AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM EN HIATUS
plus d'infos ici
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez
 

 putting out the fire with gasoline (sidel)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Sidney Farrow
Sidney Farrow
Date d'inscription : 27/04/2020
Messages : 189
Pseudo : mathy
Avatar : jonathan tucker
Crédit : alzn/the cure
Multicompte : javi
putting out the fire with gasoline (sidel) M3oLOM5w_o
Âge : thirty-eight
Métier : unemployed, kinda doing some construction work
Adresse : #393, west savannah
you can run on for a long time
sooner or later god'll cut you down

putting out the fire with gasoline (sidel) Empty
flesh and bones
MessageSujet: putting out the fire with gasoline (sidel)   putting out the fire with gasoline (sidel) EmptyMer 22 Juil - 14:20

putting out the fire with gasoline, sidel#1 - - - I'm always ready for a war again, Go down that road again, It's all the same, I'm always ready to take a life again, You know I'll ride again, Tell me who's gon' save me from myself When this life is all I know, Tell me who's gon' save me from this hell

Près de trois mois qu’il n’a pas foutu un orteil à West Station.
La sonnerie de son réveil le tire des limbes, et sous la couverture élimée s’ébroue une carcasse qui déploie seulement un bras afin de capturer la cause de ce bordel infernal. Les vibrations persistent malgré un tâtonnement des plus hésitants sur le chevet et arrachent un grognement à sa chienne, couchée sur le côté, le museau calé entre ses pattes. Les ronflements reprennent aussitôt les stridulations interrompues. Il roule sur le dos, une main pressée contre ses paupières. La dose de somnifères qu’il avait ingérée aux premières lueurs de l’aube aurait pu le tuer, maintenant qu’il était à même de reconsidérer les choses – il coule un regard rincé de fatigue sur le plafond lézardé de fissures, avise un morceau de plâtre qui se décollera probablement au prochain claquement de porte. Sa main s’égare entre les oreilles de sa compagne à quatre pattes, mais elle l’ignore, plongée dans le sommeil du juste.
Il a l’impression d’avoir été provoqué en duel, sauce XXIème siècle. Dans d’autres circonstances, son retour dans la cage et la réputation de son adversaire auraient sonné comme un combat de titans, mais faudrait-il encore qu’on le respecte un minimum pour s’en émouvoir. Non. L’événement a l’allure d’une mise à mort, et il est le gibier de potence. Il balance ses jambes hors du lit et extirpe d’un tiroir un pochon de cocaïne, récupéré dans la réserve que son frère avait eu la connerie de laisser moisir sous sa commode, en attendant de trouver un revendeur, puis son portefeuille. Il étale soigneusement la poudre blanche sur la surface fissurée de son téléphone, trace deux lignes grossières à l’aide de sa carte bleue, un billet de vingt roulé dans l’autre pogne. Il y met une telle application que la langue se glisse subrepticement entre les incisives. Manège répété tant de fois que les gestes en deviennent machinaux. L’habitude a la dent dure, et dès le premier rail, il pince brutalement ses narines – les paupières papillonnent. Putain. Pas assez pour une troisième. Il chasse les restes pulvérulents d’un revers de main et il se lève, toujours affublé de son calbute, prêt à en découdre alors que les cachetons du matin se dissolvent encore dans son système défaillant, maintenant saupoudré de cocaïne. S’il ne crève pas d’un arrêt cardiaque ou d’une rupture d’anévrisme sur le ring, il ira en coller une à Dieu. Depuis le temps que ça le démange, de cracher à la gueule d’un ciel ne manquant pas une occasion de se foutre de lui. Il enfile un survêtement qui traîne sur l’unique chaise de sa chambre, près d’une table inoccupée, embarque un trousseau de clés, ses papiers, les clopes, fouille ses poches où se baladent déjà trois briquets. (Le t-shirt qu’il a jeté sur son dos ne lui appartient pas, du reste. Il ne possède rien à l’effigie de Led Zeppelin, et les épaules sont plus larges que les siennes.)

