subtile de son vivant mais depuis la morsure, c'est l'anarchie même, le rustre défie l'autorité par principe, fait saigner vos oreilles de ses injures. Il est résolument attaché à la liberté sous toutes ses formes, il n'en fait qu'à sa tête parce que ce qui compte le plus pour lui, c'est d'être son propre capitaine, et il l'applique aussi aux autres, n'a jamais forcé quiconque à faire quoi que ce soit (sauf à lui livrer le contenu de son porte-monnaie ou à devenir un vampire contre leur gré, mais personne n'est parfait). Libre-penseur, féministe, épris de liberté et d'aventure il tient difficilement en place, l'immobilisme lui donne le vague à l'âme. La plupart du temps d'un optimisme implacable, il à besoin d'être entouré pour être bien, dépend beaucoup plus qu'il ne l'avouera de son entourage, pire qu'un gosse il est incapable de rester seul très longtemps et cherche constamment l'attention (certains diraient "les ennuis"). C'est qu'il a peur d'être seul, Ariel, qu'il préfère être détesté (facile quand on est un petit con prétentieux) qu'invisible.
Pas spécialement intelligent, même un peu con sur les bords, on se demande comment il a survécu aussi longtemps, il semble ne respecter rien ni personne, Ariel, l'insatiable révolté vénal au sourire de brigand.

we appreciate power
< La commère du quartier, elle aurait quoi à raconter à ton sujet ? > C'est qui, ce mec qui vient d'arriver en ville, je ne l'avais jamais vu... Mais ma copine Christie m'a dit que c'est un super coup, je veux bien la croire, il a un petit côté bad boy... Je ne sais pas trop quoi en penser, je rêve ou il porte des talons aiguilles ? O-M-G c'est des louboutins !!!

J'ai entendu dire que c'est un vieux vampire... Il paraît que pendant la Régence Rouge il a fait coulé le sang de centaines de lycans ! C'est dingue...

Je le suis sur insta, il poste plein de photos de lui torse-nu, d'habitude je les préfère plus musclés mais je ne sais pas, il a un truc...

Prenez garde, je le connais moi... J'étais une petite fille, à l'époque. Il considère les humains comme du bétail. Ne l'approchez pas... vieille grand mère du quartier

< Tu penses que Savannah mérite quelle note sur TripAdvisor ? > TripA-quoi ? C'est quoi encore, ce machin ?
Savannah, comme toutes les villes bâties par l'esclavage et la privation de liberté, mérite de brûler. Maintenant, même Ariel n'en est pas au point de raser le monde entier. Pas encore. Savannah, il la connaissait déjà au XVIIIème siècle, même si ça a bien changé depuis. Il la connaissait bien au XXème siècle, pendant la Régence Rouge ou, question pratique, il passait régulièrement faire du troc, des emplettes, et autres trafics avec les vampires et sorcières du coin tout en gueulant sur le pouvoir en place et la privation de liberté des lycans. Aujourd'hui, Savannah, il n'y comprend pas grand chose, c'est tout nouveau, tout soudain, tant de choses ont changées en cinquante ans et Ariel est complètement paumé. Sa seule certitude c'est que le prix des emplacements pour bateaux, au port, c'est du foutage de gueule.

< Niveau intégration des races, t’es plutôt peace and love ou chacun pour soi ? > C'est un pirate, ça devrait répondre à votre question. Ses fesses d'abord, puis celles de ses infants, puis c'est tout. Ariel n'aime pas les chasseurs, évidemment, on peut même dire que chasser les chasseurs était un de ses passe-temps favoris ; il considère les autres humains comme des créatures inférieures et stupides qui reproduisent constamment les même erreurs, il les sous-estime et n'arrive toujours pas à croire qu'ils ont fait des créatures les proies. Il a quelques atomes crochus avec les sorcières surtout quand elles utilisent leur magie pour lui... et qu'elles l'accueillent dans leurs lit et utilisent leur magie sur lui si vous voyez ce qu'il veut dire, et aussi que... Bref, il aime bien s'envoyer magiquement ou non en l'air avec les sorcières, le côté woman power est un de ses kinks, il aime les femmes fortes et à une certaine admiration pour elle (il ne vous dira pas qu'il les craint aussi, elles sont terrifiantes à leur façon, mais ça reste sexy). Et les lycans, disons qu'il veut bien s'envoyer par terre avec eux, si vous voyez encore une fois ce qu'il veut dire, sauf qu'il y a cette vieille rancune entre lui et la meute Enka qui pourrait poser problème... Et puis, les lycans ça pue, donc pour la bonne entente, c'est pas ça. Pourtant il n'a jamais été des vampires à abuser de leurs pouvoirs pour asservir les lycans, pendant la Régence, au contraire il a toujours trouvé ça méprisable, mais il ne va pas s'amuser à se battre à leur place, s'ils sont trop faibles pour se soulever ce n'est pas son problème.

< Selon toi, le conseil c'est plus nations unies ou gestapo ? > Un Anneau pour les gouverner tous, un Anneau pour les trouver, un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier... Comment ça, ce n'est pas comparable, le Conseil et Sauron ? Ils ont tous deux une obsession pour les anneaux magiques, une soif de pouvoir dévorante et le besoin irrépressible de contrôler toutes les races de la Terre du Milieu... enfin, de Savannah. Il y voit aussi une troublante ressemblance avec la compagnie des Indes britanniques, après réflexion... Ariel ne respecte rien ni personne  simplement pour un soi-disant statut. Et le simple fait qu'ils soient les représentants du pouvoir les rend, à ses yeux, des ennemis (Nations Unies, Gestapo, c'est pas mieux, il met tous ceux qui veulent diriger les autres dans la même barque à couler au fond de l'océan). Mais alors, quand il a appris que, maintenant, pour obtenir une bague de jour un vampire doit passer par ces bouffons... Ses insultes ont du faire sonner leurs oreilles, au loin. Avant son coma, les vampires régnaient en maître sur Savannah, et maintenant ils sont les putains du Conseil, à devoir en sucer les représentants pour obtenir le simple droit de marcher au soleil... S'il devient une catin, ce sera parce qu'il en a envie, pas pour se faire bien voir du pouvoir en place. Bloody fucking council, il aimerait bien qu'il s'écroule comme la régence rouge de jadis...

Imminent annihilation sounds so dope

01. Ariel souffre de kleptomanie. Si voler, et surtout mettre la main sur des trésors l'excite comme un fou, le côté maladif, il ne s'en rend pas toujours compte. Mains qui bougent toutes seules, pulsions incontrôlables, il se retrouve parfois avec dans les poches des objets qu'il n'aurait jamais pensé à voler de sa propre volonté (un cure-dent ou un paquet de tic-tac détonne en peu, parmi les trésors habituels ; et pourtant quand il parle de son trésor, ce n'est pas juste or et joyaux, mais tout et n'importe quoi -jarretière en dentelle, vieille serviette, couverts et boutons de manchette...). Il déteste ce sentiment de honte qui parfois l'accompagne encore, lorsqu'il s'en rend compte, qu'il est l'esclave de son corps, ou plutôt de sa tête. Il a longtemps ignoré cette condition, le terme de kleptomane n'existant pas à son époque. Il ne s'en vante pas et préfère raconter des conneries qud l'assumer.   

02. Il a constitué dès le 19ème siècle son propre drapeau pirate : un crâne avec des canines et des os croisés derrière, rien de très original, mais il en est tout fier et à même pris l'habitude d'offrir à chacun de ses infants un objet portant ce qui est devenu le blason de leur clan (même s'il n'aime pas non plus l'utilisation du mot "blason" trop noblesse à son goût). Il porte notamment ce symbole sur sa veste en cuir préférée, style biker en grand dans le dos, veste qu'il portait d'ailleurs quand il a été enterré... Et qui a beaucoup plus mal vieilli que lui, à sa grande frustration.

03. Ariel se travestit, pas tous les jours mais dès qu'il en a envie, il aime les vêtements féminins (presque de toutes les époques), il aime l'esthétisme des robes, des jupes, des talons, du maquillage... Pourquoi les vêtements devraient-ils avoir un genre ? Il aime défier les normes sociales, que ce soit avec un doigt d'honneur ou une mini-jupe.

04. Il a un accent plutôt indéfinissable, mélange d'américain, de pur irlandais et de toutes les langues qu'il a baragouiné pendant son existence... Sa manière de parler et de prononcer certains mots (voir même l'utilisation hasardeuse d'un vocabulaire passé de mode) laisse planer le doute et peut surprendre ses interlocuteurs. (sans parler de sa vulgarité, il jure comme un charretier presque constamment)

05. Ambidextre, il est né droitier mais à appris à utiliser sa deuxième main quand il a perdu la droite... Manchot une partie de sa vie, devenir un vampire lui a rendu le membre manquant, mais il a gardé l'habitude d'utiliser principalement la gauche... et parfois, il lui arrive même d'oublier qu'il a bien ses deux mains, malgré les siècles, son cœur se souvient d'une douleur fantôme. Fier de ce talent, il à tendance à inventer des histoires épiques (et fausses) pour expliquer la perte de son membre, et trouve toujours le moyen de se vanter qu'il est capable de donner deux fois plus de plaisir à ses amants parce que ses mains sont deux fois plus efficaces et coordonnées...

06. Son type de sang préféré, c'est l'alcoolisé, qu'importe le groupe sanguin. Il préfère les humains qui ont bu, les effets de l'alcool lui manque, ça craint d'être un vampire ancien ivrogne, de ne plus pouvoir se soûler jusqu'à oublier qui il est et provoquer des bagarres dans les tavernes... Sans doute que s'il avait maintenant le comportement qu'il avait de son vivant, on l'aurait dit alcoolique, ça le perd un peu, tous ces termes qui sont inventés, ces maladies découvertes, c'était plus simple avant...

07. Il ne veut rien avoir à faire avec les nouvelles modes de consommation de sang, c'est un vieux de la vieille, Ariel, qui se nourrit à la source ou pas du tout, leur foutue société de consommation qu'ils la gardent pour les vivants ! Il aime le sang chaud, frais, d'ailleurs rien ne peut remplacer le sang absorbé au summum de la passion, ça à un goût diablement délicieux, relevé juste comme il faut (le repas au lit, création vampirique)... Il regarde avec dégoût ceux qui parlent de Blüd, c'est comme essayer de comparer le simoun et le zéphir, les deux sont du vent mais il y en a un qui gonfle les voiles et l'autre qui les fait à peine frissonner... Et puis, ou est le goût du danger, de l'aventure ? Le plaisir de se sustenter vient avec le contact avec le repas...

