shivering gold

< La commère du quartier, elle aurait quoi à raconter à ton sujet ? > La commère elle n’en finit plus de raconter ses victoires comme ses déboires, parce que Bee elle a tout le monde à ses pieds, ou en tout cas elle se pavane à Savannah comme si elle en avait l’intime conviction. On l’adore ou on la déteste, en secret ou bruyamment, mais l’opinion qu’on a d’elle lui passe au-dessus de la tête, elle a d’autre chats à fouetter. Croyante ferme en la technique prouvée du stunt on your haters, les détracteurs elle les toise de haut, elle sait que le moment venu elle en fera des petits soldats, wrapped around her finger en un battement de cil—et si ça ne fonctionne pas, elle sortira chantage, émotions et autres tours de passe-passe de ses poches. C’est qu’elle attire l’attention la queen bee, que ça soit avec ses décolletés soigneusement étudiés ou avec ses aventures rocambolesques souvent plus qu’éphémères. On lui jette du cheap slut et du queen bee dégoulinant de sarcasme pédant et Phoebe encaisse les labels, se les approprie—honey you wish you could afford me—mais au final, elle en attrape toujours une majorité dans ses filets, même si son idée de succès ne ferait pas l’unanimité.  

< Tu penses que Savannah mérite quelle note sur TripAdvisor ? > Bee et Savannah c’est bien la seule histoire d’amour qui l’intéresse. Si on ne peut pas parler de coup de foudre, la méfiance du chaton rejeté parmi les loups a rapidement laissé place aux ambitions dévorantes de la lionne rêvant de sa propre crinière. Adolescente un peu perdue, Phoebe a découvert la puissance de ses pouvoirs en même temps que le high addictif du pouvoir et s’est décidée à tirer le meilleur parti d’une situation peu gracieuse—et par là, elle entend se hisser sur un trône au sommet de la hiérarchie de la ville, rien de moins. Elle a tout d’une leader, pour sûr, et la patience sournoise de ceux qui savent manipuler dans les coulisses pour parvenir à leur fin. Savannah a peu de secrets pour l’orpheline autoproclamée et ses ambitions, mais elle adore se jouer de sa réputation superficielle—pour l’instant. Tant que son image reste mitigée, Bee est prête à encaisser les avis qui la sous-estime, parce qu’elle préfère s’éviter la méfiance de ses cibles.

< Niveau intégration des races, t’es plutôt peace and love ou chacun pour soi ? > Avec ses rêves de couronnes et d’influence, c’est plutôt sans surprise qu’on découvre la supériorité qu’elle ressent par sa nature de sorcière. Autrefois une honte, ses talents sont devenus sa plus grande force, et elle ne s’en cache pas. L’esprit grégaire parmi les sorcières voudrait peut-être qu’elle étende ces sentiments à l’ensemble de leur communauté, mais l’esprit de compétition l’emporte une fois de plus : Phoebe ne place que sa propre personne sur son piédestal, autour duquel elle n’accepte qu’un nombre sélect de sorcières d’exception (ses copines, les vraies, et quelques pions essentiels du coven Zapien, tout au plus). Pour autant, le sentiment vient vraisemblablement plus d’une suffisance personnelle que d’une opinion réellement ferme sur les autres créatures. Si Bee les dédaigne, c’est lycans, vampires et humains sans distinction—poussant aussi jusqu’aux sorcières hors coven, dont les piètres pouvoirs sont loin de l’impressionner. Ce sont ses qualités qui la placent au-dessus de tous les autres, pas leur défauts respectifs.