Le casque sur ses oreilles bloque les perturbations extérieures – l’échine voutée, il marche au rythme des Doors, la tête vide. Aucune tergiversation ne vient accaparer son esprit, pas la moindre trace de lucidité ne réveille la conscience assoupie : Farrow a la sinistre détermination d’un condamné à mort – seulement. Lui manquent la haine et la colère qui d’ordinaire animent les orbes d’une lueur malsaine, ce soir aux abonnés absents, remplacées par un stoïcisme n’en demeurant pas moins insultant. Fallait y aller, se jeter ainsi dans la fosse aux lions (ou serait-ce la gueule du loup) sans se parer d’un soupçon d’audace, la superbe ravalée. Il ne prête attention à rien, s’engage dans le cercueil grandeur nature qu’est West Station avec la tête aussi haute qu’il puisse la porter, deux poings serrés enfoncés dans les poches.
C’était couru, de toute façon. Baeza lui avait promis qu’il regretterait, un jour, et Sid avait dû ricaner. Ça remontait. Il s’était tenu à carreaux depuis son retour – ou presque. Il aurait dû se méfier, quand ses potes l’ont traîné aux abords de la réserve naturelle. Il aurait dû se douter qu’ils ne se contenteraient pas d’enquiller un pack de bières et de tirer à l’aveuglette sur les cadavres de verre – il aurait dû se préparer à ce « c’mon Farrow, show us you still got it » lancé par-dessus un feu improvisé. Ils avaient pisté un loup à la tombée de la nuit, et empêtré dans une hystérie collective, il avait tiré, ne donnant pas cher de sa peau s’il avait refusé. Et il se tient là, désormais. Muni de ses bandes de gaze, de son protège-dent, de l’attirail d’un pauvre con qui s’apprête à laisser molaires et hémoglobine dans l’arène. La musique le coupe de l’hostilité bruyamment braillée à son encontre – un crachat atterrit entre ses pieds. Il se défait du casque, ôte le t-shirt, expose les tatouages et cicatrices avec lesquels les quidams se sont familiarisés. Le public s’excite, et il ne cherche pas de visage connu parmi la foule compacte. Sa mâchoire grince, le palpitant s’affole, à l’étroit dans la cage thoracique. Sous le derme noirci d’encre, les muscles roulent, les veines s’affichent, et il se dirige vers le gibet sans entrain. Les paupières se pressent un instant sur son regard vitreux – il refuse de faire marche arrière, quand bien même le pourrait-il, s’échapper des entrailles souterraines de ce fight club empestant le fauve. Des huées accueillent l’apparition, et un sursaut de prétention le mène jusqu’à l’adversaire adoubé par ses congénères. « Fallait que t’en fasses un show. » Il glaviote son mépris à ses pieds. Se fend d’un rictus glauque. La confrontation aurait pu se dérouler à huis-clos, dans les coins les plus reculés de la ville, à la manière d’un mauvais western, mais il n’est pas surpris de la tournure qu’ont pris les évènements. Un exemple – voilà ce qu’ils voulaient tous. Un putain d’exemple. Qu’on l’envoie au tapis une bonne fois pour toutes, quitte à se débarrasser du corps ailleurs, pourquoi pas. Il se doute que la pensée a traversé plusieurs caboches, qu’un Farrow mort, c’est pas la fin du monde – loin de là. Le type faisant office d’arbitre lui ordonne de reculer, et il obtempère de mauvaise grâce, afin que l’on puisse lancer les festivités en bonne et due forme. « Prêts ? » Il entend. Le protège-dent calé dans le gosier, il hoche à peine la tête. Pas que son avis importe, et une cloche retentit.
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t279-sorry-about-the-blood-in-your-mouth https://violent-ends.forumactif.com/t296-black-hole-sun
Raquel Baeza
Raquel Baeza
Date d'inscription : 20/04/2020
Messages : 252
Pseudo : red/emeline.
Avatar : pedro pascal.
Crédit : odistole (av) brendra (sign)
Multicompte : nur & jo
putting out the fire with gasoline (sidel) Tumblr_owjcag3qnB1sm54zwo3_500
Âge : quarante-six ans.
Allégeance : loup solitaire arraché à sa meute, il refuse de se lier aux autres, devenu trop méfiant. il prend sous son aile des gamins des rues qu'il soulage de la solitude, ils n'ont rien d'une meute et encore moins d'une famille. il s'est pourtant attaché aux deux loupiots, sous la torture il serait incapable de se résoudre à l'avouer.
Métier : ancien combattant, voleur, arnaqueur, père de famille, fée du logis. multiples titres pour le grand wes. ses champions lui font toucher le pactole à chaque combat. homme d'affaire des rues crades de west savannah.
Adresse : west savannah.
qiu
paz
adriana
meredith
putting out the fire with gasoline (sidel) Empty
moonchild
MessageSujet: Re: putting out the fire with gasoline (sidel)   putting out the fire with gasoline (sidel) EmptyDim 2 Aoû - 18:40