08. Il parle couramment anglais, gaélique irlandais, latin ; mais ne vous attendez pas à ce que ses siècles lui aient donné d'innombrables connaissances, Ariel n'a jamais été doué en langue, et à autre chose à faire que de jouer le dictionnaire mort-vivant, le gardien des connaissances ou quelque autre connerie dans le genre... S'il connaît quelques mots dans de nombreuses langues (hindi, certains dialectes d'Afrique, français, etc) il peut à peine se débrouiller pour tenir une conversation. Il avait ses infants pour s'en occuper. (de toute façon, il est moins intéressé par votre conversation que par vous mettre dans son lit, ce qui ne nécessite pas souvent de taper la discute).

09. Il ne supporte pas l'appellation de "sire", il refuse de l'utiliser ou qu'on l'utilise sur lui. Cela fait bien trop noble hiérarchie, est-ce qu'il a la tête à porter un titre et attendre des courbettes ? Il préfère que ses infants l'appelle "capitaine" ou juste Ariel.

10. Il croit dur comme fer au folklore de son enfance: s'il était déjà convaincu de son vivant que fées, gobelins et banshees existaient, devenir un vampire l'a assuré dans sa croyance. Si les lycans, vampires et sorcières sont réels, pourquoi pas toutes les autres créatures ? Le petit peuple est simplement beaucoup plus malin que le reste des Crowley, et ont réussi à garder l'anonymat... Alors lui il continue de laisser à manger et à boire à sa fenêtre pour garder les faveurs des leprechauns et autres esprits malins, et il contournera toujours les cercles de fée, on ne sait jamais.

11. Il a de nombreux tatouages, restes de son humanité, hirondelle, traînée d'écume, trois-mâts, ancre, crâne de pirate et autres marques plus ou moins réussies s'affrontant sur le haut de son corps comme sur un champ de bataille. Ceux qui sont sur ses bras sont pour sa protection (une superstition de marin), celui sur son cœur (pas le crâne, mais le tatouage tribal africain) il en ignore totalement la signification mais il le chéri puisqu'il lui a été fait par la première, et seule personne qu'il ait réellement aimé.  

12. Il aime qu'on lui raconte des histoires (peut en écouter pendant des heures) alors il s'est pris de passion pour le cinéma, les nouvelles manières de les raconter. Ironiquement il est lui-même un mauvais conteur, même s'il est très expressif il parle trop avec ses mains (bondit partout, mime, fait les bruitages, un vrai grand enfant) et digresse trop vite, une fois qu'il est lancé il peut parler pendant des heures... Non-stop. Contrairement à ses airs de canaille sans cœur il aime autant les histoires d'aventure que d'amour, et est tout à fait capable d'avoir la larme à l'œil s'il est touché parce qu'il voit ou entend. D'ailleurs les films modernes sont tellement réalistes qu'il en bondit de son siège, et surréagit (le chieur qui hurle et insulte les personnages en pleine séance ? Bingo, c'est lui).

13. Il est devenu complètement accro à netflix, depuis qu'il est sortit du coma. Il se fait des marathons sans pauses pour rattraper tout son retard cinématographique, l'avantage de ceux qui ne dorment pas.

14. Il a le mal de terre, il n'a jamais réussi à s'en débarrasser après de longs voyages en mer, une fois qu'il pose le pied à terre il peut être malade pendant plusieurs jours... La mer est une amante capricieuse et jalouse, elle n'a jamais aimé le laissé s'éloigner trop longtemps.

15. Il a un style vestimentaire aussi douteux que sa personnalité, enfin c'est l'impression qu'il donne, Ariel est tout à fait fier de son sens de la mode puisqu'il a traversé les siècles en récupérant de droite à gauche des idées, des inspirations, de pays en pays. Si bien qu'il peut porter des chemises hawaiiennes avec des sarouels et un sac à main en peau de croco, un pantalon en wax avec une chemise à flanelle et une veste en cuir, et bien sur ses fameuses fourrures... Tout ça sans parler du mélange des genres, il joue beaucoup sur cela, s'amuse des réactions qu'il obtient, plus il choque et attire les regards plus il est content de lui. Ariel avait une superbe collection vestimentaire qui a elle aussi été perdue, à son grand malheur. Son style est le contraire de discret, il a toujours aimé sortir du lot, à les oreilles percées depuis ses années de pirate, des tas de bagues aux doigts... Autant dire que LA découverte du siècle, c'est les réseaux sociaux, il ne se sent plus depuis son retour (enfin, il est encore en train d'apprendre à dompter toutes ces nouvelles technologies et possibilités qui s'offrent à lui, comme un gamin qui vient d'ouvrir son cadeau de noël, mais ça lui plaît beaucoup).

16. Il a une peur bleue des sirènes. Bien sur que ça excite, le danger, mais des serial-kileuses à queue de poisson, très peu pour lui. Il se porte bien lorsqu'elles sont loin, très loin de lui, de ses hommes et de son navire.

17. Il n'a jamais vraiment été beau, pas dans le genre classique, gueule taillée à la serpe, maigre comme un clou et dégingandé comme un ado mal grossi ; mais Ariel il a ses airs de forban, son sourire de canaille qui fait oublier ses cheveux mal coiffés et ses vêtements mal assortis. Il a du charisme, un air solaire qui ferait presque oublier qu'il est une créature de la nuit. Il a ce côté mauvais garçon aussi, on voit bien que c'est le type qu'il ne faut pas fréquenter mais on se laisse entraîner quand même, foutue attraction des bad boys avec une mer de problème dans laquelle se noyer. Il a cette lueur dans le regard, dangereuse, affamée, le regard d'un prédateur, d'un insoumis. On le prend parfois pour un drogué aussi, pas étonnant, ça le fait rire. Ariel, il a toujours l'air de mourir de faim, de vous ou de votre sang, telle et la question.

18. Il a une passion pour la fourrure (la vraie, pas cette affreuse synthétique), même s'il n'a pas besoin de dormir il apprécie de s'étendre dans un lit rempli d'animaux morts, chacun ses fantasmes après tout.

19. Collectionneur quasi compulsif, Ariel est bien incapable de jeter quoi que ce soit, même si cela n'a plus d'utilité. Il amasse tellement de choses qu'il lui fallait acquérir des propriétés pour les y entreposer.

20. Ceux qui le connaisse vous diront qu'il ne faut rien croire de ce qui sort de sa bouche de serpent. (heureusement pour sa réputation, il n'en reste plus beaucoup, de ces gens là).

21. Parmi ses trésors se trouvaient un précieux exemplaire de l'édition de 1623 de Les Comédies, histoires et tragédies de M. William Shakespeare, ce qui vaut des millions de dollars aujourd'hui. Mais plus que financier, il a une importance sentimentale puisque c'est le premier livre ou est paru la pièce de théâtre La Tempête d'où provient son nom... Et qu'il l'a volé à son Sire avec sa bague de jour.

22. Il a eu du mal à obtenir un œuf de Fabergé, l'œuf Nécessaire (qui n'était pas disparu mais bien au chaud dans sa collection privée, évidemment) alors il compte bien le retrouver, presque autant que le livre cité précédemment.  

23. Il est comme un poisson dans l'eau. Surtout parce qu'il sait qu'il ne risque pas de mourir noyé. De son vivant, il ne savait pas nager, en était même craintif.


< Pseudo/Prénom > Ziel/Lara. < Âge > Toujours 23. < Région > Île de France. < briefing > j'ai déjà tout dit, mais je vous conseille d'aller voir ce charmant poème si vous avez lu jusqu'ici (désolée pour la longueur  joy ) oceano nox clic. < Autre compte > la sorcière maniaque du contrôle, Adriana  cute . < Comment as-tu découvert le forum ? > je me suis faite emporter par le courant  fangirl et ce fo est si inspirant que je ne risque pas de le quitter de sitôt < Avatar > Jamie Campbell Bower. < type de personnage > Inventé. < Crédits > EXORDIUM (ava), pinterest.



Dernière édition par Ariel Bonny le Dim 18 Oct - 15:46, édité 21 fois
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Ariel Bonny
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MessageSujet: Re: oceano nox ~ ariel fucking not mermaid   oceano nox ~ ariel fucking not mermaid EmptySam 19 Sep - 19:29



OH GOD WHAT THE FUCK
and other incredible tales

< Rompre l'os et sucer la substantifique moelle >
Il hurle.
Il hurle, hurle, hurle, hurle, que quelqu'un l'entendre et le sorte de là.
Ou peut-être qu'il rugit, le peu d'humanité qu'il lui reste distillé dans ce cri du cœur.

Il n'arrête pas. Il ne peut pas arrêter. L'horreur d'être immobilisé, trop faible pour bouger les kilos de pierre qui l'entourent. Il hurle, parce que c'est sa seule chance de sortir d'ici, il hurle parce que la rage et la terreur enserrent son cœur dans un étau plus terrible que celui de sa tombe. Il hurle, Ariel, depuis trop longtemps déjà, sa voix est rauque, brisée par son emploi intensif, mais il continue, il crie comme il n'avait jamais crié même pour se faire entendre au dessus des vagues au plein cœur d'une tempête, bois craquant sous la force des éléments, hommes luttant pour ne pas être envoyés par dessus bord. Pour se faire entendre, dans un silence de mort, par autre chose que les corps en décomposition et les insectes voraces. Il s'époumone, l'air dans ses poumons n'ayant jamais été plus utile depuis sa transformation. Si seulement on l'entendait, si seulement on le sortait de là (mais qui ? ceux qui l'y ont mis ne vont pas l'en sortir, mais qui d'autre reste-t-il ?). Voir dans le noir n'a rien de rassurant. Il voit la pierre grise, tout autour, pas d'échappatoire, pas de trappe cachée, d'issue de secours. Il est prisonnier, il est coincé, privé de sa liberté, et c'est ça le pire, ce n'est même pas la trahison, non. C'est ce qu'ils ont décidés de lui faire, farce de maronnage sans chance de survie. Quoique, pour lui ce n'est pas de la survie, c'est pas la faim qui va l'achever.
C'est pire que la mort. Il pouvait parler, il était déjà mort.