< Selon toi, le conseil c'est plus nations unies ou gestapo ? > Le conseil, c’est une blague. Bee n’y voit rien de plus qu’un rassemblement d’opinions contraires à la maîtrise sur leur ville si fuyante qu’elle en est risible. Outre ses idées optimistes lamentablement inatteignables, parce qu’elles ne permettent pas à chacun des peuples d’accomplir ce qu’ils veulent, le conseil n’a que peu à offrir. Son seul point positif est accordé à l’évidence : grâce au conseil, Savannah demeure l’un des seuls lieux au monde où les créatures évoluent librement. Sauf que Bee tend à accorder ce succès à l’influence tenace de la régence rouge. D’ailleurs, si elle convient aisément qu’elle représente objectivement une période sombre de l’histoire de la ville, Bee ne condamne la régence rouge que d’un haussement d’épaules. Le pire défaut de la régence, selon elle, est qu’elle était instaurée par les vampires. Les perdants se plaindront toujours; mais Bee compte bien être la prochaine gagnante. Le conseil, donc, n'est qu'un ultime obstacle, mais surtout un problème pour un autre jour.

01. le look est toujours étudié, les talons rivalisent avec la gravité, les doigts filent hors de contrôle sans le poids de bagues scintillantes. les robes sont courtes, les hauts moulants, les shorts booty, le tout dans une palette chatoyante de chics dorés ou de paillettes outrancières, selon l'occasion. fashion polie à mi-chemin entre le glam pur et la nostalgie babygirl du y2k. mais pas trop de rose, le modèle c’est megan fox, pas paris hilton. 02. maîtresse du paraître, des illusions qu’elle fait miroiter dans ses yeux sombres, des mensonges qui prennent la forme de promesses entre ses lèvres. bee sait manipuler, bee sait convaincre, et le pouvoir entre ses doigts lui plaît un peu plus chaque fois. elle envie les chanceux dotés d’un pouvoir de compulsion, rêve d’un beau jour développer des talents balbutiants pour la suggestion, mais la vérité c’est qu’elle n’en a pas besoin, ses tactiques naturelles fonctionnent très bien. 03. agent of chaos; c’est dans ses mauvaises habitudes de réagir au quart de tour, de chercher les problèmes parce que la quiétude lui chatouille l’épiderme comme un mauvais présage. faut dire que, même seule, bee ne supporte ni le silence ni l’inaction, que la musique résonne toujours du fond de sa chambre et que la pratique de ses pouvoirs a occupé bien des heures de ses nuits—practice over theory. ajoutez son don secondaire à ce cocktail d’ennui et les résultats sont souvent extrêmes; elle a l’ennui facile, et la solution la plus expéditive pour transformer une soirée endormante en confusion chaotique. si les résultats ne sont pas toujours (en réalité, presque jamais) positifs, ils ont le mérite d’être divertissants. 04. avec la bonne dose de chance dont elle jouit sans y prêter attention, les instincts de protection de bee se sont peu à peu émoussés avec le temps. c’est qu’à force de s’échapper sans une griffe de situations à l’extrême limite de la sûreté, elle est devenue plus ou moins aveugle au danger qui ne manque pourtant pas à savannah—et encore moins dans les soirées et autres situations rocambolesques dans lesquels elle adore se fourrer pour épancher sa soif d’action. le résultat est une étourderie effrontée qui s’ignore, et les roulements du regard de ses amies. 05. considérant la quantité de relations qu’elle a sous la ceinture, bee accorde en vérité très peu d’importance au sexe—et encore moins à la romance. son sex appeal n’est rien d’autre pour elle qu’un outil qu’elle ne répugne que très rarement à utiliser (lire : elle possède quand même une certaine limite quant à l’aspect physique de ses conquêtes, mais s’offrira à ceux ‘pour qui elle est trop bien’ si le besoin est là). parfois une étape cruciale pour obtenir ce qu’elle veut, parfois un simple moyen de passer le temps, les relations sexuelles de bee sont aussi souvent le sujet de rumeurs—kinky, cheater, homewrecker—dont elle se joue avec plaisir. au final, elle suppose qu’elle n’a que peu de scrupules à jouer avec les sentiments des autres parce qu’elle n’y croit