De son point de vue, il assiste à une mise à mort dont il est le juge et le bourreau. La scène est surréaliste, elle lui colle des frissons d'excitations, chaque fibre de son corps appelle à réveiller le loup qui dort en lui. Celui qu'il ravale à chaque agression, celui qui dort quand les siens sont encore persécutés pour les beaux yeux de la paix, de la neutralité sans quoi les affaires ne sont pas florissantes. La rumeur s'est répandue comme une traînée de poudre et les guedins de West Savannah y ont foutu la plus belle flamme. Wes ne peut pas les juger, il n'est pas remonté sur le ring depuis une éternité, laissant la basse besogne à Aya et Caleb. Compter les billets c'est son rôle, leur donner des conseils et les entraîner. Il n'a plus besoin de se salir les mains, il a assez donné et se corps le lui fait savoir. Lui rappelle assez souvent ce que les transformations forcées causent aux articulations. Il sera vieux avant même de l'être, mais le loup n'aspire à crever tel un légume, recroquevillé sur lui même et incapable de tenir sur ses jambes. Les choix de vie qui l'ont mené jusqu'ici ne font que confirmer ce désir sauvage.
Il se revoit des années plus tôt, gringalet tout juste débarqué de son Chili natal, après avoir fuit les chasseurs, embarqué à nouveau dans un jeu de violence au goût de fer. Son corps se souvient des coups, de la violence des morsures et ses cicatrices racontent aux autres cette histoire sur laquelle il n'a plus posé de mots depuis. A quoi servent-ils ? Il garde pour lui tout le poison qu'il voudrait déverser, toute la colère qui lui fait grincer des dents. En parler n'apaisera pas la violence de cette colère. Son être tout entier appelle à la destruction, il n'aura pas la paix tant qu'il n'entendra pas les os de son adversaire craquer, tant qu'il ne l'entendra pas implorer la pitié. Il est dans son royaume, en maître incontesté des lieux. Il connaît chaque visage dans la foule et il a conscience qu'eux aussi le connaissent et attendent un show de sa part. Si ils sont réunis, c'est précisément parce que c'est lui qui s'en charge et personne d'autre. Personne ne s'y attendait, lui même ne l'a pas vu venir, il aurait préféré que cela se passe sous la cape, voir qu'il n'ait jamais à tomber aussi bas. Raquel n'est pas satisfait par ce public, il le dégoutte. Sid ne mérite même pas que des gens prennent la peine de se déplacer pour le voir prendre la raclée de sa vie. Cette raclée ne l'amuse pas, elle l'attriste profondément. Elle est la preuve que deux mondes aussi opposés ne pourront jamais coexister. Il pourrait aller en prison, pour avoir osé faire justice lui même puisque ceux qui sont sensés les protéger ferment une fois de plus les yeux. Tout ça parce qu'il porte le nom de Farrow et qu'il a du endormir deux ou trois types, qu'on ne touche pas à certaines choses. On laisse des lycans se faire étriper, mais il ne faudrait pas salir l'honneur d'un homme. Verser le sang, c'est le choix qu'ils ont fait, puis ils s'étonneront qu'ils cherchent à régler leurs problèmes eux mêmes. Ce sont eux qui créent les problèmes par leur manque de rigueur et leurs lois contradictoires. Alors il a fait le sien, de choix, il a prit position, celui de la vengeance, une juste rétribution.