Il commence à divaguer. Peut-être que son état naturel est déjà délirant, peut-être que c'et la soif qui fait court-circuiter son cerveau, mais il a comme l'impression d'entendre une mélodie, derrière ses cris, une voix douce, lointaine. Ariel à peur, et Ariel se souvient, les quelques souvenirs comme des bouées de sauvetage pour un noyé de terreur.

Le plus difficile, c'était d'oublier ceux qui avaient comptés. Avec les années, les détails devenaient flous, les visages se mélangeaient, les souvenirs se faisaient lointains
Il n'en restait que des brides.
Le soleil, dans les cheveux de sa mère, les longues mèches qui en semblaient rougeoyer, plus rouges que rousses. Comme les flammes, dans les champs de canne à sucre à perte de vue, qu'il était revenu brûler, longtemps après sa mort. Comme le sang, chaux et riche qui venait remplacer son rhum.
Son parfum, transpiration et sel, les sons rauques qui sortaient de sa gorge dans les abymes de la passion, ses dents jaunies par le tabac les rares fois ou il souriait. Sa peau noire comme le bois d'ébène, qui pâlissait pourtant, après sa mort. (celui qu'il avait tant cherché à oublier, en se perdant dans les bras et draps des premiers venus, était pourtant celui dont il se souvenait le mieux. Marqué au fer rouge, l'amant avait laissé sa trace, quand même sa propre mère s'en devenait floue).
L'or, à perte de vue, rire de hyène, lit de soie, étreinte passagères -tellement, tellement d'étreintes, mais si peu de chaleur- l'air glacial qui fouettait ses cheveux, la douleur, la peine, la joie, l'inconséquence. L'oubli....

...Il se souvient, flashbacks qui crépitent derrière ses paupières grandes ouvertes (il est mort, il est mort) comme un de ces premiers films, images qui sautent, il se souvient, ou peut-être qu'il imagine seulement...


Ayo, I'm just like my country, I'm young
Scrappy and hungry

1721 à 1734

Il se souvient d'un enfant qui s'appelait Willy Cormac. Faut dire que le nom Cormac ça parle, à Charleston, fortune bâtie sur la sueur et le sang des amérindiens et des nègres. C'est le claquement des fouets, les regards qui se baissent quand le petit maître passe, les mains plus ou moins sombres des house negros qui essaient de l'habiller et de le mettre dans l'eau pour faire sa toilette.
Petit maître de pacotille, bâtard qui scandalise lorsqu'il sort avec une robe et un corset juste par défi, pour voir la tête de William, qui rougit comme une tomate pelée trop mure, de honte et de colère. pourquoi il ne pourrait pas se travestir en femme, quand sa mère le faisait en homme ? Parce que c'est dégradant, qu'il grimace, parce que tu es un homme. Il leur ri au nez. Pour s'assurer qu'il fasse quelque chose, rien de mieux que de lui dire de faire le contraire, déjà de son vivant lorsqu'il avait encore quelque retenue...
Il était comme ça, Willy, tornade poussée par le vent vers le grand bleu, intenable, si peu à l'image de l'héritier d'une des plus grande et lucrative plantation de canne à sucre de la colonie... Visage angélique trompeur, l'enfant est un forban de terre, il ne connaît que le luxe mais aspire à la crasse et aux aventures.


~~~



Il se souvient de la première personne qu'il tua.
Clac. Clac. Clac.
Le son que fait une lanière de cuir sur une peau nue est très particulier. Il vous reste en tête, comme une de ces musiques de film accrocheuse. Il se souvient de l'esclave, fouettée jusqu'à ce que la chair soit percée, jusqu'à ce que ses cris se transforment en geignement indistincts, même l'inconscience ne lui épargnant pas la douleur. Il entend encore cette musique horrifiante, parfois, quand il tend l'oreille. Il se tient à côté de son grand-père, sa grande main sur son épaule. Il est encore un enfant, et se force à rester immobile alors que l'esclave, nue, attachée à un poteau, est punie par le contremaître.
Il ne se souvient pas du nombre exact de coups de fouets qui lui avaient été donnés. Il se souvient qu'elle pleurait, beaucoup, criait, encore plus, qu'elle avait supplié, répété avec panique qu'elle était innocente, qu'elle n'avait pas volé cette cuiller en argent. Elle était une house negro, mais William avait réuni tous les esclaves, même ceux qui travaillaient dans les champs. Des centaines d'hommes, femmes et enfants, debout sous le soleil de plomb, tenus en rang, forcés d'assister à la punition pour leur éducation, lui expliquait William. Et Willy était soulagé, d'être blanc, et d'être un Cormac, parce que son éducation à lui se faisait par un précepteur, des livres ; pas par le contremaître et le fouet.

Quand il veut détourner les yeux, parce que c'est trop dur, c'est sa mère, qui le reprend. Regarde, fils. Ce n'est que du sang. Si tu n'es pas capable de regarder la douleur en face,  tu ne mérite pas ton nom. Et elle ne parlait pas de Cormac, non. Elle parlait de Willy, qui avait été le surnom de Mary Read, cette femme dont Anne lui vantait les mérites avec tant d'ardeur.
Alors Willy regarde, même s'il a envie de fuir le spectacle. Une punition justifiée, un exemple pour que les esclaves n'oublient pas que la main qui les nourrit peut aussi être celle qui les punie...

Willy brûle de honte, mais il a peur, alors il ne dit rien et attend étrangement docile, que cela soit fini. Le contremaître baisse le bras, on lui apporte de l'eau fraîche pour se rafraîchir après cet exercice éreintant. Des esclaves viennent détacher la coupable, la traîner hors de sa vue.
Il y a tellement de sang.

Il part en courant, s'enfermer dans sa vaste chambre, se précipiter vers sa commode sculptée. Avec des mains tremblantes, le jeune enfant sort l'une de ses boîtes de jouets, retire le fond.... Un bric-à-brac d'objets. Dont une magnifique cuiller en argent, celle là même qui avait disparu après le repas de la veille.

Il les étudie, puis cache à nouveau ses trésors. Il est soulagé, que personne n'ait découvert qu'il était coupable de ces vols. Et pourtant, il a un goût étrange, dans la bouche, pas juste celle du fer, quand il s'est mordu la langue pour continuer de regarder. Il a honte. Mais, est-ce vraiment si grave ? N'était-elle pas qu'une simple esclave ? Il ne devrait pas se sentir mal pour une esclave. S'il avait dit la vérité, il aurait été grondé, et Willy n'a pas le courage d'assumer on erreur.

Quelques jours plus tard, il apprend que l'esclave à succombé à la fièvre.

Il ne se souvient ni de son nom, ni de son visage.
Juste de la couleur de sa peau, et de son sang.
Et le clac-clac-clac du fouet sur sa peau.


~~~



Il se souvient.. trop peu... de sa mère. Pas de la légende, de la femme derrière. La femme malheureuse, qui passait la plupart de son temps à regarder par le fenêtre, en essayant de distinguer l'océan. La femme qui lui apprenait à se battre au sabre et à l'épée, à viser et à tirer au pistolet. La femme qui lui racontait ses aventures de piraterie, tous les soirs, qui lui parlait de liberté, de combats, d'amour et de trésors. (Il ne se souvient pas de la femme méchamment amère qui ne lui accordait d'attention que lorsqu'elle daignait qu'il la méritait. Qui laissait son grand-père se charger de son éducation, car elle n'avait que faire d'un enfant stupide et suiveur. Qui était déçue d'avoir eu un garçon. Qui critiquait tout ce qu'il faisait, exigeait mieux, plus de courage, plus de force, plus.)
La mémoire à cela de fascinant qu'elle se déforme, qu'elle ne retient que ce qu'elle veut. Willy aimait sa mère, comme une héroïne, comme un modèle, comme une géante qu'il était incapable de dépasser.

« Ta mère est une catin, Cormac ! » « Ton père préfère enculer les chevaux que toucher la tienne, Woodby ! » Il n'avait jamais été le plus intelligent du lot, alors c'était de plus simple de répondre par l'attaque, de se jeter sur l'ennemi et de se faire massacrer parce qu'il était loin d'être le plus fort ; rapide, oui, mais fort, non.

Il se battait pour elle, parce que Anne Bonny avait une terrible réputation, digne d'une banshee apporteuse de mort, plus sauvage que celle des nègres ; certains la disait damnée par tous ses méfaits, qu'en plus la pécheresse refusait de mettre les pieds dans une église, et continuait de s'habiller comme un homme... Avec une telle mère, son enfant ne pouvait être qu'une mauvaise graine.

Ils avaient raison.

Il salissait ses habits, se battait avec les autres jeunes, disait haut et fort que sa mère était plus courageuse que tous les hommes réunis, se glissait dans les tavernes du port pour écouter les récits des marins expérimentés, fuyait constamment ses précepteurs... Il avait balancé une bouteille à son grand-père, une fois, alors qu'il se disputait avec Anne à cause de la manière dont elle berçait son fils d'illusions. Elle en crevait, de cette vie, et Willy le voit, et plus que tout, veut y échapper. Il ne veut pas finir comme elle, rêve et légende brisés contre les rochers. Les histoires ont fait naître chez lui un désir de liberté plus fort que tout, même s'il ne sait pas vraiment ce que c'est... pas encore... Il l'imagine, la liberté, il l'espère, il l'idéalise, mais il ne la connaît pas.

Son grand-père décide de le fiancer à la fille d'un planteur d'une autre colonie, une jeune prétentieuse qui pleure lors de leur première rencontre parce qu'il la fait tomber par terre... Ils jouaient au pirate et au soldat, à quoi s'attendait-elle ? Willy est excédé, parce que l'idée qu'il s'est fait des femmes n'est pas ça, parce qu'il ne comprend pas qu'à part sa mère, elles se fassent toutes passer pour des petites choses fragiles, ignorent leur propre force.

Treize ans, des rêves plein la tête, et il fui cette vie ou on attend de lui qu'il soit quelqu'un qu'il n'est pas, qu'il soit convenable et honorable et un pirate n'a pas besoin d'honneur. Il s'embarque dans le premier navire de passage au port sous le nom Willy Bonny, devient mousse parmi des marins de la marine marchande.
Et il commence à vivre, enfin.

1734 à 1746

~~~



Il se souvient de l'océan. Au fond de sa tombe, abandonné par tous, il n'y a que lui pour lui apporter un semblant de confort, cette étendue infiniment dangereuse et indomptable, qui arrache les marins à leur foyer pour les garder en son sein. Il devait finir dans l'eau, pas dans la pierre.
Il n'y a rien de civilisé, chez l'homme. C'est ce qu'ils essayaient de se convaincre, avec les règles, la bienséance, les "manières". Mais l'homme est brut, un animal de passion et d'instincts. Willy se découvrit bien vite de la même trempe, chien galeux une fois qu'on gratte le sable séché de sa bonne éducation.
La vie sur un navire, ce n'est pas ce qu'il imaginait. Les marins sont traités comme des moins que rien, salaire de misère, entassés comme des animaux, ils courent la grande bordée et craignent moins la fureur des flots que les maladies. Willy apprend tout sur le tas, l'entretient du pont, des cordages, il apprend par la sueur de son front, les cornes de ses doigts et les frissons des nuits glaciales seulement couvert de vêtements détrempés. Il apprend à détester la hiérarchie qui rend les matelots dispensables, il apprend à aimer les craquements du navire, ses courbes plus sensuelles que celles des femmes des tavernes qui le dépucèlent dès sa première escale. Il survit à une épidémie de scorbut qui tue plus de la moitié de l'équipage, ne tombe, avec surprise, même pas malade. Après ça, on manque d'hommes alors il passe matelot, et toutes les nuits il prie, il prie pour que des pirates les attaquent, il prie pour sortir de ce trou à rat flottant qu'on appelle la marine. Et sa colère gronde.

Et ses prières ne sont jamais exaucées.

Les pirates ne viennent jamais le trouver, c'est lui qui les trouve.


~~~



Il se souvient de la liberté. D'autant plus clairement qu'il en est privé, pensées secouées par deux-cent ans d'insultes, liberté, liberté, liberté.

Lui demander de raconter comment il était devenu pirate, c'était courir le risque de passer un temps exagérément long à l'écouter vous raconter des histoires pas croyables. Tout ce qu'il faut savoir... C'est qu'il avait une chance monstrueuse, avant même de devenir un monstre.

L'important n'est pas comment il est devenu pirate. Mais quel type de pirate il a été.

Plus jeune d'équipage, le plus enthousiaste, toujours le premier à dégainer son sabre pour passer à l'abordage, il n'a pas peur de se salir les mains ou de faire couler le sang... Il se fait pour la première fois de sa vie plus d'amis que d'ennemis, ses aspirations libertaires tombant enfin dans des oreilles qui l'entende... Chien fou, courage sot, Willy rêve de trésors et de combats sanglants... Mais la vérité, c'est qu'à son époque les pirates sont moins les requins que les poissons, traqués par les marines de guerre, ils préfèrent éviter les conflits s'ils le peuvent. Un abordage sans coups de canons intempestifs est plus lucratif, alors ils font de la peur leur arme, plus que les boulets et la poudre.
Et, en combat direct, un brick n'avait que de chances face à un vaisseau de 74 canons
Mais même en sachant ça, il n'arrive pas à l'accepter. Willy dépense toutes ses pièces dans l'alcool et les femmes, lorsqu'ils mettent pied à terre, il est frustré parce qu'il n'y a pas les trésors qu'il imaginait, pas de galion espagnol à mettre à sac et suffisamment de pièces d'or pour s'y baigner, pas de pirate si craint qu'un frisson général parcourait toutes les pauvres âmes qui entendaient son nom...

« Tu sais lire, toi, moussaillon ? » « J'sais lire, cap'taine. »

Et c'est suffisamment rare, le fait qu'il sache lire, pour que le capitaine décide d'en faire quelque chose. Qu'il ramène l'idiot du navire dans sa cabine pour lui montrer les cartes, le compas, lui apprenne à les lire pour naviguer en pleine mer...

« Monsieur Willy ! Reposez mon presse-papier. Sur le champs, gredin. » « Cap'taine, je sais pas de quoi vous--- » « Je le vois dépasser. » Le jeune idiot, qui à l'insolence de sourire, revient sur ses pas et pose sur le bureau le gros objet en métal, tout sauf discret, tout en se mettant à baragouiner des explications. « Oh, ça ? C'est fou, j'me demande comment c'est arrivé là... Peut-être avec le mouvement des vagues, vous savez ? Ca secoue, ça tombe dans mes mains, je m'en rend pas compte. Oh, et cap' moi je préfère Monsieur Bonny, vous savez, c'est plus à l'image de---- » « La ferme, Monsieur Willy. La prochaine fois, vous payez avec votre main. La troisième, vous êtes bon pour nourrir les poissons. Compris ? » « Aye, cap'taine ! C'est clair comme de l'eau de roche ! Limpide même ! Na', je dirais même- » « Dégage de ma vue, idiot. »

Ils naviguent, de l'Europe jusqu'en Afrique, jusqu'à l'Amérique... Ils naviguent, sur les océans du monde, au travers des tempêtes et des éclaircies, à l'abordage des navires marchands, récoltes souvent trop maigres.... Les bateaux d'esclaves sont des cibles de choix, la revente des africains en Europe ou en Amérique étant bien plus lucratif que la plupart des autres marchandises. Et, lorsqu'ils perdent des hommes, il suffit de les remplacer par ceux des navires ennemis. Qu'ils soient anciens esclaves ou non, une fois pirate, tous sont égaux, alors la plupart du temps ils choisissent de les rejoindre. Même le capitaine, n'est qu'un homme qui peut être jugé pour ses mauvaises décisions, qui peut être remplacé si l'équipage le demande à la majorité... Etre un pirate, c'est la liberté et une justice qui n'existe nulle part ailleurs. Willy jubile, mais il n'a jamais assez.

Il y grandit, sur ce navire, parmi les pirates, gagne des cicatrices et devient même le second après que le dernier ait malencontreusement perdu la vie pendant un abordage... Trébucher sur un tonneau libre roulant sur le pont et passer par dessus le bastingage, c'est bête, vraiment... Et si le pied de Willy avait (accidentellement bien sur) secondé le tonneau pour en arriver là, c'était juste un signe qu'il était fait pour devenir second.

Mais il n'est pas si discret qu'il le croit, puisqu'un des nouveaux membres de l'équipage, un ancien esclave, le voit. Le muet, couvert de cicatrices, si grand qu'il rentrait difficilement dans son hamac. Ils échangent un regard, au dessus du pont, de la fumée de coups de pistolets, des cris des hommes. Le muet, qui, après son premier combat, avait été surnommé le démon, sourit. Et reprend le combat.

Avant qu'il ne se termine, le démon lui avait sauvé la vie, et Willy décrète qu'il a un nouveau coéquipier favoris.


~~~



Il se souvient de la première personne qu'il aima.
Willy grimace de douleur, aiguille qui perce son cœur, brûlure flamboyante sur la peau tannée par le soleil. Il transpire, pas à cause de la chaleur humide qui semble les écraser dans leur coin de l'entrecale ; mais de la souffrance qui lui fait serrer les dents, grogner des insultes, crisper la mâchoire, et se bourrer la gueule. Et pourtant ce n'est rien à côté de ce qu'il avait ressentit quand il avait perdu sa main, moignon enroulé dans un tissu coloré. Il est allongé à même le sol, une bouteille de vin déjà à moitié vide dans son unique main, les yeux rivés sur le pirate qui le domine, pas pour la raison qu'il aurait souhaité. Sa chemise sale s'ouvrait sur son torse, ses muscles déliés semblant couvert de langues de feu sous la lueur de la lanterne qui se balançait au gré des vagues. Il l'ensorcelle, comme les sirènes des légendes, ses cicatrices sont des traînées de poudre plus claires que le grain si noir de sa peau, et le pirate se surprend à vouloir mettre des mots sur ce qu'il ressent quand il le regarde, mais il ne saurait pas par ou commencer, pas par ou finir. Encore moins quand l'homme à une aiguille dans la main, que le fer qui lui rentre dans la peau depuis trop longtemps déjà.

Alors, puisque pour une fois il ne sait pas quoi dire, il se contente de poser sa bouteille et il agrippe le col de sa chemise, l'attire contre lui sans délicatesse, mais rate son but, ils se cognent la tête et un rire essoufflé échappe à Willyavant que son camarade ne prenne les choses en main, les lèvres se rencontrent enfin, féroces, déchirantes, le goût du vin, et de leur dernier repas frugal, le goût de liberté et de l'interdit. Et du sang, quand les lèvres se déchirent. Ils se séparent seulement quand ils sont à court de souffle et que la main de Willy est devenue trop baladeuse. L'africain muet le repousse, et Willy à un sourire quelque peu maniaque. Pourquoi parler, quand on pouvait baiser ?  

« Je sais, je sais, j'arrête de te distraire. Mais fuck, ton air concentré, j'veux le boire de mes lèvres, mate, t'es un vrai démon. Ils ont vraiment bien choisi ton surnom, eh. » Le capitaine allait gueuler, quand il allait voir que son second s'était fait tatouer en mer, s'il se chopait une infection il était mal. Mais la vie serait bien fade sans un peu de risque, comme celui d'échanger des touchers sauf innocents alors qu'ils sont entourés de pirates endormis.

Le démon des mers, secoue la tête, l'air excédé, et appuie une main ferme sur son épaule pour lui indiquer de rester en place tant qu'il n'a pas fini. Au début cela lui faisait étrange, ces conversations à sens unique, mais maintenant il était habitué, et son équipier parlait bien assez avec ses regards et expressions. Parfois, il se demandait ce que dirait son grand-père, s'il savait, pour son héritier et un nègre ? Et puis il finit par se dire qu'il s'en foutait bien. Même si cela le tuerait, probablement. « Après, c'est ton tour, a chuisle mo chroí. » Son tour d'être marqué, par autre chose que le fer rouge et les chaines, marqué par choix et pas parce qu'un blanc avait décidé qu'il valait autant qu'un bœuf. Willy ne peut plus voir les nègres comme avant, il ne peut plus les considérer moins que des hommes après s'être battu si longtemps aux côtés de ce démon merveilleux.

Sur son cœur, un crâne, et une nuée d'hirondelles qui s'en échappent. Sur son cœur, encre noire qui s'ajoute et forme des symboles étranges et mystérieux, comme s'il s'agissait la signature de l'homme qui les lui donnait.


~~~



Une plantureuse créature aux jupes déjà à moitié retroussées trouve son chemin jusqu'à ses genoux. Le forban, plus qu'enthousiaste, tire des gloussements à la femme de petite vertu lorsque son visage fond sur sa poitrine au décolleté plongeant, la pièce d'or qu'il faisait tourner entre ses doigts allant y trouver sa place, entre deux seins rebondis.
Willy relève la tête et l'embrasse, mais ses yeux sont plongés dans ceux du pirate adossé contre un mur, un verre de vin dans la main. Yeux aussi noirs que sa peau, qui lui retournent un regard qui le fait frissonner...

« Tu dirais quoi de deux pirates pour le prix d'un, ma jolie ? »

Et s'il avait bien l'intention de profiter de sa première femme après des mois en mer, il avait encore plus le désir d'avoir un lit pour lui et son amant. Elle était une excuse qui n'aurait pas forcément intérêt à parler, elle avait sûrement du voir bien pire lubies des marins et soldats de passages, qu'un homme se soumettant au lit pour un autre. Soumettre... Soumettre il ne connaissait pas ça, Willy, étais-ce se soumettre que d'assumer les plaisirs de la vie, tous les plaisirs ? Il n'appartenait à personne et personne ne lui appartenait, surtout pas l'ancien esclave qui l'aurait percé de son épée sans hésiter si Willy avait osé plaisanter sur le sujet. Il ne voulait pas courir le risque de perdre un autre de ses membres parce qu'il avait trop parlé ! (surtout pas celui qu'il avait entre les jambes, thank you very much). Alors Willy boit et batifole et retourne sur son navire avec la gueule de bois, comme à chaque fois.


~~~



Il se souvient de sa stupidité.

En pleine mer, après un énième bateau d'esclave abordé, après que tout l'équipage ait fêté sa victoire en criant de toutes leurs forces, après avoir fini d'explorer le navire ennemi, jusque dans les cales ou hommes, femmes, enfants et cadavres s'entassaient... Il se souvient avoir regardé le démon, avant de prendre sa décision dans la folie de l'instant. Le second, c'est le job le plus ingrat, c'est lui qui parle à l'équipage de la part du capitaine, c'est lui qui et apprécié des hommes, sauf quand il y a des mauvaises nouvelles... C'est aussi celui qui peut monter un procès contre l'actuel capitaine, s'il trouve qu'il n'est pas hauteur. Il y en a qui appellent ça une mutinerie, mais non, c'est un procès, chacun à sa parole, et celui qui a le plus de soutient gagne. Et Willy, il croit vraiment qu'il a ses chances, après des années en mer, c'est sa famille, cette bande de fous et d'idiots et la liberté lui bat aux tempes, plus que le sang, plus que l'adrénaline, et tous les hommes sont égaux, tous.

Willy était un bon second, mais même en ayant les hommes dans sa poche, quand on demande à un pirate quoi choisir entre l'appât du gain et la camaraderie... Alors quand il s'accroche à un cordage, hèle l'équipage à s'en casser la voix, et déclare haut et fort que pour être de vrais pirates ils doivent arrêter de faire comme les bons citoyens, de revendre les esclaves en leur déniant la plus pure, la plus simple liberté. Il ne se souvient pas vraiment de son discours, sait juste que ça n'était pas beau, ça n'était pas noble, ça n'avait rien à voir avec ces déclarations travaillées que font les hommes politiques d'aujourd'hui, mais ça sortait du cœur, ça sortait du peu d'âme qu'il avait, ça n'avait pas été préparé, c'était improvisé dans la folie de l'instant. Il se souvient de son démon, qui secoue la tête, le regard sérieux, il se souvient qu'il lui fait signe d'arrêter, mais Willy sourit, et continue, il fait ça pour lui, pour la liberté, il fait ça parce qu'il en a marre de l'hypocrisie et qu'en plus, s'il fait une pierre deux coups et peut récupérer son propre navire et le titre de capitaine...

Sauf que Willy prouve juste qu'il est plus idiot qu'on ne le pensait.
Et il n'a pas la majorité.

Willy fait plouf.


~~~



Il se souvient de la faim. Il ne s'en souvient pas, il la ressent encore, jusque dans ses os. Au fond de son tombeau, il pourrait se croire revenu sur la plage de son îlot abandonné au milieu de la mer. Il pourrait croire sentir ses lèvres gercées, écaillées par le sel de l'eau qu'il avait essayé de boire, en ayant halluciné qu'il s'agissait d'eau douce. Il imagine sa peau brûlée par le soleil, ses membres devenus si lourds que même ramper, est impossible. Il imagine la peau sur les os, les côtes qui ressortent, le pistolet qui ne fonctionne pas abandonné dans le sable près de sa main. Il se souvient parler d'une voix croassante, comme s'il avait du verre dans la gorge, continuer de parler heures après heures, jours après jours à son démon qui avait partagé son destin. Il lui parle pour ne pas perdre l'esprit, pour le rassurer, se rassurer. Même s'il n'entend pas sa voix, il sent sa présence. Il se souvient utiliser un bâton pour chasser les bêtes qui veulent se repaître de ce qu'il leur reste comme chair. Ou peut-être qu'elles pensent qu'ils sont déjà morts.

Il se souvient de sa mort, son agonie.

Il se souvient des pas dans le sable. D'un petit rire, de bras qui le relèvent. D'une douleur aigue, dans le cou, d'un liquide chaud, sur ses lèvres. D'un murmure grave, dans son oreille. De la souffrance. Puis plus rien.

« Fortune favors fools... or make you Fortune's fool. »






But you will remember me
Remember me, for centuries

< Perhaps it is the greatest grief, after all,
to be left on earth when another is gone >


"Out, out, brief candle!
Life's but a walking shadow, a poor player
That struts and frets his hour upon the stage
And then is heard no more: it is a tale
Told by an idiot
, full of sound and fury,
Signifying nothing."

(Macbeth / Act V, Scene V, Line 26)

1746 à 1774

Il ne se souvient de pas grand chose... Il ne sait pas, plus, quoi croire, qui croire. Il ne sait pas.

« J'ai... deux mains...? » « Tu peux remercier notre Sire, c'est grâce à la transformation. » « Ou est-il ?! » « Il s'est absenté mais reviendra bient- » « -Non ! L'homme qui était avec moi, sur la plage. »  « Tu t'égares, Ariel, tu étais seul. Tu agonisait, quand nous t'avons trouvé, ton corps privé trop longtemps d'aliments et d'eau. » « Non... Nay', arrêtez de me mentir, il était là, avec moi, à côté de moi, je lui parlais, nous avons été jetés ensembles à la mer, OU EST-IL ?!!!! » « Tu étais seul, Ariel. Je ne sais que te dire d'autre. »

Il n'a jamais su, s'ils mentaient, ou non. Il n'a jamais su, ce qu'il était devenu, coulé avant d'atteindre l'île, peut-être, dévoré par un animal sauvage... Ou fruit d'une hallucination d'un mourant désespéré ? Avait-il seulement été jeté à l'eau avec lui ? L'avait-il seulement soutenu ? Ou avait-il préféré suivre son capitaine, suivre la voie des pirates ?

Il ne savait pas.
Il ne le saurait jamais.



~~~



Il se souvient d'avoir goûté le sang, et aimé ça. Il se souvient que cela était incomparable, avec l'alcool qu'il aimait tant, pourtant. C'était un délice inhumain, un met divin. Il a tellement, tellement soif..

Son sire est un être.... original. Comme sortit d'un autre temps, il déclame des vers et cite son auteur préféré constamment, il vit comme l'acteur principal d'une pièce de théâtre. Son sire à une voix profonde, lorsqu'il donne des ordres ou qu'il murmure à son oreille des promesses, des menaces. Son sire l'appelle Ariel, lui dit qu'il est son Prospero, que puisqu'il lui a donné une nouvelle chance il est lié à lui pour l'éternité... L'éternité... Quel ennui. Il n'a pas eu la mort qu'il attendait. Willy avait toujours cru vivre peu, mais intensément, férocement, brûler sa vie comme une mèche de poudre, partir dans un grand boum. Mais son sire est convainquant, lorsqu'il l'appelle dans sa chambre, lui, ou Caliban, ou Ophelie, ou tous les trois en même temps. Son sire est fascinant et lui dit qu'il a vu en lui un potentiel non exploré, qu'il ne l'a pas choisi au hasard. Willy... Ariel... Ne peut s'empêcher d'être flatté. Doucement conquis, il ne comprend pas ce qui semble le lier à son sire, il n'a jamais ressentit ça avant, pas même pour lui. Tout est différent, depuis sa mort, ses émotions sont encore plus vives, elles écorches ce qu'il reste de son âme, tout est si intense. Et même s'il voulait partir... Le soleil est devenu son pire ennemi. La première fois qu'il essaie de retrouver sa liberté, il brûle, et son sire l'arrache au soleil assassin sans être blessé lui-même. Son sire n'est pas un simple vampire, non, il est le vampire tout-puissant, qui peut marcher sans le soleil, le seul, l'unique. C'est du moins ce qu'il lui raconte. Et c'est ce que Ariel croit, stupid, stupid, stupid, même des siècles après, cette période qui à suivi sa transformation l'enrage.

Et c'est la raison pour laquelle il reste à ses côtés, aussi longtemps. Il ne voit pas le temps passer, des années sombres ou il apprend à dompter sa nouvelle nature, ou il n'est pas plus qu'un serviteur assoiffé de sang à qui on a subtilement arraché son libre-arbitre... Les trois infants ont pour rôle de tenir compagnie à ce Prospero tout puissant, de lui ramener des repas, de subir ses lubies. Prospero est aussi capable d'influencer les humains, presque de les contrôler, pour les pousser à faire des choses... Il en use et en abuse, sous le regard d'un Ariel qui dépérit... Qui ne se reconnaît plus.

Et une nuit... Une nuit, il découvre la vérité. La suspicion de Caliban, qui le fait enquêter, dès que leur sire à le dos tourné. La rencontre avec la sorcière, qui leur révèle qu'aucun vampire ne peut supporter le soleil sans une bague de jour. La vérité qui éclate et dénoue tous les mensonges brodés par leur sire pour les contrôler. Il est furieux, il est fou, il est fou-furieux et la seule raison pour laquelle Ariel décide de ne pas le tuer définitivement est qu'il veut qu'il souffre autant qu'eux. Ils lui volent sa bague. Ils l'abandonne sur l'île de l'obscurité, et Ariel, pour la première fois depuis trop longtemps fidèle à sa nature de pirate égoïste, dérobe la bague pour lui tout seul (ça, et autres trésors possédés par son sire), pour reprendre la mer et retrouver le soleil sur sa peau glacée. Il n'allait pas laisser passer l'occasion.

Il n'a jamais su qui il était. Shakespeare lui-même, ou simplement un admirateur obsessif ? Son sire, à l'accent britannique et aux longues capes passées de mode, à la barbe finement taillée et à la bague en or. Son sire, amoureux de littérature, qui se disait dieu parmi les hommes, et parmi les vampires. Son sire, qui n'était qu'un moins que rien, un manipulateur et un violeur, qui pensait avoir trouvé des victimes faciles dans Ariel et les autres infants et tous les humains qu'il traitait comme des jouets.

Maintenant, il crache, quand il entend le nom Shakespeare. Faute de mieux.

vers les années 1770 à 1783

~~~



Il y avait une rumeur. Comme toutes les rumeurs, elle avait commencé parce qu'un idiot avait cru bon de raconter à son voisin une indiscrétion quelconque. Comme toutes les rumeurs, elle avait un fond de vérité, aussi ténu soit-il. Les américains pensaient que les français devenaient fous. Les français restés sur leur territoire pensaient que les français envoyés en aide de l'Armée Continentale étaient fous. Les britanniques, évidemment, pensaient que les français étaient fous. Un vent de frayeur survolait les superstitieux marins.
Car qui aurait pu croire qu'un navire dirigé par des démon attaquait la marine française, ne laissant que carcasses de bateaux avec des cadavres exsangues ? Qui aurait cru qu'un corsaire tuait ses ennemis en avalant leurs âmes de baisers sanglants ?
Ariel l'aurait cru.
Après tout, il était à l'origine de la rumeur. Lui, et la marine britannique au nom de laquelle il contrecarrait du mieux les projets des français, que ce soit du transport de marchandises pour les rebelles ou, plus tard, d'un support officiel. Capitaine de l'Anne's Revenge, il se sent aussi invincible de l'Armada dont il rêve de trouver le trésor perdu.

Business is business.

Et qui aurait cru, qu'un corsaire pour la couronne britannique virerait si brusquement de bord, pendant l'une bataille navale de la guerre d'indépendance des Etats-Unis ? Retournant ses canons sur les navires alliés l'entourant, sauvant la mise des français, avant de filer comme le vent pour éviter les conséquences de ses actes.
Ariel n'était pas un soldat. Il n'était pas un milicien. Il n'était pas un corsaire. Il était un pirate, et sa loyauté était aussi branlante que des marchandises détachées au fond d'une cale.

La rumeur avait fini par s'épuiser, ou plutôt à s'éloigner pour rejoindre la terre ferme... Ou on accusa des amérindiens opposés aux anglais de massacrer avec une nouvelle barbarie leurs ennemis. Finis, les scalps, à la place deux trous au creux du coup, presque aucun sang tâchant les uniformes rouges...
Car même si ces américains étaient réputés pour leur sauvagerie, ils étaient humains. N'est-ce pas ?
La guérilla sauvage est un terrain de jeu pour le vampire au patriotisme intéressé, qui perd la tête, folie passagère et ivresse du sang qu'il fait couler. Sombre, sombre époque... Il ne pouvait pas arrêter de croire en Dieu, pas quand lui-même était devenu le pire des démons... Dénué de conscience, dénué d'humanité. Si les humains sont des animaux, il découvre que les vampires en sont l'évolution suprême...

Après 1783

~~~



Il quitte les côtes de l'Amérique avec frustration et rancœur (et les cales pleines de fourrures et d'or, il n'allait pas partir les mains vides), il y avait cru, que le peuple qui s'était soulevé refuserait d'être à nouveau asservi, un président c'était juste une nouvelle sorte de roi, et Ariel ne veut pas voir ça. Il a le sentiment de s'être battu pour rien... Ah, il ne s'y fera plus prendre, à participer aux conflits des humains pour autre chose que son propre intérêt ! Le vampire n'a pas l'intention de revenir sitôt au pays, après tout, il a l'éternité devant lui, pour ravager les océans et se faire un nom de terreur des mers... Il a l'éternité pour explorer, découvrir, détruire... pour retrouver des coéquipiers dignes de ce nom, dès qui feront battre son cœur asséché... S'il en reste, du moins.

Ariel est un pirate. Il s'en va piller aux quatre coins du monde, sans plus rien ni personne pour lui dicter sa conduite, plus d'obstacles pour sa quête de trésors. La mort lui a enfin apporté ce qu'il désirait le plus au monde : la liberté.  

Sous le Raj de la Compagnie

~~~



Il se souvient de la première fois qu'il la vit.
Courtisane parée de mille et un voiles colorés, et armée de mille et unes histoires. Il assistait à un spectacle aux côtés d'hommes de la compagnie des Indes britanniques, avait baratiné son chemin jusque là en se faisant passer pour un marchand d'épices (mais il avait certainement réussi surtout parce qu'il avait sucé l'officier en charge). Il était aux premières loges, et était resté bouche-bée lorsqu'elle était entrée sur scène. Belle courtisane à la grâce d'une corvette flottant sur les mers, chantant, dansant, jouant, elle éclipsait tous les autres humains. Mais l'apothéose, fut la fin, lorsque, élégamment assise à même le sol, entourée de sa jupe comme d'une corolle de fleur, elle se mis à parler en anglais, à conter une histoire, une légende de son pays.

Ariel ne pu décrocher son regard d'elle, fée à la peau dorée et aux cheveux de soie. Ne put qu'écouter le récit qu'elle lui faisait vivre comme s'il y était.

La nuit même, il alla la transformer, l'ajouter à sa collection pour en faire, s'il devait la comparer aux objets dont il était déjà possesseur, la bague de jour de son trésor.

Shéhérazade était née.

XIXème siècle

~~~



Le clan commença à réellement prendre de l'importance, avec Shéhérazade. Elle devint très vite sa préférée, ses histoires aidaient Ariel à échapper à l'ennui que le manque de sommeil lui prodiguait. Il pouvait l'écouter pendant des heures, et elle devint indispensable. Comment avait-il pu s'en sortir aussi longtemps sans Shéhérazade et ses conseils ? Cela reste un mystère. Le vampire et son second développèrent le business de piraterie au fur et à mesure que le clan s'étendait et que l'époque changeait... Et il lui avait promis, ainsi qu'à tous ses infants, de leur trouver des bagues de jour, et en plus de trésors ils cherchaient, traquaient les sorcières, et lorsqu'ils en trouvaient, faisaient tout pour obtenir des bagues magiques... Résultant en de nombreuses aventures farfelues et digne d'un roman d'aventure. Notamment la fois ou il avait accidentellement été incorporé au harem d'un coven de sorcières de l'empire ottoman (pas qu'il s'en plaigne, il avait passé quelques semaines sportives et mémorables)... avant d'être sauvé, si l'ont peut dire, par Shéhérazade et d'autres infants... Les années s'écoulent, et le trésor d'Ariel ne cesse d'augmenter, ainsi que sa liste de conquêtes (à laquelle était exemptés ses infants, puisque sa seule et unique règle d'or était de ne pas avoir de relation avec eux, de ne pas faire comme son maudit sire) et de presque-secondes morts... Comme la fois ou deux de ses amants (un mari et une femme) avaient mis le feu à son navire pour se venger qu'il les quitte. Autant dire qu'ils n'avaient pas vécus très longtemps, après ce crime impardonnable aux yeux d'Ariel.

Ils pouvaient toucher à ses bijoux de famille, pourquoi pas, mais à son navire ? Jamais.

Mais qu'importe les (més)aventures, et les va-et-vient de ses infants qui sont libres de faire ce qu'ils veulent de leur éternité, Shéhérazade reste auprès de lui, gardant la solitude à bout de crocs. Le clan Bonny perdure.


~~~



La Guerre de Sécession. Les esclaves se rebellent, se libèrent, en Amérique. Il n'est pas là pour voir ça, mais Ariel se réjouit, Ariel boit du sang de blancs privilégiés en leur honneur et dance avec une Shéhérazade exaspérée. Il aurait aimé qu'il soit là pour voir ce jour.


~~~



« Magnifique, aye ? » « Tu ne peux pas transformer des figures connues, Ariel ! » « Oh que si, je peux. Je viens de le faire. Dois-je recommencer pour te prouver que tout est possible, ma belle, ma- » « -Ariel. Ne joue pas sur les mots. Je sais que tu peux, que nous pouvons faire tout ce que nous voulons. Là n'est pas la question. Tu vas attirer l'attention sur nous, sur les vampires. » « Maiiiis, Shéra, elle avait une si belle voix je ne pouvais pas la laisser s'assécher et terminer dans l'oubli... Et comme Je dit, mieux vaut demander pardon que permission, aye ? Ne sois pas en colère, personne ne croit aux vampires, de toute façon. » Le caprice dans la voix, il l'enlace, son infante mécontente qui le suit malgré toutes ses critiques, qui ne l'a jamais quitté depuis la première nuit. « Tu joue avec le feu. » « Toujours. »


~~~



Il se souvient qu'à jouer avec le feu, on se brûle.  Que ses lubies avaient parfois des conséquences catastrophique. Que son imprudence, son inconscience, lui avait coûté bien des pertes et déceptions.

Il contemplait le tas de cendre avec un regard vide. L'odeur du brûlé lui chatouillait encore les narines, elle avait imbibé ses vêtements, sa peau, tout. L'odeur de la chaire brûlée.

« Ou est passé Cẩm Vân ? » « Juste ici. » Il continue de fixer le tas de cendre. Shéhérazade suit son regard, et lorsqu'il tourne enfin la tête vers elle, il peut voir la réalisation sur son visage. La colère. Ariel se relève. Certains de ses infants sont en train de se repaître des chasseurs qu'ils avaient tués pour secourir leur capitaine et Cam. Mais la plupart des humains avaient quittés les lieux avant l'attaque, ne laissant que quelques hommes sur place pour garder leur prisonnier.

« Ou vas-tu ? » « Je vais retrouver la trace de ces bâtards galeux. Je vais les démembrer, les vider de leur sang et brûler leurs cadavres. Si je trouve leurs familles, je vais les faire regarder. Puis je danserais nu autour de leurs cendres, je me roulerais dedans avant d'aller laver tout ça dans l'océan. » répond-il avec franchise, sans même réfléchir, un grand sourire aux lèvres. « Tu ne crois pas qu'on a déjà suffisamment perdus, Ariel ? » Le regard qu'il lui lance est le plus dénué d'humanité qu'elle n'ait jamais vu. Pour une fois, il semble avoir son âge, siècles passés à errer sur la terre, esprit trop vieux et trop sombre pour son enveloppe corporelle. « Rien ni personne ne m'arrêtera, ma douce Shéhérazade. Je vous retrouverais au bateau. » Il commence à marcher dans la direction qu'ils avaient pris. Sans savoir ou il allait, ni comment il les retrouverait. Ariel n'avait jamais de plans, il improvisait, il fonçait, et voyait ce que ça donnait. Il l'entend qui lui emboîte le pas. « Je t'avais dit d'arrêter de jouer avec le feu. » « Je n'ai pas été brûlé vif, moi, techniquement j'ai suivi ton conseil. »  

Parfois, il se disait qu'elle rêvait de le faire taire en lui arrachant la tête. Puis il chassait cette idée stupide, il était Ariel fucking Bonny, l'invincible pirate vampire, le capitaine d'un clan de criminels, trésors, marginaux. Il était plus riche que le roi de ce pays, parbleu ! (si c'était bien un roi, il avait arrêté de suivre l'histoire des humains). Il était éternel et personne ne lui arrivait à la cheville, par même ces chasseurs de pacotilles.

XXème siècle

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Il en a longtemps rêvé, et cela est enfin possible. L'archéologie sous-marine, navale, avec le début du XXème siècle ils peuvent enfin explorer les fonds marins et retrouver les épaves du passé. Ariel à une liste déjà écrite depuis deux siècles. Il saute sur l'occasion. Les pirates font des raids contre les chasseurs de trésors, pour voler leurs trouvailles. Puis s'attaquent eux-mêmes aux recherches. Le clan est vaste, maintenant, et il envoie des équipes d'infants un peu partout pour chercher l'aiguille dans la botte de foin, le navire dans l'océan. Ariel est un grand enfant qui s'amuse avec de nouveaux jouets, les scaphandres pieds lourds, et puis les sonars (s'il y a bien une bonne chose que la Première Guerre Mondiale à apporté). L'évolution technologique et mécanique est très difficile à suivre, pour lui, mais il est bien entouré et fréquente suffisamment les humains pour s'en sortir... Même s'il pleure la beauté des navires en bois et à voile, une beauté inégalable qu'il préserve avec sa collection de navire de toutes époques et styles.

Et puis... Ils découvrent le trésor de l'Invincible Armada, après des années de recherche.
Découverte par l'Invincible vampire, n'est-ce pas magnifique ?
Tant d'or qu'il pourrait s'y baigner.


~~~



Photo d'un défilé de suffragettes, Londres, 1913
Vous pouvez-voir une photo en noir et blanc d'un défilé de suffragettes, femmes tout de blanc vêtues, drapeau britannique levé haut, écharpes portant le slogan "VOTE FOR WOMEN" autour du torse... Et parmi elles, un homme, grand et mince qui marche au milieu de ces femmes comme s'il y avait sa place, poing levé, photo prise alors qu'il semblait crier quelques phrases pour soutenir le mouvement de désobéissance civile. Le monde est fou !

Extrait d'un article de presse
Cette nuit, les suffragettes ont encore frappées, pour avoir incendiées un terrain de golf réservé aux hommes, dont il ne reste plus rien. Le témoin qui a prévenu les autorités est certain d'avoir vu un homme blond parmi le groupe de criminelles...

Vers 1920 - 1933 : Prohibition

~~~



Il se souvient de la prohibition, la belle-époque. Il s'était bien rempli les poches de billets verts, et l'estomac de sang alcoolisé. Il fait partie de ces contrebandiers de mer, est propriétaire d'un bar-casino-bordel flottant ("sin ship" comme on les appelle) ou tout est permis et ou les repas sont faciles et souvent charnels. Ariel n'a lui-même aucune qualité de manager, il laisse les détails à Shéhérazade, se contente de profiter des résultats de cette affaire lucrative et illégale, et de narguer les autorités américains avec son rum-runner. Il s'amuse beaucoup, passionnément, mais pourtant il reste incapable de rester trop longtemps en place. Il laisse le sin ship aux bons soins de ses infants et s'en continue d'explorer le monde et de n'en faire qu'à sa tête, en râlant contre les humains et leur manie de vouloir s'approprier ce qui n'est pas à eux, de clamer posséder les océans comme les terre alors que non, l'océan n'est à personne, pas même à Ariel. Les eaux territoriales ? Ah ! Jamais il ne les respectera !

WWII

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Il n'a aucune intention de participer à ce conflit. Si les humains veulent s'entretuer, c'est leur problème, il a déjà donné. Pourtant, il est la, sur les champs de bataille d'Europe, à traverser les tranchées, les barbelés, l'horreur. Il en a vu, de atrocités, il en a même commises, mais ça ? Ca, c'est un autre niveau. Les cadavres, les morceaux de corps, les mines, les gaz chimiques... Le bruit, surtout. Il a de quoi se nourrir, il a de quoi nourrir ses cauchemars inexistants. Ariel poursuit sans relâche l'humain qui a tenté de lui échapper, cet écossais faussaire qu'il a décidé de transformer à la veille de la grande guerre. Qui a tenté de le doubler, et s'est enfui en se croyant hors de portée de ses crocs. Mais c'était sous-estimer l'entêtement, l'obsession d'Ariel. Quand il veut, il obtient. Surtout quand c'est un talent aussi utile et rare, il avait fort à faire avec un voleur et un faussaire.

Il fini par le retrouver, en décembre 1944, dans les Ardennes. Agonisant. Ariel est fier de lui, petite victoire au milieu du chaos éternel, il fait d'Eoghan son infant.

Lupin était né.


~~~



Il se souvient de la Régence Rouge. Après tous ces siècles, Ariel avait de nombreuses relations parmi les vampires. Il est au courant, pour la Régence. Savannah à un petit quelque chose de l'El Dorado, il y ancre son navire quelques temps, y fait des affaires avec Shéhérazade. Il ne reste jamais longtemps, va-et-vient, il n'aime pas, en vérité, tout ce qu'il s'y passe. Mais c'est un lieu sur, pour ses infants, une sorte de Tortuga moderne, alors il ne peut pas leur refuser. Et puis, Lupin est instable, il vit plus mal sa transformation qu'Ariel ne l'aurait voulu, alors Savannah, les autres vampires, c'est important. Il s'y est vite attaché, à Lupin, il le fascine, il lui ressemble, un peu, il lui fait penser à lui et rapporte beaucoup d'argent au clan.

Il n'a pas d'attachement particulier, avec Savannah.

Mais il la rencontre, elle. Ponemah Enka. Belle, forte Ponemah, profondément fière même lorsqu'on la force à se battre comme un chien, un gladiateur pour le plaisir de la foule. Ponemah, calme dans la tempête, femme fière et libre et compatissante malgré la souffrance de son peuple et la folie qui commence à ronger ses os à cause des pierres de lune. Elle garde toujours la tête haute, la fille du chef de meute. Ariel lui arrache son collier. Ariel ne met les pieds dans le refuge que pour la voir. Il est en colère. Il lui propose de partir. Il peut emmener toute sa meute, si elle le souhaite, il constituera une flotte, pour que les lycans quittent cette tyrannie. En échange, il ne veut que quelques trésors de la tribu. Il ne voudrait pas passer pour quelqu'un de bien, après tout, en ne demandant rien en échange de leur liberté.

Elle refuse.

Il ne l'a jamais comprise. Cet attachement à sa terre, à son peuple, cette bravoure. Lui n'avait jamais connu ça, pour un bout de terre. Il ne la comprend pas.

« Qu'est-ce que tu as fait...? » Shéhérazade le trouve, elle le trouve toujours. Il est assis même le sol, Ponemah dans ses bras. Ses longs cheveux noirs sont détachés, sa peau dorée constellée d'hématomes, bleus, noirs, jaunes. Elle est belle, malgré tout. Il la serre dans ses bras. Si fort que les côtes se sont brisées. Les bras, aussi. « Je l'ai mordue. » « Ariel... Elle est morte. » Il n'entend plus son cœur. Depuis longtemps. Plusieurs jours, peut-être. « Je sais. Moi aussi, je suis mort. »

Depuis très longtemps. Mais parfois, il oubliait.

L'idiot, qu'elle devait penser.

Années 60

~~~



Il sort de boîte de nuit, lèche ses lèvres, son dernier repas abandonné sur une couche à l'intérieur. Il est délicieusement non sobre, l'alcool et la drogue dans le sang de sa victime commencent à faire effet, et Ariel en soupirerait d'extase s'il était humain. Son ouïe développée entend avant qu'il ne voit, la conversation qui vient d'une ruelle attenante. Une femme, deux hommes. Le cœur de la femme bat à tout rompre, de peur sans doute. Ils sont en train de l'insulter, pour ce métier qu'elle fait, pour être une... Il préférait les insultes de son époque, elles étaient tellement plus originales.

Il fait une entrée remarquée, démarche soularde, sourire séducteur, cils couverts de mascara qui papillonnent. Ariel aime se faire remarquer.

« Je me permet de vous joindre à vous, petits rats. Je n'ai pas pu m'empêcher de vous entendre.  » « Qu'est-ce que tu raconte ? Casse toi, on a déjà payés pour elle. » « Hmm... Mademoiselle, est-ce qu'ils vous ont payés pour le droit de vous insulter ? » Elle le regarde avec méfiance, semble plus blasée qu'effrayée. Pas une demoiselle en détresse, alors. Plutôt une demoiselle en colère. « Ils ne m'ont pas encore tout payés, en fait. Juste la moitié. Et c'était pour deux pipes. » « T'es qu'une sale petite suceuse, salop- » Un instant plus tard, l'humain pend à quelques centimètres au dessus du sol, sa trachée écrasée par la main d'Ariel qui le plaque contre le mur. Vive la rapidité vampirique. « Ben quoi ? Moi aussi, je sais sucer. Je suis même très bon. Le roi des suceurs, si je puis dire, que dis-je, LE suceur. Tu veux me répéter ce que tu viens de lui dire ? » Il ne peut pas répéter grand chose, dans son état. Par contre, son copain réagit en le frappant dans le dos, ce qui ne fait pas grand chose à part l'agacer. Par contre, à ce moment la prostituée décide de donner un coup de sac dans la tête du deuxième zigoto. Ca lui plaît à Ariel, un peu moins quand il entend le cris de douleur de la fille qui s'est faite frapper par le rat numéro 2. Ariel, qui balance sa victime numéro un au fond de la ruelle et se retourne vers le deuxième avec une expression furieuse, crocs scintillants sous la lumière de la lune, sauvagerie palpable. « Oh, mon chéri, nous aurions pu tellement nous amuser. Now, now, je vais être le seul à en profiter. » Il se jette sur lui, repas improvisé, sang giclant et nouveau cadavre. Il est loin d'être un buveur classe.

Lorsqu'il a fini, il essuie son visage avec ses manches et tend la main pour aider la prostituée à se relever. Elle semble sonnée par le coup. Il pose une main dans le creux de son dos pour la soutenir et l'aider à avancer. « Qu'est-ce qui s'est passé...? » « Une chauve-souris est passée et leur a fait peur, ils sont partis en courant et en appelant leurs mères. » « Hein... Quoi...? » « N'aie crainte, je ne la laisserait pas te faire de mal. Tu as un sacré coup de sac à main, pour une humaine. » Ariel est d'excellente humeur, et continue de faire la conversation (de parler non-stop sans lui laisser placer plus de quelques motsà en se baladant dans les rues nocturnes.

« Oh, toi ! Ta fourrure, elle est mortelle. Tu me la vendrait ? »

Elle n'avait pas voulu la vendre. Dommage.
Quelques minutes plus tard, il repartait de son côté, veste en fourrure rose vive sur le dos, jeune femme inconsciente dissimulée loin des regards, couverte de la veste d'Ariel.

Il aimait cette décennie !

1970

~~~



Il se souvient de ses infants, presque tous réunis. Le cimetière, désert à cette heure, la surprise qu'ils disaient avoir pour lui. Ariel est impatient, qui n'aime pas les surprises ? Peut-être qu'ils avaient découverts la piste d'un nouveau trésor à explorer ? Elles se faisaient de plus en plus rare, damn.

Oh, c'est une sacrée surprise ça c'est sur. Ils sont presque tous là. Ils sont nombreux.

Et il est seul.

Ayo, I'm just like my country, I'm not young anymore
still Scrappy and still hungry
(so very hungry)
(angry)

Il hurle toujours, même quand plus aucun son ne sort, plus de voix, de moins en moins de forces et la soif, si forte, si entêtante.
Mais il ouvre la bouche, visage figé dans ce semblant de hurlement, ongles brisés, ensanglantés, à force d'avoir griffé la pierre dans une tentative désespérée.  

Il a soif, soif, soif, soif.

Cela pourrait avoir duré une semaine, un mois, un siècle. Le temps ne l'atteint plus, alors Ariel oublie, parfois, qu'il passe, oublie, se perd. Le temps passe et l'affame, le temps pèse sur sa vieille carcasse.
Il ne voit plus rien.
Il tombe dans l'inconscience.
Dans l'oubli.
(et il est mort, mort, mort)



Dernière édition par Ariel Bonny le Dim 18 Oct - 15:55, édité 66 fois
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Lola Saito
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I can hold my breath, I can bite my tongue, I can stay awake for days if that's what you want; be your number one.

I can fake a smile, I can force a laugh, I can dance and play the part if that's what you ask, give you all I am.

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MessageSujet: Re: oceano nox ~ ariel fucking not mermaid   oceano nox ~ ariel fucking not mermaid EmptySam 19 Sep - 19:42

Oh yeaaaah red
Re-bienvenue parmi nous avec un p i r a t e omg ilovey
J'aime beaucoup ce que je vois pour l'instant, ça promet des feels en pagaille et c'est ce qu'on veut hihi Hâte de pouvoir lire la suite hearteyes
J'en connais une qui va demander au vampire si son prénom vient de Disney et se prendre un revers drama Lola l'ingérable toujours là pour parler Disney Il pourra lui raconter ses périples à travers les océans, dis ? brille
Bon courage pour la rédaction de la suite hearty
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flesh and bones
MessageSujet: Re: oceano nox ~ ariel fucking not mermaid   oceano nox ~ ariel fucking not mermaid EmptySam 19 Sep - 19:50

Seigneur, la bretonne fan d'histoires de forbans en moi est totalement conquise par ce corsaire mal luné et excentrique, c'est un cocktail ultra coloré que tu nous as concocté ici ! ya J'ai ultra hâte de voir la fin de cette fiche (même si y'a déjà tant à lire c'est un délice), et puis surtout de jouer avec cute

Ravie de te voir enfin te dédoubler hearty
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Ariel Bonny
Ariel Bonny
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Âge : 299 years old pirate, died at 26. show some respect bitches, he's older than thou (though he doesn't act like it)
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Métier : self-appointed treasure hunter. and anarchist. and spotlight addict. and son of the sea. isn't it a job ? fully working leech. (he certainly don't see himself as a loser without a job. wait.)
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deathless
MessageSujet: Re: oceano nox ~ ariel fucking not mermaid   oceano nox ~ ariel fucking not mermaid EmptySam 19 Sep - 20:21

@Lola Saito merci beaucoup, comme quoi les pirates ont du succès à toutes les époques joy haha alors elle peut, mais du coup elle ne laissera pas une très bonne première impression, disney y'en a marre à la fin dixit celui qui les regarde tous rambo
y'a moyen qu'on s'arrange 8D

@Wren McNamara c'est adorable, merci pour tous ces compliments, j'espère que la suite des avantures du pirate satisferont la bretonne en toi bril hearty j'ai vraiment hâte de jouer avec toi coeur
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Megan Vickers
Megan Vickers
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Âge : tu pétilles encore de jeunesse et d'insouciance, même si les responsabilités d'adulte t'attendent déjà à l'angle du prochain virage ; dix-neuf ans, seulement.
Pouvoir : tes mains soignent comme celles de tes soeurs du coven, tes doigts manipulent l'eau à petite échelle, tes yeux aperçoivent les âmes des personnes décédées au compound (et bientôt ailleurs).
Allégeance : coven Zapien à la vie à la mort, loyale à en crever, tu signerais les papiers administratifs avec ce nom si tu t'écoutais.
Métier : la semaine et le samedi matin, c'est à la clinique du compound qu'on te retrouve en tant que soigneuse ; le reste du temps, on peut te croiser derrière la caisse du Juniper Bodega.
Adresse : #227, Landmark District (Zapien Compound).
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listen to the wind blow, down comes the night
running in the shadows, damn your love, damn your lies
break the silence, damn the dark, damn the light
and if you don't love me now, you will never love me again
i can still hear you saying "you would never break the chain"

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witching hour
MessageSujet: Re: oceano nox ~ ariel fucking not mermaid   oceano nox ~ ariel fucking not mermaid EmptySam 19 Sep - 21:20

Je suis tellement contente de le voir débarquer ce superbe vampire !! red
Je validais déjà les premières infos mais alors avec ce début de fiche, je suis tombée amoureuse je crois melt Nous faudra grave des liens, hein ? oo
Rebienvenue à la maison chaton hearty
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Song-Il Son
Song-Il Son
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Âge : 47 ans
Allégeance : Aaaaaaall Byyyyyyyy Myyyyseeeeeeeehéheeeeeeeeeelf
Métier : Sous-Chef au Dragon Den
Adresse : #117 West Savannah
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moonchild
MessageSujet: Re: oceano nox ~ ariel fucking not mermaid   oceano nox ~ ariel fucking not mermaid EmptySam 19 Sep - 21:59

Ce jeune vieux forban is not throwing away his shot hihi ! En tout cas, quelle magnifique plume, je suis envoutée ! J'ai hâte de lire la suite de ta fiche qui s'annonce délectable heart

Re-bienvenue par ici :D
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Invité
MessageSujet: Re: oceano nox ~ ariel fucking not mermaid   oceano nox ~ ariel fucking not mermaid EmptySam 19 Sep - 23:30

Quel plaisir de voir Jamie sous les traits d'un vampire bril Et puis, quel vampire plus qu'intéressant ! J'adore la plume, j'adore les infos, je suis fan de ce qui se dessine ilovey
Rebienvenue à la maison si j'ai bien compris hihi
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Layla Zapien
Layla Zapien
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Âge : vingt-deux ans - lil scorpio psycho.
Pouvoir : elle soigne, layla, comme toutes les membres du coven zapien. elle soigne et puis elle sait dégoter des secrets, même si ça lui revient souvent dans la gueule. faire des bijoux de lune et les vendre aux lycans c'est bien moins risqué que de fouiller dans la tête des gens.
Allégeance : descendante et héritière du coven zapien, difficile d'échapper aux responsabilités. malgré ses doutes et ses rancoeurs, elle défendra toujours les siennes.
Métier : elle bosse au compound, soigneuse comme toutes ses soeurs au sein du coven mais elle s'échappe le soir pour aller jouer les barmaids au silver tooth. les lycans la tolèrent parce qu'ils lui achètent des bijoux de lune, secret de polichinelle qui ne fait plus tiquer personne.
Adresse : landmark district, elle occupe un appartement du zapien compound.
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queen of bitchcraft
MessageSujet: Re: oceano nox ~ ariel fucking not mermaid   oceano nox ~ ariel fucking not mermaid EmptyDim 20 Sep - 12:33

Un beau craquage comme on les aime, ça oo
ce fc + ce début de personnage, ça va tellement envoyer, hâte de tout lire et de pouvoir bidouiller des liens avec lui ui
rebienvenue à la maison -- tu sais où on est si tu as besoin de quoi que ce soit alors n'hésite surtout pas ga ticoeur
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Eoghan Falconer
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deathless
MessageSujet: Re: oceano nox ~ ariel fucking not mermaid   oceano nox ~ ariel fucking not mermaid EmptyDim 20 Sep - 14:00

Oh shit, la récré est finie...

Rebienvenue à la maison :D

J'adore déjà Ariel ! Je sens que ça va être épique.
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MessageSujet: Re: oceano nox ~ ariel fucking not mermaid   oceano nox ~ ariel fucking not mermaid Empty

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