pas vraiment : love isn’t real. 06. parmi les différents intérêts généraux des sorcières de sa generation, phoebe prévoyait plutôt mépriser les croyances risibles de celles qui s’attachaient aux idées lancées par l’astrologie. elle s’attendait bien à prendre de haut ces théories qui lui semblaient relever plus d’un espoir d’appartenance que d’un système ayant fait ses preuves; jusqu’à ce que, baignant dans l’enthousiasme de ses camarades de saint agatha, elle se laisse attirer par les idées farfelues, séduite par le tableau dépeint pour son propre signe. faut dire qu’elle aurait pas pu mieux tomber que sur le signe du bélier. 07. parce qu’elle fait très attention à son image, parce qu’elle adore s’empiffrer de fast food sans gêne, et surtout parce qu’elle ne tient jamais en place sous la force insistante de son énergie débordante, elle a pris l’habitude de faire du sport au moins une fois par jour depuis ses années adolescentes invivables. grande habituée des salles de gym, mais aussi toujours partante pour explorer de nouvelles activités, bee a fait à l’exercice une place conséquente dans sa vie. pourtant, les adeptes de l’entraînement physique trouveraient fort à redire : refusant de s’équiper de leggings de lycra hideux et compagnie, bee se présente, au mieux, parée d’un ensemble booty shorts de coton molletonné/cropped zipper jacket. autant dire qu’elle attire les regards (mais elle a l’habitude) et qu'elle finit ses séances bien trempée de sueur (mais c'est sexy). et c’est sans parler de ses habitudes alimentaires qui laissent franchement à désirer—on peut prendre pour acquis que son métabolisme est donc tout de même en partie responsable de sa ligne. 08. si bee a bien eu une chance dans son parcours, c’est celle de s’être trouvée des amies au sein du coven zapien. elle a toujours été bien entourée, sachant sélectionner son cercle social avec grand soin dès les premiers pas d’une popularité évidente à saint agatha prep; mais ces relations demeurent superficielles, faisant tout au plus office de compagnie pour sortir dans les bars et s’afficher en public. avec ses copines du coven, c’est différent. et bee leur laisse le loisir de voir beaucoup plus loin sous sa carapace, et si elle agit parfois différemment autour d’elles, c’est parce qu’elle leur fait plus confiance qu’à quiconque d’autres, et qu’elle se laisse s’afficher sous un jour plus vrai, pratiquement exempt des mensonges et manipulations qui rythment ses relations extérieures. 09. la découverte de sa nature de sorcière, plus traumatique qu’elle n’en laisse paraître, n’offrait au départ qu’une perspective plutôt négative. livrée à elle-même dans une ville inconnue, sans points de repère, phoebe a vite du tenter de ravaler sa déception en comprenant, à force de comparaison avec ses camarades de classe, que son don principal de guérison ne reluisait pas d’un prestige instantané. jeune, naïve et déçue, bee rêvait des dons de télékinéskie et de pyromancie qu’elle observait autour d’elle. c’est par après, nouvellement obnubilée par cette carapace d’or pur qu’elle s’efforçait à se construire pour présenter une image impénétrable d’elle-même et de ses talents, qu’elle en a trouvé la valeur. la guérison, permettant de ramener de nombreux patients du bord du gouffre, confère un pouvoir certain à quiconque sait la manier. or, le talent est puissant dans les veines de bee; et la confirmation est venue tôt, par l’intérêt que l’un des covens les plus réputés de la ville lui a rapidement porté. 10. bee a une mémoire de poisson pour tout ce qui a trait aux noms; si ce défaut lui a rendu la vie dure dans les cours d’histoire, il passe désormais plus inaperçu au quotidien, grâce à son usage intempestif de surnoms affectueux distribués au hasard dans la plus grande hypocrisie désintéressée—une habitude vraisemblablement piquée aux coutumes typiquement southern. elle réserve les plus doux pour les inconnus : plus elle est proche de quelqu’un, moins elle en usera, à l’exception peut-être d’un bitch affectueux lancé de temps à autres. si certains son décontenancés par la rafale de pet names dont elle use dès la première rencontre, d’autres sont séduits par la familiarité des honey, darling et autres sugarbun qu’elle accompagne de sourires trop doux et de touches discrètes. 11. pour toute sa (douteuse?) popularité auprès des humains et créatures confondues, bee essuie une défaite cuisante avec la quasi-totalité des animaux. sauvages ou de compagnie, la majorité la fuit, ou à tout le moins lui exprime copieusement son aversion. la seule exception, jusqu’ici, semble être le chat de gouttière noir et blanc qui se présente sur les escaliers de secours devant sa fenêtre presque tous les soirs—qu’elle surnomme wizard, à défaut de lui donner un nom en bonne et due forme. s’il refuse d’entrer dans sa chambre, il se laisse tout de même caresser et nourrir sur le palier de grillage où bee se hisse avec enthousiasme pour le saluer. même si elle a maintenant l’habitude de jouer l’indifférence, phoebe n’a jamais détesté les animaux, au contraire, et fut une époque où leur rejet systématique était plus blessant qu’elle le prétend. 12. si ses dons de guérison nourrissent chez bee un orgueil non-dissimulé, son véritable guilty pleasure reste sa capacité d’amplification d’émotions. le talent, non seulement atypique, mais aussi peu compris, demeure souvent insoupçonné, au plus grand plaisir d’une fouteuse de trouble invétérée. plus facilement séduite par son utilisation—aux conséquences toujours plus… divertissantes—que par l’analyse logique de son fonctionnement, phoebe n’a encore que peu exploré les limites de son pouvoir secondaire. toujours est-il qu’elle a bien compris que, cousin étrange du pouvoir d’empathie, celui-ci ne lui permet pas de détecter les émotions des autres; le résultat de son usage en est imprévisible, et révèle parfois maintes surprises (wait, you were actually sad? i thought you were just angry? can you stop crying now damn it). le rayon de l’amplification lui échappe aussi, variant même d’une personne à toute une pièce—et bee elle-même n’en est pas à l’abri. le contrôle se complexifie lorsqu’elle en pâtit, incapable soudainement de dire si les sentiments grandissants qu’elle ressent sont vraiment les siens ou ceux qu’elle manipule justement chez les autres. ça ne l’empêche pourtant pas de s’en donner à cœur joie, forçant les réactions contenues et provoquant un chaos où elle baigne avec plaisir. 13. sortie de nulle part à quatorze ans sans aucune famille pour l’accompagner, phoebe a fait irruption à savannah dans le plus grand des mystères. en outre, ses poches visiblement sans fond et son goût inépuisable pour la dépense et les petits luxes n’ont aidé qu’à épaissir les doutes. avec le temps, elle s’est construite une réputation d’orpheline ayant hérité d’une jolie somme, dont le gardien légal serait resté discret avant de disparaître à ses dix-huits ans. le mensonge ne lui pèse pas; elle n’a aucuns scrupules à effacer ses origines, comme sa famille n’en a pas fait preuve non plus avant de la rayer de leur vie. elle ne sait même pas quels mensonges ils ont concoctés à son sujet, à san francisco, pour expliquer la disparition de leur premier enfant. elle prétend qu’il n’en est rien, mais le sujet reste sensible pour bee; et si elle en a glissé quelques mots de la vérité, par bribes, à ses copines, elle ne s’est pas encore senti la force d’en parler ouvertement à qui que ce soit. 14. pour s’afficher sorcière, mais aussi—surtout—pour s’accorder une protection constante, quoique minime, bee s’est entichée de l’idée de se faire tatouer un sigil longtemps avant sa majorité. c’est donc sans surprise qu’elle s’est empressée de sauter le pas il y a trois ans, imprimant sur sa peau un sigil de protection : un pentagrame, sous l’aisselle gauche.

< Pseudo/Prénom > angeleyes/laura. < Âge > twenty four now. < Région > qc. < briefing > mollusque back at it again. < Autre compte > ezra specter votre vampirou préféré . < Comment as-tu découvert le forum ? > j'pense que c'était b*zz*rt. < Avatar > madison beer. < type de personnage > prélien de @layla zapien. < Crédits > avatar; all souls. icons; coutureicons.