On n'attendait pas que ce soit Wes qui fasse le premier pas. Il fait son beurre sur le dos de jeunes désespérés qui veulent de l'adrénaline et canaliser la rage qui gronde dans leur coeur. Des âmes égarées comme la sienne l'a été, à la recherche d'un guide, d'une figure qui pourra les gifler ou leur montrer le bon chemin sans avoir à trahir leur nature. Il ne montre plus crocs, se contente de tirer les ficelles dans l'ombre. La nuit, il peut fermer les deux yeux et sous son matelas, le pactole s'entasse. L'argent rentre et ressort, les combats s’enchaînent et les gamins défilent sur le parquet grinçant et humide de son appartement. Habitué ruminant ses pensées obscures dans son coin. Il est un joueur d'échec, un jeu qui demande de la patience. Cette patience, il l'a perdue à partir du moment où il a découvert l'identité de la victime. Une simple odeur dans ses narines qui lui évoque la seule douceur que sa vie à connu depuis ces dernières années et se poings se serrent, ses ongles s'enfoncent dans les paumes de ses mains. Il se demande comment il va faire pour ne pas le tuer sur le champ et ramener sa tête à celle qu'il a osé abîmer. Il n'y a rien de pire que les crimes passionnels. Et ça aurait été pareil si il s'en était prit à Caleb ou Aya. Plutôt crever que de l'admettre, toucher ces personnes c'est le toucher lui et s'exposer à une réponse de sa part. C'est déjà arrivé par le passé, mais il ne pouvait rien faire, n'a jamais désiré déclarer la guerre. Cette fois, il ne tourne pas le dos à ses responsabilités. Personne d'autre que lui ne fera. Il ne sait pas si elle le regarde, si elle est quelque part dans le public. Il souhaite qu'elle ne soit pas là pour voir ce qu'il est devenu - ou plutôt ce qu'il a toujours été. Plus rien n'a d'importance.

La rumeur de la salle se disperse et ne devient plus qu'un fond sonore. Il n'y a que lui et Sid, ses yeux plantés dans les siens qui brillent d'une rage intense, deux charbons ardents. Le combat n'a même pas commencé que déjà les jeux sont faits, il n'y a que quelques péquins racistes pour parier sur Farrow. Tous les autres veulent revoir leur billets. Il a l'impression qu'il va relever l'économie de tout Savannah grâce à ce match, les gens se pressent pour y assister comme au premier jour des soldes. Lui s'en fiche, ce n'est pas pour la renommée qu'il vient cogner. Il s'avance vers lui, menaçant quand la cloche résonne, le son déjà étouffé par une foule en délire. Il n'a toujours pas lâché un mot. Il laisse le silence répondre à cet ordure humaine. Ce déchet. Et qu'est-ce qu'on fait des déchets ? On les fous dans une benne. Il le jauge, animal, observe sa façon de se mouvoir pour anticiper ses coups et le nargue. Il ne sera pas celui à porter le premier coup, mais il sera celui qui va répondre. Le moindre muscle crispé, dans l'attente d'un relâchement, du déchaînement de la tempête à l'intérieur. L'homme en face de lui est à peine en état de se battre, il peut sentir à l'odeur qu'il s'est dopé. Il a peut-être besoin de ça pour qu'on ne sente pas la merde dans son pantalon. Rien ne cachera l'odeur délicieuse de son sang.
Revenir en haut Aller en bas
https://violent-ends.forumactif.com/t218-fight-because-you-don-t-know-how-to-die-quietly-raquel https://violent-ends.forumactif.com/t256-wake-the-wolf-with-a-distant-roar-raquel
 
putting out the fire with gasoline (sidel)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» you could be the fire, i could be the ash | awsten
» (1f) when will the fire in her blood burn her skin off ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
VIOLENT DELIGHTS / VIOLENT ENDS :: PAINT THE TOWN RED :: west savannah :: west end station-
Sauter vers: